j'ai besoin d'aide et de conseils pour mon fils

Bonjour,
Il y a bien longtemps que je ne suis pas venue parler.
A ce jour je PENSE que mon fils a replongé mais la petite goute d’incertitude est bien présente.
Pourquoi je pense ça ?
Parce mon fils consulte régulièrement son médecin pour son substitut. Et depuis juin il n’est pas allé la consulter.
Sa réponse ?
C’est trop loin (c’est vrai qu’il a 50 kms à  faire et sans permis), donc je me suis dépanné et ça me va très bien.
Moi j’ai aussi travaillé une thérapie où j’ai appris à  affronter ce problème. Ça m’a aidé à  dire à  mon fils qui venait ma voir avec le véhicule de son père sans permis de ne plus vouloir le voir dans ces conditions, qu’il venait si une tierce personne conduisait. « Ceux sont les nouvelles règles » une façon de me protéger quant à  le voir et me faire du souci de cette situation. Je lui ai dit que je serais là  pour l’aider mais pas pour s’entasser. Également dans un autre message « appel quand tu veux (quand tu es sage et saint d’esprit) » aucune réponse sur ce sujet.

L’avant dernière fois qu’il est venu je lui ai demandé pourquoi il n’avait pas consulté son médecin et comme c’est le même médecin que le mien, je lui ai demandé ce que je devais répondre si elle me demandait de ses nouvelles. Il s’est fâché a changé de sujet de conversation et est partis.

J’ai eu un texto qui me disait «  ….. En même temps c’est sur qu’à  chaque fois que je viens je suis à  moitié bourré et que je ne vais pas chercher mes médicaments ça veut dire que j’ai replongé mais non ça veut juste dire que pour le coup je me suis fait dépanner et en plus pas de carte vitale donc voilà . Par contre moi ça va mieux des fois envie de parler mais vue que tu fais un peu la gueule je ne sais pas trop quoi faire gros bisous je t’aime »

Par une amie commune il a été informé de mes craintes il lui a fait dire qu’il avait des soucis qu’il n’avait pas replongé mais des choses à  régler.
Cette amie commune m’a fait savoir qu’il a eu une perquisition de la police pour un autre sujet  il lui a dit 10 plants et 10 grammes, mon fils m’a exposé ses mêmes faits à  sa façon en m’expliquant qu’ils ont découverts 5 pieds en culture. Il me ment ou me protège.
Il m’a dit qu’il quittait son logement et ne avait pas où il allait atterrir. Il est sans travail son chômage vient de se terminer.

Je suis à  ce jour sans nouvelles mais je commence à  craquer, j’ai envie d’aller le voir de prendre des nouvelles mais je ne veux pas craquer car je sais que JE suis le problème et que je veux qu’il s’en sorte.
J’ai un doute quant à  savoir si j’ai la bonne attitude quand même.
Merci de m’avoir lu et désolée de ne soutenir personne mais je n’en ai pas la force, j’ai déjà  beaucoup de mal a gérer mon problème.

Brilou

Bonjour, je me joins à  ce qu'a dit Exterminaleurre, difficile de "cerner" vraiment le problème comme ça en un post, mais comme il l'a dit, sauf cas particulier, vous n'êtes pas le problème, la cause. Même si on ne peut pas exclure que vous n'en fassiez pas un peu parti (les rapports enfant/parent ne sont pas toujours facile) dites vous bien que c'est tout un ensemble de facteurs. Il ne faut pas que vous tombiez dans une auto culpabilisation car vous allez encore plus vous faire du mal et cela risque d'être encore plus dur pour vous de l'aider.

Pour moi un piège dans lequel il ne faut pas que vous tombiez, c'est le problème du jugement. Un côté trop "moralisateur" même s'il est justifié car vous êtes inquiète. Cela risque de dégrader la communication avec lui car il risque de prendre cela comme une moralisation, un jugement et n'aura plus envie de vous parler de ses problèmes il risque de s'enfermer dans des banalités ou dans le pire des cas de rompre partiellement/totalement le contact.
Alors certes faites lui part de certaines craintes, interrogations il ne faut pas non plus se murer dans le silence ni même approuver ce qu'il fait mais il faut éviter de tomber dans un côté (involontairement) accusateur ou en tout cas qui pourrait être interprété comme tel. Et puis il y a la prise de risque aussi par exemple au volant où vous ne pouvez effectivement pas totalement ne rien dire mais en dehors de ça, comme l'a dit Exterminaleurre, s'il n'engage pas la discussion lui même ne forcez pas constamment le sujet, voyez en fonction du contexte et sinon essayez de faire comme d'habitude de profiter du moment (ne pas en parler souvent ne signifie pas votre approbation ou un manque d'inquiétude/intérêt à  son égard) cela fera du bien autant à  lui qu'à  vous.

Il faut trouver un juste milieu, bon bien entendu c'est plus facile à  dire qu'a faire et il y a tellement de choses à  dire (d'autant plus qu'il n'y a pas de recette miracle) mais d'autre détailleront mieux que moi. Pour le reste ce forum est fait pour cela surtout ne vous inquiétez pas, ne vous justifiez pas le plus important dans l’immédiat cela reste vôtre fils. Courage.


Edit: et dîtes vous que vous aimez vôtre fils; mais il vous aime aussi, il vous le dis ça n'engage que moi mais à  mes yeux c'est la meilleure "base de travail". Et en plus il semble avoir un minimum conscience qu'il y a un truc qui dérape dans sa vie, ça aussi c'est une bonne chose.

Dernière modification par BedBug (01 septembre 2015 à  17:22)

J'en suis au meme point que votre fils, pas de permis, ni de copine, je vis chez ma mère... Une ou deux personnes de mon entourage me conseillent d'aller chez un psy' mais franchement je sais au fond de moi que je n'ai pas besoin qu'on rentre dans ma tete, je le fais très bien avec beaucoup de monde, mon meilleur psy' c'est d'abord moi-même et selon le problème, ma mère..
Chaque toxicomane devrait se l'avouer "je prend cette drogue parce que je l'aime", car l'amour est la meilleure clé qui soit pour aider quelqu'un, on ne se débarrassera jamais de la drogue tant qu'on ne guérira pas nos souffrances. L'amour encore peut cette fois etre la clé, plutôt la cause de nos soucis moraux.
Vous aurez beau aimer votre fils, lui dire, il le sait très bien mais c'est un amour qui ne peut pas toujours l'aider.
Difficile de se trouver une copine vu les mentalités d'aujourd'hui, ça n'a rien à  voir avec celles de votre génération.
Pas de permis -> pas de travail -> pas d'argent -> pas de copine ---> déprime.... Donc -> recours à  la drogue pour un peu de liberté, comme un second souffle, pour ne pas craquer..
Je ne sais pas qui vit mieux ou moins bien ce problème, les proches ou celui qui consomme, peut-être que c'est partagé en deux.

Dernière modification par Exterminaleurre (02 septembre 2015 à  00:10)

Salut Brilou
Tu n'as toujours pas trouvé la réponse car elle ne vient pas de toi mais de ton fils, il n'y a que lui qui peut s'aider, tu ne peux pas le faire à  ta place alors oui, l'impuissance est difficile à  gérer mais tu dois tout de même l'accepter en partie .
La chose à  garder à  l'esprit c'est que tout est possible , le pire mais surtout le meilleur car la seule chose que tu peux faire a mon avis pour aider ton fils c'est de rester positive
Courage a toi

Bonjour Brilou, tes messages me touchent puisque je suis dans la meme situation que toi,  mon fils est de retour à  la maison depuis le mois de mars après une période d'un an ou j ai volontairement gardée mes distances avec lui (je n arrivais plus à  supporter les mises en danger, le voir en mode "zombie" m était devenue insupportable , et mon impuissance encore plus), il a fini par me demander si il pouvait rentrer en me disant qu il voulait.  se soigner, il a fait une cure et est en attente d'une post cure, il y a eu quelque dérapage, je sais qu il n'y a rien de gagner mais il essaie. Je sais que la seule chose que je peux faire c'est le soutenir du mieux possible mais on ne sais pas toujours comment faire, je l aime et le moindre dérapage m inssuporte, difficile de ne pas avoir un discours moralisateur dans ces cas la.
Depuis son retour il s'est refait une santé, reprise de poids (il était très maigre)
Ma plus grande crainte était qu on vienne un jour m annoncer son deces par overdose ou autre. Je reprend  espoir et je suis plus sereine.
Mais Brilou, nous, maman, sommes impuissante et cela nous fait mal, nous n avons pas mis nos enfants au monde pour les regarder se détruire.Il nous faut garder espoir et être présenté lorsque contre toute attente nos enfants réclame notre soutien pour mener à  bien leur combat. Je te souhaite plein de courage.