Opiacés : ma substitution d'une jeunesse follement vécue

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Onirik homme
Nouveau Psycho
Inscrit le 24 Sep 2015
102 messages
Le tramadol et les autres peuvent-ils être la substitution d'une jeunesse follement vécue ? et qui s'est arrêtée...

Quand on grandi, bien des rêves de brisent, bien des espoirs deviennent illusoires et les douceurs d'antan se font ressentir amères, maintenant.

Du haut de mes 25 ans, je n'ai jamais vécu de terrible drame mais pourtant.. :

J'ai rencontré certain amis très jeunes, et c'est vers nos 15 ans que d'autres se sont joint à  nous, petit à  petit, pour former au fil du temps, une véritable famille. Pas par les liens accidentels du sang, mais par choix. C'était comme une évidence, on s'était trouvé. De fortes et différentes personnalités vivaient à  l'unison. Un petit groupe d'une 10ène de personnages. On vivait des moments très forts, de très bons, de moins bons, voire horribles. On n'avait jamais le temps de s'ennuyer et on faisait toujours tout notre possible pour être ensemble, bravant parfois les plus strictes interdits. On a habité les uns chez les autres, on est tombé amoureux, on s'exprimait par des formes artistiques variées. On etait des romantiques, dans le sens premier du terme. Totalement à  vif. Dans les moments les plus fous ou les plus délicats, on pouvait compter les uns sur les autres, à  coup sûr. L'adolescence, la jeunesse, la fureur dans toute sa splendeur.

Quand on a eu l'âge, on a goûté à  divers substances, divers saveurs, que ce soit le sexe, la drogue, le voyage... et je dirais que c'est à  cause de cela que tout est partit en couille.

Les incertitudes, les préférences sexuelles de chacuns, les désirs insoutenables de coeurs et de corps déjà  pris... L'abus de teufs, de drogues - donc de confiance, ou le manque ! de drogue ou de confiance... Les absences interminables de ceux qui se sont mis à  voyager, qui ont provoqué des jalousies et engendré des surplus de fierté et donné naissance à  de l'égoïsme, se sentant trahis, abandonnés. Je dirais que c'est ça, toutes ces choses qui on fait qu'au fil du temps, l'incompréhension générale s'est installée. Puis il y a ceux qui ont clairement coupé les ponts, celles qui sont restées un peu perchées, les autres qui sont partis ou encore qui se sont casés avec de mauvaises gens.

C'est avec une lenteur sournoise que nous nous sommes dissous... longue période incertaine durant laquelle, au fond de nous, l'espoir scintillait encore, d'une pâle lueur, avouons-le.

Aujourd'hui et depuis 2 ans, je fais parti de ceux qui ont la bougeotte, abusant de la drogue et des médicaments, même seul. Toujours à  la recherche, par quel que moyen que ce soit, de combler le manque. Le manque de cette adrénaline constante qui me faisait aimer les gens, aimer la vie, le manque de ces êtres chers. Même si on ne se déteste ou que l'on ne s'ignore pas tous, plus rien ne sera jamais comme avant.

Et j'éprouve un besoin insatiable de retrouver ce bonheur.

Je retrouve alors un bien être profond grâce à  cette activité bien moins saine, mon péché mignon : les opiacés.

Est-ce que vous aussi vous consommez (quoi que ce soit) pour combler un manque ? De quelqu'un, quelque chose ?

Merci de m'avoir lu, là  n'était pas le but d'étaler ma vie mais d'insister sur le bien que me procurait cette famille, cette fureur.

Bien à  vous

Dernière modification par Onirik (24 septembre 2015 à  16:53)


Imaginez la forme de la boite crânienne, son épaisseur, sa dureté. Comparez le plan mental à  une scene de théâtre sur laquelle évolue des personnages, ce sont les images, les pensées. Ordonnez à  ses acteurs de se retirer, et conservez une seule image.
Installez vous dans cette pensée. et a ce moment vous cessez de faire, et commencez à  être.

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isabelle femme
Nouveau Psycho
Inscrit le 20 Jul 2015
91 messages
Je ne consomme pas d'opiacés, mais j'avais juste envie de te dire que tu écris vraiment bien et que tu as réussi à  transposer ton ressenti, ton vécu avec des mots. Merci.
Personnellement je suis en phase de prendre un max sur moi pour être clean ... plus de bédots et de bières qui vont avec.

La créativité est l'intelligence qui s'amuse :)
Creativity is intelligence having fun :)

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Onirik homme
Nouveau Psycho
Inscrit le 24 Sep 2015
102 messages
Merci Isabelle ^^ ça m'a fait un bien fou de mettre ça par écrit. Good luck pour toi.

Imaginez la forme de la boite crânienne, son épaisseur, sa dureté. Comparez le plan mental à  une scene de théâtre sur laquelle évolue des personnages, ce sont les images, les pensées. Ordonnez à  ses acteurs de se retirer, et conservez une seule image.
Installez vous dans cette pensée. et a ce moment vous cessez de faire, et commencez à  être.

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