Champi >
Pour re-situer le contexte, lors de mon bad mes potos ont trouvé judicieux après l'épisode de la gazinière de m'inciter à me cloisonner dans la salle de bain et de fermer la porte pour pas que je fasse de conneries.
Grossière erreur.
Je me demande encore comment quand j'ai fait, mais avec l'agilité d'un putain de chat, je me suis hissé à bout de bras (ayant pourtant les pognes moites de chez moites) jusqu'à une lucarne minuscule et j'ai forcé, forcé, si mes pieds bloquaient, j'aurais pas hésité à me les amputer avec les dents, cas échéant !
Je suis tombé sur le dos sur le pare-brise d'une bagnole appartenant à quelqu'un que j'aimais pas et me suis frayé un chemin à des travers taillis touffus.
C'était à la campagne et il neigeait, le ciel était blanc et en foulant la neige des pieds en respirant fort, je me suis vite aventuré dans un terrain agricole avec les lumières d'une zone industrielle au loin. Me suis assis et me suis forcé à regarder le spectacle - à l'époque c'était un spectacle.
Puis petit à petit, je me suis senti mieux.
C'est à ce moment que là j'ai pris conscience qu'en toute occasion, je suis "fait" pour tirer les bienfaits des hallucinogènes seul, et systématiquement en pleine nature.
Je me sens angoissé dès que je me trouve dans un environnement saturé de textures humaines.
Je me sens à l'aise uniquement dans un lieu qui m'apparait comme "vierge" de tout comme à la Création.
Voilà .
J'ai jamais repris de champotes, par contre je me suis introduit aux
buvards, seul, et à chaque fois ces expériences m'ont grandi - et même en partie donné le déclic d'arrêter le
crack. J'ai élargi mon cercle musical aussi. Et ça m'a aussi donné le
gout à la rando, ce que j'avais jamais fait auparavant.
J'aime le
LSD et sa dimension à me faire cheminer afin de trouver le sens d'un voyage qui est unique à chaque fois. Je préfère fermer les yeux pour communier avec des hallus que l'omniprésence de ces dernières comme ça peut être le cas comme certains enthéogènes et autres coreligionnaires par exemple...