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Dernière modification par Petit conton (29 octobre 2016 à 10:46)
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Réponses :
* Institut de Médecine des USA
Bien que l'euphorie constitue la réaction dominante quand on fume du cannabis, des effets inverses peuvent survenir. De telles réactions apparaissent plus fréquemment chez des usagers inexpérimentés après l'inhalation ou la prise orale de fortes doses de cannabis. Elles disparaissent habituellement dans les heures qui suivent et évoluent favorablement lors d'une mise en confiance ou en présence d'un climat amical. L'Anxiété et la paranoïa sont les effets aigus indésirables les plus habituels, mais on peut aussi rencontrer des accès de panique, de dépression, de dysphorie, de dépersonnalisation, de délire, d'illusions et des hallucinations.
Source: Joy JE, Watson SJ, Benson JA, eds. Marijuana and medicine: Assessing the science base. Institute of Medicine. Washington DC: National Academy Press, 1999.
* Institut de Médecine des USA
L'état d'exaltation (état "stone") associé au cannabis n'est généralement pas mis en avant pour sa valeur thérapeutique. Mais une amélioration de l'humeur, une réduction de l'anxiété, et un léger effet sédatif constituent des critères de qualité thérapeutique recherchés surtout chez des patients souffrant la douleur et l'anxiété. De ce fait, bien que les effets psychotropes du cannabis soient simplement des effets parallèles dans le traitement de certains symptômes, ils sont susceptibles de venir contribuer directement au soulagement d'autres signes pathologiques.
Source: Joy JE, Watson SJ, Benson JA, eds. Marijuana and medicine: Assessing the science base. Institute of Medicine. Washington DC: National Academy Press, 1999.
* Giovanni Marciano et collègues
Nous montrons ici que le système des cannabinoïdes endogènes joue un rôle central dans la fonction d'extinction des mauvais souvenirs (dégoût, répulsion). (…)
On a conditionné des souris pour leur apprendre à associer une tonalité acoustique à un choc électrique. Après la période de conditionnement les animaux se mettaient à trembler quand ils entendaient cette fréquence sonore. Cette réponse qui sera ensuite utilisée comme indicateur référentiel de mémoire d'aversion, s'éteint progressivement dans le temps avec la répétition du même stimulis tonal. (...) Chez des souris privées de récepteurs aux cannabinoïdes CB1, on a trouvé de fortes perturbations des périodes d'extinction à court et à long terme de la mémoire d'aversion (mauvais souvenirs) (...).
Nos découvertes suggérent avant tout que le système des cannabinoïdes endogènes peut être pris pour cible thérapeutique dans le traitement d'affections associées à une mémorisation exagérée des mauvais souvenirs ou à une réponse inadéquate aux situations d'aversion telles que les désordres du stress post-traumatique, les phobies et certaines formes de douleurs chroniques.
Modifié d'après : Marsicano.G, et al .The endocannabinoid system - extinguishing fear related memories in mice. The finding might have implications for treating anxiety disorders in humans.
* Pankaj Sah
Marciano et ses collègues proposent un nouveau rôle au système des cannabinoïdes endogènes: l'extinction des souvenirs rattachés à un sentiment de peur, chez la souris. Cette découverte pourrait avoir des implications dans le traitement des troubles anxieux chez l'homme. Nous élaborons des souvenirs selon des processus différents dont l'un est le conditionnement pavlovien - l'exemple classique étant le chien de Pavlov qui avait appris à se préparer pour la nourriture à chaque fois qu'il entendait une sonnerie. Nous formons tous de telles associations, par exemple, nous pouvons mettre en relation un air de musique bien particulier avec notre première expérience amoureuse. Mais la connexion n'est pas forcément toujours aussi agréable. Imaginez-vous en train de vous promener tranquillement dans un parc quand, soudain, une personne armée vient vous menacer. Pendant cette agression vous êtes terrifié; votre cœur bat la chamade et vous transpirez des mains. Vous courez pour vous échapper. Plus tard, vous pourriez vous rendre compte que le fait de revenir dans le même parc peut évoquer la mémoire de l'agression dans ses moindres détails, jusqu'à transpirer des mains. (...) On a argumenté sur l'idée que le circuit neuronal du conditionnement de la peur avait des similarités avec celui qui contrôle les conditions cliniques d'apparition de la peur comme les désordres du stress lié au choc post-traumatique. Dans ce cas, les thérapies comportementales incluant la désensibilisation systématique et les thérapies par l'image, se partagent le rôle avec l'extinction mnésique. Cette découverte que les cannabinoïdes endogènes contribuent à l'extinction renforce la possibilité pour des drogues qui prennent ces molécules et leurs récepteurs pour cibles, de constituer de nouveaux traitements utiles pour les désordres anxieux. Il existe, finalement, de nombreux témoignages de patients qui font une grande consommation de cannabis aux débuts de l'installation d'un désordre psychiatrique. On a souvent pensé que cela renforçait l'évolution de la maladie mais il est possible, au contraire, qu'il s'agisse d'une forme d'automédication face aux situations d'extrême anxiété vécues alors par ces gens.
Source: Sah P. Neurobiology: Never fear, cannabinoids are here. Nature 2002;418(6897):488-9.
* Franjo Grotenhermen
J'aimerais présenter le cas du succès d'un usage de cannabis lors d'attaques de panique. Un suisse qui souffrait d'attaques de panique m'a confié récemment que l'usage de cannabis l'avait fortement aidé entre les attaques. Il n'en faisait pas usage pendant les attaques puisqu'il était alors déjà trop tard.
Les attaques avaient débuté environ neuf mois avant sans cause identifiable et survenaient presque journellement. Il souffrait également de nausées, de perte d'appétit et de vertiges. Son médecin lui avait prescrit des médicaments puissants qu'il ne voulait pas prendre en permanence. Il consommait du cannabis depuis cinq mois maintenant à raison de trois fois par semaine. Les attaques de panique avaient diminué en fréquence et en intensité. Les vertiges et les nausées avaient complètement disparus et l'appétit lui revenait. Les attaques de panique aussi avaient presque disparu.
Source: Grotenhermen F. Kann Cannabis bei einer aufkommenden Panikattacke sinnvoll eingesetzt werden? [Can cannabis be used in an arising panic attack?] Hanf-Magazin, September 2002.
http://www.cannabis-med.org/french/nav/home-faq.htm
« C’est quoi un Bad Trip ? »
Il s’agit d’une intoxication aiguà« avec malaise physique et/ou psychologique dû à une absorption trop importante de cannabis ou à une consommation dans de mauvaises conditions (anxiété, contexte insécurisant…).
Cet état peut mener à une véritable attaque de panique avec sensation de mourir.
« Le joint peut-il provoquer des angoisses ? »
L’effet recherché avec le joint est principalement la détente. Cependant, il est difficile de savoir quel sera exactement l’effet ressenti après une consommation. Il dépend notamment de l’humeur de la personne qui consomme, de ce qu’elle vit à ce moment-là , du contexte dans lequel la consommation a lieu, mais aussi du produit consommé (teneur en THC, mélange). Ainsi, les effets peuvent aussi être désagréables (bad trip).
Par ailleurs, une consommation régulière de cannabis peut entraîner un état dépressif, un état anxieux, une irritabilité chez le consommateur.
« Peut-on devenir schizophrène en fumant du cannabis ? »
]La maturation du système nerveux de l’être humain n’est terminée qu’à 18 ans. C’est un fait biologique. Le processus que les spécialistes appellent « pruning » ou « élagage » des neurones, indispensable pour finaliser la maturation des neurones, est intense vers 15 à 16 ans ; l’usage de cannabis interfère négativement au niveau de ce processus.
Le risque de développer une schizophrénie jeune adulte (à l’âge de 26 ans) est maximal lorsqu’on fume du cannabis à l’âge de 15 à 16 ans ; ce risque dépend de la quantité consommée et de l’âge du consommateur.
« Consommer du cannabis nuit-il au cerveau ? »
Consommer du cannabis n’endommage pas le cerveau comme la cocaïne ou l’alcool peuvent le faire. Cependant, le cannabis a un effet sur la mémoire immédiate et diminue les capacités d’apprendre des choses nouvelles ou de s’en souvenir. Le cannabis modifie aussi la perception visuelle, la vigilance et les réflexes. Ces effets sont réversibles à l’arrêt de la consommation.
Néanmoins, un début de consommation à la préadolescence (avant l’âge de 16 ans) peut conduire à des effets persistants sur certaines fonctions d’attention à l’âge adulte.
http://www2.prov-liege.be/pointcannabis/pages/what.php
Pour mettre mon grain de sel, je dirais que les effets négatifs du cannabis peuvent être décuplés par les produits de coupage* du shit acheté dans la rue ainsi que par les réactions irresponsables (moqueries, par ex) de ses compagnons de fumette.
Lorsqu'une attaque de panique ou d'angoisse prend l'un de vos camarades, il faut absolument l'entourer, le rassurer, lui parler jusqu'à ce que ça passe. Surtout pas le laisser seul.
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