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Dernière modification par Caïn (26 septembre 2017 à 15:41)
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Caïn a écrit
Sur le passage cité, je répondais juste à Gilda sur le manque d'info des usagers de codé, découvrant soudain qu'ils sont accros. En fait, je pense qu'ils étaient conscients du risque mais que la force d'attraction était trop forte. A qui ça n'est pas arrivé de se dire mec tu devrais quand même te calmer, et puis non t'as trop envie...
Biz
Mais bien sur Caïn c'est clair. Et c'est tout à fait normal. Comme tu dis ça nous est tous arrivé.
Sauf qu'on se pointe pas ici en prenant les autres pour des lapins de 6 semaines.
Y'a pas d'intérêt à mentir à ce sujet ici, on est pas au comico ou à la pharmacie.
Ou alors ils se mentent à eux même, et la ça veut dire qu'ils ont beaucoup de chemin à parcourir avant de se sortir des ronces.
On sait tous que la base pour se sortir (ou gérer au mieux) d'une addiction c'est de regarder la vérité en face et de ne pas chercher de bouc émissaire.
C'est pas à cause de la drogue qu'on merde, c'est nous qui faisons de la merde avec la drogue.
(c'est d'ailleurs pour ça que je me drogue plus, car j'ai tendance à beaucoup merder^^)
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* La promptitude avec laquelle certains pharmaciens semblent avoir changé de camp, passant de Commerçant pas trop regardant à Professionnel de la santé à l'honneur immaculé ... Tout d'un coup mes Euros n'ont plus la même valeur, soudainement je passe de client à toxicomane ... C'est un peu gros non ?
Je suis, cependant, assez d'accord avec ça...De par mon expérience et ce que je peux voir et entendre autour de moi, je pense aussi, que les pharmaciens dont tu parles là (et certains toubibs sont à la même enseigne) étaient les mêmes qui faisaient des mines déconfites, des regards désapprobateurs et des refus de vente "à la tête du client". Rien de bien nouveau donc, sous le soleil....Par contre, il existe aussi des pharmaciens, qui, ayant déjà avant l'arrété engagé le dialogue avec leurs "habitués" ont su rester pros en ne craignant pas même parfois, d'engager leur responsabilité en continuant de vendre la codéine sans ordo à certains patients et s'engageant par la même, dans le processus de sevrage par diminution sans non plus faire de l'ingérence trop intrusive dans la vie des gens, mais en participant et en aidant à leur démarche...J'en ai au moins 2 exemples à des km de distance...Ceux là, à mon avis, on en entend beaucoup moins parler...Car comme on sait, c'est surtout ce qui va mal qui fait des vagues...Comme dans toutes les professions il y a des gens au top et des gens en dessous de tout, ainsi va le monde.
Pour ce qui a été dit au sujet du "mésusage" et de l'addiction je suis assez d'accord aussi. A un moment, il faut arreter de se comporter comme des moutons qu'on mène à l'abattoir si on veut que, de l'autre côté, on vous prenne pour des adultes et des gens responsables...On ne peut pas pretendre au beurre et à l'argent du beurre avec les faveurs de la crémière en sus
ps: et je suis aussi ok avec Groovie, à 15 piges quand j'ai avalé mes 12 premiers néos, avec les potes, on savait tous les risques qu'on prenait...Et non, comme semble le penser une certaine maman, on ne pensait pas qu'on "se soignait" parce que c'était des médicaments...De la même façon qu'on piquait des amphéts ou des benzos dans l'armoire de mémé, on savait trés bien que l'usage qu'on allait en faire n'était pas thérapeutique...On cherchait juste à se mettre la tête à l'envers! Et idem pour les fameuses Louis Legras qu'on détournait en infu pour gouter aux "joies" du datura...Faut aussi arreter parfois, de prendre les ados pour des angelots innocents
Dernière modification par Mascarpone (26 septembre 2017 à 18:16)
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Caïn a écrit
Sur le passage cité, je répondais juste à Gilda sur le manque d'info des usagers de codé, découvrant soudain qu'ils sont accros. En fait, je pense qu'ils étaient conscients du risque mais que la force d'attraction était trop forte. A qui ça n'est pas arrivé de se dire mec tu devrais quand même te calmer, et puis non t'as trop envie...
Et pour ça le forum est la bonne adresse pour en parler :)
Ce que je veux surtout dire (répéter, en fait), c'est que l'argument du manque d'info est difficilement recevable, surtout s'agissant d'un médicament.
Et puis il ne faut pas oublier que les premiers à t'informer, et rapidement! qu'un truc est en train de se passer, sont ton corps et ton cerveau. A ce moment là, on peut aussi tenter de décrypter le message.
Après, on en fait ce qu'on en veut, c'est une autre histoire.
Mais on peut difficilement se cacher derrière son petit doigt après dix ans de Neocodion en disant Je ne pouvais pas savoir, personne m'a rien dit.
Serge30003 a écrit
2 choses m'agacent, cependant :
* Le changement "brutal" de la législation suite à un fait divers tragique.
Oui alors là-dessus, cherche pas, tout le monde est d'accord. Ca a été débattu, et on a aussi posté des exemples de pays où les changements de législation sur la codéine sont gérés complètement différemment.
Et autant la brutalité de la décision à effet immédiat est très critiquable, il semble que la codéine était sur la sellette depuis un bout de temps, et l’arrêt de la vente libre prévisible. En France, il a suffit d’un prétexte (prétexte discutable aussi, mais bon, on ne tire pas sur l’ambulance, hein).
Pour la Codeine, bizarrement, personne de médiatiquement connu ne semble vouloir porter ce combat sur la place publique.
Quel combat et pour dire quoi ? "Je ne tousse pas, j’ai mal nulle part, mais remettez la codéine en vente libre" ?
Ou pour faire état de la manière dont la politique française s’engouffre dans n’importe quel fait divers, surfe sur l’émotion et manipule l’opinion, pour modifier lois et règlements, sans tenir compte des dégats collatéraux ?
Parce que ce n’est pas du tout le même débat. Le deuxième peut être audible, le premier est utopique aujourd’hui. A moins que les pharmaciens obtiennent certains aménagements pour la délivrance de codéine, mais de toute façon la brèche pour en obtenir serait bien plus mince.
Si le mésusage de la codéine a pu autant durer, c’est justement parce qu’il était silencieux, que les usagers étaient aussi discrets que ceux de n’importe quelle autre drogue.
A peu de choses près, c’est le jeu de la prohibition.
Et quand le débat de la fin de cette prohibition sera d’actualité en France, on verra bien si un pipeule veut bien mouiller sa chemise pour cette cause. Pas sûr.
La promptitude avec laquelle certains pharmaciens semblent avoir changé de camp, …/…
C'est un peu gros non ?
Non. Leur "camp" est celui de toutes les reglementations qu'ils doivent appliquer.
Ils ont eu cet arrêté du jour au lendemain. Soit ils le respectent, soit certains prennent le risque de se mettre hors la loi et de continuer de vendre (risque de sanctions par leur ordre de tutelle, sanctions pénales, risque de perdre leur boulot)
Ca les regarde.
Groovie a écrit
Nous on prenait de la codéine et on mangeait des cochonneries devant des series/tv/films
Ok, mais j'espère que vous aviez au moins conscience du gras des chips, du sucre des chamallows et des colorants des Dragibus, hein
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Gilda a écrit
Ok, mais j'espère que vous aviez au moins conscience du gras des chips, du sucre des chamallows et des colorants des Dragibus, hein
Woputain il en a plus que conscience le Groogroo..... Et il gère mieux l'insuline que moi l'enfoi..
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Quel combat et pour dire quoi ? "Je ne tousse pas, j’ai mal nulle part, mais remettez la codéine en vente libre" ?
Comme tu le soulignes, la prise en charge de la douleur est un combat de longue haleine en France... Nous venons de perdre feux batailles d'un coup et régresser terriblement. La pilule au cannabis thérapeutique a beaucoup beaucoup de mal à passer.
La prise en charge de la douleur mériterait un canal ici.
Prescripteur a lancé une discuss et je l'en remercie vivement. Je tente une réponse complète quand j'ai du temps, mais en ce moment, je ne peux pas m'en procurer.
Si le mésusage de la codéine a pu autant durer, c’est justement parce qu’il était silencieux, que les usagers étaient aussi discrets que ceux de n’importe quelle autre drogue.
Sa vente libre contribuait à rendre cette conso moins problématique également et donc forcément moins visible.
Les usagers pouvaient même bénéficier d'une bonne visibilité dans leurs gestes d'achat ; celle de son pharmacien, de ses conseils, de son non jugement.
Je suis tout à fait d'accord avec toi.
M'enfin, faut pas oublier que dans certains cas, le pharmacien est un épicier comme les autres, vendant un produit au prix libre.
Comment assumer cette dichotomie ?
Dans le même message, je loue le travail des pharmaciens... et je les compare parfois à des commerçants peu scrupuleux.
Quoiqu'il en soit, je suis d'accord avec le titre... mais à bientôt 50 ans, mon expérience de vie avec certains nazillons en blouse blanche fait que je comprends très bien ceux qui se laissent aller à dénigrer systématiquement cette profession.
Je les comprends, je n'approuve pas...
Dernière modification par Mister No (26 septembre 2017 à 21:57)
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Gilda a écrit
Quel combat et pour dire quoi ? "Je ne tousse pas, j’ai mal nulle part, mais remettez la codéine en vente libre" ?
En l'occurence la plupart des gens qui en veulent aux pharmaciens dont des gens qui souffrent! ils ont mal!
c'est ça qu'il faut prendre en compte....dans la problématique de la codéine y a une double problématique pour la plupart d'entre nous:
Le besoin psychologique certes mais le besoin physique pour apaiser des douleurs physiques.
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* La promptitude avec laquelle certains pharmaciens semblent avoir changé de camp, passant de Commerçant pas trop regardant à Professionnel de la santé à l'honneur immaculé ... Tout d'un coup mes Euros n'ont plus la même valeur, soudainement je passe de client à toxicomane ... C'est un peu gros non ?
Exactement. C'est l'hypocrisie qui est gonflante.
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Caïn a écrit
Serge
* La promptitude avec laquelle certains pharmaciens semblent avoir changé de camp, passant de Commerçant pas trop regardant à Professionnel de la santé à l'honneur immaculé ... Tout d'un coup mes Euros n'ont plus la même valeur, soudainement je passe de client à toxicomane ... C'est un peu gros non ?
Exactement. C'est l'hypocrisie qui est gonflante.
Ouais mais on s'en fout ! ca va pas changer de toutes façons . Faut pas , bon je sais que c'est plus facile à faire pour certains que pour d'autres mais je prônerai la "Mascarpone attitude vis à vis des cons en général" qu'est qu'on en a à faire de leur jugement ?
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Dernière modification par PsyAgentDouble (28 septembre 2017 à 10:04)
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PsyAgentDouble a écrit
Il me répond: pas de soucis, je suis là pour ça mais faite attention à votre TRAITEMENT la prochaine fois. Que ça vous serve de leçon.
Voila, je pense que tout est dit : Les Pharmaciens sont (ou devraient) être "là pour ça", en tant que professionnel de santé, pour accompagner, secourir quand c'est nécessaire, les patients sous traitement - ou ceux qui n'en ont pas mais ont besoin d'aide.
J'ai réalisé il y a peu (merci Pierre) que j'étais dépendant d'une substance (même faiblement) - bref, que je suis drogué. Ca pique un peu la première fois qu'on vous le dit (enfin qu'on vous l'écrit), mais c'est bénéfique.
Je me suis regardé dans une glace, et me suis demandé si cet état de fait faisait de moi un être humain de moins grande valeur. J'en suis arrivé à la conclusion que non, et même que je restais un être humain exceptionnel (si si)
A ce titre, j'attends et j'espère de la société d'être traité comme tel, et notamment par la profession médicale. Mais la société nous perçois hélas très négativement ... On donne facilement une clope à un mec qui a fini son paquet, même dans la rue, même sans le connaitre, mais on se détourne d'une personne en manque, car on la considère comme "pestiféré", que c'est "bien fait pour elle ... Et très honnêtement, avant ma prise de conscience très récente, je ne suis pas certain que j'aurais réagi beaucoup mieux ...
Bises & Pognes
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Jerem37140 a écrit
Je suis sous Méthadone Tranxène Baclofène bref et l'autre jour je me pointe dans une pharmacie de cambrousse, je demande une boîte de Donormyl, l'autre elle me demande "c'est pour vous ?" dans ma tête je me suis dit qu'est ce qu'elle a elle ? Nan c'est pour mon chien j'avais envie d'y dire, j'ai répondu "ba évidemment que c'est pour moi !" puis elle me répond "vous connaissez le médicament blabla" dans ma tête je me disais mais ma pauvre si tu connaissais mon traitement ainsi que tout les autres médocs et drogues que j'ai pu prendre dans ma vie, tu t'ecraserais avec tes questions à la mord moi le noeud, bon évidemment elle le sait pas mais quand je vais dans ma pharmacie habituelle, la ou je vais cherché mon traitement, ba aucune question sur quoi que ce soit sur n'importe quel médocs que je demande.
Quel enfoiré ce pharmacien de faire consciencieusement son travail.
C'est une honte !!!!
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