"Grandir" avec le cannabis

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Taï Panne homme
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
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Bonsoir,

Je traverse une passe pas évidente de la vie , n'étant pas du tout de nature à me "confier" habituellement  je partage ici ici mon expérience car je suis un peu perdu en ce moment.Je ne sais pas où commencer alors je vous raconte depuis le début.

Mon premier joint c'était en cours de sport en 3ème  , cette sensation de défonce , les fou rires avec mes pote, j'ai adorer direct.

J'y ai plus touché jusqu'au début lycée,  où je suis tomber dans la classe de connaissances de ma ville avec qui je faisaient du tennis  qui en étaient au même stade que moi ( premières paquets de clopes , quelques joints rarement). On était dans le meme délire et on a commencer à fumer ensemble avant les cours , pendant les pauses clopes et le week end , on séchait le tennis pour aller choper, passer des aprems entassé dans une chambre a faire des aquas , explosés de rire...
Fumer un joint ça avait une dimension magique pour moi ( je ne sais pas comment décrire cette sensation).
En seconde je fumais uniquement avec des potes et en première j'ai commencer à fumer quelques joints solo par ci par là (avant d'aller au coiffeur, quand j'étais seul chez moi et rien à faire,...).

En première j'ai augmenté ma conso , comme mes potes on passait la plupart du temps défoncé.

Jusqu'en Terminale je ne pas de bédodo ,je ne voyais pas l'interet de dépenser de la cons pour
s'endormir et ne pas profiter des effets (j'avais bien peur de me faire péter par les darons aussi).
1 mois ou 2 avant le bas j'ai commencer a en fumer et très vite j'en ai fumer tout les soirs.

Le bac est arrivé et j'ai pas voulu arreter car j'en avait besoin pour me relaxer et j'avais pas envie de me rajouter du stress. Je l'ai eu et je suis parti en vac avec un pote qui fume beaucoup du coup on a beaucoup fumer (on était à peu près à  3g de pillon par personne /jours ).

Après ça je suis partit en vac en croatie avec la miff . 4g pour 2 semaines  autant dire que c'était chaud sur la fin et ça a été la première fois depuis un bout de temps que je dormais sans bédodo et j'ai pas du kiffé.

Plus tard plusieurs problèmes familliaux mon un peu cassé le moral , les vacances se sont finis et je suis allé en étude sup dans une formation que j'aimais pas , que j'ai quitté en novembre .En parallèle j'ai pris le traitement acné roaccutane qui fatigue désseche et rend dépressif.

Depuis quelques mois le côté "magique" a totalement disparu ,quand je fumes un joint seul je suis obligé de réflechir sur ce monde hyrocrite dirigés par des imbéciles dans lequel on vit et ça me sape encore plus le moral. J'ai souvent des "mauvais pressentiment" qui se réalise de 95% des cas. J'ai aussi l'impression qu'a force de "baser" ma vie sur le cannabis je me suis entouré de gens qui ont plus d'interêt pour ma beuh que pour moi. J'ai arreter 3 jours en janvier dernier mais je me sentais " vide".

A la fois j'ai l'impression que "tout ce que que je peux faire c'est fumer un joint" et à la fois je sousponne le cannabis d'être la cause de mon malheur . Je suis perdu alors si quelqu'un a vécu quelque chose de similaire ça me ferait plaisir d'avoir votre opinion.

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clean homme
Banni
champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 21 Jan 2018
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Salut taï,

Moi je quand je fumais, jme souviens avoir commencé pour fuir mes problèmes et parce que c'était à la mode aussi, mais jme suis rendu compte que non seulement ça ne réglait pas mes soucis, mais qu'en plus ça m'en donnait encore plus.
Je me souviens que toutes mes relations étaient en lien avec ça, et qu'au final je n'avais pas vraiment d'amis, car pas de prod bah personne n'était la... bizarre hein smile.

J'ai remarqué aussi que quand j'arrêtais je me sentais tellement vide, et c'est normal la conso avait pris tellement de place que je ne savais plus ce que je désirais dans la vie, je ne savais plus comment de faire plaisir, ni quoi mettre à la place de ce grand vide !


Au final j'ai commencé à trouver des occupations, des passions, des activités, m'éloigner des gens qui consommaient, m'ouvrir plus à autre chose que cette beuh qui rend un peu mou, égocentré, et pour être franc complètement limité.

Et un jour un truc m'a marqué sans m'en rendre compte j'avais pas fumé depuis plusieurs jours, et j'ai croisé dans la journée plusieurs de ces gens que je croyais mes amis, ils avaient fumé, comment te dire j'ai eu un déclic, de la peine pour eux en fait, je les voyaient ralenti, tout mou, à l'ouest complet, et parler de la même chose t'as un plan ? ils captaient que dalle !

Ce qui est mauvais c'est pas le produit mais la façon de l'utiliser, un le soir devant la télé c'est approprié, mais dès le matin pas du tout.

des fois je les recroise et bah ils ont pas avancé d'un yota , toujours mou, dans l'inactivité, et la passivité la plus totale, aucune discussion aucun attrait pour moi.

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clean homme
Banni
champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 21 Jan 2018
139 messages
tu vois walking dead ? bah voilà... ou golum avec son anneau smile.


Si pour x raison t'en as ( besoin ) fume le soir c'est ta récompense pour une dure journée et la tu apprécieras sans doute. Sinon consulter un psychologue et un médecin ça m'a vachement aidé !


ah ouais quand j'ai arrêté bah j'attirai vachement plus les nanas, j'avais une meilleure libido, plus de force et endurance pour le sport, et surtout ma tête s'est calmée, pas au début le sevrage était pas évident mais après j'ai pas regretté. ah oui tu bandes plus dur aussi smile

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Taï Panne homme
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France
champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 28 Jan 2018
6 messages
Merci pour ta réponse c'est vrai que je me retrouves pas mal dans ta description, les potes "fanômes" quands ils chopent des 25g , mais d'un autre coté je suis vraiment passioné par le cannabis dans le sens où j'adore son odeur , sa variété de couleurs , formes , formes,parfums,gouts,effets :)
Mais ce que tu m'as dit m'a aiguiller, je devrais peut etre ne fumer plus que le soir et ne plus en parler , ce serait comme ma petite passion secrete :) Car mine de rien je me rends de plus en plus compte qu'a force de construire sa vie autour du cannabis ca fini par représenter une grosse partie de toi.

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clean homme
Banni
champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 21 Jan 2018
139 messages
yep sauf que t'es pas le cannabis, t'es toi, t'es unique et avec plein de potentiel. Ouais avec le temps les goûts et les intérêts changent smile

Ouais juste le soir c'est une conso responsable et sensée.

prends soin de toi.

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Anonyme3894
Invité
voir un adictologue dans un csapa, sa t'aiderais peu etre.

je suis un peu dans la même situation que toi, mais ça fais 30 piges....
 

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Aime Rode homme
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Japan
champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 13 Dec 2017
36 messages
Bonjour,

La drogue vue de l'extérieur, c'est vraiment pas joli, et c'est normal d'être dégoûté en regardant quelqu'un tripper, moi même je ne m'imagine pas très beau gosse sous LSD les yeux grands ouverts...

Je suis comme toi, attaché à mon bedodo. L'atterrissage indispensable d'une grosse journée, et parfois pendant la journée aussi, et puis dès le matin, et tout le temps... On ne s'est jamais où on en est si ? On se fixe des limites, on croit pouvoir gérer, mais au final on se laisse trop aller et ça recommence jours après jours.

C'est comme un cycle : au début la beuh c'est magique, puis on s'y habitue, on l'intègre dans notre vie de tous les jours, et les effets deviennent banales, à la limite, on a juste l'impression d'être normal sous son influence. Et depuis la c'est souvent la dégringolade, parceque au fond de nous on aimerait être sobre et fort, on aimerait ne pas avoir envie de fumer, et on se dit bien que ya quelque-chose qui cloche, mais on ne sait pas quoi, et on invente, on invente énormément, on se justifie : "c'est qu'un joint, et puis de toute façon j'ai rien de prévu", "ça m'aide à mieux rien faire", "ça me calme", "je peux arrêter quand je veux, simplement la j'ai pas envie, j'en vois pas le besoin" ah bon ? Pourtant, quand on connaît bien ces personnes la et qu'on écoute leurs plaintes de tous les jours, elles sont inconsciemment très liées à leur consommation : "je fais rien de mes journées" "j'ai toujours la flemme" "je ne sais pas trop ce que je veux faire plus tard"... Normal, quand ta seule vision d'avenir c'est le bedo que tu vas te fumer ce soir...

Et puis la beuh est anxiogène, donc rajoutez à ces plaintes une touche de paranoïa, sur vos amis, vos proches, votre santé mentale... On s'invente des problèmes, on se crispe, on aime moins les gens en croyant qu'ils ne nous aiment pas, parceque la beuh à ce vilain défaut de fausser nos interprétation et d'exagérer nos émotions, sur le long terme c'est socialement gênant.
Tous ces problèmes si j'en parle c'est pas pour stigmatiser les consommateurs, c'est juste que je les ais connus, je les ais repérés, et je les ais profondément détruits en moi même.

La flemme, ça se combat, la paranoïa, ça se repère, et la santé mentale, ça s'écoute, ça se respecte, l'important étant de ne pas se mentir à soi même, tout commence à partir de la.

N'oubliez pas que quand on voit plus rien, c'est peut-être qu'on est collé au mur et qu'il faut prendre du recul. Arrêter de consommer ne serait ce que 1 jour pour se remettre les idées en places permet de vraiment mieux cerner sa consommation.

Finalement, ma rencontre avec la beuh ça a été, et c'est encore, ma rencontre avec la joie. Mais vous imaginez bien que quand un gosse de 16 ans rencontrait la joie pour la première fois, comme si on lui avait menti toutes ces années, comme si on lui avait caché ça tout ce temps, il est choqué. Et ce choque, ce décalage entre l'estimation et la réalité, ça crée une réelle confusion chez nous. Certains ne s'en font pas, d'autre sont plus concernés, mais je remarque chez beaucoup que cette légitimité qu'à la beuh à procurer une grande partie de notre joie quotidienne est trop souvent infondée, laissant la place aux imaginations les plus folles et aux justifications les plus hasardeuses, et faut être prêt à avoir tord, faut accepter une grande humilité : même à propos de son propre corps et de ses propres ressentis, on se trompe souvent.

Mais alors, on ne peut pas vivre bien tout en fumant tous les jours ? Biensûr que si, tant que ça nous va. Et par "tant que ça nous va", je veux dire que il ne faut pas aller à l'encontre de ses besoins, si vous ne voulez plus fumer, et bien essayez d'arrêter, si vous voulez diminuer, et bien essayez de diminuer (biensûr que c'est pas aussi facile, mais la volonté vous savez, elle peut être très puissante), mais écoutez vous ! J'ai moi même arrêter de fumer pendant un an parceque je me disais que ma consommation était la source de mes problèmes. Mais en 1 an je me suis juste rendu compte que la beuh n'avait aucun rapport avec mes problèmes, et que je l'avais juste placé en bouc émissaire, par manque de courage à assumer que j'avais des défauts en moi même. Mais dans tous les cas cette pause m'était nécessaire si ce n'est vitale, parceque si j'avais continuer à fumer avec l'ultime conviction que ça me tirait vers le bas, je ne serais pas sorti de l'auberge de la folie et de la mauvaise humeur...

Le plus important, c'est d'être satisfait de ce qu'on est, sobre ou défoncé, mais profondément humain, et je veux que cette beauté humaine pétille dans vos yeux. Ne vous leurrez pas, les histoires de drogues finissent souvent mal, mais c'est presque exclusivement par manque de vigilance. Vous êtes votre docteur avec vos médicaments, ne faite pas d'un remède un poison, et inversement.

Excusez moi pour cette longue tirade excessivement abstraite roll
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Quelle puissance phénoménale d'introspection et de psychologie... - ezar

« Rien n’est poison, tout est poison: seule la dose fait le poison. »   
- Paracelse (1537)

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Taï Panne homme
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
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Merci pour vos réponse

Je ne pense pas q'un centre adictologique soi adapté car je ne fume "que depuis 4 ans", je pense
que mon problème vient plutot du fait que j'ai commencé tôt et que très vite la bédave a pris beaucoup de place (tout a fait d'accord avec le terme "rencontrer le joie").
Du coup toutes les nouvelles chose qui apparaissent avec l'adolescence je les associe au cannabis car je ne les ai connu qu'avec le cannabis (les soirées , les sorties entre potes , les "cours" ). Par exemple ça doit faire 2 ans que je suis pas allé au coiffeur sans fumer un ptit joint avant.
Le problème c'est qu'à force de tout a faire avec du cannabis , tout parait moins bien sans cannabis.
Je me dis aussi qu'au final  consommer en excès (selon moi , du matin au soir) ça ne peut que t'habituer aux effets et rendre le trip moins cool , tout en laissant des galères de thunes.
Je vois aussi 3 potes qui ont commencé a fumer à 12 ans, je peux pas dire aujourd'hui qu'ils ont l'air heureux ( entre isolement , paranoîa, flemme,...).
Je pense que le cannabis c'est comme tout , il faut savoir se mettre des limites.
Je vais surement perdre des potes qui ne verront plus l'interet de trainer avec moi , mais bon ça voudra dire que je ne m'etais pas tromper et que je ne perds pas grandchose.

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psychodi homme
Pour ma santé :5 weed et j'les fume par jour
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champi vert10champijaune0cxhampi rouge0
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salut

j'aime beaucoup ton titre "Grandir" (avec les guillemets)...

je fume du canna depuis que j'ai 17 ans, j'en ai bientôt 30 de plus...je n'ai jamais arrêté vraiment ni fait de pauses longues...je suis totalement dépendant, je le sais : symptômes venus dès le 1er jour de non consommation avec pensée permanente autour de la conso, insomnies, humeur de merde,...j'ai organisé ma vie pour ne jamais en manquer, je sais où en trouver à n'importe quelle heure...ça n'est plus central dans ma vie mais ça l'a été pendant de longues années, durant mes études par exemple (entre 20 et 30 ans..aaah les banghs !!) et ce que tu écris me fais penser à cette période de ma vie...où j'ai eu la chance tout de même de pouvoir m'investir sur d'autres choses (un 1er enfant, ce qui oblige à trouver du boulot, se lever le matin,...) et donc cela m'a un peu "forcé" à ne pas passer mes journées à fumer et glander (ce qui est quand même pas mal des fois, dans notre société hyperconsumériste et speed)

...j'ai finalement "grandi" avec et je me vois mal m'en passer désormais même si mes poumons me disent surtout de passer à la vaporisation uniquement et de lâcher mon joint...j'aurais dû il y a longtemps faire le travail que tu fais sur ta conso (mais il n'y avait pas de forum type PA à cette époque de ma life...de l'inconvénient d'être presque vieux, haha...) donc si tu sens qu'il y a une opportunité de changer pour toi, fonce !!
aujourd'hui , je prends l'option de continuer (j'ai toujours autant de plaisir), MAIS de réduire les risques...et de continuer à cultiver mes petits jardins secrets...un jour, l'arrêt viendra...

si tu perds des "amis", tu trouveras surement des "Amis" avec qui les relations ne sont pas fondées UNIQUEMENT sur le partage du pochon de weed...

amicalement

il y a des jours étranges
il y a des jours, j'm'étrangle
Surtout...ne pas se biler sur la route...
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NMDA homme
Nouveau Psycho
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moi et le cannabis c'est une grande histoire d'amour et je me retrouve dans certaine chose que tu dis notamment l'impression de discerné les mécanisme cacher du monde quand tu et sous canna ces une impression que je chérie beaucoup car elle ne se contente pas d’être une impression elle se confirme je finis toujours par avoir la preuve de ce que je cogite sous canna mais je ne l'aime pas que pour sa il me desinibe beaucoup socialement mon sens de l'humour et très affiné et j'adore me taper des fous rire sous canna ces tellement bon je ressens comme une avalanche de dopamine dans mon cerveau aucune molécule ne me fait plus rire que le cannabis n'importe quelle situation banal peut devenir hilarante avec le canna  mais je devrait lui donner un point négatif ces qu'il a tendance a provoquer la paranoïa cher les gens j'ai perdu des amie a cause de sa croyant que je fesait des chose dans sont dos ou je ne ces quelle connerie. même moi je devient parano des fois
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Tout à fait d'accord attention à la paranoïa !

Perdre tout espoir, c'était cela la liberté. C’est seulement quand on a tout perdu qu’on est libre de faire tout ce qu’on veut

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