Comment distinguer coup de blues et dépression ?

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Archimede homme
Dans mon bain
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Bonjour,

Comme je l’ai annoncé dans ma présentation et sur mon profil : je suis un homme et j’ai la vingtaine.
Je traverse depuis mon inscription sur ce site une sorte de « crise existentielle », paraît que c’est très fréquent à mon âge et que ça me passera.

Toujours est-il que ça fait quand même plus d’un an que cette « désillusion de la vie » perdure, ma petite amie a dernièrement cité « petite dépression » pour définir cette période et malgré toute l’humilité dont j’ai toujours fait preuve, j’ai ressenti de la honte. Je ne sais pas comment expliquer ce sentiment, peut être que c’est une peur d’être moins « fonctionnel » ou que sais-je... Tout est très paradoxal dans ma tete en cette funeste période.

Ajoutez à cette période la séparation de mes parents et des soucis familieux ainsi qu’une vie professionnelle assez peu « amusante ».
Pour ce point, en gros, je vais me contenter de dire que ma santé (Rien de vital c’est au niveau du dos) ne me permettra jamais de faire les études pour pratiquer le métier que j’ai toujours voulu faire et que je me suis rabattu sur un plan B peu valorisant mais lucratif (J’ai pas envie de citer ça ici de peur d’être reconnu mais c’est on ne peut plus légal lol).

Côté moral c’est en dent de scie, je peux passer une merveilleuse journée puis broyer du noir toute la soirée pour une pensée malvenue. Je m’efforce à continuer de voir des gens, mais le fait que je vois le mal partout (Le profit excessif chez les amis car je gagne bien ma vie et que je m’en suis beaucoup trop fait du mal qu’ils n’en sachent rien se payer en sorties, la persécution perçue dans ma famille) a fait que petit à petit je voie de moins en moins de monde.

En gros j’ai très peu d’estime de moi, j’ai toujours été vu comme quelqu’un de courageux mais je sens en cette période une grosse diminution de ma motivation (Corrélée avec une explosion de ma consommation de cannabis) et c’est là que ça commence à me faire peur.

Voilà désolé pour le pavé mais je devais poser un contexte à ce questionnement.
J’ai peur de consulter, c’est une énorme inconnue pour moi et rien que l’idée de prendre un rendez-vous m’angoisse.

La solution est en moi je le sais, je ferai tout pour la trouver et même consulter, mais en dernier recours. En parler publiquement (Mais anonymement quand même...) je vais pas dire que c’est déjà un grand pas, mais c’est déjà un orteil qui avance lol

Merci de me signaler si je me suis trompé de forum, et désolé pour le HS (Je ne me vois pour le moment parler de ça qu’ici).
Et désolé si quelques fautes ont résisté à ma relecture, mon clavier de portable est très peu ergonomique.

A plus salut

Dernière modification par Archimede (26 juin 2018 à  13:00)

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Morning Glory femme
Ex modo
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Coucou,

Alors en effet tu l'as bien comprit par toi même: seuls un médecin -si possible psychiatre-, ou parfois un Dr en psychologie peuvent établir un diagnostique formel.
Plus d'un an dans cet état peut être un signe de dépression, oui. Cela dit certains de tes symptômes peuvent aussi être directement liés à cette forte consommation de canna.

Même si j'avais mon exemplaire sous le coude, te présenter les critères diagnostics d'une dépression ne servirait à rien car d'une on ne peut que très difficilement s'auto-diagnostiquer; et surtout de deux: à quoi ça te servirait de le savoir? :3 L'important c'est que tu ailles mieux, pas de t'enfermer dans une case.

A mon avis tu vas avoir besoin d'aide pour t'en sortir. Un an dans un état comme ça c'est pas drôle, certains consultent pour moins que ça... Donc consulter en dernier recours seulement, implique que tu prennes le risque que ton état s'aggrave... hmm
Si les pros savent faire leur travail personne ne te jugera, bien au contraire! Il faut un certain courage pour franchir le pas c'est vrai, dans le milieu on le sait bien et le respect de la personne est la première chose qu'on nous apprend en fac de psycho. Le secret médical est également de mise, bien entendu.

A ta place les questions que je me poserais c'est: "Qu'est ce qui me fait tant peur dans l'idée de consulter?" et pourquoi pas: "Si je consulte, au pire qu'est-ce qui peut m'arriver? Et si ce pire arrivait effectivement, alors qu'est ce que ça ferait?" Tu trouveras surement au bout de la chaine que rien de si grave ne te pend au nez :)


Enfin, je ne veux pas non plus t'inciter à consulter absolument, c'est pas mon but, c'est toi le maitre à bord hein! Mais si ça traine depuis un an je me dis que ce serait plus efficace que des messages interposés sur un forum :)
Le mieux pour déprogrammer les merdes qui te sont arrivées dans l'adolescence, c'est selon moi les thérapies par TCC et/ou EMDR chez un psychologue.

Dernière modification par Morning Glory (25 juin 2018 à  21:39)


Μόρνηνγγ Γλωρύ
I <3 5-HT & DA ~

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SillyCone homme
Ex-penseur de conscience
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Inscrit le 24 Jun 2018
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La dépression (ou le coup de blues, mais un coup de blues de plusieurs mois, c'est plus un coup de blues...) a une fonction très claire : signaler qu'une partie de toi est très malheureuse de ce qu'elle vit et qu'il faut changer quelque chose de fondamental dans ta vie.
Quand je dis fondamental, je pense à : orientation professionnelle, relation amoureuse, but dans la vie...
Avoir un boulot qui rapporte mais dans lequel on est pas heureux, par exemple.
Ou rester avec un.e compagn.e.on qui ne nous correspond plus par peur d'être seul.e.
... Voilà, des grandes questions, quoi.

Alors perso je n'irais surtout pas mettre là dessus des produits pharmaceutiques comme les anti-dépresseurs ou anxiolitiques, car ça ne servirait qu'à cacher le message de ton inconscient (qui est : CHANGE TA VIE) pour continuer à vivre content en apparence mais malheureux dans le fond.

Pour sortir de cette situation, il faut commencer par l'accepter sans honte.
Genre : d'accord, je suis en dépression. Et puis il faut écouter le message, ressentir ce que te disent tes tripes sans noyer tout ça dans l'alcool, les médicaments ou les "drogues" (je ne considère pas que les psychédéliques naturel, utilisés en conscience, soient des drogues, bien au contraire.)
Une fois le message identifié, ben faut y aller : changer de boulot, quitter sa nana/son mec, parler à ses parents d'un truc qu'on aurait pas digéré, etc.
Tout cela n'est pas confortable, mais dis toi bien que c'est dans les zones d'inconfort qu'on grandi le plus, et que si tu vis ce que tu vis maintenant, c'est que tu es prêt à changer ça et passer à autre chose. C'est donc une bonne nouvelle, car avant, la souffrance que tu ressents pour le moment était déjà présente mais sous-jacente, non identifiée.

Quand tu auras passé cette étape importante, si tu t'écoutes et te respecte, tu en ressortira grandi et libéré d'un grand poids.
Courage, tu tiens le bon bout !

Je ne réponds pas aux demandes d'information par MP.
Faites les en public que tout le monde puisse y répondre.
Gratitude

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Mathio homme
Polytoxico pépouze
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Perso déjà je couperais les ponts avec les parents. Tu fais une sorte de pause, tu évite de les voir un max jusqu'à que tu aille mieux. Ensuite des amis jaloux de toi ne sont pas des amis... Des profiteurs peut être ? Essaie de trouver une formation dans laquelle tu te verrais bien ou un métier qui pourrais t'épanouir.
Et parler fais un bien fou. Faut juste franchir la porte. Si tu veux l'anonymat, des psychologue travail dans des CSAPA. Les psychologue peuvent te donner des clefs pour déverrouiller tes problèmes...
Courage à toi
drogue-peace

Il y a tellement de choses qu'on voudrait avoir faites hier et si peu qu'on a envie de faire aujourd'hui.
Parfois, souvent, un somme niaque.

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prescripteur homme
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champi vert84champijaune0cxhampi rouge0
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Bonjour,
La différence "officielle" entre une dépression vraie et une "déprime" (liée au deuil, aux problèmes familiaux ou professionnels etc..) est que la dépession est constante du matin au soir et d'un jour à l'autre alors que la déprime est plutot variable d'un jour à l'autre et même dans la journée.
C'est important de distinguer car les AD ne sont pas considérés comme indiqués dans la "déprime".

Par contre, une prise en charge psychologique est utile dans tous les cas et de plus la frontière entre les deux est parfois floue. Je dirais, d'après ce que tu nous dis, que tu es un peu à la limite entre les 2. Donc, consulter un psychiatre ou un psychologue, ou ton médecin traitant, serait, je crois, utile chez toi.

Amicalement

Voir la définition de la dépression dans le DSM 5

Voici les critères diagnostiques du DSM-5 (1) :

    Au moins 5 des symptômes suivants ont été présents durant la même période de deux semaines et représentent un changement par rapport au fonctionnement précédent : au moins un de ces symptômes est soit (1) une humeur dépressive, soit (2) une perte d'intérêt ou de plaisir.
    Remarque : Ne pas inclure les symptômes qui sont clairement attribuables à une autre condition médicale.

        Humeur dépressive présente la plus grande partie de la journée, presque tous les jours, comme signalée par la personne (p. ex., se sent triste, vide, désespérée) ou observée par les autres (p. ex., pleure). (Remarque : Chez les enfants et les adolescents, peut être une humeur irritable.)

        Diminution marquée de l'intérêt ou du plaisir pour toutes, ou presque toutes, les activités, la plus grande partie de la journée, presque tous les jours (signalée par la personne ou observée par les autres).

        Perte de poids significative en l'absence de régime ou gain de poids (p. ex., changement de poids excédant 5 % en un mois), ou diminution ou augmentation de l'appétit presque tous les jours. (Remarque : Chez les enfants, prendre en compte l'absence de l'augmentation de poids attendue.)

        Insomnie ou hypersomnie presque tous les jours.

        Agitation ou ralentissement psychomoteur presque tous les jours (observable par les autres, non limités à un sentiment subjectif de fébrilité ou de ralentissement intérieur).

        Fatigue ou perte d'énergie presque tous les jours.

        Sentiment de dévalorisation ou de culpabilité excessive ou inappropriée (qui peut être délirante) presque tous les jours (pas seulement se faire grief ou se sentir coupable d'être malade).

        Diminution de l'aptitude à penser ou à se concentrer ou indécision presque tous les jours (signalée par la personne ou observée par les autres).

        Pensées de mort récurrentes (pas seulement une peur de mourir), idées suicidaires récurrentes sans plan précis ou tentative de suicide ou plan précis pour se suicider.

    Les symptômes entraînent une souffrance cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d'autres domaines importants.

    L'épisode n'est pas imputable aux effets physiologiques d'une substance ou d'une autre affection médicale.

Remarque : Les critères A à C représentent un épisode de dépression majeure.

Remarque : Les réponses à une perte significative (par exemple, deuil, ruine financière, pertes d'une catastrophe naturelle, maladie grave ou invalidité) peuvent inclure les sentiments de tristesse intense, la rumination sur la perte, l'insomnie, le manque d'appétit et la perte de poids listés dans le Critère A, ce qui peut ressembler à un épisode dépressif. Bien que ces symptômes peuvent être compréhensibles ou jugés appropriés en rapport avec la perte, la présence d'un épisode dépressif majeur, en plus de la réponse normale à une perte importante, devrait également être examinée avec soin. Cette décision requiert inévitablement l'exercice du jugement clinique basé sur l'histoire de l'individu et les normes culturelles pour l'expression de la détresse dans le contexte de la perte.


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Archimede homme
Dans mon bain
Belgique
champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 07 Mar 2017
244 messages
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Salut et merci à tous pour vos réponses !

En plus d’y trouver un réconfort, j’y ai trouvé énormément de réponse. Je sens que j’ai besoin de changement dans ma vie et qu’il faut que je fasse des efforts pour y arriver comme vous avez pu le souligner.

Aujourd’hui déjà, j’ai empoigné mes corones et j’ai contacté un patron qui est fortement intéressé (Mes expériences et brevets ont fait que), mais je ne pourrai aller travailler pour lui qu’à partir d’octobre. Ça tombe bien ! Je pars en Tunisie en septembre, c’est parfait pour recharger les batteries.
Rien qu’a l’idée d’avoir trouvé un autre travail, je sens que mes journées seront déjà moins penible au boulot.

Mon père a besoin de moi moralement (Je suis quelqu’un qui cache son mal mais aide ses proches, même s’ils ne ne le méritent pas forcément) et j’ai besoin de ma mère encore à l’heure actuelle : parler, s’entraider et ressentir sa joie de vivre.

Ma consommation de weed jusqu’il y a peu ne m’a jamais inquiété, le fait que j’ai toujours de l’argent à débourser à fait que je me retrouve à consommer de plus en plus (Mais jamais au boulot ni avant, seulement le soir et le w-e) jusqu’à me retrouver à fumer plus de 20gr/semaine en couple. On a déjà réussi à diminuer à 2 joints le soir qu’on se partage, l’idée est de pouvoir faire une pause tolérance sans trop de soucis d’insomnies puis de faire le point sur notre consommation et ses points positifs/négatifs.

Enfin voilà, ça va pas forcément mieux dans l’ensemble mais je me remplis d’espoirs et je m’y accroche. Si après tout ça je ne me sens pas mieux bien sûr que je vais consulter, mais seulement si les réponses que j’ai trouvé ne sont pas les bonnes ; à savoir mon travail, ma vie familiale et ma consommation de beuh.


Encore merci à tous vous êtes au top,
Bon après midi ensoleillé super

Dernière modification par Archimede (26 juin 2018 à  15:36)

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