Lyrica et sevrage en pente douce aux opiacés

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cartfentsurvivor homme
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
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Salut, je voudrais vous demander votre avis au sujet du lyrica dans le cadre d'un sevrage aux opiacés en pente douce: je suis substitué à l'oxycontin que je diminue de 10 mg par mois et même si ça se passe plutôt bien je ressens tout de même la baisse du produit et je subis la plupart du temps un manque modéré (subtil certes mais toutefois assez désagréable). Je dois ajouter que j'ai toujours eu des troubles anxieux et un sommeil assez précaire, deux choses qui s'ajoute à mes symptomes de sevrage (assez subtils, je le rappelle). Au niveau physique la diminution de l'oxycontin provoque chez moi une tension musculaire assez importante, avec un syndrome des jambes sans repos assez prononcé. J'ai entendu dire que le lyrica (prégabaline) était très efficace pour alléger les symptomes d'un sevrage aux opiacés...

Je voulais donc savoir si le lyrica pourrait alléger de manière significative ces symptômes de façon plus efficace que les benzos (qui ne fonctionnent pas très bien vu ma forte tolérance aux benzos, à l'exception notable du rivotril, mais ce dernier est très dur à obtenir - légalement du moins). J'ajoute j'ai eu une addiction au xanax (et valium, etc) assez prononcée, donc je souhaiterais éviter la prise régulière de benzodiazépines....

Pour l'instant mon doc me donne du zolpidem/zopiclone (respectivement 2x10mg/2x7,5mg par nuit, en rotation tous les 15j) pour dormir et 60mg/j de lysanxia pour l'anxiété, ce qui fonctionne assez médiocrement, donc je souhaiterais switcher pour la prégabaline en tant qu'anxiolytique et comme aide au sommeil (je pense en effet que mes insomnies sont dues principalement à mes tensions musculaires/nerveuses) pensez vous que c'est une bonne idée?
Si oui, quels arguments pensez vous que je devrais présenter à mon médecin? Vu ma situation et ma tolérance aux benzos quel dosage me recommandez vous?

Voilà, merci d'avance pour vos conseils :)

Dernière modification par cartfentsurvivor (05 septembre 2018 à  01:30)


"Tout est drogue à qui choisit pour vivre l'autre côté."

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jip
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
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Salut Cartfentsurvivor,

Je me suis sevré du Kratom après 5 mois de grosses consos (30-40G / jour) avec du Lyrica

Mon addicto m'avais prescrit du Lyrica (Prégabaline) pour mes douleurs lombaires et neurologique pour lesquelles c'était très utile. Je prenais au début des comprimés de 100 matin et soir mes douleurs se sont arrangés.

Puis mon doc m'a augmenté les dosages car mes douleurs lombaires étaient vraiment horrible (il ne me prescrit plus d'opi depuis mon sevrage subutex). Donc des boites de 54 de 300 Mg.

J'ai eu la mauvaise idée de tester le Lyrica de manière récréative, au début 600 par ci par la et j'ai trouvé ça cool maintenant je fais de prises occasionnelles de 1200 genre une fois par semaine mais je déconseille même si pour moi je deviens une "machine" au taf lol

Bref quand j'ai compris qu'il fallait que je me sevre du Kratom, ben j'ai pris du Lyrica et ça calme graaaave les douleurs, le mal de bide gerbe et les impatiences ! J'en ai parlé à mon addicto et ça ne l'a pas étonné, je me suis sevré du Kratom comme ça, bon je dis pas que c'est miraculeux j'en ai bien chié quand même mur mais couplé avec un décontractant musculaire et du tercian pour les moments difficile ça l'a fait

Après on est tous différents et t'auras jamais quelqu'un qui aura le même avis sur ce produit :)

Jip salut

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Pataprout homme
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
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Salut Carfent.
Je ne comprend pas trop ton médecin. Je m'explique. Depuis l'age de mes 15 ans je souffre de crise d'insomnies absolument terribles. On m'a tout de suite prescrit zopiclone/zolpidem. Cependant la tolérance augmente très vite et au bout d'un mois impossible de dormir de nouveau. Pire encore, je trouve ces molécules dangereuses car si l'endormissement est raté je me retrouvais dans un état second ou je n'étais pas vraiment moi même et ou il m'est arrivé d'avoir de réel crise de violence.
Bref, je suis donc passé au xanax dont évidemment je suis vite devenu dépendant (d'autant que je le détournait largement de son usage).

Je suis un peu long mais je continue (désolé smile) la demi-vie du xanax étant trop courte je me réveillé la nuit pour en reprendre. Et la je suis donc passé au fameux rivotril (il est vrai d'ailleurs que les médecins sont réticent a le prescrire parfois hmm ) Et la magie. le rivotril est pour moi le benzo le plus efficace pour ce qui est du rapport anxiolityque/hypnotique/ .  Seulement pour moi c'est un des benzo qui accroche le plus, d'autant plu que contrairement au xanax il n'y a pas besoin d'augmenter rapidement les doses. Ma mère qui elle même est infirmière a mis 30 ans a se sevrer du rivotril.

Pour en revenir a ton soucis mon médecin m'a prescrit de l'urbanyl (clobazam) pour le sommeil, couplé a un anti-dépresseur. Je ne suis pas expert mais la particularité de ce benzo est qu'il a un potentiel addictif extrêmement moindre. Tu decrais essayer ça avec du valium doosé a 2mg pour calmer les jambes sans repos (je connais, sevrage de fentanyl).

Sinon moi en dernier recours j'utilise du tercian pour dormir. Ca endormirait n'importe qui mais le contre coup faon camisole chimique est vraiment affreux. Cependant c'est toujours bon a prendre quand tu n'a pas dormi depuis 5 jours.

Sinon, a tu essayer le kratom pour tes symptômes de sevrages?

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cartfentsurvivor homme
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
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Merci pour vos réponses!

Pour être clair je suis substitué à l'oxy, mais mon dosage descend de 10mg par mois, ce qui provoque  des symptomes de sevrage légers mais ennuyant.... D'après vos témoignages le lyrica semblerait être pas mal afin de les atténuer de manière significatives.
Pouvez vous confirmer que le lyrica serait le plus approprié? Pour l'instant je me procure du rivotril mais mes réserves sont presque à sec et donc le lyrica semble le mieux pour remplacer le rivotril (en moins accrocheur en plus)....

Si d'autres personnes ont des expériences avec le lyrica dans le cadre d'une baisse progressive d'opiacés, je suis preneur bien sur :)

Merci!

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Lilas24 femme
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Bonjour,

Perso, je ne dirai pas que le Lyrica aide franchement pour les effets du sevrage, sauf si tu as des impatiences nocturnes.

J'ai fini un sevrage dégressif de la codéine en CSAPA entre août et  décembre 2017 (j'avais la moitié du chemin toute seule) et en septembre, j'ai commencé à avoir de terribles impatiences nocturnes revenant systématiquement, ce qui arrive chez certains patients (normalement elles durent quelques nuits et se tassent, moi j'en ai eu toutes les nuits jusqu'en mars 2018, soit 3 mois après la fin du sevrage).

J'ai donc pris 300mg de lyrica le soir ce qui a arrêté les impatiences mais c'est à peu près tout. J'ai bien constaté un petit côté un peu relaxant mais  le lyrica n'a pas calmé les autres effets du manque chez moi: insomnie, tension physique et nerveuse énorme persistante et faibles douleurs sur 3/4 jours à chaque réduction, le moins pénible des effets.

Je dirai donc que perso en dehors d'arrêter les impatiences et de me détendre un peu le soir, il ne m'a aidée qu'à prendre 10KG en 7 mois en me donnant un appétit d'ogresse.

Quand j'ai arrêté totalement la codéine, le lyrica n'a rien fait pour contenir l'explosion des manifestations physiques alors que je passais seulement de 2 à zéro codoliprane, ce n'était pas la mer à boire. J'ai pris du valium à 10mg et au final je dirai que lui seul a été efficace pour stopper ou réduire les difficultés, même s'il ne m'a pas fait dormir non plus le cochon.

J'ai arrêté le lyrica en baissant de 50mg par semaine à partir de fin mars et d'ailleurs depuis je perds doucement mes kilos en trop rien qu'en mangeant normalement.

J'ai cru lire que tu avais un problème avec les benzo mais en toute franchise, je dois reconnaitre que j'ai trouvé le valium super utile entre janvier et juin quand la tension physique et nerveuse a commencé à refluer et que j'ai enfin retrouvé un peu de sommeil.

Depuis 10 jours j'ai le feu vert de mon addicto qui me laisse donc gérer à ma sauce la réduction du valium comme je l'ai fait pour la codéine. Je suis passée de 10 à 7 car j'en suis devenue dépendante. Mais bon, je n'ai aucune appétence pour le produit (contrairement aux opiacés qui me procurent du plaisir) et la difficulté est bien moins élevée dans le sevrage que pour la codéine, c'est sans commune mesure, enfin je trouve.

J'ai donc un gros doute sur le lyrica mais bon, c'est connu pour être une sorte de couteau suisse qu'on utilise pour plein de trucs différents qui ne sont pas marqués sur la notice (comme les impatiences d'ailleurs) donc peut être que chez toi il aura un effet plus vaste que sur moi.

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cartfentsurvivor homme
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Merci pour cette réponse détaillée! Je vais faire un essai avec le lyrica et je vous dirais si ça fonctionne dans mon cas... sinon je reviendrais au rivotril qui fonctionne à merveille chez moi. Le seul problème c'est qu'il est dur de s'en faire prescrire. Je voulais donc savoir si la règle était aussi stricte dans la pratique; est ce q'un médecin généraliste peut faire une ordonnance pour une première prescription ou bien est ce que ça va automatiquement bloquer en pharmacie? J'ai entendu dire que certaine pharmacies étaient assez peut regardante sur la règle de primo-prescription par un neurologue? mythe ou réalité?

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cartfentsurvivor homme
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update: je tourne au rivotril, 2mg 2 fois par jour, sans consultations de neurologues, même si à la pharmacie ils font un peut la gueule. Enfin entre le valium 3x10mg/j, l'oxy à auteur de 180mg/jour, le noctamide 2x2mg /soir, je suis déjà catalogué donc les regards condescendant je suis habitué. Enfin quand ils ont réussi à me retirer mes droit cpam je suis sur qu'ils sont dit : aux moins les honnetes citoyens lui payeront plus sa drogue. Enfin les pharmacies, spécialement dans les petites communes se prennent pour des cowboys, et je plussoie quand par hasard ils appellent ma médecin et que celle ci les remet à leur place!

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Lilas24 femme
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Non mais je rêve, pour qui se prennent ils.

Tu sais, il n'y a pas que dans les bleds de province. Quand j'ai commencé à aller en CSAPA, j'ai été dans une pharmacie près du centre car je prenais beaucoup de codéine (8/Jours maximum prescriptibles mais on jouait sur l'espace entre rendez-vous). Je n'ai jamais eu de remarque, j'ai même pu discuter de mon sevrage dégressif et ils ont vu ma conso baisser sans jamais me faire ch..

Maintenant que j'ai juste l'antidépresseur pour mon trouble anxieux et 10mg de valium pour le syndrome post sevrage (il me sert de myorelaxant pour la tension physique énorme que j'ai en moi), j'ai voulu retourner à la pharmacie près de chez moi et là ça a été le festival de regards en coins, sous entendu, conseils débiles (attention à l'addiction, sans blague) et de remarques du type, vous ne pouvez pas reprendre ce médicament car vous être déjà venu il y a 15 jours....sauf que j'avais baissé en dosage, il a fallu que le patron vienne pour me servir.

Bref, j'ai fini par lui dire de faire faire une formation en délivrance d'ordonnance d'addictologie à ses salariés parce qu'entre les regards en coin, les ducks faces et les remarques, je n'y vais plus qu'un coup sur 2 et le suivant je retourne près du CSAPA. Grotesque alors que je n'abuse de rien.

Ca m'énerve tellement que maintenant j'assume, l'autre jour quand on m'a fait remarqué que le valium rendait dépendant j'ai dit à la pharmacienne qu'il y a un an et demi je gobais 24 codoliprane d'un coup tous les soirs et que je me passais donc de ses remarques débiles. J'ai parlé fort et il y avait du monde...je me suis marrée (le patron de la pharmacie aussi, un vieux Mr plein de bon sens)...

Bon, d'après ce que je lis, le lyrica n'a pas été top, je m'en doutais un peu. S'il fait couteau suisse, il n'est pas formidable pour le sevrage en soi.

Par contre, si tu te payes des séances d'impatiences nocturnes géantes, n'hésite pas, il marche du tonnerre au bon dosage (il faut le trouver moi c'était 300 mais c'était vraiment un truc de dingue assez rare dans les sevrages opiacés où normalement ce n'est pas durable ni aussi puissant). En plus, j'ai pu l'arrêter sans problème après 6 mois de prises, donc l'effet accoutumance n'était pas encore vraiment là (ça a tiré un peu sur les 50 derniers mg).

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