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prescripteur a écrit
Oui mais tu disais aussi
Heureusement - même si je ne veux pas faire la promotion de ma spécialité ni me mettre à dos mes collègues soignants - les neuropsychologues remplacent petit à petit les cliniciens psychanalystes par nos formations et thérapeutiques validées scientifiquement.
Je ne pense pas que la neuropsychologie, à ce stade, soit capable de "guérir" la plupart des maladies mentales à partir des connaissances sur la physiopathologie. Ce que je regrette, bien sûr. Actuellement les TCC et les thérapies familiales sont probablement les plus efficaces, et ne font pas référence à des modifications biologiques ou neurologiques.
Pour exemple je prends la dépression où le rôle de la serotonine est avéré. Mais les AD serotoninergiques sont inefficaces chez au moins 30% des patients et les psychiatres doivent souvent tester plusieurs AD sans pouvoir prévoir à l'avance l'effet de tel ou tel AD.
Donc entrevoir des mécanismes biologiques a fait avancer le traitement mais, malheureusement, est encore insuffisant.
Pour de nombreuses autres maladies (autisme, schizophrénie) les mécanismes neurophysiologiques sont encore mal connus et même leur présence encore discutée.
Mais si à travers tes lectures et tes enseignements tu as de meilleures perspectives, je serai ravi de les découvrir.
Amicalement
Ah dans ce sens là je comprends ce que tu voulais dire du coup
Je me suis peut être mal expliquer mais quand je disais que nos thérapies étaient valides scientifiquement c'était pour argumenter qu'on a pu montrer une certaine efficacité mais la psychothérapie ne guérit pas en tant que telle.
On stabilise, on améliore la vie du patient dans la mesure du possible ET conjointement avec les infirmiers, médecins, ergothérapeutes, etc. l'approche doit être pluridisciplinaire
Mais on est d'accord au final, d'une part les mécanismes pour beaucoup de psychopathologies sont encore à l'étude et pour reprendre ton exemple de la dépression celle-ci est encore dans le top 1 des psychopathologies, dans les statistiques en France et on est à un stade où on pense que ce serait multifactorielle.
D'autre part, on est d'accord que beaucoup d'anti-dépresseurs montrent certaines limites c'est d'ailleurs pour ça que j'ai fait un thread récemment ici sur l'arrivée possiblement imminente de l'eskétamine
Dernière modification par Heashka (28 octobre 2019 à 12:10)
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Dernière modification par blastfunk (01 novembre 2019 à 15:21)
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Heashka a écrit
l'eskétamine
Alors jeune étudiant en psychologie, que pense tu de la psychanalyse et de la situation de la discipline en fronce? t'as dû être au premier rang là
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Rick a écrit
Heashka a écrit
l'eskétamine
Alors jeune étudiant en psychologie, que pense tu de la psychanalyse et de la situation de la discipline en fronce? t'as dû être au premier rang là
Ahah en effet comme je suis fraichement diplômé d'une Licence Psychologie et Neurosciences Cognitives, la dernière étape me permettra d'exercer et d'obtenir le titre (d'ici moins de 2 ans)
Je passe maintenant autant de temps à l'université que dans les hôpitaux. Je dois faire 30% amphi, 20% en laboratoire pour ma recherche et 50% comme assistant ou intervenant soignant (Psychiatrie, Neurologie, Consultation Mémoire, etc.) je dirais mais c'est approximatif.
Bref c'est vrai que je suis en plein dans la tempête et qu'on voit clairement le maelstrom si j'ose dire la bataille entre les différents concernés.
Je ne m'impliquerais pas personnellement et le débat est très glissant pour être évoquer sans déchainer les passions. De plus, étant moi même de spécialité Neuropsychologie Cognitive, je ne serais pas objectif et je vais forcément prendre parti donc ce ne serait pas très respectueux d'argumenter sans opposition construite en face.
Mais ce qui est indiscutable c'est que la France, même si l'un des derniers pays d'Europe à le faire, tant à remettre de plus en plus en question l'orientation psychanalytique et les départs en retraite d'enseignant ou de praticien de cette branche sont de plus en plus remplacés par d'autres orientations de la Psychologie.
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