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janis a écrit
Si oui, on s'en sort comment?
Justement, je me souviens encore une discussion avec un pote, dans la came, à propos de ma faim irrésistible et insatiable "fais toi une bonne semaine dans la meuh, tu vas voir" (paye ton conseil RdR...). Eh bah, plusieurs années après, comment dire...ça a marché ?
C'est vraiment con de presenter les choses comme ça peut-être, mais pour moi, avoir consommé des substances (surtout speed/opiacés) qui m'ont coupé la faim, ça m'a permis de me détacher de ce geste incontrollable (de la dernière et, encore juste une dernière, tranche de fromage). Ça m'a permis de dissocier plaisir immédiat et bouffe (en en trouvant un bien meilleur, au passage, les potes avaient raison !!!). Petit à petit dans mon cerveau j'ai réussi à dépasser cette incontrollabilité...
Faut dire aussi, que, pour moi, l'addiction à la bouffe (et pour moi, c'était pas les sucres, mais les gras) s'est évaporée avec un profond mal-être qui me rongeait. Mais je n'ai jamais été diagnostiquée, au contraire, les médecins souvent se limitaient à dire "Mademoiselle, faut bouger plus car là votre IMC ça va pas !"...Depuis que j'ai un suivi psy j'ai perdu des kilos, même si ni avec le psy(chologue) et encore moins avec les psy(chiatre) j'en ai vraiment parlé.
Par contre, ce qui me fait flipper c'est aussi de prendre des médocs connus pour faciliter les fringalles déraisonnées (pour moi le tercian) et j'essaye de veiller à ne pas y retomber dedans (ce qui me fait quand même peur, car c'est insidieux...et on peut très bien se faire un extra..si on arrive à ne pas réproduire ça encore et encore).
J'ai essayé de tenir un journal de bouffe, mais je me suis aperçue que je trichait trop souvent..
Aujourd'hui encore si je me retrouve face au même fromage de la période vide-frigo j'arrive pas à me controler, mais j'arrive quand même plus à être raisonnable en général (et tout simplement, souvent j'évite d'en acheter, comme ça voilà).
Heureusement pour moi, je n'ai pas directement réproduit avec les drogues les mêmes comportements qu'avec la bouffe (addict un jour...pas pour toujours !!). Et ça fait quand même un bon bout de temps que je consomme des produits réputés être les plus addictogènes possibles (héro, crack, coke). Bon, je sais que la lune de miel un jour aura sa f(a)in, mais entre-temps j'en profite.
Voilà, voilà...bon app' à tous (avec modération
Dernière modification par cependant (07 novembre 2019 à 11:11)
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Rick a écrit
Où sont les injecteurs de glucose?!
Je préfère la forme LP, surtout la galénique frites, et puis les excipients ne sont pas désagréables, reconnaissons-le...
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Dernière modification par Obsession (07 novembre 2019 à 13:49)
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pour un peu de nuances dans les comparaisons chez nos amis les rats en cage : le Parc aux Rats
dans notre belle société "addictogène", où les marchands de malbouffe dominent les marchés...ça ne m'étonne qu'à moitié que les TCA explosent...
j'ai fait le même constat que Cependant : il semble exister des "équivalences" entre TCA et autres addictions...des personnes, qui arrivent à réguler la bouffe, se mettent à picoler en excès par exemple...même après 20 ans de boulot en addicto, ça me semble toujours difficile comprendre, ces mécanismes...mystère des humanoïdes...
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psychodi a écrit
pour un peu de nuances dans les comparaisons chez nos amis les rats en cage : le Parc aux Rats
dans notre belle société "addictogène", où les marchands de malbouffe dominent les marchés...ça ne m'étonne qu'à moitié que les TCA explosent...
j'ai fait le même constat que Cependant : il semble exister des "équivalences" entre TCA et autres addictions...des personnes, qui arrivent à réguler la bouffe, se mettent à picoler en excès par exemple...même après 20 ans de boulot en addicto, ça me semble toujours difficile comprendre, ces mécanismes...mystère des humanoïdes...
Intéressant ton site !
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janis a écrit
Je pense qu'il est intéressant d'élargir le concept d'addiction à l'ensemble des comportements répétés et visant un bien être provisoire.
Il faut toutefois ne pas hésiter à nuancer, ou à parler de spectre des addictions.
J'ai quelques habitudes alimentaires qui sont le résultat de l'action conjointe de préférence, de flemmardise, et de pulsions alimentaires...
Comme Cependant j'ai aussi un petit faible pour le gras, mais pas trop gras et hors charcuterie: fromage, frites, chocolat, croissant, olives, hoummous, chips, poissons gras, etc. qui s'accorde assez bien avec ma très grande difficulté à cuisiner.
Entre de la junk food et des bons légumes cuisinés à l'huile d'olive avec un bon pavé de saumon, une petite tranche de pain complet, je n'hésite pas je fonce sur les légumes, mais la junk food est accessible sans effort... et sur un estomac vide c'est un argument très convaincant...
Du coup je suis capable de séances d'alimentation binge, à la place du diner par exemple. Un paquet de chips, une dizaine de tomates allongées, une bonne tranche de comté, et c'est parti pour que chips par chips avec une rondelle de tomate et un petit bout de comté à chaque fois je descende tout le paquet de chips alors même qu'à la moitié du paquet je n'ai en réalité plus faim... Mais je ne parlerais pas d'addiction aux chips, en tout cas moins qu'aux tomates et au fromage ou au chocolat (et encore c'est trois-là c'est aussi parce qu'on peut les manger en toute circonstances avec un bout de pain)... car je peux m'en passer pendant des mois. C'est vraiment un phénomène de compulsion initié avec la première chips mangée, accompagné d'un plaisir gustatif qui ne diminue pas vraiment en cours de route, et en même temps que les conséquences immédiates de l'excès ne sont pas très sensibles (peu de protéines qui apporteraient une sensation de satiété) et donc pas vraiment dissuasives.
J'évite d'acheter des produits qui pourraient me générer des compulsions sauf s'ils peuvent me permettre d'éviter de ne pas me nourrir = "je sais qu'idéalement il faudrait cuisiner un truc mais je risque de ne pas le faire et je ne vais pas me contenter de carottes crues, de yaourts et de bananes, donc ok pour les biscuits". Spoiler
Après il y a le sujet de la faim et ou de l'appétit, et c'est un vaste sujet que je trouve très mystérieux car je peux subir des variations totalement inexplicables, passer d'une série de jours où j'ai beaucoup d'appétit voire des fringales, à une série de jours sans, sans comprendre le pourquoi du comment même en cherchant bien : activité physique, état de santé, état d'esprit, hydratation, température extérieure, besoins/carences nutritionnels, consommation de SPA, variations hormonales... ?
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Hilde a écrit
janis a écrit
Je pense qu'il est intéressant d'élargir le concept d'addiction à l'ensemble des comportements répétés et visant un bien être provisoire.
Il faut toutefois ne pas hésiter à nuancer, ou à parler de spectre des addictions.
J'ai quelques habitudes alimentaires qui sont le résultat de l'action conjointe de préférence, de flemmardise, et de pulsions alimentaires...
Comme Cependant j'ai aussi un petit faible pour le gras, mais pas trop gras et hors charcuterie: fromage, frites, chocolat, croissant, olives, hoummous, chips, poissons gras, etc. qui s'accorde assez bien avec ma très grande difficulté à cuisiner.
Entre de la junk food et des bons légumes cuisinés à l'huile d'olive avec un bon pavé de saumon, une petite tranche de pain complet, je n'hésite pas je fonce sur les légumes, mais la junk food est accessible sans effort... et sur un estomac vide c'est un argument très convaincant...
Du coup je suis capable de séances d'alimentation binge, à la place du diner par exemple. Un paquet de chips, une dizaine de tomates allongées, une bonne tranche de comté, et c'est parti pour que chips par chips avec une rondelle de tomate et un petit bout de comté à chaque fois je descende tout le paquet de chips alors même qu'à la moitié du paquet je n'ai en réalité plus faim... Mais je ne parlerais pas d'addiction aux chips, en tout cas moins qu'aux tomates et au fromage ou au chocolat (et encore c'est trois-là c'est aussi parce qu'on peut les manger en toute circonstances avec un bout de pain)... car je peux m'en passer pendant des mois. C'est vraiment un phénomène de compulsion initié avec la première chips mangée, accompagné d'un plaisir gustatif qui ne diminue pas vraiment en cours de route, et en même temps que les conséquences immédiates de l'excès ne sont pas très sensibles (peu de protéines qui apporteraient une sensation de satiété) et donc pas vraiment dissuasives.
J'évite d'acheter des produits qui pourraient me générer des compulsions sauf s'ils peuvent me permettre d'éviter de ne pas me nourrir = "je sais qu'idéalement il faudrait cuisiner un truc mais je risque de ne pas le faire et je ne vais pas me contenter de carottes crues, de yaourts et de bananes, donc ok pour les biscuits". Spoiler
Après il y a le sujet de la faim et ou de l'appétit, et c'est un vaste sujet que je trouve très mystérieux car je peux subir des variations totalement inexplicables, passer d'une série de jours où j'ai beaucoup d'appétit voire des fringales, à une série de jours sans, sans comprendre le pourquoi du comment même en cherchant bien : activité physique, état de santé, état d'esprit, hydratation, température extérieure, besoins/carences nutritionnels, consommation de SPA, variations hormonales... ?
Merci pour vos réponses riches.
Hilde a écrit
janis a écrit
Je pense qu'il est intéressant d'élargir le concept d'addiction à l'ensemble des comportements répétés et visant un bien être provisoire.
Il faut toutefois ne pas hésiter à nuancer, ou à parler de spectre des addictions.
J'ai quelques habitudes alimentaires qui sont le résultat de l'action conjointe de préférence, de flemmardise, et de pulsions alimentaires...
Oui je comprends la notion de spectre des addictions. Après au sujet de la nourriture, je vais nuancer mon vécu. J'étais clairement accroc au rituel du vomissement. Je mangeais, buvais suffisamment de liquide pour fluidifier le vomissement (je sais c'est pas glam, sorry), puis après mon rituel, je pouvais m'enrouler dans une couverture, trembler de la tête aux pieds et me sentir déchargée provisoirement de mes angoisses…. Progressivement je me suis détachée de ce rituel, ça m'a pris plusieurs années et aujourd'hui, je me fais plaisir 2-3 fois par an en vomissant.
Voilà tout ça pour dire que la pulsion alimentaire peut aussi être le prétexte à assouvir un rituel sans lequel on imagine ne pas pouvoir fonctionner.
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