[ Couple ]

Mon copain prend de la cocaïne

Merci beaucoup je vais aller voir...

salut Laetchie

bienvenue sur le forum
c'est déjà un premier pas très important de venir témoigner de ta souffrance

tu trouveras sûrement sur le forum,  en cherchant un peu des témoignages, de conjoint.e.s qui ressemblent un peu à ce que tu traverses

si ça peut t'aider

si tu es une sauveuse (tu as "cru pouvoir le sauver") , tu es amenée comme beaucoup à te rendre compte qu'on ne sauve pas les autres de leurs consommations et/ou comportements auto destructeurs...ils doivent se sauver un peu tout seuls, quand c'est le moment pour eux...sachant que se "sauver" ne passe pas forcément par ne plus consommer mais par MODIFIER les consommations/comportements

...l'entourage peut quand même aider à toutça avec un positionnement particulier (qui demande beaaaaaucoup de patience, voire une certaine dose de masochisme relationnel parfois...et aussi de relativiser ses propres attentes)

la dépendance affective joue aussi pour beaucoup dans ces cas là (et tu en pointes quelques aspects puisque la "menace" de le quitter a fait partie de l'armada...et je suppose que tu ne l'as pas quitté finalement ? donc les "promesses" non tenues, finalement, ne sont pas que du côté des usagers de prod, non ?)

tout ça renvoie à des questions qui te sont personnelles :
pourquoi vouloir le sauver alors que visiblement, "rien" ne marche ?
qu'est-ce qui t'amènes à perdurer dans un relation qui te fait surtout du mal à TOI ?
qu'est-ce que tu redoutes si, effectivement, tu le quittes ?
es-tu dans l'idée, plutôt répandue, que cela peut s'aggraver si tu t'en vas, ce qui n'est pas toujours vrai puisque ... c'est déjà grave ?

tu peux trouver du soutien, dans la vraie vie, en te rendant dans un CSAPA, lieux d'accompagnement gratuits qui accueillent aussi les gens dans l'entourage des UD
ça te permettrait d'affiner ton positionnement et de l'aider au mieux si c'est ton souhait...mais en posant aussi les limites relationnelles nécessaires à ta propre survie psychique

amicalement

Laetchie a écrit

...Le truc c'est qu' il est pas méchant mais trop de mauvaise fois, il le sait qu'il a un problème et depuis longtemps mais il arrive toujours à se voiler la face, à chaque fois que j'essaie de lui parler il s'énerve. Je sais que pour lui ça doit être dure de décrocher après tout 20 ans à se droguer ça ne doit pas être facile...
En faite ce qui me fait peur c'est qu'il commence à mentir... Il m'a toujours tout dit, depuis deux mois c'est devenu un étranger...

resalut

je ne pense pas que nous sommes /les UD sont ...des "menteurs"...
par contre, raconter n'importe quoi, travestir la vérité, ne pas "tout" dire...ce n'est pas forcément mentir (c'est à dire  : dire des choses fausses) ...

selon moi, ne pas "tout dire" ça permet :
- de garder une certain estime de soi : quand on raconte des balivernes ou qu'on dit qu'il ne se passe rien mais pourquoi tu t'inquiètes allons ?...et bien on minimise, on banalise, on trouve toujours des alibis pour continuer, reprendre, augmenter les doses et les moments...comportement somme toute banal chez TOUS les êtres humains pris dans le langage (les animaux mentent-ils ?)
- de préserver ou penser préserver son entourage pour ne pas l'inquiéter...ce qui provoque bien entendu l'effet inverse et vient coincer la communication
- de pouvoir continuer à consommer tant que les avantages seront supérieurs aux inconvénients

s'il s'énerve quand tu lui en parles, c'est que ça le met sûrement en colère parce que ça l'oblige à voir ce dont il ne veut peut-être / ne peut peut-être pas parler...et donc que ça le renvoie à une forme d'impuissance à changer...impuissance que tu partages aussi....

TOUT dépend de comment on en parle quand on est dans l'entourage...notamment si on dit "tu as un problème de drogue" et pas "je souffre de te voir dans tes consommations"...le "tu" peut tuer...et renforcer la dénégation du problème c'est à dire le fait qu'il ne dénie pas totalement qu'il consomme mais qu'il met cette question à la marge...

si mon petit mot un peu psycho (déformation professionnelle, désolé) peux t'aider dans ton cheminement, j'en suis ravi...

il y a parfois des moments d'égoïsme nécessaire : penses d'abord à toi avant de penser à lui...parce que lui a l'air de vachement penser à lui plutôt qu'à toi !

amicalement

Dernière modification par psychodi (29 novembre 2018 à  13:53)

Laetchie a écrit

Bonjour, voilà je me jete à l'eau... Il y a 1 ans et demi je me suis mise en couple avec un homme avec qui j'ai un écart d'âge... J'ai toujours su qu'il se drogais, mais j'ai était naïve et j'ai cru pouvoir le sauver. J'avoue qu'au début de notre relation je me suis defoncee avec lui mais j'ai tellement vue le côtés négatif que j'ai arrêter asser vite. Le problème c'est que ça fait une vingtaine d'années qu'il se drogue et boit énormément. J'ai essayer la méthode douce, la méthode dure, menacé de le quitter ou bien même de tout dire à ces proches et rien ne fonctionne. Je me sens perdu parce que je le vois se détruire, j'ai vraiment fait tout ce que je pouvais à mon petit niveau pour l'aider mais la je suis à bout, je ne dors même plus. En ce moment ma mère est malade du coup je pars deux jours chaque semaines pour m'occuper d'elle et la pendant les deux jours il n'était pas joiniable, j'ai très vite compris ce qu'il se passer temps bien que mal je l'ai eu au téléphone promesse comme toujours qu'il ne fera rien... J'arrive ça matin chez nous... Il sent l'alcool n'a pas dormi depuis deux jours arrive à peine à me parler... Le pire dans tout ça c'est qu'il fait une formation pour sens sortir avant il était barman j'ai réussi à lui faire faire une reconversion... Je ne sais plus comment faire honnêtement et je vais dire quelque chose qui me gêne... En plus il a une forme d'adiction aux films pour adulte...
Voilà je sais que mon poste va un peu dans tout les sens mais j'ai vraiment besoin de parler...
Merci à vous...

En temps que consomateur régulier de stimulants, je vais te dire plusieurs choses :

-tout d'abord, sache qu'une personne addict ne changera que si elle le décide par elle même. Jamais au grand jamais les avis des autres, mais surtout les menaces/disputes/interdit ne m'ont pousser a arrêté, bien ai contraire. Les fois où j'ai arrêté certaines drogue, par exemple la clope ou le cannabis, cela venait de moi. Tu devrais donc tolérer sa consommation pour l'heure, et changer d'optique. Ne cherche pas à le faire arrêter, mais cherche plutôt à le pousser vers l'avant, lui proposer des choses ludique et lui montrer, sans lui dire directement, comme on peut s'amuser dans drogues.

-secondo, sache que l'addiction a l'alcool et a la cocaïne... Bha c'est pas a prendre a la légère. L'alcool, j'ai jamais été addict donc je peut pas témoigner, mais la coke, sache que ça s'ancre dans ton cerveau, ça devient primordial. J'ai toujours trouvé que l'addiction a la cocaïne ressemblait beaucoup a l'addiction a la cigarette, mais en encore plus fort. Pour arrêter la cocaïne il faut une activité mental forte. Si ils a trop de temps libre il aura bien plus de mal a y arriver.

-3eme point, il serait intéressant de chercher un TSO (traitement de substitution) adapté pour décrocher plus en douceur. Pour la cocaïne, ce n'es pas forcément super évident, mais il y a tous de même quelques trucs qui vaille le coup d'essayer :

-les suppléments en L-tyrosine et 5-htp, trouvable sur le net ou en pharmacie, qui vont normalement diminuer la sensation de manque neurologique (et pas psychologique, nuance, le manque neurologique est en manque physique) en comblant plus rapidement les carences en dopamine et sérotonine du a l'arrêt de la coke.

-la N-actyl-cisteine, qui a apparament montré des résultats étonnamment bon dans la gestion du craving de cocaïne.

-et dans le pire des cas, et si un médecin addictogue vous le propose (il faudrait déjà en voir un), il y a le metilphenidate. Cependant, ce dernier reste une amphétamine-like, l'addiction a la cocaïne sera simplement transposer vers une addiction plus contrôlé et moins cher a cette molécule. Mais je pense que pour le porte feuilles et les narines, cela peut être une option de dernier recours.

Mais encore une fois, tous ça n'es possible que si LUI le décide ! Tu ne peux en attendant que lui proposer ces options, mais plus tu t'imposeras a ses consos, plus ils risquent de les continuer!

Bonne chance à toi!:

Dernière modification par Psychotropeur (24 décembre 2019 à  03:35)