Yop,
Et bien comme je disais, ton point de vu est exclusivement basé sur ton expérience, et ce que tu as pu voir, qui si j’ai bien compris se résume à de l’injection de stim, et même si de ce côté là aussi, il existe différentes relation à l’injection, c’est, à part pour le ou les 1ers shoot de la session, fait de manière compulsive, poussée par un
craving, relativement incontrôlable; et ça change énormément de chose, c’est sur que vu de l’extérieur ça peut même paraître complètement irrationnel.
Mais c’est très différent avec d’autres prods, en particulier les opi et autres downers, qui ne posent absolument pas tout ces problèmes, et permettent un rituel bcp plus cadré, qu’on fait avec plaisir et par choix, plusieurs fois par jours, mais absolument pas dès que l’effet retombe.
Dans tout les cas c’est cool que tu aies compris l’importance de ne pas vouloir s’en tenir à sa vérité, et de s’imposer une ouverture d’esprit, de manière à n’pas tomber dans un hygiénisme moralisateur, qui même s’il est involontaire, sera toujours contre productif au mieux, et peut même être blessant pour ceux dont tu nierais LEUR vérité.
Pour la cure de sommeil, en effet tu n’utilise pas le bon terme je pense, mais surtout, et c’est assez logique; comme tu en parles, on pense à un système qui existe (pas en France) et qui se pratique, de manière un peu barbare, pour les
Opiacés en particulier, car il y a une grosse dépendance physique, que bcp, pense être le gros du
sevrage.
On les sedate, a en arriver au coma médicamenteux, en injectant pendant ce temps de la
naloxone, qui aura un effet « nettoyeur » des récepteurs (C’est un antagoniste et donc l’antidote à une OD), qui provoque aussi un manque précipité extrême, censé ne pas être « vécu » Puisque l’usager est très fortement sedaté, mais comme je disais, le corps encaisse quand même.
Et surtout, ça ne règle absolument rien du côté psychologique de l’addiction, qui est pourtant la majeur partis du problème.
Dans le cas des stimulant, alors je vais parler de mon expérience et donc de la
coke, mais il me semble que c’est un peu pareil pour la 3m
Il n y a pas à proprement parler de dépendance physique; le prod entraîne la libération de tel ou tel neurotransmetteur, bloque la recapture de tel autre, en vide les stocks; mais ne remplace pas non plus complètement une molécule endogène, entraînant par adaptation, l’arrêt de la production naturelle, en même temps que la multiplication des récepteurs dédié a la recevoir (pour les opis, c’est l’endorphine, qui est une
morphine endogène; que le cerveau sécrète en temps normal)
Il n’y a donc pas cette période particulièrement douloureuse, qui est en fait, pour faire simple, le temps qu’il faut au cerveau pour faire disparaître le surplus de récepteurs, et reprendre sa production naturelle, face à l’arrêt de l’apport extérieur, qui se traduit par une suractivité et donne tout les symptômes, douleurs, problème de chaud froid, jambes qui tirent, mal de ventre, yeux qui pleurent, nez qui coulent etc qui existent avec les opiacé; ou différemment avec les benzo (eux jouent le même rôle que le Gaba)
Bon c’est très simplifié mais en gros c’est comme ça que ça fonctionne.
Les stim eux généralement entraîne des liberation massives de certains neurotransmetteurs, genre
sérotonine,
dopamine ou noradrenaline, parfois bloquent également leur recapture, Mais si ca en vide les stocks, ou habitue le cerveau à des doses trop élevés, rendant la « normale » interprétée comme trop basse, ils n’en prennent pas leur place donc.
Et c’est pour cela qu’il n y’a pas à proprement parler de
sevrage physique.
Pour avoir fait un
sevrage de la
coke, en cure (complètement ratée) puis seul ensuite; ça ne veut pas dire que la conso n’aura pas de conséquences physique, mais elles sont plus indirect, fatigue, perte denergie, démotivation, envie de rien, problème d’insomnie; bcp de choses qui font que ça ressemble à une grosse dépression on dira, mais c’est aussi très psy. Et même si le début est harassant, ça ne dure pas qu’une ou 2 semaines comme le
sevrage physique de l’héro, après quoi c’est le psy.
Et du coup, je pense que c’est aussi à ça que chacun à penser quand tu parlais de cure de sommeil.
Il existe des cures pour les stimulants, ou en général on te donnera des benzo, et quelques autres médocs à l’effet plus ou moins sédatif, ou jouant sur le
craving, mais le but est plutot de se couper de ses habitudes, être loin des tentations; c’est aussi le risque car souvent dès qu’on sort on les reprends.
Parce que tu l’as dis, plus le temps passait, plus tu avais envie de consommé; c’est assez largement le cas de tout les
sevrages, en tout cas dans leur début, plus l’état, qu’il soit physique ou psy se dégrade, plus face à la facilité de tour régler avec une trace/un shoot le cerveau va réclamer le prod, et donc les envie de conso seront forte et pressantes.
Il faut in certains temps, qui dépends de pleins de facteurs tél que le prod, la durée de conso, la fréquence etc etc pour que cette première phase passe.
C’est celle où il est dans un premier temps le plus dur de ne pas craquer sans doute; mais sur le même principe que ce que tu appelai cure de sommeil (on parle d’EROD extra rapid Opiates Detox, pour les opi); te faire sedater/enfermer pour faire passer ce moment, c’est sous estimé toute une partie du
sevrage arrêt, et pas la moindre, qui est celle du retour à la vie sans produit, et toutes les difficultés qui vont avec.
Tu peux lire à ce sujet le wilki sur le
PAWS:
https://www.psychoactif.org/psychowiki/ … de_sevrageMême si avec les stimulants, encore une fois le système d’action fait que c’est différent des opi, passer la ou les premières semaines, ce n’est pas avoir fait le plus gros ...
malheureusement contrairement aux opi, il n’y a pas de
substitution a la
coke ou la 3m
Et vu le
craving, un arrêt progressif est quelque chose de particulièrement compliqué à mettre en place.
Si tu veux arrêter, je pense qu’être à 2, c’est prendre le risque que vous ayez 2 fois plus envie de conso, et si l’un craque, l’autre aussi j’imagine, dans une très grande majorité des cas.
Il vaut mieux à ce moment là, bien préparé ton
sevrage, qu’il passe ou non par une hospitalisation dans un premiers temps; car c’est vrai qu’une aide médicamenteuse peut être bénéfique, ce qu’il faut c’est surtout, un suivi complet, addicto et psy, et si c’est comme pour la
coke (je te laisse check ce topic, j’y raconte mon expérience d’ailleurs:
https://www.psychoactif.org/forum/t3512 … .html#divx ) c’est passé par un changement de tes habitudes, l’éloignement des contexte dans les quels tu es habitué à consommer; éviter les tentations; et dans l’idéal trouver une activité, sport,
méditation, écriture ou autre qui pourra t’aider à occuper ton temps, et te changer les idées si les envie reviennent.
Perso la
Weed m’avait énormément aider avec la
coke, et j’ai connu plusieurs personnes pour qui ça a eu un vrai rôle bénéfique dans l’arrêt des stimulants, mais chaque cas est différent, ce n’est donc pas un conseil, juste mon expérience perso
Mais encore une fois, que pendant un
sevrage, plus les jours passent plus l’envie de conso est grande, ça fait presque partis de la définition du
sevrage, dans sa première phase en tout cas.
Pour les stims ça durera jusqu’à ce que tes stocks de neurotransmetteurs reviennent à là normal, c’est la période, ou même s’ils sont indirect, il peut y avoir des symptômes physique plus ou moins forts, et ou éventuellement l’hospitalisation peut aider (moi ça n’a pas aider du tout, là aussi chacun est différent)
La seconde, et sans doute la plus dure, c’est de reprendre goût à la vie sans produit, alors que tu as habitué pendant longtemps, ton cerveau a des «dose de bohneurs chimique » qu’il est pour ainsi dire inégalable de façon naturelle
Ce qu’on appelle des « post cure » existent, même si ça se fait de moins en moins je crois, en gros on met plusieurs usagers ayant arrêter récemment, dans des endroits plus ou moins sympa, campagne, monastère (ça dépends par qui s’est gérer) pendant plusieurs mois, pour être loin des tentations, pour résumé.
Mais là encore, le problème de ce genre de choses c’est que si on n’a jamais été re confronté au contexte de sa vie d’avant, le risque de reprise des conso, dès qu’on y retourne reste très grand, et perso, mais ça reste mon avis, je pense que vouloir vivre dans une bulle, loin des prods mais aussi de la vie « normale », ça marche, tant qu’on reste dans sa bulle.
Mais dès qu’on en sort, et qu’on est de nouveau confronté, aux apéros, au ligne qui traîne, ou X choses qui peuvent déclencher une envie de conso, si on l’a toujours éviter, on n’y est pas forcément préparé, et le risque de rechute est énorme.
Mais la, chacun doit trouver ce qui marche pour lui, il y a des statistiques, mais pas de vérité générale non plus.
Et peut être que pour la première phase en tout cas, une hospitalisation pourrait t’aider; mais même si tu pourras bcp t’y reposer, et qu’on te donnera sûrement des benzo et somnifere pour surmonter les premières envie, tu ne seras pas plonger dans un coma médicamenteux (le risque étant bien trop grand déjà par rapport au bénéfice hypothétique); et même les benzo et somnifere seront gardé à des doses raisonnables ou en tout cas prescrit seulement pour une courte période, pour ne pas te plonger dans une autre addiction.
Il n’y a pas d’AMM pour ça en tant que substitut au stimulant, mais certains médecins sont prêt à utilisé la
ritaline plus ou moins dans ce but, si ton addicto est ouverte, et si tu pense que ça peut t’aider (pèse le pour et le contre, si c pour la shooter, et finalement pcq tu n’en tires pas ce que tu aimais avec la 3, continuez les conso, ça ne vaut sans doute pas le coup)
Tu peux toujours lui en parler et voir ce qu’elle en pense.
Voilà pour le sujet « cure de sommeil » puisque je t’avais déjà en grande partis donner mon avis sur ce qui est du rapport à l’injection, dans ma première réponse. (Post 6)
Zazou