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Dans certains cas et avec des prédispositions génétiques, le cannabis peut amorçer des symptômes schizophréniques ou déclencher une crise psychotique aigüe.
Comme les amphétamines peuvent entraîner au bout d'un certains temps des psychoses aigües, le cannabis peut également le faire. Le risque 0 n'existe pas !
Mais est ce suffisant pour aggraver la responsabilité pénale de TOUS les consommateurs de cannabis et dans TOUS les cas ? C'est ça l'enjeu ! Amicalement
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prescripteur a écrit
Mais est ce suffisant pour aggraver la responsabilité pénale de TOUS les consommateurs de cannabis et dans TOUS les cas ? C'est ça l'enjeu ! Amicalement
J'ose espérer qu'une jurisprudence assez clair mettra de la lumière sur cette sombre affaire.
On peut réprimer un consommateurs de stupéfiants lorsque sa consommation est associé à des risques majeurs ; Ex : au volant
En revanche, si la crise psychotique s'était déclenché par l'administration d'un traitement duement préscrit (ex : Méthylphénidate), alors il est déclaré irreponsable.
Il est rare de croiser des consommateurs qui ne sont pas consicients des risques d'une consommation de stupéfiants.
Après dans ce cas précis, on ne parle pas d'aggravation de sa situation, mais bien de la tenue d'un procès.
Enfin, cette affaire est très complexe, et j'ai l'impression que l'opinion public et les médias y jouent plus que la justice...
Douce France...
Amicalement
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Dernière modification par prescripteur (29 avril 2021 à 14:28)
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prescripteur a écrit
Je pense que faire remonter la responsabilité (et la culpabilité) au début de la consommation n'est pas raisonnable. Même si le cannabis a été accusé (de même que les autres produits, les stimulants notamment), le lien de causalité n'a jamais été vraiment prouvé. Ce n'est pas le cas avec l'alcool qui entraine des ivresses et des psychoses par toxicité neuronale et est responsable d'un grand nombre de violences par l'un ou l'autre mécanisme.
+1
C'est la perspective des conséquences de faire remonter la responsabilité aussi loin et aussi indirectement compte tenu de la consommation d'alcool en France que je trouve tout à fait délirante en effet... Ou plutôt je me demande quelle vision hygiéniste de la société ont en tête ceux qui cherchent à promouvoir cette proposition.
Dans un monde où ceux qui, pour respirer un peu d'air frais, en extérieur portent leur masque sur le menton, sont déclarés "irresponsables", "antisociaux" et j'en passe (bons à interner peut-être?) par une horde déchaînée, rien ne saurait me surprendre...
https://www.revmed.ch/RMS/2011/RMS-302/ … -dependant
https://presse.inserm.fr/alcoolisme-et- … ces/30713/
Disons que je trouve le sujet d'autant plus problématique que le lobby de l'alcool est si puissant en France qu'il réussit à ruiner les efforts de prévention primaire et secondaire de tant d'autres acteurs. Aussi invoquer la responsabilité entière de l'individu lorsque les pouvoirs publics sont si corrompus qu'ils favorisent l'action perverse du lobby alcoolier je trouverais cela fort de café. Pour autant ça correspondrait bien à l'esprit du temps, un mépris total de la population...
...sinon on ouvrirait le débat de "la société addictogène" (voir https://www.psychoactif.org/forum/viewt … 23#p549523 )
Dernière modification par Hilde (29 avril 2021 à 19:35)
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Résultats
A. Alcool, violences et délinquance
40% des sujets ayant participé à une bagarre dans un lieu public avaient consommé de l’alcool dans les deux heures qui précédaient. La quantité d’alcool consommée en une occasion constituait l’un des prédicteurs statistiques les plus importants de la participation à des bagarres (avec le sexe, l’âge, le niveau d’étude et l’agressivité chronique).
25% des auteurs d’agressions ayant eu lieu hors de la famille avaient consommé de l’alcool dans les deux heures qui précédaient. La quantité d’alcool consommée en une occasion était l’un des meilleurs prédicteurs statistiques de ces agressions (avec le sexe, l’âge, le nombre de frères et soeurs (chez les femmes seulement), la crainte de perdre son emploi (chez les personnes de plus de 42-65 ans seulement), l’agressivité chronique, et une faible hypomanie (trouble de l’humeur caractérisé par une activité exagérée précédant une phase dépressive). 3
5% des auteurs d’agressions dans la famille avaient consommé de l’alcool dans les deux heures qui précédaient. Contrairement à d’autres enquêtes internationales, aucun lien significatif n’a été observé entre l’alcoolisation habituelle et les violences dans la famille (qui sont davantage le fait des hommes, et des personnes aux tendances agressives chroniques ayant un faible autocontrôle). Il se pourrait que cette absence de relation résulte du très faible nombre de violences intrafamiliales enregistrées dans notre enquête. En ce qui concerne d’autres formes de délinquance,
32% des destructions intentionnelles avaient été précédées d’une consommation d’alcool. Concernant les vols, de l’alcool avait été consommé dans 20%des cas. Profil des personnes qui pensent que l’alcool les rendent agressives
6% des sujets affirmaient que l’alcool les rendent agressifs. Après avoir bu de l’alcool, 8% considèrent qu’ils perdent le contrôle d’eux-mêmes, 3% cherchent la dispute, 3% affirment devenir méchants ou s’engager dans des bagarres. Indépendamment de l’âge, du sexe et du niveau d’étude, croire que l’alcool rend agressif augmente notamment avec la fréquence des consommations, la quantité d’alcool consommée en une occasion, les tendances agressives générales, les tendances dépressives et un faible auto-contrôle.
On peut voir aussi
https://www.planetesante.ch/Magazine/Ad … t-sur-deux
Amicalement
Dernière modification par prescripteur (29 avril 2021 à 19:34)
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L'humain n'est pas mauvais en soi, mais on l'a vu notemment avec l'a-PVP, des patients on fait l'expérience d'altération de la faculté de discernement extrême, ce qui dans ce cas rend une personne dangereuse pour elle-même et pour les autres.
A ce moment là la personne est dangereuse. ça peut en effet être dù aux produits, ou non. L'important est qu'elle est dangereuse. La cause intervient sur la prise en charge ou le pronostic mais ne devrait pas être en soi (c'est à dire sans signe particulier de dangerosité par ailleurs) une preuve de dangerosité. Certains ont les mêmes consommations et n'ont aucune violence en eux.
J'ai défendu ce concept auprès de médecins du travail (dans le cadre du CSAPA) qui se demandaient ce qu'il fallait faire des employés positifs au cannabis. Pour moi c'est un indice d'alerte mais pas une preuve d'inaptitude au travail.
Si des tests ou les comportements montrent l'inaptitude au travail, avec ou sans consommation, alors ils sont inaptes. Mais si les tests et les comportements montrent qu'ils sont aptes, alors il n'y a pas lieu de les remettre en question. Mais évidemment toute consommation est un facteur de risque et il faut informer les personnes.
Amicalement
Dernière modification par prescripteur (30 avril 2021 à 12:58)
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Dernière modification par supermario64 (30 avril 2021 à 13:14)
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Après le premier alinéa de l’article 706-120 du code de procédure pénale, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« Lorsque le juge d’instruction au moment du règlement de son information estime que l’abolition temporaire du discernement de la personne mise en examen résulte au moins partiellement de son fait, il renvoie devant la juridiction de jugement compétente qui statuera, avant l’examen au fond, sur l’application du même article 122-1 et, le cas échéant, sur la culpabilité. »
Dernière modification par prescripteur (04 juin 2021 à 09:01)
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