Démarrer un traitement métha quand on bosse

woodyx · **woodyx** Nouveau membre Inscrit le 23 Mar 2010 8 messages

Salut à tous,

Je cherche à commencer un traitement méthadone sur Paris mais il semble qu'il ne soit pas possible de directement se faire suivre par un généraliste. On me dit qu'il faut que je passe dans un premier temps dans un centre ou au bus pendant une période de 3 semaines à mois minimum pour me faire délivrer une dose quotidienne! Le problème dont les centres se foutent bien, c'est que j'ai encore un travail avec des horaires très variables d'un jour à l'autre et que je ne peux pas demander d'exceptions pendant 1 mois! Chez medecins du monde ils m'ont dit que je devais faire comme si je m'étais cassé une jambe! sauf qu'ils ne me font pas l'arret de travail et que je ne pourrais pas me permettre de m'arreter si longtemps.
Est-ce que l'un de vous connais une solution à ce problème. Est il vrai qu'il n'y a aucun moyen de passer outre ce mois de pointage quotidien?

Merci pour vos réponses,
Bon courage à tous...

Woodyx

filousky · **filousky** Modérateur Inscrit le 14 Dec 2008 12273 messages

Bonjour à toi,
Ce qui te semble est la loi. Je ne connais pas de moyen d'éviter le passage quotidien pendant un certain temps. Tu pourras négocier la durée en fonction de ton travail une fois que ce sera commencé, mais pour le moment, la méthadone est le seul TSO pour lequel l'initiation doit se dérouler ainsi. A part cela, les toubibs et autres aides des centres de soin sont aussi des hommes qui peuvent arranger des choses. C'est un problème individuel à régler toi même.
Bon courage
Fil

bighorsse · **bighorsse** Banni Inscrit le 19 Mar 2007 8506 messages

je n'ai jamais eu la malchance de devoir passer par un centre!! j'ai eu une ordonnance par un médecin habilité à la délivrer puis il a fait un papier pour autoriser mon généraliste à prendre le relais; de meme à la pharmacie on me donne depuis le début mon traitement métha pour 14 jours; donc il existe quand meme des façon de contourner les lois sans pour autant etre dans l'illégalité; mais il faut le dire , ce genre de traitement "à part' necessite à la fois de la part des médecin une grande confiance dans la personne et d'autre part que la personne soit extrêmement serieuse pour ne pas amener de probleme aux médecins

The Turtle · **The Turtle** Banni Inscrit le 09 Dec 2009 615 messages

Salut woodyx,

Je n'ai pas vraiment de réponse à ta question mais:

Ton souci fait partie des choses qui m'exaspèrent.
On veut s'en sortir, se re sociabiliser souvent, et ben non, on nous en rajoute une couche, et pas anodine ni sans conséquences…ça me flingue!

Perso, récemment sous métha (avant sub), je profite d'une période de chômage pour initialiser ce traitement, ce qui aurait été impossible si je travaillais:

Les centres assurent que le traitement métha doit se faire sous surveillance quotidienne pour gérer et juger de la dose de "confort" nécessaire au bon fonctionnement de la substitution.
A ce niveau et à la limite, on peut dire ok.

Mais au 1er jour de traitement où j'avale mes fioles (2 fois 20) devant le médecin, il m'annonce qu'il part en vacances, et qu'il faudra que je passe tous les matins pendant 15 jours, en fait jusqu'à son retour (attention j'interdis pas les vacances…!!!-),

1. Déjà , pour moi c'est régresser, revenir à des habitudes obligatoires pour être bien du genre aller chercher sa came tous les matins sinon je suis mal. Donc médecin=dealer
2. Mdr car après coup c'est une infirmière (adorable certe), qui me donne mon traitement chaque jour, mais qui n'a aucun moyen de mieux le doser car le médecin n'est pas là …
3. Dans ce cas pourquoi pas une prescription jusqu'à ce qu'il revienne????

Alors, c'est le bordel…Exemple; au début, je pensais peut être trop dosée car je pétais la forme jusqu'à ne pas dormir. Mais réveils constants ou manque à 3h du mat, donc pas assez dosée.
Résultat: symptômes de manque et personne pour modifier la prescription initiale donc souffrances jusqu'à ce que ce gentil monsieur revienne!

Désolée, me suis lâchée…

Et te concernant, tu peux peut être faire autrement, comme en témoigne bighorsse, car pas comme elle mais d'une autre manière, il y a quelques années un centre m'a prescrit la métha directement car je bossais. C'est le trait d'union à Boulogne.
Maintenant, je sais pas par contre s'ils ont changé de politique ou pas.
Bon courage!!

Alain Will · **Alain Will** ancien Vice-Président Inscrit le 14 Oct 2008 9618 messages

Salut woodyx,

Bienvenue sur le forum...

j'avais écrit ce message et j'ai préféré attendre d'autres réponses avant d'envoyer ; du coup je pense qu'il est justifié. Il n'est pas question de détourner "la loi" ; simplement tout ne se passe ou ne se passait pas toujours comme c'est souvent décrit...

Voici le texte que j'avais préparé hier :

Fil a raison, c'est la procédure "habituelle". Ceci dit, je ne veux pas croire que je suis une exception et perso je ne suis jamais passé dans un centre. J'ai eu une induction en service hospitalier. Et à ma sortie au bout de quelques jours (8 si j'ai bonne mémoire), j'avais une délivrance hebdomadaire (1 fois par semaine) en pharmacie de ville ; sachant de plus qu'il s'agissait de mon premier TSO et que je n'ai jamais pris de Subutex.

J'aimerais bien que d'autres témoignages viennent corroborer cette possibilité. Sans pour autant être hospitalisé, n'est-il pas possible d'avoir une prescription en centre d'addicto et d'obtenir une délivrance directement en pharmacie de ville (du moins après les quelques jours nécessaires à l'induction et à la "stabilisation" du traitement) ?

Les horaires en service hospitalier ne sont pas forcément plus souples qu'en centre. Mais je pense que certains centres, vu les circonstances, peuvent sans doute prendre quelques "libertés" ; ça ne t'empêchera pas de devoir être suivi quotidiennement pendant les premiers jours, vu la dangerosité de la méthadone, c'est important, mais sans pour autant être astreint à ces 3 semaines de suivi.

Encore faut-il sans doute montrer une certaine stabilité et ne pas partir en cacahuète ?...

ps : je ne travaillais pas à ce moment-là et mon induction a eu lieu sur Paris.

- Voilà ce que j'avais à dire me concernant. Maintenant, il faut savoir que certains centres ont aussi des procédures qui sont plus ou moins adaptées vis-à -vis des "recommandations". Comme l'a souligné Fil, un dialogue avec les interlocuteurs concernés me semble souhaitable pour arriver à tes fins. A condition, je le pense, d'être "raisonnable" dans tes arguments et tes suggestions. Les impératifs d'une induction même s'ils peuvent paraître lourds sont aussi une protection vis-à -vis de l'usager. On ne te connaît pas. Et le professionnel qui va te recevoir non plus. Il faut tenir compte. Avis perso, pour que les choses se passent bien.

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