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Remise en contexte d’un ado con comme pas deux :
Pour ma part, je crois que sur ce coup là, il est difficile de plus passer pour un con.
L’affaire remonte à il y a quelques années, à l’époque, j’avais 16 piges, et tout comme bon ado pas très fut’ fut’ qui se respecte, je ne prenais pas les meilleures décisions possibles.
En plein dans ma période de découverte de moultes substances, j'ai eu la brillante idée de ma lancer dans le deal d'ecsta. (J'insiste sur le jeune stupide que j'étais, ne vous adonnez pas à cette activité, même si ça peut paraitre être de l'argent facile, ça attire bien plus de problèmes qu'autre chose.)
Oh non pas que j’avais réellement besoin d’argent, mais disons que d’une part ça payait ma conso de ces petites pilules avec lesquelles nous étions mes amis et moi assez goulus, mais il y avait en plus cette image de pseudo-dealer dans laquelle je me complaisais (ah les joies du paraître d’un pubère en mal d’ego.. J’en suis VRAIMENT pas fier sachez-le..)
Enfin bref, mes petites affaires se passaient, j’avais pour habitude d’écouler mes stocks à l’entrée des clubs techno de ma ville.
Le temps filait, et les quantité de chaque passage à la case recup augmentaient avec.
Un jour venu, je me suis mis en tête de recup 100 plombs, pour la dérisoire somme de 110 boules (certains me diront que j’ai d’emblée été stupide de penser pouvoir les toucher à un prix aussi ridicule, mais sachez que ce n’était pas si étonnant ! Comme vous le savez le prix de production de MD est risible, et si bon contact il y a, ainsi qu’une certaine quantité chopée, les prix pouvaient facilement descendre à une valeur d’entre 1 et 2€ le taz).
Le rendez-vous fatidique :
Il était donc temps d’aller choper ma centaine de petits bonbons auprès d’un nouveau contact.
Je n’y suis pas allé si méfiant que ça, ce dernier m’ayant été introduit par personne d’autre que mon propre fournisseur de confiance habituel, avec qui tout se passait bien depuis des mois, et qui était à ce moment à sec.
Rendez-vous un samedi après-midi, 14h, sur la plus grande place de ma ville, donc bondée (horaire important pour la suite des événements).
Quelques minutes passent, et voilà que le larron se pointe.
L’échange se fait rapidement, trop rapidement.
Monsieur me tend un sac poubelle bien opaque, renfermant le graal, et s’enfuit presque en courant, prétextant avoir un train à prendre.
Moi évidemment, au milieu d’une foule de gens, je n’ai eu d’autres réflexe que de vite cacher le pactole dans mon sac, ne prêtant pas trop attention à la vitesse de la transaction ni au comportement du gars au vu de la fréquentation du lieu.
Nous filons donc prendre un bus avec le camarade m’ayant accompagné, grisés par cette impression d'être des Pablo Escobar, et l'idée d’avoir sur nous de quoi se remplir les poches, et le gosier par la même occasion.
Et une fois bien installés au fond du bus, je ne résistais pas l’envie de tâtonner ces pilules.
Ma main se glisse donc dans mon sac, et là : « Tiens, ils sont bien lisses ces tata ? Attends mais c’est censé être en relief. Je vais vérifier ça.»
Et là, bam, quelle ne fût pas l’horreur de découvrir une fois le sac poubelle ouvert, qu’il s’agissait d’une centaine de skittles.
Des foutus skittles.
Ça fait des années, mais je peux encore ressentir avec intensité la déception, mais surtout la honte qui m'a parcouru à ce moment là.
Sachez qu’on les a savouré, ces skittles.
J’ai compris, comme beaucoup avant, et après moi, qu’il m’aura fallu me faire pigeonner une bonne fois pour ne plus jamais laisser ça se produire.
Comme dit le proverbe : « Arnaque moi une fois, honte à toi.
Arnaque moi deux fois, honte à moi. »
Donc à vous qui lisez ça, évitez si possible de payer 110eu vos 100 skittles, c’est bon, mais ça pique.
Dernière modification par Sociophrenic (22 juin 2022 à 11:11)
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