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Dernière modification par Faraji (08 août 2022 à 13:50)
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Déjà au niveau interaction physique dangereuse, il n'y en a pas, en tout cas pas à ma connaissance. Mais effectivement, tes taux hormonaux personnels (sans parler d'une substitution hormonale) vont nécessairement tinter l'expérience. Par exemple, je ne m'aventurerai pas à prendre des psychédéliques pendant mes règles. M'enfin, j'en ai peu puisque je suis un homme, mais tout déséquilibre hormonal jouera forcément dans le ressenti de l'expérience. Il faut se rendre compte que notre ressenti global est sous tenu par une valse extrêmement complète de neurostéroïdes. Maintenant que j'ai dit ça, prévoir l'effet de ta pilule ? Si ça peut être significatif ou non sur ton expérience subjective de ton trip par rapport à sans pilule ? Aucune putain d'idée...
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Here are a few examples from the literature showing the intriguing interactions between female hormones and the serotonin 5-HT2A receptor.
Research has shown that estrogen increases the density of 5-HT2A binding sites in the brain, particularly in the anterior frontal, cingulate, and primary olfactory cortex, and the nucleus accumbens, areas of the brain are responsible for controlling mood, mental state, emotion, cognition, and behavior. These observations explain why drugs that block 5-HT2A receptors (e.g., fluoxetine) and estrogen therapy can be effective for treating the symptoms of premenstrual syndrome. Intriguingly, this relationship between estrogen levels and 5-HT2A binding sites may also give clues to the gender differences seen in schizophrenia and depression, i.e., women are diagnosed with these conditions more often than men.
In a 2000 study, researchers found that estradiol (one of the three types of estrogen in women) combined with progesterone increased the binding potential of 5-HT2A receptors in the cerebral cortex of post-menopausal women.
Research indicates that that disruption of estrogen levels during menopause may lead to dysregulation of the BDNF-5-HT2A signaling pathway in the brain and causes weakened synaptic plasticity. The authors say that these changes predispose the brain to be susceptible to depression.
A 2005 review article in BMC Women’s Health integrated information from studies in endocrinology, molecular biology, neuroscience, and epidemiology. Their findings indicated that serotonin might mediate the effects of estrogen. The authors stated, “We hypothesize that some of the physiological effects attributed to estrogen may be a consequence of estrogen-related changes in serotonin efficacy and receptor distribution.”
In rats, estradiol, in combination with a low dose of progesterone, increased 5-HT2A receptor mRNA gene expression in the CA2 region circuitry of the ventral hippocampus by 43% 7 (the hippocampus in the brain is important for short-term, long-term, and spatial memory). Estrogen combined with a higher dose of progesterone increased the expression of the gene by 84% in the CA1 region. Interestingly, mRNA expression in the frontal cortex was not affected by the hormones.
https://psychedelicreview.com/female-ho … chedelics/
Après j'imagine que s'il y avait des interactions significatives il y aurait un peu plus de discutions à ce sujet sur les forum spécialisés mais c'est peut être l’occasion d'avoir quelques témoignages féminin sur le sujet
Dernière modification par Cobe (08 août 2022 à 18:15)
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Merci pour cette étude Cobe. Si je peux réagir sur ce qu'elle avance, de ce que j'en sais, le récepteur 5HT2A est considéré comme responsable de la majeure partie des effets des psychédéliques et de la neuroplasticité induite par ceux-ci. Si un taux d'œstrogène élevé provoque une augmentation de la densité des récepteurs au 5HT2A, alors avoir un fort taux d'œstradiol pourrait (si je suis ce que je connais et ces données), potentialiser ou augmenter les effets des hallucinogènes.
D'ailleurs avec cet article, je crois mieux comprendre mieux l'importance capitale d'avoir un taux d'œstradiol correct autant chez la femme… que chez l'homme. Ce qu'ils entendent par protection du système nerveux des œstrogènes et de l'oestradiol, en fait, si plus d'œstrogène = plus grande transmission au niveau du 5HT2A, c'est équivalent à plus de neuroplasticité et donc une neuro protection accrue. Bon par contre en matière d'hormones, trop c'est aussi grave que pas assez. Trop d'œstradiol équivaut chez l'homme à stimulation (insomnies), anxiété et perte de libido (et ça doit être assez semblable chez la femme, j'imagine). Passionnant.
Et par extension, je crois comprendre aussi que les ADs style paroxetine exercent leur effet antidépresseur de façon super brouillonne. Ils bloquent le côté neuroplastogène de l'activation des 5HT2A (qui provoque le côté antidépresseur des psychédéliques), pour provoquer une tolérance sur les 5HT1A pré-synaptiques et in fine conduire à un effet antidépresseur, alors qu'on pourrait tout simplement utiliser des psychédéliques sans rien bloquer en permanence, mais booster ponctuellement la neuroplasticité sur ce pathway uniquement qui a l'air bien plus direct. Ce que je n'ai pas saisi, c'est pourquoi les femmes sont plus sujettes à la dépression que les hommes alors qu'elles auraient plus de sensibilité au niveau 5HT2A. Il doit y avoir d'autres facteurs en jeux qui se contrebalancent (drive dopaminergique de la testostérone ?).
Bon, je m'éloigne du concret pour ta prise de truffe prochaine, mais effectivement la question que tu soulèves est extrêmement intéressante. C'est, in a nutshell, quelles sont les différences homme/femme dans la prise de psychédélique, et par extension dans les différences au niveau de la prévalence des pathologies mentales entre les hommes et les femmes, ça va loin haha.
Dernière modification par g-rusalem (08 août 2022 à 20:08)
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g-rusalem a écrit
Et par extension, je crois comprendre aussi que les ADs style paroxetine exercent leur effet antidépresseur de façon super brouillonne [...] alors qu'on pourrait tout simplement utiliser des psychédéliques sans rien bloquer en permanence, mais booster ponctuellement la neuroplasticité sur ce pathway uniquement qui a l'air bien plus direct.
Toutafé. T'as l'air de mieux comprendre que moi la logique derrière ces molécules mais faut pas oublier qu’énormément d'études remettent en cause la réelle efficacité des antidépresseurs ISRS ( https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2582668/ ) quand elles ne les mettent pas directement en cause dans l’aggravation de la dépression ou dans des suicides, contrairement aux psychédéliques ou aux arylcyclohexylamines.
Ce que je n'ai pas saisi, c'est pourquoi les femmes sont plus sujettes à la dépression que les hommes alors qu'elles auraient plus de sensibilité au niveau 5HT2A. Il doit y avoir d'autres facteurs en jeux qui se contrebalancent (drive dopaminergique de la testostérone ?).
J'imagine qu'il y a plein d'explications possibles mais la première qui me vient à l'esprit est d'ordre sociétal : les femmes sont peut être plus à même de consulter ou de demander de l'aide que les hommes, elles sont donc plus nombreuses à se faire diagnostiquer.
Quand on sait que les 3/4 des personnes qui se suicident sont des hommes alors que la grosse majorité des tentatives de suicide sont faites pas des femmes ça va aussi un peu de ce sens.
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Ce que je n'ai pas saisi, c'est pourquoi les femmes sont plus sujettes à la dépression que les hommes alors qu'elles auraient plus de sensibilité au niveau 5HT2A. Il doit y avoir d'autres facteurs en jeux qui se contrebalancent (drive dopaminergique de la testostérone ?).
J'imagine qu'il y a plein d'explications possibles mais la première qui me vient à l'esprit est d'ordre sociétal : les femmes sont peut être plus à même de consulter ou de demander de l'aide que les hommes, elles sont donc plus nombreuses à se faire diagnostiquer.
Quand on sait que les 3/4 des personnes qui se suicident sont des hommes alors que la grosse majorité des tentatives de suicide sont faites pas des femmes ça va aussi un peu de ce sens.
Oui et comme je disais sur mon premier post, il a été observé que les femmes prenant une pilule hormonale combinée ont un hypothalamus de taille significativement plus petite, ce qui a un impact sur la régulation de l’humeur et en favoriserait les troubles (dont la dépression).
Et vu la quantité de femmes prenant des hormones combinées.. (il n’y a pas que par le biais des pilules, mais aussi de stérilets, implants et autres)
Cela pourrait en partie expliquer pourquoi il y aurait plus de femmes qui tombent dans la dépression que les hommes.
Mais en contrebalance, comme le disait Cobe il y a une différence culturelle majeure; les femmes sont beaucoup plus encouragées et valorisées à exprimer leurs émotions et leurs sensibilités, ce qui expliquerait peut-être cette plus grande facilité à demander de l’aide et à consulter, et de là en résulterait moins de suicides. C’est une hypothèse.
Mais ce qui me laisse perplexe, c’est que d’un côté l’article semble dire qu’effectivement la densité des récepteurs 5HT2A serait plus élevée quand le niveau d’œstrogène est plus élevé, au début.
Mais ensuite ils ont l’air de dire que les œstrogènes affaibliraient les connexions synaptiques et induiraient une moins bonne neuro-plasticité, notamment chez les femmes ménopausées.
Enfin j’ai sûrement mal compris…
Dernière modification par Faraji (08 août 2022 à 23:10)
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