Problèmes de sommeil, besoin de conseil :)

Salut

Consommes-tu du tramadol et des benzos tous les jours ? Nous donner les doses exactes, pour que l'on ait une idée de ce que tu prends, pourrait être utile. 1000mg de tram c'est vraiment beaucoup, sois vigilant aux symptômes sérotoninergiques (mal de tête, tremblements, mouvements incontrôlables, hyperthermie, confusion...) et n'hésite pas à consulter au cas où tu aies des doutes à cet égard.

Le Xeroquel est un outil que je trouve pas mal du tout quand l'obstacle à l'endormissement est un flux de pensée incessant et incontrôlable (voire obsédant), mais je le perçois comme moins efficace que les benzos pour juguler l'anxiété. En général sa tolérance est assez lente à s'installer, ce qui représente un avantage non négligeable. J'en prends tous les soirs poir dormir à des doses certes très faibles (25mg) mais que je n'ai jamais eues à augmenter exponentiellement et que j'ai même réussi à réduire (j'étais parti à 50mg/j). Si y'a une seule substance parmi celles que tu prends que je trouve utile sur la durée, c'est celle-là.

Avec tes consommations (surtout les bzd) je pense que les z-drugs (zopiclone etc) seront à peu près inefficaces sur toi à moins d'en absorber des quantités réellement faramineuses, et surtout il faut retenir qu'elles ne représentent quasi jamais une solution pérenne aux problèmes de sommeil - en tous cas pris sur une base régulière.

À ta place j'essaierais donc, soit de diminuer mes consos, mais j'imagine que c'est carrément compliqué pour toi, en tous cas vu ce que tu décris comme substances et ton terrain psychologique qui m'a l'air délicat à gérer (perso je jongle entre différentes substances pour éviter à mon corps de s'habituer, en compensant alternativement la décroissance de l'une (oxazépam) par l'augmentation de l'autre (xeroquel) ou l'inverse, je trouve que c'est plutôt utile pour arriver à se maintenir à des quantités à peu près stables au long terme, même si évidemment une forme d'accoutumance finit tôt ou tard par se mettre en place), soit de m'orienter vers des solutions non médicamenteuses... (Comme se concentrer sur ta respiration pour éviter de penser à autre chose dans ton lit, instaurer un "rituel" (douche, tisane...) au moment du coucher pour conditionner ton cerveau à réagir de façon adéquate quand il le perçoit, faire du sport, etc. Ça te paraît sûrement un peu limité, trivial et dépourvu d'originalité, c'est difficile à tenir et ça ne résout qu'une partie du problème, et même pas immédiatement, il faut compter quelques jours voire semaines avant de percevoir des effets significatifs au rituel par exemple, le reste étant plus rapide quoique demandant quand même quelques efforts, mais j'pense que ça ne coûte pas grand-chose dans tous les cas.) Eventuellement, des consultations en centre du sommeil peuvent aider, mais j'ai jamais tenté.

Voilà, y'a sûrement d'autres options, là je te parle de mon expérience, de mes tentatives personnelles de rétablissement d'un équilibre du repos un peu mis à mal par des causes sûrement différents des tiennes, mais les techniques décrites ci-dessus m'ont aidées à diminuer mes médications hypnotiques et continuent à le faire. J'espère finir par pouvoir m'en passer un jour.

Bonne chance à toi

Dernière modification par Mychkine (19 décembre 2022 à  18:01)

Effectivement, la mélatonine peut être utile dans ce cas de figure.

Après, pour avoir essayé l'agomélatine (antidépresseur atypique structurellement apparenté à la mélatonine), je l'ai trouvée beaucoup plus efficace (pour induire le sommeil ; l'effet antidépresseur est plutôt subtil). Malheureusement, mon psychiatre a préféré arrêter les prescriptions à cause des risques de toxicité hépatique qu'elle fait peser (et ce en dépit d'un bilan sanguin tout à fait rassurant). Mais peut-être que certains praticiens pourront t'en fournir et n'auront pas les mêmes préventions.