[ Expériences ]

Mon expérience perso avec le LSD et la dépression

J'écris en fin de trip donc la syntaxe sera ptet confuse, le propos pas très construit et je m'excuse si mon message n'est pas approprié au forum ou est d'une façon ou d'une autre dangereux. Je précise avant tout que je tiens absolument pas à faire l'éloge ou encourager à consommer même si j'en ai un avis positif ça ne reste que mon expérience, si vous avez des soucis ou une dépression allez plutôt voir un professionnel. Je précise également que c'est pas un trip report mais juste mon expérience générale et mon ressenti sur le produit.

Pour la présentation rapide, je suis une femme dans la vingtaine, je suis une habituée de la substance, j'ai testé jusqu'à 900ug (sans tolérance) toujours en solitaire et avec des RC sur un shop fiable. Toujours dans le noir avec de la musique, assez régulièrement, 1/2 semaines max le temps que la tolérance se refasse et si elle est pas encore refaite et que j'en ressens trop le besoin j'augmente la dose. Honnêtement je ne sais même plus trop pourquoi j'ai commencé à en consommer je crois que j'étais un peu perdue et que je cherchais du sens ou un truc comme ça.

Globalement pour moi l'expérience même si elle dépend de plein de paramètres a une tendance à se scinder en 2 parties, le trip est agréable parfois un peu violent / angoissant sur la montée notamment à haute dose, mais ça se passe toujours assez bien voir trop bien.

Le truc c'est que pendant la première partie je me perds à chaque fois dans la beauté du trip. J'aimerais vous en faire l'éloge mais il me semble que c'est interdit donc je vais m'abstenir enfin je dirais juste que pendant la première partie les mots ne suffisent pas, une sorte d'extase absolue intemporelle libre candide légère, un peu le sentiment d'être complète, d'avoir ce que j'ai toujours recherché mais sans l'ennui qui est supposé aller avec.

Ensuite y a une espèce de chute quand je reprends un peu conscience de moi, la seconde partie quand j'ai l'impression qu'on me fout de force dans mon corps et qu'on me force à subir une existence qui à côté est fade... insipide. Cependant cette seconde partie est utile, elle rend énergique, permet de faire le point sur soi et la vie concrète, je trouve souvent des solutions aux problèmes du moment mais, il y a toujours une espèce de malaise de devoir vivre après ça alors que j'en ai pas envie, j'ai l'impression de me forcer pour mes proches, de torturer, d'enchainer ce que je suis pour être conforme au monde. Heureusement les relents de la première partie du trip viennent vite balayer ce sentiment je me dis que j'ai de la chance de l'avoir vécu et que je pourrais le revivre et ça me file la "rage de vivre", c'est un déclic assez puissant pour vivre heureuse au moins quelques jours voir quelques semaines. Généralement le lendemain me surprends parfois moi même à vivre avec une énergie et des émotions insoupçonnées balayant tous mes soucis un par un mais petit à petit le souvenir s'amenuise jusqu'à ce que je ressente le besoin de me repieuter avec quelques buvards.

Je sais pas si on peut parler d'addiction psychologique, je pense que j'aurais du mal à m'en passer maintenant et pourtant il m'enseigne à chaque fois qu'il suffit de vivre, j'ai l'impression d'être sa plus mauvaise élève mais paradoxalement celle qui l'aime le plus. J'aime bien l'honnêteté que le produit donne, je dirais que j'aime même quand il me dénude, me brise en deux puis "m'efface", pas de subterfuges de l'ego, pas de révélations divines, pas de 1er ni de 2nd degré, pas de vérité, pas de mensonges. Pas de prise de tête, rien que la folie la plus pure, le chaos le plus mordant qui balaye la réalité raisonnable. Juste un spectacle "ineffable" ...