Merci pour vos témoignages, très cool vos récits.
Pour Pixierevival, c'est plutôt un bonne chose pour moi de ne pas avoir l'
alcool dit " méchant", il reste aussi en deçà des consommations que peuvent avoir des personnes plus marquées par l'éthanol. Moi c'est le soir, 4 à 5 fois par semaines,ça peut être 7 comme parfois la royale semaine de
sevrage. Mais hors de question de basculer dans le pire. SI je piccole c'est vraiment pour passer une "bonne soirée", jamais en cas de tristesse ou de mauvaise nouvelle. Le plaisir de l'euphorie et de l'ivresse.
Le mondain, j'ai connu ça plus de 30 ans sinon plus et au point de me mettre des mines que je ne saurais plus faire aujourd'hui. Là c'est le chronique qui s'est installé, avec son seuil, ses doses, comme un médoc, et non plus comme une projection de se faire une bonne soirée avec beaucoup trop de breuvages. Il y a eu un moment de mon existence un passage entre le plaisir/social/mondain, et le chronique - Juste avant le Covid.
J'ai évidemment des soirées, des retrouvailles mais là bizarrement je gère plus ou moins.
Quant aux excuses, elles sont tellement épuisantes qu'on arrive à une forme aussi de lassitude à vouloir expliquer les pourquoi. Un peu ras le cul de chercher pourquoi je "piccole", enfin c'est un peu la défaite du moment, pour installer un "fais juste attention de ne pas trop augmenter les doses et puis voilà".
Bon lundi je démarre un "protocole", pas d'hospitalisation puisque ça reste tout à fait vivable, soit le 18-19/23H max, et le lendemain ça le fait, pas de signes délicats (tremblements etc), juste on s'envoie des tonnes de flotte en en fin de matinée la normalité est revenue. Donc ils veulent me filer du
valium pour démarrer (je déteste les anxio), on verra.
Ca me fait quand même chier de mettre ces thunes dans ça.
Applepomme : je commence à mieux cerner disons ce type de "profile" puisque j'en rencontre, et faut un courage de feu en tant que femme pour sortir du regard déjà négatif ou une forme de compassion un peu niaise ou empruntée sur les hommes qui se déclarent alcoolique, alors pour une femme...
Faut bien saisir que l'
alcool brutal, même cruel qui s'accompagne de violence, de décadence et de stéréotypes quoique réels sont qu'une partie de l'alcoolisme. Le passage du mondain se fait se façon assez banale. Nos sociétés alcooliques lissent les addictions et les enrobent de festif, de mondain. Un bon alcoolo peut tout à fait se lisser dans ces séances et ne jamais se poser de question sur ça.
Mes ados (une semaine sur deux) ne voient jamais fracassés, dans un état inquiétant et couché sur le sol. Tout est dans un univers doucereux et invisible. C'est aussi en ça que je souhaite passer à autre chose.
Mais c'est comme toi: Bien inséré professionnellement, on ne voit rien, mes garçons sont heureux, et j'ai un bon feeling avec eux, il n'y a pas de signe de marasme social, économique ou affectif. Une compagne bien plus stable que moi qui doit boire une ou deux
coupes de champagne par moi (évidemment je bois quand je suis chez moi).
Alors on joue avec ça, on cache les boutanches, on les vide le lendemain, on fait super attention à sa ligne aussi, sport, c'est une gestion du truc parce que quand tu t'envoies des milliers de calories faut compenser aussi.
Ce qui s'est installé récemment c'est une fatigue d'être fatigué de devoir lutter, raisonner, ruminer sur le fait de sevrer.
J'avais espérer avoir le même comportement qu'avec d'autres substances, donc un oubli du produit voire un dégoût, mais là ça ne fonctionne pas.