[ Mode de consommation ]

Rupture et cocaine

J’ai fumé du cannabis quotidiennement de mes 17 à mes 25 ans. Sevrage brutal pendant le confinement pour récupérer mon permis et je n’ai finalement jamais repris. Sauf que petit à petit j’ai commencé à consommer de la cocaine. Je diabolisais le produit et cela ne me dérangeait pas que les gens consomment mais je ne voulais pas essayer. Jusqu’à ce que je tente une fois que je me dise que c’est très cher pour pas grand chose et de fil en aiguille je commence à vraiment apprécier les effets.

Moi qui aime garder le contrôle, me sentir « moi même » je sens que la coke m’apporte tout ça. Je consomme régulièrement mais toujours dans un cadre festif avec mon copain et son entourage. Sauf que moi, je sais que j’ai des prédispositions à l’addiction. Voilà un mois que je me suis séparée de mon copain et pendant que lui continue sa consommation avec ses amis, de mon côté je perds aussi l’entourage que je me suis construit en 8 ans de vie commune. Nous habitons encore ensemble et je le vois sortir avec des amis, là où les miens habitent loin de notre ville actuelle. Je décide de me prendre un gramme à consommer discrètement avec mes amis. Consommation en solo car eux ne sont pas au courant et diabolisent le produit.

Sauf que ce soir, mon ex est de sortie et moi je reste à la maison pour un apéro visio avec une amie qui habite l’autre bout de la France. Je réussi à me faire quelques traces pendant l’appel mais fatalement il arrive le moment où elle part se coucher car fatiguée. De mon côté vous l’imaginez, je suis en pleine forme… je me retrouve donc seule, dans notre appartement avec mon gramme quasi intact, tandis que lui s’en donne à cœur joie avec ses amis consommateurs


Nous ne sommes plus ensemble donc j’ai bien conscience que ma place n’est pas parmi eux, mais le fait d’avoir des amis qui ne consomment pas, et qui habitent loin, me pousse à consommer en solo.
J’ai peur de l’addiction que je pourrai développer en solitaire, surtout que j’ai tendance à me réfugier dans la drogue lorsque ça ne va pas dans ma vie.
Je ne sais pas pour vous, mais dans mon inconscient, consommation solo = consommation problématique
C’est surtout que ça me pousse à cogiter, et comme la coke donne envie de discuter, le moment où je me retrouve sans personne est vraiment déstabilisant et me pousse à la déprime. Surtout quand je me rappelle que lui ne connaît pas ça parce qu’il a des amis qui partagent la même consommation.


Je ne cherche pas vraiment de réponse, juste j’aime cette consommation occasionnelle, et avec le temps, la consommation d’alcool s’est vraiment associée dans ma tête avec la consommation de cocaine et j’ai peur de me créer une addiction dans cette période plutôt compliquée. Je me connais et je sais que j’ai tendance à être dans l’excès et à me raccrocher à des facteurs pas très sains depuis toujours (nourriture, cannabis, dépendance affectif et maintenant cocaine… même si je ne l’espère pas)


Bref je pense que tout ça est plutôt un défouloir et une manière de m’exprimer au moment où je n’ai personne.
Je me retrouve à 2h, seule dans l’appart qu’on a occupé plusieurs années, je sais que lui est dehors à s’amuser pendant que moi je suis ici, frustrée avec le demi qui me reste et ma seconde bouteille de vin entamée. Continuer à consommer ne ferait qu’aggraver mon état psychique mais dur de s’arrêter dans sa lancée… qui a déjà connu ça ? Et même sans l’avoir connu, quels conseils me donnez vous pour éviter de sombrer ? J’ai peur du moment où il quittera l’appart et où je me retrouverai seule avec ma solitude et mon envie de consommer sans fréquentations de consommateurs…


J’ai écris le message avec les mots qui viennent spontanément à ce moment, comme j’ai encore envie de parler mais que je sais que dans mon entourage personne ne sera apte à m’écouter à cette heure ci. Surtout je ne veux pas qu’on se fasse du souci pour moi, mais pour autant, je sais que ma consommation doit changer comme je ne suis plus avec mon copain. Mais je sais que ces soirées à refaire le monde sous vodka et cocaine vont me manquer, d’un côté je sais que ce n’est pas du tout sain pour quelqu’un comme moi très disposée aux addictions…