1
- bighorsse
- Banni
- Inscrit le 19 Mar 2007
- 8506 messages
je ne peux m'empêcher de penser à tous mes potes et amis(es) touchés par cette maladie, et à ceux qui en sont morts dans les années 80
A JY et sa femme : décédés tous les deux au patriarche fin 90;ils sont partis se "protèger" de la came en s'investissant dans l'assoc le patriarche , près de toulouse; lui J.Y pouvait sortir du centre car il etait chauffeur de camion et faisait donc la récup de bouffe pour le centre...il a commencé à connaitre du monde, en particulier les mecs de l'atelier de mécanique du centre...la came circulait..les pompes aussi...le Sida passa par là et emmena les mecs de l'atelier , la femme de J Y dans le grand trou où on rencontre la mort....
Les pompes en vente libre le furent trop tard.....
j'ai perdu beaucoup de mes potes, amis , amies de défonce...et comme on etait amis on partageait tout: la came, les pompes outils indispensables et trop précieux car rares , donc nous les gardions le plus possible , jusqu'à ce que quelqu'un en ramènent une autre...
à l'époque la prévention se résumaient à dire : nonà la drogue; la drogue c'est de la merde; la drogue c'est interdit...on ne pouvait pas en parler sinon c'etait considérer comme en faire l'apologie et donc on tombait sous le coup de la loi!
Le sida était connu bien avant les dates officiels!! en 83 des médecins de l'hopital PURPAN de Toulouse en avainet connaissance! le Patriarche tentait d'alerter le monde, sans succès! les hommes politiques étaient sourds et muets...que les tox crèvent n'etaient pas une priorité nationale! "on l'avait bien dit que la drogue tuait!" sauf que non c'etait pas la drogue mais le manque de Réduction des Risques, termes totalement inconnus du moins en France, jusquà ce que l'explosion du scandale ne fasse bouger cette france là ! le sang contaminé allait avoir l'effet paradoxal d'ouvrir la voie à la RDR
Je condamne moralement le patriarche pour avoir laisser mourir des centaines de centaines de gens dans des conditions similaires au XIX eme siecle! peu de parents l'ont su ! ils payaient pour des soins inexistants, du confort invisible, de l'assistance aléatoire! mais cela est un secret, ignoré depuis des dizaines d'années, et toujours tu à ce jour!
je condamne moralement l'état de l'époque pour avoir délibéremment retardé la prise de connaissance de ce qui allait inévitablement se produire: une épidémie provoquée "involontairement" par la résistance politique à tout élargissement de la pensée autrement que répressive concernant la toxicomanie, d'avoir maintenue l'idée que les homo etaient des gens déviants, d'avoir mis du temps à repenser le cadre thérapeutique des pratiques des csst; d'avoir attendu la mort pour laisser la substitution faire son entrée salvatrice dans le monde ravagé par le sida et les hépatites de l'époque ....
1 décembre 2010....on en parle à peine sur les ondes , du sida; on ne se bat plus pour soutenir la RDR , mais bien plutot on soutient mordicus que seule la répression vaincra ! quoi? TOUT!
un salut plein de tristesse à tous "mes" disparus
mon soutien à tous les vivants qui luttent au quotidien contre eux mêmes, la maladie étant une hôte usante, troublante, fatiguante, angoissante aussi...
et un mot d'espoir: que nous continuions malgré le climat politique actuel, de lutter pour les usagers de drogues, pour leur santé, dans le respect de leur façon de vivre
A JY et sa femme : décédés tous les deux au patriarche fin 90;ils sont partis se "protèger" de la came en s'investissant dans l'assoc le patriarche , près de toulouse; lui J.Y pouvait sortir du centre car il etait chauffeur de camion et faisait donc la récup de bouffe pour le centre...il a commencé à connaitre du monde, en particulier les mecs de l'atelier de mécanique du centre...la came circulait..les pompes aussi...le Sida passa par là et emmena les mecs de l'atelier , la femme de J Y dans le grand trou où on rencontre la mort....
Les pompes en vente libre le furent trop tard.....
j'ai perdu beaucoup de mes potes, amis , amies de défonce...et comme on etait amis on partageait tout: la came, les pompes outils indispensables et trop précieux car rares , donc nous les gardions le plus possible , jusqu'à ce que quelqu'un en ramènent une autre...
à l'époque la prévention se résumaient à dire : nonà la drogue; la drogue c'est de la merde; la drogue c'est interdit...on ne pouvait pas en parler sinon c'etait considérer comme en faire l'apologie et donc on tombait sous le coup de la loi!
Le sida était connu bien avant les dates officiels!! en 83 des médecins de l'hopital PURPAN de Toulouse en avainet connaissance! le Patriarche tentait d'alerter le monde, sans succès! les hommes politiques étaient sourds et muets...que les tox crèvent n'etaient pas une priorité nationale! "on l'avait bien dit que la drogue tuait!" sauf que non c'etait pas la drogue mais le manque de Réduction des Risques, termes totalement inconnus du moins en France, jusquà ce que l'explosion du scandale ne fasse bouger cette france là ! le sang contaminé allait avoir l'effet paradoxal d'ouvrir la voie à la RDR
Je condamne moralement le patriarche pour avoir laisser mourir des centaines de centaines de gens dans des conditions similaires au XIX eme siecle! peu de parents l'ont su ! ils payaient pour des soins inexistants, du confort invisible, de l'assistance aléatoire! mais cela est un secret, ignoré depuis des dizaines d'années, et toujours tu à ce jour!
je condamne moralement l'état de l'époque pour avoir délibéremment retardé la prise de connaissance de ce qui allait inévitablement se produire: une épidémie provoquée "involontairement" par la résistance politique à tout élargissement de la pensée autrement que répressive concernant la toxicomanie, d'avoir maintenue l'idée que les homo etaient des gens déviants, d'avoir mis du temps à repenser le cadre thérapeutique des pratiques des csst; d'avoir attendu la mort pour laisser la substitution faire son entrée salvatrice dans le monde ravagé par le sida et les hépatites de l'époque ....
1 décembre 2010....on en parle à peine sur les ondes , du sida; on ne se bat plus pour soutenir la RDR , mais bien plutot on soutient mordicus que seule la répression vaincra ! quoi? TOUT!
un salut plein de tristesse à tous "mes" disparus
mon soutien à tous les vivants qui luttent au quotidien contre eux mêmes, la maladie étant une hôte usante, troublante, fatiguante, angoissante aussi...
et un mot d'espoir: que nous continuions malgré le climat politique actuel, de lutter pour les usagers de drogues, pour leur santé, dans le respect de leur façon de vivre
l angoisse est le vertige de la liberté
Hors ligne
- keiser
- Nouveau Psycho
- Inscrit le 10 Mar 2010
- 75 messages
Merci bighorsse
N'oublions pas la co-infection ( VIH/VHC )
La co-infection est un problème grave très peu pris en compte dans la recherche .
Cette situation est comparable à celle des premiers séropositifs .
Aujourd'hui , on nous balance des chiffres qui pourraient faire penser que tout va bien dans le meilleur des mondes .
Mais les gens continuent à mourir de cette maladie et le plus grand nombre se trouve chez les co-infectés .
Le VHC est un tueur invisible et quand les gens commencent à se sentir malade , il est souvent trop tard dans le cas de la co-infection .
Il y a un risque accru lié aux maladies non opportunistes qui malheureusement sont souvent et paradoxalement la cause du décès , il y a les problèmes rénaux, les cancers non classant sida, et d´autres problèmes qui peuvent affecter les personnes co-infectées, telle que la consommation de drogues.
Nous avons besoin de traitement spécifique à cette co-infection qui gagne par son dénis .
Les taux de cette co-infection à travers l´Europe varient de 20 à 50 % dans les différentes populations.
Quant au risque de décompensation hépatique, il est au moins 6 fois plus élevé dans la population co-infectée.
Et si l'on regarde les études effectuées depuis l´arrivée des antirétroviraux, on constate que le risque de développer une cirrhose est doublé dans la population co-infectée comparé à celle qui a une hépatite C seule.
Le tableau ci-dessous montrent le pourcentage de survie parmi les personnes infectées par une hépatite C seule et co-infectée par le VIH.
1 an 2 ans 5 ans
VHC seul 74 % 61 % 44 %
Co-infecté VHC/VIH 54 % 40% 25 %
Un suivi efficace devrait être mis en route pour tout porteur d'hépatite (B/C) avec au moins une échographie annuelle .
En 2002 , suivant une étude allemande , 40 % des chirurgiens refusaient de transplanter un porter du VIH .
Seules 37 % des personnes vivant avec le VIH ayant reçu un greffon survivent après 5 ans.
Une analyse récente montre que c´est le VIH qui contribue à rendre le VHC plus agressif.
Chez les femmes, la perte minérale est plus importante chez les femmes co-infectées que chez les mono-infectées.
Concernant l´obsession des maladies cardiovasculaires, la question est de savoir si l´hépatite C est un facteur aggravant. La réponse est probablement oui.
Il peut y avoir d´autres facteurs comme l´insulino-résistance associée à l´hépatite C.
D´autres études montrent que les risque de lymphomes sont également plus élevés dans la population co-infectée.
Les co-morbidités liées au VIH peuvent être aggravées par la co-infection. Qu´en est il des traitements ? Nous avons beaucoup de médicaments pour traiter le VIH, et les personnes co-infectée les prennent aussi, mais cela fait des années qu´on sait que les toxicités sont pires pour les co-infectés.
Les individus infectés par le VHC sont exposés à des niveaux plus élevés de toxicités.
Si on regarde les médicaments les plus récents, ils nous offrent des avantages en termes d´hépato-toxicités comme le raltégravir et le maraviroc. Ces médicaments semblent moins toxiques pour le foie. Et il faut réfléchir à leur utilisation par des personnes co-infectées.
Les traitements actuels sont sub-optimaux. Mais la bonne nouvelle c´est qu´il y a beaucoup de nouveaux médicaments en essai pour traiter l´hépatite C : 35 en phase I, 33 en phase II, 6 en phase III, ce qui donne un total de 74 molécules. Pourtant ce qu´on voit actuellement c´est qu´il n´y a aucun essai mené en ce moment dans la population co-infectée en Europe. Et pourquoi ?
Il faut d´abord penser aux patients, les laisser décider avec ces informations, ils seraient certainement prêts à participer à des études pour eux-mêmes et pour les autres malades.
Nous devons tous y réfléchir et voir comment arrêter toutes ces morts dans le futur.
Librement inspiré du discours de :
Mark Nelson, directeur du service VIH, directeur adjoint de recherche sur le VIH, au Chelsea and Westminster Hospital à Londres.
A tous ceux qui n'ont pu attendre et à ma femme .
N'oublions pas la co-infection ( VIH/VHC )
La co-infection est un problème grave très peu pris en compte dans la recherche .
Cette situation est comparable à celle des premiers séropositifs .
Aujourd'hui , on nous balance des chiffres qui pourraient faire penser que tout va bien dans le meilleur des mondes .
Mais les gens continuent à mourir de cette maladie et le plus grand nombre se trouve chez les co-infectés .
Le VHC est un tueur invisible et quand les gens commencent à se sentir malade , il est souvent trop tard dans le cas de la co-infection .
Il y a un risque accru lié aux maladies non opportunistes qui malheureusement sont souvent et paradoxalement la cause du décès , il y a les problèmes rénaux, les cancers non classant sida, et d´autres problèmes qui peuvent affecter les personnes co-infectées, telle que la consommation de drogues.
Nous avons besoin de traitement spécifique à cette co-infection qui gagne par son dénis .
Les taux de cette co-infection à travers l´Europe varient de 20 à 50 % dans les différentes populations.
Quant au risque de décompensation hépatique, il est au moins 6 fois plus élevé dans la population co-infectée.
Et si l'on regarde les études effectuées depuis l´arrivée des antirétroviraux, on constate que le risque de développer une cirrhose est doublé dans la population co-infectée comparé à celle qui a une hépatite C seule.
Le tableau ci-dessous montrent le pourcentage de survie parmi les personnes infectées par une hépatite C seule et co-infectée par le VIH.
1 an 2 ans 5 ans
VHC seul 74 % 61 % 44 %
Co-infecté VHC/VIH 54 % 40% 25 %
Un suivi efficace devrait être mis en route pour tout porteur d'hépatite (B/C) avec au moins une échographie annuelle .
En 2002 , suivant une étude allemande , 40 % des chirurgiens refusaient de transplanter un porter du VIH .
Seules 37 % des personnes vivant avec le VIH ayant reçu un greffon survivent après 5 ans.
Une analyse récente montre que c´est le VIH qui contribue à rendre le VHC plus agressif.
Chez les femmes, la perte minérale est plus importante chez les femmes co-infectées que chez les mono-infectées.
Concernant l´obsession des maladies cardiovasculaires, la question est de savoir si l´hépatite C est un facteur aggravant. La réponse est probablement oui.
Il peut y avoir d´autres facteurs comme l´insulino-résistance associée à l´hépatite C.
D´autres études montrent que les risque de lymphomes sont également plus élevés dans la population co-infectée.
Les co-morbidités liées au VIH peuvent être aggravées par la co-infection. Qu´en est il des traitements ? Nous avons beaucoup de médicaments pour traiter le VIH, et les personnes co-infectée les prennent aussi, mais cela fait des années qu´on sait que les toxicités sont pires pour les co-infectés.
Les individus infectés par le VHC sont exposés à des niveaux plus élevés de toxicités.
Si on regarde les médicaments les plus récents, ils nous offrent des avantages en termes d´hépato-toxicités comme le raltégravir et le maraviroc. Ces médicaments semblent moins toxiques pour le foie. Et il faut réfléchir à leur utilisation par des personnes co-infectées.
Les traitements actuels sont sub-optimaux. Mais la bonne nouvelle c´est qu´il y a beaucoup de nouveaux médicaments en essai pour traiter l´hépatite C : 35 en phase I, 33 en phase II, 6 en phase III, ce qui donne un total de 74 molécules. Pourtant ce qu´on voit actuellement c´est qu´il n´y a aucun essai mené en ce moment dans la population co-infectée en Europe. Et pourquoi ?
Il faut d´abord penser aux patients, les laisser décider avec ces informations, ils seraient certainement prêts à participer à des études pour eux-mêmes et pour les autres malades.
Nous devons tous y réfléchir et voir comment arrêter toutes ces morts dans le futur.
Librement inspiré du discours de :
Mark Nelson, directeur du service VIH, directeur adjoint de recherche sur le VIH, au Chelsea and Westminster Hospital à Londres.
A tous ceux qui n'ont pu attendre et à ma femme .
Hors ligne
- bighorsse
- Banni
- Inscrit le 19 Mar 2007
- 8506 messages
c'est volontairement que je n'ai pas évoqué ce sujet de co infection, parce que c'est la seule journée qu'on ait pour évoquer le Sida dans le monde;mais tu as raison c'est un grave probleme non pris en compte avec assez de serieux par les politiques!
l angoisse est le vertige de la liberté
Hors ligne
Sujets similaires dans les forums, psychowiki et QuizzZ
 |
[ Forum ] Journée du 1er décembre 2011
|
0 |
|
0 | |
|
[ Forum ] Conférence Mondiale sur le Sida
|
3 |
Pied de page des forums
Propulsé par FluxBB
Traduction par FluxBB.fr
Psychoactif est une communauté dédiée à l'information, l'entraide, l'échange d'expériences et la construction de savoirs sur les drogues, dans une démarche de réduction des risques.
Soutenez PsychoACTIF A propos de Psychoactif | Politique de confidentialité | CGU | Contact | 
Flux RSS | Affichage Mobile
Flux RSS | Affichage Mobile
Droit d'auteur : Les textes de Psychoactif de https://www.psychoactif.org sont sous licence CC by NC SA 3.0