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Le blog de Equipe de PsychoACTIF » Alcool : dry january : comment faire du neuf avec du vieux » 13 janvier 2021 à  15:25

Bonjour à toutes et à tous!

Perso je me suis laissé tenter l'année dernière par l'expérience du "Dry January" motivé par un pote. Je ne suis pas alcoolo-dépendant mais comme beaucoup de monde, il me semble, je suis dépendant socialement à ce produit. Pas de fête, ni de rencontre avec un ami sans s'ouvrir au moins une bière, ou deux, ou plus. Pas de réelle difficulté à arrêter donc, je me suis juste coupé des bars et de la fiesta pendant un mois. Impossible pour mois de fréquenter des lieux de conso d'alcool, de prendre un Perrier à 3,40€ et de simplement profiter de la présence de gens que j'aime (ce qui dit déjà quelque chose de mon rapport au produit). Autrement dit mon mois de janvier était juste calme et un peu chiant.

Au delà de l'expérience en soit, ce qui m'a le plus intéressé c'est les réactions des gens à qui j'expliquais ma démarche d'abstinence pendant un mois, réactions que je retrouve quand je lis vos messages, on sent qu'on touche à un sujet sensible.

De mon point de vue, le "Dry january" est une proposition et non une injonction. Expérimenter l'abstinence ce n'est pas prôner l'abstinence. L'abstinence peut tout a fait être une stratégie ponctuelle de RdR sans être une fin en soi. Je suis perso bien incapable de gérer ma conso dans certains contextes et l'abstinence sera plus simple que la modération. Pour faire un parallèle avec un autre produit: On conseille bien souvent aux consommateurs de MDMA d'espacer leur prise toutes les six semaines, on sous-entend donc que pour réduire les risques et mieux profiter de son prod mieux vaut avoir des périodes d'abstinence. A ce propos je n'ai jamais entendu personne hurler à l'hygiénisme!

Je me suis fait accusé "d'hygiéniste" à cause du Dry, laissez moi vous dire que je me suis fendu la margoulette. Je me suis fait traité de beaucoup de noms dans ma vie mais hygiéniste on me l'avait jamais sorti!

J'entends vos arguments sur les valeurs judéo-chrétiennes sous-jacente et sur la potentielle stigmatisation des personnes alcoolo-dépendantes mais je vois plutôt dans le Dry une volonté de parler et de réfléchir à un produit massivement consommé et socialement valorisé qui fait environ 40 à 50 000 morts par an en France... Que les lobbys alcooliers soient vent debout contre le Dry je le comprends, le capitalisme se fout royalement de la santé de la population mais que des acteurs de santé publique comme vous s'énervent autant ça me questionne.

Zoubis …

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