Bonjour,
Je vous préviens tout de suite : "attention , attention vous êtes face à un putain de gros pavé. Vous n'aurait rien à gagner à le lire, par rapport au bienfait que j'ai eu à l'écrire.
Passer donc votre chemin, je suis sûr que vous aurez bien mieux à faire, c'est certains !
Pour les trois derniers messages, Salut DC, merci pour ton soutien qui vient à point nommer. Merci Filousky pour la valeur de tes écrits et merci Marvin Rouge, parce que mine de rien, je sens que ça bouge.
Pour ceux et celles qui resteront à lire, Merci à tous de m'avoir octroyer un peu de votre précieux temps de vie, en venant écrire et lire ici.
Vous dépensez un crédit d'existence, qui ne sera jamais plus réutilisable et c'est pour cela, que je vous respecte en essayant d'en faire bon usage. Même si je peux être maladroit parfois et passer, à côté de tant de choses données.
C'est aussi pour cela que dans ma première demande d'aide, j'avais osé stipuler que je ne voulais pas de témoignages négatifs, juste parce que l'induction est une phase durant laquelle, le mental a besoin de positif en abondance, puisque la merde remonte et c'est intense.
Pour moi en tout cas, c'est comme ça. Tralala
Cette nuit, réveillé vers 5 H du mat' je me suis levé avec la tête enfarinée (genre, si il y avait eu des oeufs et du lait, ça aurait fait une tête de gros beignet) et plongée dans une sorte de brouillard qui embrume l'esprit et qui rend le corps, plus ou moins grogi.
Une angoisse bien puissante est venue s'installer, dû à un tas de pensées négatives,(nourrient entre autre par un post reçu hier soir) du genre : "tu vas être toute ta vie sous
méthadone", "tu es entrain de t'intoxiquer et tu ne pourras plus jamais arrêter". "Tu vas t'enfoncer dans un produit qui ne t'apporte aucun réconfort..... Mais qui comporte tout les désavantages de l'addiction..."
Il ne manquait plus que les rires de l'exorciste accompagnés en fond sonore par une musique à suspens, et là , ça aurait été parfait !
Tout le monde connaît l'enfer du mental, même si il varie d'une personne à l'autre, il à la même façon de juger et de rendre difficile, ce qui ne l'est pas.
J'ai la chance d'avoir pratiqué intensément la
méditation, formant ainsi l'esprit à rester dans la contemplation, sans réaction intérieure, ce qui permet à la vague de passer plus rapidement et de voir l'agitation retomber facilement. Mais c'est tout de même pas facile.
Vers l'âge de Huit ans, j'avais de l'eczéma sur le visage et il ne fallait pas que je me gratte, au risque d'intensifier la grattomanie. Cela me demander une concentration importante et parfois je n'y arrivais pas, malgré tout les efforts possibles.
Ma mère me disait le soir en me voyant : "tu t'es gratté !!!" "Non , non maman je te jure que non ! J'me suis pô gratté !
Avec un miroir j'aurais pu comprendre l'inutilité de mentir !
C'est comme le dicton bien connu qui dit "Si tu te couches avec le culs qui gratte, tu te réveils avec les doigts qui puent."
Du coup ce matin à 8 heures, je n'avais pas les doigts qui puent, mais il me restais un goût amer de la nuit et je dois redoubler aujourd'hui de vigilance pour ne pas succomber aux tentations de reprendre l'oxynorm. Viens, viiiieeeennnnnss, viens, vieeeeeennnnnnnnns.......
La
méthadone, ou le manque, ou le trop, je ne sais plus, me colle un mal être des moins agréable. Passer des bras de "morphine" aux bras de l'angoisse, porte une sacré différence en soi.
Ce matin, malgré le sentiment d'être saturé des restes d'une mauvaise cuite, je reste confiant et j'avale la nouvelle prise : 40 mg plus 20 mg que je garde pour ce soir.
Hier j'étais déjà 60 mg, et je connais maintenant le premier résultat, qui est un état mental et émotionnel, de confusion, d'absence de clarté intellectuelle. J'ai conscience aussi de la nécessité d'un temps d'adaptation.
Pardonnez moi, j'ai surtout besoin d'écrire.
C'est comme une femme, quant elle explique à son mari sa journée pourri parce que sa collègue est arrivée en retard, ce qui fait qu'elle à dû répondre aux appels télèphonique, à sa place.
L'homme, sans même vraiment l'écouter, va s'empresser de lui trouver une solution, alors qu'en réalité se dont elle a le plus besoin, c'est d'être écoutée.
Mais bon je ne suis pas une femme et je veux bien des propositions de solutions, si il y a besoin.
Je ne fais pas l'enfant capricieux, j'accepte le fait de devoir faire acte de patience, pour laisser toutes les chances à la petite nouvelle de faire ses preuves.
Je me fais donc, ami de la patience, pour ne pas tout gâcher et perseverer, mais je pense que d'ici la fin du week-end, c'est à dire lundi, je ferai le point avec le médecin et l'infirmier, pour savoir si je continu la
méthadone ou si j'arrête.
Le problème pour le moral, c'est que si j'arrête, je reviendrai à la case oxynorm avec son
sevrage très difficile (pour moi), auquel je me suis déjà adonné plusieurs fois.
Bon en même temps je me serais enrichi d'une nouvelle expérience, et mes réactions différeront, de la première fois.
Au secours, maman !!! Et oh, maman t'es où ???
Merde je dois être trop vieux pour appeler ma mère !!!
Le
craving s'intensifie depuis hier soir et ce n'est pas facile de rester zen... Je n'apprendrai rien à personne sur le sujet !!!
Tu peux crever de crave, si t'en crave d'envie, mais c'est pire qu'un
bad trip dans une crave party !
La cerise sur le gâteau râté, ce sont les douleurs qui ne sont plus anesthésiées. Alors là c'est encore moins mon anniversaire, et je comprend mieux pourquoi il n'y a pas de bougies sur le gâteau.
Je fais une précision pour toi DC qui connais l'occycodone. Je suis depuis toujours sous la forme à libération rapide, le LP n'est pas indiqué pour ma santé digestive, ça me plis en deux.
Par contre la
méthadone ne me fait pas trop ce mal, ce qui n'est pas plus mal !
J'ai voulu switcher, car je sentais la sécurité sociale, qui commançait à faire des cercles dans le ciel, pour pouvoir plonger sur moi.
J'ai pris les devants.
La seconde raison c'est que je m'emcombrais sacrément les voies respiratoires.
La dernière, etait lié au fait d'avoir dû mal parfois, à stabiliser mon état.
Voilà bientôt trois heures que j'ai pris la dose de 40 mg, et je ne me sens toujours pas très bien, toujours cette forme de confusion physique et mentale.
Je ne chercherai pas des excuses bidons pour m'autoriser à reprendre de l'oxynorm sans culpabilité, mais je ne me mentirai pas non plus dans l'autre sens, en continuant ce qui ne me conviendrai pas.
La plus forte angoisse en fait, c'est de me sentir piégé par un produit et de ne pas pouvoir m'en défaire, sans pressentir une possible soufrance permanente, sur le long terme.
Je l'ai vu avec le
tabac, lorsque j'ai arrêté 4 ans, car je devais chaque jour réafirmer ma position de non fumeur, en résistant aux envies psychologiques.
Je suis vraiment dans un état étrange. Si j'étais sous occycodone, le feeling est un sous dosage, mais là , ne connaissant pas la
méthadone, j'ai l'impression d'être en sur dosage mais avec les mauvais côté du sous dosage... You know what I mean ?
Non parce que moi, j'y comprend vraiment rien !
Si vous me comprenez tant mieux, cela veut dire que vous pourrait certaiment m'aider.
Je demande juste humblement, s'il vous plait de ne pas m'écrire des trucs du genre : "la
méthadone ça accroche plus que l'
oxy", ou, "il est plus facile de mettre son slip avec ses mains qu'avec ses pieds" etc....
Ce que je veux dire, et je me répette, la fragilité est grande dans ces moments là , et la balance équilibrée peut se jouer à pas grand chose.
Un poils de culs parfois !
Ça me fais penser à une prestation incroyable sur youtube, d'une femme avec des morceaux de bois et une plume. Je vous invite, pour ceux qui ne connaissent pas, d'aller sur ce lien et voir que la vie parfois, peut s'équilibrer ou s'effondrer, juste par un détail.
(un copier/coller devrait suffir)
J'avais laissé un peu ce courrier et maintenant, ça va un petit peu mieux, mais toujours cette impression d'avoir pris une cuite magistrale, et qu'il ne reste plus que l'haleine de cheval et un corps couvert de crotin.
Mais sinon ça va bien, ça pourrait être une haleine de cachalot, et là , alors là ..... Tout le monde à l'abris, il va parler !!!!
Bon enfin en attendant que la mort fasse un jour le ménage et que l'on en parle plus, je vous remercie vraiment de votre attention salvatrice, ou parfois déstructrice, cela dépend de l'état du bonhomme.
Pardon pour la longueur du texte et les nombreuses répétitions, mais voilà , vous me faites du bien quand j'écris.
Bonne journée sous le soleil pour vous aussi j'epsère.
Bien à vous
Amarnath
Jetez les Amar nath. Et le bateau reprit la mer........
Dernière modification par Amarnath (14 mars 2014 à 12:53)