Entourage causes à  effets

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fanfan
Nouveau Psycho
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TEMOIGNAGE DE MON PARCOURS DE TOXICOMANE

Je ne peux pas parler de ma toxicomanie sans évoquer mes parents, mon enfance car je ne peux pas nier  qu´il y a bien des causes à  effet dans mon histoire de toxicomane. Il y a dans la quasi-totalité de nos  histoires des causes à  nos comportements addictifs ;  je vais donc commencer mon témoignage en  vous racontant  les  points cruciaux qui vont me permettre de vous expliquer le cheminement de ma toxicomanie.

L´ENFANCE
Mes parents se séparent très vite puisque je n´ai  qu´un peu plus d´un an. Mes souvenirs sont nuls mais je me souviens d´un ballotage entre ma mère et mes grands-parents jusqu´à  l´âge de 7 ans. Ma mère ayant retrouvé une vie affective stable,  un logement  elle prend la décision de me reprendre à  ses côtés au grand désespoir de mes grands-parents. Mon père quant à  lui est absent et  bien sur des manques vont se créer inévitablement.  Maintenant une relation fusionnelle va s´installer avec ma mère car j´ai un beau-père absent et que je peux enfin profiter d´elle dans tous les sens du terme !  Eh oui petit garçon que j´étais je me rendais bien compte qu´elle culpabilisait et donc j´étais en demande sans cesse de cadeaux, attentions, amours…. Il faut que je vous précise que je viens d´une famille plutôt aisée car je tiens par ce récit à  vous faire comprendre qu´avec l´argent, la descente dans la drogue existe mais bien souvent la facilite contrairement aux idées reçues.

PRISE DE CONSCIENCE
Ma mère est malheureuse avec cet homme marié et je la vois de plus en plus mal, notre relation prend une nouvelle tournure je deviens son confident,  je la console. Et puis petit à  petit elle s´éloigne elle ne se lève plus le matin avant que je parte pour l´école et bien souvent elle s´enferme dans la salle de bain pendant ce qui me parait des heures. Je sens bien du haut de mes huit ans que quelque chose ne tourne pas rond, je suis triste à  nouveau. Et puis c´est le drame un jour chez mes grands parents juste avant de partir pour Genève avec ma mère elle s´enferme dans la salle de bains pour se préparer.  J´entends la baignoire qui ne s´arrête pas de couler et je sens que quelque chose se passe. Alors je frappe à  la porte sans réponse j´appelle je crie ma grand-mère arrive et fou d´angoisse je finis par casser cette porte qu´un enfant de mon âge n´aurait pas pu faire trembler  normalement.  Je découvre ma mère écroulée par terre sans vie ma grand-mère téléphone aux pompiers  pendant que je crois que ma mère est morte. Ces minutes vont me paraître des heures mais lorsque les pompiers arrivent je suis écarté.  Je pleure.  Un pompier me rassure et me dit que ma mère va s´en sortir. Ces hommes vont sauver maman mais je ne comprends pas pourquoi ils fouillent tout, et particulièrement notre valise. Ils trouvent  dans une de mes paires de chaussettes une boule blanche : de l´héroïne. Ensuite ils commencent à  parler de police mais ils vont vite nous laisser tranquille et passer un savon à  ma mère.
Juste avant de nous rendre à  l´aéroport ma mère me dit qu´elle doit aller chez une copine que je déteste déjà .  C´est là  bas que  je me suis rendu compte qu´elle devait absolument avoir une autre boule blanche pour partir !!! Je venais de vivre une expérience choquante et  je prenais conscience de la dépendance de ma mère et de sa prise de risque face à  la mort.
Un peu plus tard j´allais apprendre qu´en fait mon père, mes oncles, mes tantes tous avaient des problèmes de drogues. 

UNE RENCONTRE IMPORTANTE
Inconsciemment,  je devais à  tout prix me faire remarquer et comme mon beau père était banquier et qu´il avait toujours de grosses liasses de billets, je décidais de lui  prendre quelques billets de 500 francs à  chacune de ses venues. Très vite il y avait beaucoup de billets dans ma cachette et je ne comprenais pas pourquoi Jean ne disait rien car il savait quand même compter : IL ETAIT BANQUIER !
Il fallut que ma mère un jour en rangeant ma chambre, ce qu´elle ne faisait jamais, tombe sur cet argent  pour voir que je tentais d´attirer son attention. Et voilà  j´allais rencontrer le docteur Claude Olievenstein de Marmottan qui avait tenté de soigner mon père en vain mais qui allait m´apporter  beaucoup tout au long de ma vie.

L´ADOLESCENCE
Nous avions suivi le « banquier » et nous habitions aux Etats Unis. J´allais grandir tant bien que mal mais heureusement,  j´avais rencontré,  grâce à  mon grand père les joies  du sport et particulièrement celle du tennis qui allait très vite devenir ma première addiction. Je me réfugiais dans ce sport dès que je pouvais et le goût de la compétition me permettait de m´échapper de la maison. J´étais un peu moins malheureux car je m´étais créé un monde à  moi. Puis ma mère a quitté son conjoint et nous sommes revenus en France.
A notre retour, j´ai  11 ans. Je passe une année scolaire difficile.  Mon père fait son retour dans ma vie plein d´alcool et de barbituriques, ce qui me perturbe quelque peu.  Je demande à  ma mère de me mettre en pension ce qu´elle accepte.
A mon arrivée je suis très angoissé mais rapidement l´ambiance me plait il y a un tennis et mes résultats scolaires sont bons ce qui me fait du bien.  Au cours de ma deuxième année je viens d´avoir treize ans, ma mère vie avec un mec sympa, plus jeune, il fume des pétards il est cool. Moi forcement j´ai  grandi plus vite, j´ai sauté des étapes et comme mes potes ont tous au moins quatre ans de plus que moi  et  qu´eux aussi fument des pétards, ce qui devait arriver est arrivé.  Je m´engageais  dans alors une voie qui allait rapidement me faire du mal. Très vite j´en parlais à  ma mère qui  n´était pas ravie. Puis un peu avant mes 15 ans elle m´emmènera  à   Amsterdam avec mon  meilleur pote en complice de mes « bêtises » 
J´allais petit à  petit perdre pied.  Je lâchais ma scolarité et ma consommation de cannabis ne cessait d´augmenter ce qui allait me diriger peu à  peu vers le deal.
A  18 ans je suis retourné dans une école traditionnelle, privée quand même.  Je suis tombé amoureux d´une jeune  femme  et il faut que je trouve un appartement pour nous. Je vais trouver un appartement à  Paris et là  les très grosses conneries vont commencer.

MES DEPENDANCES SE PRECISENT
En m´installant avec ma copine dans cet appartement je me doutais que moi allant au lycée et elle à  la fac il allait falloir que je trouve des sous pour payer le loyer la bouffe et le reste. Ma mère n´avait plus un rond et elle était enceinte ce qui allait créer chez moi un tas de sentiments  confus. De plus j´avais appris  sa séropositivité VIH, ce qui m´inquiétait et me fâchait à  la fois car il était trop tard pour avorter !
Je pense d´ailleurs que ces évènements allaient jouer eux aussi un rôle crucial dans ma toxicomanie. Je me suis mis à  faire du biz pour assurer les dépenses de la vie, cela prenait des proportions énormes. L´argent coulait à  flots mais je n´étais pas tranquille.
Ma mère a accouché d´un merveilleux petit garçon. Mais il est atteint.  Et moi qui avait été enfant unique pendant tant d´années je vivais mal toute l´attention qu´elle lui portait. Je me détournais d´eux logiquement en me réfugiant dans mes consommations qui devenaient diverses et variées. A l´époque l´ecstasy prenait son essor,  le LSD revenait  sur le marché et les raves party explosaient. 
Mon petit commerce allait rapidement devenir une entreprise.  Nous passions rapidement la vitesse supérieure ; de quatre kilos par mois on était passé à  deux par semaine puis trois, un truc de fou pour des amateurs comme nous !  Mon associé  ayant des soucis familiaux me demanda si Valérie, ma copine, et moi nous serions ok pour qu´il s´installe quelques temps dans notre canapé. Je ne pouvais pas lui refuser. C´était grâce à  Didi que notre bizness avait pris une ampleur qu´on n´aurait jamais espérée.
Une grosse pénurie avait débuté et du coup, sans ventes possible,  plus de rentrée d´argent. Notre pécule allait s´évaporer. Je consommais de l´héro de temps en temps au moins  pour oublier mes angoisses, et j´allais dans peu de temps me rendre dépendant mais pour lors j´allais devoir trouver des solutions car on n´avait presque plus un rond.

LA JUSTICE
La mère de Valérie travaillant à  la BNP, ma grand-mère me contactait pour savoir si elle pouvait lui faire le change pour ses devises autrichiennes afin de bénéficier d´un taux préférentiel.  Je lui répondais que cela ne devrait pas poser de problèmes et qu´elle n´avait qu´à  me confier cette somme pour effectuer l´opération. Nos affaires étant devenues un désastre je décidai de me servir de cet argent pour vivre et de zapper ma grand-mère ce qui je ne vous le cache pas à  jeté  un froid terrible sur nos relations. Cet argent représentait à  peu près dix mille francs et  j´en avis rapidement dépensé la moitié. N´ayant toujours pas de matos à  vendre, je décidais que ma seule chance de m´en sortir était de partir en Hollande pour importer leur production.
Me voilà  à  la Gare du Nord prêt à  embarquer dans le train en ayant pas vraiment préparé ce voyage mais en étant certain que c´est la solution. Le voyage est long mais je n´arrive pas à  fermer l´œil. Je suis pressé d´arriver et de repartir le plus rapidement possible. Le train est  à  destination d´Amsterdam mais je descends dans la première ville hollandaise après la frontière belge car je m´imagine que je pourrai rentrer plus rapidement en France. J´arrive dans une petite ville et il ne me faut  pas me longtemps pour trouver un coffee shop. Rapidement on me présente  les différents produits vendus et les tarifs. Je me fixe sur plusieurs matos, je paye et reprends  mon chemin. Dans le train, rien n´allait se passer comme prévu.  D´abord je me suis profondément endormi !  puis ce sont les douaniers qui m´ont réveillé autour d´une forte odeur de skunk car un sachet s´était ouvert dans ma poche.  En plus, mauvaise surprise, c´était les mêmes douaniers qu´à  l´aller. Ceux  à  qui j´avais dit que je partais pour un séjour touristique. Nous sommes donc descendus ensembles à  Aulnoy et je me voyais déjà  en prison.  Une fois arrivé au quartier général , les agents ont fait les constatations pour ensuite me confier à  d´autres enquêteurs qui ont recueilli ma déposition. « Déposition dans laquelle j´affirmais qu´au départ je voulais faire un séjour pour découvrir la Hollande, ses musées, son fromage et bien entendu ses coffee shop car j´étais consommateur de cannabis. Que, dès mon arrivée dans la ville, j´avais été accosté par un cycliste qui me ventait monts et merveilles et que, naïvement, je m´étais laissé embarquer pour aller acheter un peu de fume »
Ils semblaient  amusés par mon histoire mais je ne savais pas du tout quoi penser. Ils me posaient des questions. Je continuais mes salades. Finalement, le substitut du procureur me permettra de rejoindre Paris un peu plus léger pour  me laisser  préparer  mon bac en me disant que je reviendrais plus tard pour mon jugement.
Ces péripéties n´allaient pas me calmer pour autant,  je me posais pendant quelques semaines et finalement je redéconnais.  J´avais 19 ans.
J´avançais à  grands pas vers les examens du bac. Valérie, elle, préparait ceux de l´école du Louvres et cela ne s´annonçait pas très bien pour nous. Nous sortions de plus en plus fréquemment et dans des soirées plutôt chaudes. Les raves party et autres free party où nous consommions de tas de nouveaux produits. Ils allaient d´ailleurs devenir une nouvelle source de revenus. Car ces drogues devenaient un incroyable phénomène de mode chez les jeunes.  Comme prévu nous allions échouer tous deux à  nos examens respectifs.  Malgré ça je ne réalisais pas encore que j´allais tout droit vers des abimes insoupçonnés. J´allais recevoir dans peu de temps une convocation au tribunal. Mais je me croyais toujours  invulnérable. Les gens que je fréquentais me trouvaient « génial », « drôle », « intelligent ».  Ils me ciraient les pompes en permanence. Alors comment aurais-je pu, avec un égo tel que le mien à  ce moment là ,  avoir la lucidité nécessaire pour voir ce qui me pendait au nez.
La convocation finit par arriver en me sommant d´être présent au tribunal quelques mois plus tard. Les journées défilaient à  vitesse grand v et mon esprit était de plus en plus embué par ces nouvelles drogues, qui, je dois bien l´avouer, étaient redoutables car plutôt agréables. Mon procès  allait me laisser en liberté aux vues de mon parcours mais je prendrais quelques mois de sursis et 5 ans de mise à  l´épreuve. J´étais soulagé et mon entourage aussi. Encore une fois j´allais me calmer quelques temps.  Mais le besoin de me défoncer et celui de l´argent allaient me rattraper.
Les ecstas me donnaient l´impression d´être le plus cool du monde, les acides me permettaient  de danser, rire…  Parfois, je pouvais planer pendant des jours et des nuits entières !  Au bout de quelques temps mon corps et ma tête me signalaient qu´ils n´allaient pas le supporter très longtemps et pourtant. Cela allait durer de long mois pour finalement amener la police tout droit vers mes petits trafics. Cela fait plusieurs jours que j´attendais mon matos, ma came ; plusieurs kilos de shit donc du lourd ! Evidemment c´est ce jour là  qu´ils voulaient frapper me donner un coup si fort que je ne pourrais pas me relever. Je pris conscience qu´on m´avait balancé et que c´était forcément  quelqu´un de proche.  Là  on doit se bouger ! Je ne vous raconte pas les détails mais juste qu´une nouvelle fois je passe à  travers les mailles du filet. Je consommais de plus en plus de produits différents ce qui me faisait disjoncter régulièrement et pour éviter les pétages de plombs on m´avait conseillé de prendre un peu d´héro pour les descentes. J´étais pourtant prévenu des dangers de cette drogue là , j´avais déjà  tellement souffert de la dépendance de ma mère, de ses sautes d´humeurs et de tous ce qui accompagne la toxicomanie.
J´allais devoir quitter mon logement car mon proprio n´en pouvait plus. Ce qui allait précipiter ma chute. Que fait-on dans ma situation quand on flippe ? Et bien on se défonce deux fois plus… Pour parvenir à  oublier ses soucis, ses angoisses et ses peurs journalières. Les journées défilaient comme les secondes d´une minute et l´échéance approchait à  grands pas,  sans que je puisse réagir, trop absorbé par mes consommations. Le jour de l´expulsion sonna et les galères de logement commencèrent. Une descente aux enfers se profilait. Il n´était plus questions de faire du biz chez les amis, les vrais, ceux qui nous ont hébergé pendant plusieurs mois.
Une nouvelle galerie venait d´ouvrir au Louvres alors Valérie me suggérait d´y aller car il y avait des restaurants et de nouveaux magasins qui recherchaient du personnel. Je m´y rendais plein d´appréhensions.  Je n´avais jamais travaillé auparavant mais il me fallait décrocher un job à  tout prix. Je me suis présenté dans différentes enseignes de restauration rapide, l´une d´entre elles me répondit positivement ce qui a été un véritable soulagement pour tous. Quelques jours plus tard, me voilà  à  apprendre à  préparer un nombre faramineux de sandwichs en un temps record dans un costume tout à  fait ridicule mais je faisais des efforts pour me socialiser. De plus j´avais un rendez-vous  judiciaire important et il me fallait démontrer ma volonté de m´en sortir.

LES MEDECINS
Ma dépendance à  l´héro rendait ces taches encore plus pénibles qu´elles devaient l´être en réalité mais je m´accrochais pour avoir mon certificat de travail. Je nécessitais des soins au plus vite. Ma toxicomanie devenait ingérable et je ne pouvais pas arriver à  ce rendez-vous judiciaire dans un tel état. Je me rendais chez un médecin afin de trouver un substitut à , ma forte dépendance à  l´héroïne et, comme de bien entendu, c´est par l´intermédiaire de ma mère que j´obtins une adresse.
Ce médecin était complètement fou ; il parlait très fort, on pouvait entendre ce qu´il disait à  ses patients ce qui m´angoissait énormément car n´oublions pas que ma mère m´envoyait et qu´après tout je n´étais qu´un novice de la toxicomanie. Je ne savais pas encore que sa clientèle était constituée essentiellement de toxicos récidivistes et qu´il ne fallait pas que je m´inquiète mais plutôt que je me détende. Il m´expliquait qu´il allait me donner des comprimés qui s´appelaient du Temgesic et qu´il me suffirait d´en mettre un certain nombre, sous ma langue, selon mon taux de consommation. On étudiait mon cas afin qu´il soit en mesure de suggérer  un dosage qui devrait me convenir pour que je ne ressente plus le manque et que je sois à  nouveau capable de reprendre une vie normale. Je me dirigeais ensuite vers une pharmacie avec laquelle il travaillait.
Je patientais péniblement moi aussi tout en me m´interrogeant à  savoir si j´aurais assez pour payer car, bien entendu,  je ne connaissais pas la sécu. On y est c´est mon tour, je donne mon ordonnance à  cette femme très gentille, d´origine asiatique, à  laquelle je dis que n´étais pas à  la sécurité sociale et que je ne pourrai pas acheter la totalité de mon traitement aujourd´hui. Elle s´occupait de moi avec beaucoup d´attention,  me donnait des conseils afin de rétablir mes droits au plus vite ce qui aurait dû être fait par mon médecin. Je sortais de là  rassuré par cette pharmacienne et muni d´une partie de mon traitement qui pouvait me permettre de décrocher, ce qui était plutôt un soulagement. Je vécus les premiers temps de substitutions comme quelque chose de magique car je ne souffrais plus du manque et mes consommations étaient devenues quasiment nulles pendant plusieurs mois.
Malheureusement les envies de consommer reviennent au galop lorsqu´on rencontre à  nouveau de grosses tuiles. La mienne a été de rompre avec ma copine alors que j´étais abstinent depuis 9 mois. Mais cette rupture m´a cassé.
Comme mes consos repartaient de plus belles et que je faisais un tas de conneries vol, etc…  Pour acheter ma dope je décidais de retourner voir mon toubib sans une tune en espérant qu´il serait indulgent devant ma démarche de soin. Tout se passa bien mais comme j´avais commencé à  me shooter je faisais de même avec mon traitement et peu à  peu mes bras portaient des marques aisément identifiables.
Mon médecin me recevait tous les vingt huit jours, je lui confessais que j´étais à  nouveau impuissant face au produit et que maintenant je me shootais à  chacune de mes prises. Il me questionnait sur les raisons de cette évolution vers l´injection, je lui expliquais que ça me permettait de consommer moins de poudre n´ayant plus assez de tunes. Il savait très bien de quoi je parlais, il me conseillait de prendre des précautions par rapport aux maladies et de n´utiliser les seringues qu´une seule fois pour préserver mes veines au maximum. Après il me dit qu´il changeait mes médicaments, qu´il y avait la même molécule à  l´intérieur mais que le dosage était plus élevé ce qui m´aiderait sans doute ; c´était le Subutex.
J´espérais qu´il disait vrai parce que j´en avais marre de cette merde d´héro qui me pourrissait la vie, qui me coupait la libido et qui m´éloignait peu à  peu de ma copine du moment. Pendant un temps, j´ai réussi à  me contenter de ce nouveau produit mais cela n´a pas duré, il m´était impossible de combattre ce démon, je retournais inlassablement chez mon dealer. Je ne faisais plus que me shooter l´héro les traitements de sub et je faisais abcès sur abcès ce qui est, pour ceux qui connaissent, plutôt douloureux !!
En plus je n´avais plus d´amis je m´étais coupé de ma famille donc je dormais à  droite à  gauche jusqu´au  jour où on m´a  proposé un foyer pour les jeunes de moins de 25 ans, ce qui était mon cas. J´y restais un temps mais je préférais ce que je croyais être alors ma liberté. Maintenant, avec du recul, je pense que c´était plutôt ma prison.
Devant le manque d´argent je me décidais à  vendre des journaux  type « Macadam » dans le métro. Je connaissais le système car j´avais fait la manche à   plusieurs reprises dans le trom. Ces combines me permettront de rentrer beaucoup d´argent, ce qui je ne vous le cacherais pas ne m´a pas vraiment aidé à  diminuer mes consos.
Ma mère et mon frère séropositifs allaient réapparaître dans ma vie. Ils  me manquaient beaucoup et donc je reprenais contact avec eux. Ils vivaient dans un minuscule studio l´un sur l´autre ce qui ne me rassurait pas car j´imaginais mon petit frère grandir dans ces conditions.

MEDECINS DU MONDE : UNE RENAISSANCE MOMENTANEE
J´étais plutôt soucieux de mon matériel d´injection, j´avais déjà  perdu ma tante à  cause du sida, mon oncle et ma mère étaient eux aussi atteints et tous le devaient à  leur toxicomanie. Un programme d´échange de seringues m´a permis de rencontrer un homme qui, au fil de nos rencontres, m´a fait comprendre qu´il existait d´autres traitements que le sub. Nos discussions dans ce bus MDM ont fini par m´ouvrir de nouveaux horizons et un jour que je n´en pouvais plus, comme par miracle, je l´ai croisé dans ma rame de métro. Il m´a donné un  rendez-vous  le lundi suivant pour voir l´équipe soignante qui a pris une décision quant à  ma prise en charge ou non dans ce CSST. Il faut savoir que la méthadone à  l´époque était plutôt destinée aux patients en fin de parcours ; ceux qui avaient une vie active. Ce n´était pas vraiment  pour les jeunes de 26 ans comme moi. Le lundi je me suis rendu comme convenu au centre et là  j´ai  rencontré  une équipe qui s´est vite révélée formidable.  Ils m´ont accepté dès le lendemain car ils comprenaient que je mettais ma vie en danger et qu´il fallait que je soigne aussi mes abcès……
La méthadone m´a soulagé immédiatement.  Pour la première fois je ne ressentais plus l´envie d´héro. De plus, dans ce centre je trouvais une véritable écoute ;  il y avait des toubibs, des psy, des assistants sociaux, des accueillants, des infirmières et tous paraissaient passionnés par leur travail. Pour moi c´était nouveau, on s´intéressait à  moi, on me respectait comme une personne à  part entière qui avait la capacité de réfléchir, de penser et qui potentiellement pouvait s´en sortir.
Les premiers temps je m´y rendais tous les jours ; les accueillants prenaient de mes nouvelles dès mon  entrée et m´indiquaient selon mes rendez-vous  la marche à  suivre. J´avais trouvé  ma seconde famille et le travail que j´allais accomplir avec eux me permettrait de rester abstinent de produits illicites (sauf un peu de fume) pendant presque une année.  Je ne faisais presque plus la manche car MDM m´aidait aussi financièrement, parfois me payait l´hôtel, m´aidait dans mes démarches, me permettait  d´obtenir une carte d´identité et le RMI pour la première fois. Je voyais un psy une fois par semaine et je pouvais enfin parler de mes angoisses, de la maladie de mes proches.

LA COCAàNE
Malheureusement, au hasard des rencontres du centre, je comprenais que de nombreux patients consommaient de la coke ce qui m´interpellait car je n´en voyais pas l´intérêt. Plus tard je comprendrais en discutant avec eux qu´en se shootant la coke on avait un flash délirant et que c´était dément. L´envie de nouvelles sensations fortes se faisait ressentir alors je n´avais plus qu´une idée en tête : essayer. Quand j´ai croisé le patient qui avait les plans je lui ai demandé aussitôt si je pouvais pécho avec lui ce qui ne posa aucun problème. J´étais embarqué dans une nouvelle défonce qui me plaisait drôlement et qui allait me  remettre dans la galère : celle du parcours du tox. Je me remettais alors à  faire la manche car, vous le savez surement, la coke coute très cher.
Mes veines étaient déjà  très sollicitées par mes consos passées et  j´allais devoir m´arrêter vite mais je n´en avais pas envie.  Alors très gentiment un pote m´a dit qu´il existait le crack qui se fumait. Je lui disais qu´il était malade, que c´était le pire du pire et que jamais je ne toucherais à  cette merde. Il m´expliquait alors que ce n´était que de la coke purifiée et qu´il n´y avait pas plus de danger à  fumer qu´à  se shooter la coke. Je suis resté sur mes positions pendant quelque temps. Mais un jour, n´ayant plus du tout de veines, je suis allé en acheter.
Je n´étais plus dans le soin, je prenais toujours ma méthadone mais je fuyais le centre de peur de décevoir.  C´était stupide de ma part car eux seuls pouvaient m´aider.
Il aura fallu une catastrophe : la mort de ma copine dans des circonstances tragiques pour que je retrouve le chemin du soin. Nous vivions ensembles à  l´hôtel  et suite à  une grosse orgie de coke et de crack qui aura duré deux jours et deux nuits nous nous coucherons et je la retrouverai morte à  mes côtés dans le lit. Après de nombreuses heures  avec la police ils me laisseront me rendre au centre qui me fera immédiatement hospitaliser pour une cure de sommeil tant le choc avait été violent.
Après ce séjour, la culpabilité me rongeait et ma seule envie était de me défoncer pour oublier et probablement de me diriger moi aussi vers la mort. A ma sortie de l´hôpital,  je partais quelque temps chez ma mère avec mon petit frère dans leur tout petit appartement et très vite mes consos de crack se remarquaient. Ma mère commença à  me questionner sur cette drogue  pour finir par en prendre avec moi pendant des mois, comme elle n´avait pas une tune c´est moi qui assurait pour le matos. Elle me piquait de la métha pour ses descentes  ce qui ne tarderait pas à  nous fâcher et finirait par m´obliger à  me trouver un endroit pour dormir.
Je faisais toujours la manche et même si j´arrivais à  prendre 150 euros par jour, la totalité de ces sommes partaient dans le crack. Je dormais alors entre deux étages d´un immeuble de bureau et cela allait durer de long mois. C´est intéressant de pouvoir se rendre compte  que lorsqu´on est perdu dans le produit, on est capable de se contenter d´un rien…  d´un sol en béton, d´une baguette de pain et même des « Decaux », alors que dans mon cas, avec l´argent de ma manche,  j´aurais pu me payer  l´hôtel et manger sans trop me priver de mon crack !  mais l´envie pressante de consommer ne me le permettait pas.

UNE NOUVELLE RENCONTRE
Nous sommes au mois de novembre 2003. Tout va mal. Pensant avoir besoin de plus de cadre dans ma prise en charge, en accord avec mon médecin le docteur Touati, je suis adressé dans un nouveau centre à  Fernand Widal.
Comme ma vie ne tourne qu´autour du crack, tout s´en ressent. Plus de RMI, perte de ma carte d´identité, aucune couverture sociale, une hépatite C et des séjours à  l´hôpital à  cause  d´infections pulmonaires négligées. Je n´ose même pas vous parler de mes dents !!! Ils sont contents à  Widal ! Je dors toujours dehors et en novembre ce n´est pas top. Je traine souvent avec mon pote fifi, c´est  « Monsieur coco ». Nous voguons ensemble dans les rames de métro, lui vendant ses bâtons d´encens et moi faisant la manche en attendrissant les voyageurs. On consomme chaque jour pour à  peu près 200 euros de coke mais l´avantage avec fifi, c´est qu´on se paye souvent une chambre d´hôtel.
Souvent dans la rue, avec fifi, nous croisons son médecin. Je tousse, je suis fébrile, amaigri,… la grande forme. Elle me trouve « fatigué » et me donne un numéro de portable en m´invitant chaque fois à  venir me soigner… ce que je ne fais pas.
Au cours d´une nuit tourmentée, après avoir pris beaucoup de produits (crack, benzos, métha), je me sens désespéré et anxieux. Je veux en finir. Je décide de lui téléphoner. Mais il est une heure du matin. Elle me répond, entend mon désarroi et me propose de venir tout de suite chez elle. J´arrive quelques heures plus tard ! je peux enfin me reposer. Le lendemain matin (2 heures plus tard), elle doit partir au travail et me laisse me reposer dans son appartement avec sa famille. Par la suite je sais que leur porte me sera toujours ouverte.
C´est le début de notre histoire.

LA RECONSTRUCTION
Tout a été vite. Maintenant il nous faut apprendre à  vivre ensemble. Elle, ses enfants, moi et mes produits. J´aime cette vie de famille. J´en rêvais. Pourtant je me rends compte que tout n´est pas compatible. Je dois impérativement cesser mes consommations de crack et j´en prends la décision. Mais ce n´est pas facile. Le produit est toujours présent dans mon esprit. Tous les jours, je dois lutter contre mes pulsions. Au début, je faiblis souvent. Ensuite, mes consommations s´espacent. Je me sens aimé, non jugé, compris. Je trouve plus de force pour résister aux besoins de consommer. J´ai envie d´être lucide afin de partager vraiment. Ses enfants me donnent leur confiance et leur amour. Cela me permet de croire enfin en moi. Je refais des projets.
Aujourd´hui, je me sens fort et loin des produits. Je n´en ai plus besoin. Il me suffit de regarder  le passé mais aussi le présent que je me suis construit pour réaliser l´importance que les drogues ont eu dans ma vie.
Je dois encore approfondir la reconstruction car c'est une partie interessante je pense.

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fanfan
Nouveau Psycho
Inscrit le 23 Oct 2008
172 messages
Salut papajumba,
Ben écoutes l'alcool n'a jamais été une dépendance dans ma vie. Je buvais un peu pdt les fêtes mais ça ne m'a jamais aidé dans mes décro ni dans ma vie de tous les jours. Ca ne devait pas m'interessé peut etre un peu trop licite à  mon goût? Mais je dois reconnaître que j'ai eu de la chance car bcp de mes pôtes eux ce sont dirigés vers l'alcool et les benzos.

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reskaper
en route pour le soleil
Inscrit le 27 Apr 2007
3346 messages
Très beau texte , long , mais intèressant

Comme quoi on peut comme pour mon cas  , avoir eut des parents aimants ,travailleurs et toujours présents  ..et partir en vrille
ou avoir grandit a coté d une maman en difficulté, comme toi ..
et s en sortir , =0

il semble bien que la famille consommatrice   ne soit pas un critère décisif vers une consommation de produit stupéfiant ,

il semble que tu aie retourné la situation et je te tire mon chapeau
Pour tous ceux qui on des parents ou des enfants  qui traversent de douloureuses périodes, tu leur donne en peu d espoir :)
on peut avoir un début de vie difficille....la suite nous appartiens et il nous possible de briser les schéma de notre enfance a condition de les comprendre afin de les inverser


bienvenue et accroche toi , tu vas gagner..en tous cas faut essayer


oui papajum a raison ,
moi l alcool fut ma première expèrience (avec les boyard..) de défonce , dans mon enfance
0=

Dernière modification par reskaper (23 octobre 2009 à  12:04)


une goutte d eau dans un océan..

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fanfan
Nouveau Psycho
Inscrit le 23 Oct 2008
172 messages
Merci reskaper à  plus....

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behrthram
.
Inscrit le 21 Nov 2007
5989 messages
salut fanfan
bienvenue et merci pour ce temoignage....

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bighorsse femme
Banni
Inscrit le 19 Mar 2007
8506 messages
histoire difficile à  vivre! et pourtant au bout il y a quelqu'un qui te permet de te reconstruire! après il va te falloir "consolider" ta reconstruction; le danger c'est de fonder celle ci que sur une personne! parce que au cas où il y a aurait changement de vos sentiments, tu serais en danger de retomber!et meme si tout va bien, il est bon de se constitutier ses forces personnelles, tu vois? j''aime bcp ta façon d'ecrire! pourquoi ne ferais tu pas un blog? il appporterait bcp à  des personnes en galère!

l angoisse est le vertige de la liberté

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fanfan
Nouveau Psycho
Inscrit le 23 Oct 2008
172 messages
Merci bigh
Mon témoignage n'est pas vraiment terminé. Je l'ai écrit il y a qq jours car je suis intervenu dans un CSST afin de parler à  des usagers et apporter mon experience. En espérant qu'ils exprimeraient des désirs quels qu'ils soient. Ca a fonctionné ils m'ont demandé de revenir dans qq temps pour avoir le temps d'écrire, faire une introspection et d'en parler à  leur tour. C'est trop bien de se sentir utile auprès des usagers. J'ai donc décider de le faire partager à  d'autres. Créer un blog peut être mais en ce moment je tente de me consacrer à  l'écriture d'un livre tout en privilégiant ma vie de famille. Merci pour tes conseils à  plus

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bighorsse femme
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Inscrit le 19 Mar 2007
8506 messages
voici une démarche très interessante!bon courage et j'espere qu'on aura le plaisir de te lire!

l angoisse est le vertige de la liberté

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fanfan
Nouveau Psycho
Inscrit le 23 Oct 2008
172 messages
Salut,
Aujourd'hui ça va pas fort! J'ai accompagné ma mère se faire hospitalisée en urgence mardi dernier. Elle est séro depuis au moins 17ans, elle est au sken et je pense qu'elle injecte en im. Elle devait trainer un abcès depuis qq temps et la voyant pas bien je me suis permis de tel son médecin qui m'a annoncé qu'elle ne l'avait pas vu depuis 1 an et demi! Elle n'est pas très bien traitée à  l'hosto on attend ses bilans ils lui soignent son abcès et prévoit carrément une chirurgie réparatrice. Mon petit frère est super inquiet, il a 17 ans lui aussi séro, j'essaye d'être le plus fort possible. Mais chez moi je chiale comme un môme, heureusement j'ai une femme super et nos enfants sont géniaux. J'ai repris rdv chez mon psy, il connait mon histoire et j'espère qu'il me donnera des réponses à  mes angoisses. Je m'interdis de déconner mais j'aimerai bien dormir un peu la nuit! A plus

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gexpowaa
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bon courage et bienvenue a toi
@+

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behrthram
.
Inscrit le 21 Nov 2007
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salut fanfan,

tu sais je suis seropo depuis 1984, plus de la moitié de ma vie, il faut être courageux pour vivre avec ce virus, ta mère fait partie de ces personnes qui se battent contre la maladie et les préjugés, je ne vais plus à  l'hôpital depuis des années, même les prises de sang "hospitaliere" je les fait faire en labo en ville et je ramène les éprouvettes à  l'hôpital, ça a du mal à  passer de ce coté, mais vu qu'il n'y a plus assez de personnel pour qu'un service public de qualité fonctionne correctement on en arrive à  ce genre de situation.... de plus avec les nouvelle tarification dans les hôpitaux les malades du sida ne sont plus du tout des "clients rentables".... voila contre quoi il faut se battre aujourd'hui et j'espere que maintenant on va pouvoir dénoncer ce genre de dérives inacceptable dans notre société, et ce quelque soit le statut de l'usager, de drogues, du systeme de soins, des deux.....

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fanfan
Nouveau Psycho
Inscrit le 23 Oct 2008
172 messages
Salut à  vous,
Merci à  vous mais j'ai une bonne nouvelle ma mère vient de sortir après 15 jours elle va mieux je lui ai rangé son appart mon frère est allé faire ses bilans donc je suis mieux. J'ai longtemps culpabilisé de ne pas être moi aussi séro mais depuis que j'ai réussi a décro et que je me sens fort j'ai envie de vivre et qu'eux deux soient le mieux possible.

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Alain Will homme
ancien Vice-Président
Inscrit le 14 Oct 2008
9618 messages
Salut fanfan,

Merci pour ton témoignage auquel je réagis un peu tardivement. Je suis séropositif moi aussi et je suis heureux pour ta maman qu'elle puisse sortir de l'hosto. L'entourage, surtout lorsque les relations sont bonnes, c'est quelque chose de très important.
C'est une bonne chose que tu puisse être aux côtés de ta mère et de ton frère. Ne culpabilises pas de ne pas être séropo. Tu peux ainsi aider beaucoup tes proches et leur donner la force de se battre contre la maladie, comme tu as su le faire toi-même pour décrocher.

Il m'arrive de trouver que la vie est une horrible plaisanterie. F. Sagan.

Je vois dans la révolution la revanche du faible sur le fort. La liberté est un mot que j'ai longtemps chéri. Sade (Le marquis de)

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behrthram
.
Inscrit le 21 Nov 2007
5989 messages
salut fanfan,

ne culpabilise pas d'avoir cette chance et fait tout pour rester négatif il n'y a aucune raison pour ça.... c'est triste que ton frere soit contaminer, mais au moins il a une famille sur qui s'appuyer et ça c'est sans doute de l'or.... j'ai eu personne pendant des années, si aujourd'hui je me retrouvais seul, je n'aurais plus de raison de vivre... bat toi avec eux, pour eux, tu verras ça vaut la peine de le faire.... bon courage à  toi et bien sur j'ai une pensée pour ta mere et ton frere....

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bighorsse femme
Banni
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8506 messages
je m'associe à  bertrand pour ce qu'il te dis; bises à  toute ta famille

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fanfan
Nouveau Psycho
Inscrit le 23 Oct 2008
172 messages
Merci.......

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fanfan
Nouveau Psycho
Inscrit le 23 Oct 2008
172 messages
J'ai remanier un peu la fin de mon T-moignage pour pouvoir y inclure la suite de ma démache dans ma resocialisation.
UNE NOUVELLE RENCONTRE
Nous sommes au mois de novembre 2003. Tout va mal. Pensant avoir besoin de plus de cadre dans ma prise en charge, en accord avec mon médecin le docteur Touati, je suis adressé dans un nouveau centre à  Fernand Widal.
Comme ma vie ne tourne qu´autour du crack, tout s´en ressent. Plus de RMI, perte de ma carte d´identité, aucune couverture sociale, une hépatite C et des séjours à  l´hôpital à  cause  d´infections pulmonaires négligées. Je n´ose même pas vous parler de mes dents !!! Ils sont contents à  Widal ! Je dors toujours dehors et en novembre ce n´est pas top. Je traine souvent avec mon pote fifi, c´est  « Monsieur coco ». Nous voguons ensemble dans les rames de métro, lui vendant ses bâtons d´encens et moi faisant la manche en attendrissant les voyageurs. On consomme chaque jour pour à  peu près 200 euros de coke mais l´avantage avec fifi, c´est qu´on se paye souvent une chambre d´hôtel.
Souvent dans la rue, avec fifi, nous croisons son médecin. Je tousse, je suis fébrile, amaigri,… la grande forme. Elle me trouve « fatigué » et me donne un numéro de portable en m´invitant chaque fois à  venir me soigner… ce que je ne fais pas.
Au cours d´une nuit tourmentée, après avoir pris beaucoup de produits (crack, benzos, métha), je me sens désespéré et anxieux. Je veux en finir. Je décide de lui téléphoner. Mais il est une heure du matin. Elle me répond, entend mon désarroi et me propose de venir tout de suite chez elle. J´arrive quelques heures plus tard ! je peux enfin me reposer. Le lendemain matin (2 heures plus tard), elle doit partir au travail et me laisse me reposer dans son appartement avec sa famille. Par la suite je sais que leur porte me sera toujours ouverte.
C´est le début de notre histoire. J´ai 30 ans , bientôt 31.

LA RECONSTRUCTION
Après la rue, la vie en appartement ne se fait pas toujours spontanément. J´ai des insomnies, je laisse la télévision allumée toute la nuit car j´ai toujours des appréhensions au moment de m´endormir. Mon sommeil est agité et je fais de fréquentes allées et venues entre le lit el le frigo ! Enfin, le matin, je dors !
Tout a été vite. Maintenant il nous faut apprendre à  vivre ensemble. Elle, ses enfants, moi et mes produits. J´aime cette vie de famille. J´en rêvais.
Pourtant je me rends compte que tout n´est pas compatible. Je dois impérativement cesser mes consommations de crack et j´en prends la décision. Mais ce n´est pas facile. Le produit est toujours présent dans mon esprit. Tous les jours, je dois lutter contre mes pulsions. Au début, je faiblis souvent. Ensuite, mes consommations s´espacent. Au début, pour remplacer, je fume des joints, beaucoup de joints. Pas de cachets, pas d´alcool.
Dans cette nouvelle vie, je me sens aimé, non jugé, compris.
Je trouve plus de force pour résister aux besoins de consommer. J´ai envie d´être lucide afin de partager vraiment. Ses enfants me donnent leur confiance et leur amour. Cela me permet de croire enfin en moi. Je refais des projets.
Je commence par refaire mes papiers.
J´ai une adresse et je vais faire des photos et ma CNI… pas facile d´aller dans une antenne de police !
Ensuite je m´attaque à  la sécurité sociale : c´est la CMU. Puis je vais ouvrir un compte et faire ma demande de RMI.
A cette époque ma compagne a arrêté de travailler. On est toujours ensembles.
Elle m´accompagne dans mes démarches.
Elle a trouvé un travail en HP, vers Blois, où on lui permet de venir faire des gardes les week end en famille avec moi et ses enfants.
On est logé au dernier étage d´un château chez les fous !
C´est bien et ça nous permet d´être ensembles. On y passera même tout l´été.
Au retour, j´ai pris des distances avec le produit.
Je refais enfin mes dents... j´ai une prothèse. A la même époque, je m´inscris à  des cours de correspondance car j´ai décidé de passer le bac. J´ai 31 ans.
Avec tout ça, on a décidé de faire un bébé et au mois d´octobre, ça y est, elle est enceinte. Je prends 20 kilos pendant sa grossesse… c´est moi qui l´accompagne !
Je décide de baisser la Méthadone. De 120/j, je diminue progressivement. Quand Jade nait, en Juin, je suis déjà  descendu à  40mg/j. J´en ai marre et je décide finalement d´arrêter, chez moi, avec des médicaments… dur dur.
Vers Novembre, j´ai une envie pressante de reprendre du crack. Tout va très vite et je me retrouve à  aller « pécho » avec Jade dans sa poussette. Elle est âgée de 5 mois. Tout se passe mal. Là , je réalise que pour moi, c´est vraiment la fin de la défonce.

Aujourd´hui, je me sens fort et loin des produits. Je n´en ai plus besoin. Il me suffit de regarder  le passé mais aussi le présent que je me suis construit pour réaliser l´importance que les drogues ont eu dans ma vie. :)

Dernière modification par fanfan (20 novembre 2009 à  11:52)

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fanfan
Nouveau Psycho
Inscrit le 23 Oct 2008
172 messages
Salut à  tous,
Je voulais vous tenir au courant pour ma mère. Elle va vraiment mieux, la métha géllule lui a changé la vie, plus d'injection de sken, elle va se promener tous les jours. Elle reprend bien ses traitements qu'elle encaissent plutôt bien. On cherche un appart à  mon frère car ils ont tous deux compris que cela était vitale à  leur épanouissement commun. Je suis soulagé, le seul hic c'est qu'elle vient d'apprendre qu'elle est co-infectée vhc stade f4 et qu'il va falloir la traiter rapidos. Ca ne l'enchante pas des masses car maintenant qu'elle a un peu la pêche il va falloir qu'elle subisse un traitement qui va certainement la casser. Enfin parfois il faut savoir préserver son espérance de vie. Merci encore pour vos réponses lorsque je n'étais pas bien ça a été un vrai réconfort. Tchuss

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behrthram
.
Inscrit le 21 Nov 2007
5989 messages
salut fanfan,

c'est une mauvaise nouvelle effectivement, tout dépend comment elle encaisse ses traitements actuels (tri) et l'état de son foi.... perso j'ai du arrêter ma tri pour pouvoir soigner l'hépatite et reprendre la tri après que les resultats du VHC soient devenu indétectables.... prendre les deux traitements associés, bon courage à  elle, je peux déjà  te dire qu'elle va traverser une année extrêmement penible et qu'elle aura besoin de ton soutien et de celui de ton frere, en plus de toute les personnes qui pourront vous venir en aide (toubib, psychotherapeutes, ami(e)s....)
elle peut pas attendre un peu avant de commencer, qu'elle profite un peu de son nouvel état avant de repartir en guerre...

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Chris
PsychoHead
Inscrit le 14 Feb 2008
1138 messages
Magnifique témoignage Fanfan !
Et vraiment désolé pour ta mère (et ton frère bien sur) qui commencait à  se sentir mieux et qui apprend ca c' est sur que ca a du etre un coup pour vous, je vous souhaite beaucoup de courage et je suis sur qu' avec la volonté que tu as tu l' aidera à  traverser cette nouvelle épreuve une nouvelle fois , c' est ce que je vs souhaite de tout coeur Donnes nous des nouvelles aussi souvent que tu le fait et je trouve ton idée d' écrire un livre super et comme j' aime ta facon d' écrire et de raconter ton vécu je serait trés heureux de te lire un jour, je te souhaite beaucoup de bonheur dans ta vie de famille et sentimentale qui apparemment t' as sauvé la vie car comme on dit parfois l' amour donne des ailes et je pense que ca ta beaucoup aidé dans ta démarche de sevrage et d abstinence! Au plaisir de te relire Fanfan et Courage à  ta mère et ton frère pour la maladie !

PS: C' est vrai que moi aussi je trouve révoltant la facon dont les patients toxicomanes (et j' imagine encore pire VIH VHA, B C ... ) sont traités à  l' hopital et après ils viennent vous demander pourquoi vous avez attendu aussi longtemps avec un ou des abcès par exemple mais bon je connait beaucoup d' UD qui fuit et évite l' hopital à  cause de ca et ce n' est pas normal car la "charte" du patient hospitalisé précise bien que tous les patients doivent etre traités et soignés tous égaux (mon cul oui !!!)

Amitiées Chris !

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Alain Will homme
ancien Vice-Président
Inscrit le 14 Oct 2008
9618 messages
Salut fanfan,

Juste un petit mot pour te souhaiter plein de courage afin d'épauler ta maman ; j'espère aussi qu'elle va pouvoir faire un break, qu'il ne lui est pas impératif de démarrer son traitement contre l'hépatite C tout de suite afin qu'elle puisse "reprendre des forces"... Bon courage...

Il m'arrive de trouver que la vie est une horrible plaisanterie. F. Sagan.

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behrthram
.
Inscrit le 21 Nov 2007
5989 messages
salut chris

oui c'est revoltant et avec la fermeture des hopitaux et la nouvelle tarification, bientôt l'hopital on vas tous se l'imaginer, sarko est en train de niquer le systeme de soins, si c'est pas encore fait et bien que je sache ce qu'une petition represente, allez sur le site de: ensemble pour une santé solidaire vous trouverez la petition en ligne... c'est important aujourd'hui c'est pret de 18% de la population qui n'a plus accés aux soins ou reporte des traitements du fait du manque d'argent, je croyais que les français n'aimaient pas le systeme liberale americain, qu'est ce qu'on attend pour leur dire.....

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fanfan
Nouveau Psycho
Inscrit le 23 Oct 2008
172 messages
Salut et merci à  tous,
Comme vous je dois avouer que je suis certain qu'il va falloir des forces à  ma mère pour entamer son traitement vhc. Alors comme elle va toucher un peu d'oseille, car je ne vous ai pas précisé que sa mère (ma gm) est décédée cette année, je l'ai obligé a consacrer une somme pour un voyage au Brésil; son rêve depuis tjs. On attend que ses abcès se referme bien et je l'envoie se reposer, se ressourcer sans personne pour la gonfler. Quant à  mon frère je suis inquiet car avec le tact des hopitaux ils ont envoyé un papier de rdv pour ses résultats d'examens(lui aussi avait tt arrêté) mais a refait ses bilans ily a 2 sem. Ses connards marquent le jour du rdv(dans3 sem env) en marquant à  coté en rouge surligné en fluo urgent ++++.Je ne comprends pas, si c'est vraiment si urgent ils devraient avancer le rdv, le but est-il de nous inquiéter??? J'ai tenté de tel mais pas moyens d'avoir le médécin,elle n'est là  que deux jours par semaine et personne peut me renseigner. J'en peux plus des hôpitaux. Je vous brasse tous à  plus.

Dernière modification par fanfan (26 novembre 2009 à  11:01)

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Alain Will homme
ancien Vice-Président
Inscrit le 14 Oct 2008
9618 messages
Salut fanfan,

C'est cool ce voyage prévu au Brésil pour elle ! Sympa comme idée surtout si elle en rêvait depuis longtemps. Tu va l'accompagner ?
Pour ton frère ne t'inquiètes pas d'une note rédigée au marqueur rouge sur un bout de papier ou un agenda ; c'est peut-être pour le caser "entre-deux rendez-vous" mais il n'y a pas forcément de quoi s'alarmer.
Ses résultats ne sont peut-être pas en cause. Et s'il en était ainsi, trois semaines ou demain, ça ne change pas vraiment des tonnes... à  moins qu'il ne soit à  un stade très immuno-déprimé. Dans ce cas, crois-moi "ils" auraient trouvé de la place pour lui fixer un rendez-vous plus rapidement.
Essaies de ne pas te braquer sans cesse sur les hostos, je comprends qu'avec tout ce que tu as traversé, tu dois en avoir ras-le-bol, mais tu ne fera qu'empirer les choses dans ta tête... Patience, sois courageux !

Dernière modification par Alain Will (26 novembre 2009 à  14:21)


Il m'arrive de trouver que la vie est une horrible plaisanterie. F. Sagan.

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behrthram
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Inscrit le 21 Nov 2007
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salut fanfan

ahhhh les hopitaux.... un vrai cauchemar, perso j'y met plus les pieds, pour quelque acte que se soit, si je dois me faire hospitaliser je reste au pieux et je me demerde tous seul. Aller à  l'hopital en isolement avec tous ce que implique (pas pouvoir fumer ma ganja tranquille, faire gaffe à  ma substitution et aux medocs que j'amène avec moi...) je veux même pas l'imaginer, il faut bien claquer un jour, ça sera chez moi quand je le déciderais pas à  l'hopital au bon vouloir d'un toubib pour qui je ne suis qu'un numéro de dossier et qui n'aura strictement rien à  foutre de se que je lui demande pour moi....
pour ton frere te prend pas trop la tête quand même ils mettent ce genre de message pour faire flipper les malades qui arrêtent leur traitement pour leur signifier qu'il est temps de remettre le couvert... par contre regarde son taux de T4 et sa charge virale, si tu veux envois les moi en mp je te dirais, des examens de seropos ça fait 25 ans que j'en vois, interprete, au pire je te dirais si ça crains ou pas.
content que ta mere puisse se tirer au Bresil, moi c'est plutôt les Indes, j'attend aussi une rentrée de pognon et je crois que tu viens de me decider à  faire ce voyage des que possible...
merci et bon courage à  vous trois.

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fanfan
Nouveau Psycho
Inscrit le 23 Oct 2008
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Je me prend plus trop la tête car je pense effectivement qu'ils veulent un peu les secouer pour qu'il vienne bien chercher ses bilans et prendre une tri si besoin. J'espère juste que mon frère ne s'est pas piqué avec une pompe de nôtre mère car quand j'ai rangé leur studio j'ai trouvé bcp de pompes qui trainaient sans bouchon. J'en veux un max à  ma mère pour ça mais je dois mettre de l'eau dans mon vin si je veux continuer à  les aider. Je tiens aussi à  vous remercier tous. A bientôt

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fanfan
Nouveau Psycho
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Coucou les amis,
J'attends des news du rdv de mon fréro c ce matin, on va visité une studette dimanche en espérant que ça se concrétise. Je suis super content parcequ'il a une copine c la first à  17 ans et
il a l'air très heureux. C vraiment trop mignon de le voir tout parfumé prenant soin de lui. Je suis aussi très fier de ma femme qui vient d'être nommée responsable du csst dans lequel elle bosse. C'était vraiment mérité, elle s'investi plus que de raison,cette année elle ne prendra pas la totalité de ses vacances tt comme l'année passée d'ailleurs. Comme elle est seule médecin du centre elle ne veut jamais partir plus d'une semaine de peur qu'un patient se retrouve ds la merde. Elle donne son num de portable aux patients pour lesquels elle estime qu'ils pourraient en avoir besoin. Les patients n'en abuse jamais. En fait je crois que la réciprocité du respect a été établie.  Je ne la blamerai pas car bien souvent cela a permis d'éviter des drames...
Je suis vraiment trop fier d'elle si tt les médecins des centres pouvaient être comme elle la substitution serait plus simple. Moi j'espère bien pouvoir contribuer à  ma façon avec mon experience à  aider les usagers.
Voilà  je vous tiendrai au courant des résultats de mon frère. A plus tard Fanfan

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fanfan
Nouveau Psycho
Inscrit le 23 Oct 2008
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Les résultats de mon frère sont bons.YOUPI suis trop content les médecins prévoient la reprise de la tri dans 3 ou 4 mois. TCHUSS les amis..

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Alain Will homme
ancien Vice-Président
Inscrit le 14 Oct 2008
9618 messages

fanfan a écrit

Les résultats de mon frère sont bons.YOUPI suis trop content les médecins prévoient la reprise de la tri dans 3 ou 4 mois. TCHUSS les amis..

Salut fanfan,

Je suis sincèrement content pour ton petit frère. Est-ce que tu sais pourquoi il ne peut pas reprendre son traitement de trithérapie tout de suite ?
Une bonne chose quoiqu'il en soit, c'est qu'il ait bon moral ; c'est déjà  une bonne partie du traitement même si ça ne fait pas tout !


Il m'arrive de trouver que la vie est une horrible plaisanterie. F. Sagan.

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fanfan
Nouveau Psycho
Inscrit le 23 Oct 2008
172 messages
Salut alain,
En fait comme il va voir sa doc seul je n'ai pas encore toute les infos. Je sais qu'il lui on fait un nouveau prélèvement hier car le dernier avait été effectué à  14H donc pas agen. Ils n'ont donc pas pu faire tout, je pense qu'ils doivent attendre la charge et qu'ils décideront ensuite. Ce qui est positif c'est qu'il a des bons bilans T4 T8 et qu'il n' a pas attrapé l'hépatite C de ma mère.
Je te remercie de ton attention wink

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