08/05/2015
Trip-Report :
Truffes Atlantis 15g
« He who makes a beast of himself gets rid of the pain of being a man. »
Dr Johnson.
Vendredi 8 mai 2015, je retrouve Marius et Maxime au parc de la Gloriette à Tours. Il fait beau et il n'y a personne, il doit être au alentour de 13heure. Les
truffes Atlantis sont conservés dans une glacière que Maxime m'a prêté. Une fois que nous sommes tout les trois réunis, nous nous dirigeons vers une table de pique-nique. On s'assoie atour de la table, tous un peut enjoué de l’expérience psychédélique que nous allons vivre. On discute alors, tout en sortant ce qu'on a ramené. Marius sors sa peluche de renard, Maxime de l'eau en quantité et moi les mystérieuses
truffes. Mystérieuse surtout pour Marius, c'est la première fois qu'il va tripper aux
truffes magiques. Maxime en est à sa troisième ou quatrième fois et moi à ma seconde truffade.
13h15 : Maxime met de la musique sur l'enceinte qu'il a ramené. Je distribue les paquets de
truffes (environ 15grammes chacun). Je commence alors à manger mes
truffes, impatient de retrouver le bonheur vécu lors de mon premier trip. Je suis à jeun depuis environ 10heures. Le goût est deg' mais je choisis de les prendre nature, juste en faisant couler avec de l'eau minérale, afin de monter plus vite. Maxime et Marius commence donc alors à leurs tour à manger les
truffes. Marius ne sait pas tellement combien en prendre, je lui dit de prendre tout le paquet, Maxime lui conseille de prendre d'abord 10grammes, finalement Marius tranchera et prendra entre 12 et 13grammes. Maxime prend comme moi, le paquet entier.
13h30 : On part ensuite à la recherche d'un coin tranquille et on arrive au même endroit ou j'avais tripper avec un autre pote, Lilian, lors de mon premier trip sous
truffes. Le grillage qu'on avait littéralement éclaté est toujours comme tel. (On était parti dans un délire, comme quoi le grillage n'avais rien à faire dans la nature!). Bref on se cale dans le « carré » comme on l'a surnommé et on commence à écouter de la musique.
« ...This is the end... »
13h40 : Les effets monte, on cause un peut, on rigole bien, c'est vachement euphorisant ! On rigole pour un rien, c'est peut être l'ambiance qui nous fait rire tout compte fait... On commence à fermer les yeux en attendant les hallus. Il y a des moment de silence alors ou on en oublierais presque la musique. De temps en temps on ouvre les yeux et on se regarde, comme si on ressentais la même chose mais qu'on arrivais pas à l'exprimer verbalement.
14h00 : « Putain je commence à avoir de grosse hallus ! » dit Maxime. Alors je ferme les yeux et je voit une femme (nue?) en néon rouge qui traîne une sorte de chariot, qui ressemble à un vieil aspirateur. Soudain elle chute vers moi et je me rend compte de ma taille, je suis pas plus grand qu'un farfadet, elle va m’écraser ! Alors j'ouvre les yeux et on commence à décrire les mondes dans lesquels on est partis, dans lesquels on voyage encore. Je commence à voir des portes cartoons se tenant dans l'espace, dans une sorte de cosmos multicolore, c'est magnifique. Je m’extasie devant ce monde coloré.
Puis j'ouvre les yeux. Je vois Marius et Maxime voyager dans un monde qui leur est propre. Une fois qu'on a tous ouvert les yeux, on recommence à se marrer, c'est l'euphorie, l'incompréhension. On décris ce qu'on voit les yeux ouvert. Je vois les arbres se distordre autour de moi, le cou de Marius qui s'allonge et ses jours qui pendent comme un bulldog, j'ai encore l'image dans ma tête ! Maxime devient mauve avec des taches jaunes. Il commence à me faire peur alors je lui dit, son visage se fige, se crispe, alors je détourne le regard et commence à regarder mes bras. Ils deviennent bleu, un très joli bleu ciel, et comme des écailles en mouvement commencent à se dessiner dessus.
« On dirait qu'il est vivant ! » s'écrit Maxime en regardant le renard en peluche de Marius. C'est vrai qu'on avait l'impression qu'il respirait et ses yeux bougeaient. On recommence à se marrer, une fois de plus, on regarde tous le renard en peluche, on le touche, le caresse, ses poils se hérissent ! Ensuite il y a un petit noir dans ma tête...
Soudain je reviens, on est tout les trois assis en cercle, j'ai totalement perdu la notion du temps, j'ai l'impression qu'on a toujours vécu ici, l'existence n'a plus aucun sens à ce moment là du trip. J'ai l'impression d'être né dans le « carré » et que je vie depuis longtemps ici avec mes deux potes. On se rencontre de temps en temps, mais sinon j'ai l'impression d'être enfermé dans ma bulle. Une bulle mouvementée qui me malmène, j'ai l'impression d'être sans cesse remué par une force cosmique. Les couleurs sont super accentués, c'est un très beau visuel, le vert des arbres est saturé, lumineux.
« .. .Y'a plus de programme, y'a même plus d'heure
A vous l'antenne
C'est l'incendie, le grand incendie... »
Noir désir me réveille, je ressent quelque chose d’indescriptible, je ne comprend plus rien, j'ai l'impression que le rythme de la musique se transforme en force qui me frappe mais sans que je ne ressente aucune douleur. J'ai l'impression d'être pris dans un ouragan, il commence à pleuvoir ? Le temps est couvert mais impossible de savoir si la pluie est réelle. Tout bouge autour de moi au rythme de la musique. « C'est le grand incendie ! » répète Marius.
Je retrouve alors les
truffes que Marius n'a pas manger et je commence à m'imaginer que mon métier est cultivateur de
truffe. Je les touche, elle semble fondre dans mes mains, la perception du toucher est complètement modifié. Mes mains sont douces, et tout ce que je touche semble liquide, ou extrêmement doux. Je les lèche, elle sont sucrées, je commence à faire n'importe quoi avec, comme me les mettre dans le nez et les oreilles.
J'ai besoin de bouger. Je marche un moment alors dans l'herbe haute un peut plus loin. Je trouve alors des champignons au sol ! Je m'accroupis et commence à les arracher puis à les découper.
Je vois alors deux femmes aux cheveux rouges arriver au loin vers Marius et Maxime. Elle semble observer les arbres, le ciel, le parc en lui même. Je cligne des yeux pour vérifier si c'est une hallucination et soudain je les voit se téléporter plus loin, marcher dans le sens inverse.
« Ais-je manger les champignons ? », mon esprit est complètement confus, j'ai perdu le contrôle de mes mouvements, ma tête tourne, pleins de pensées complètement incompréhensible apparaissent et perturbe mon esprit. J'ai oublié ce que j'ai fait, je cours chercher de l'aide vers Marius. J'angoisse, mon visage sue, la sueur me donne l'impression que mon corps fond.
« Il est quelle heure ?! » J'ai peur, il me faut un repère. « Il est quelle heure? » dit Maxime avant de repartir dans son monde. «T'es qui ? » me dit-il... Marius ne comprend pas, en effet je n'avais pas d'obligations mais il me fallait l'heure. As la peine d'ailleurs de regarder sur mon iPhone, un kaléidoscope multicolore remplace l’écran lorsque que je l'allume. J'angoisse tellement, n'ayant pas de réponse rapide, je tourne en Badtrip.
J'ai tellement peur. Maxime et Marius ne bouge plus et fixe le vide en face d'eux. « T'es qui ? » ; « Il est quelle heure ? », « 15h30. », tout ça se répète dans ma tête sans cesse, il serais donc 15h30 ? Je n'ai pas confiance. Mon instinct me pousse à fuir. Je part chercher mon vélo laissant mes deux potes tripper, j'ai l'impression que ce n'est pas vraiment eux, mais deux hallus, j'ai l'impression d'être mort et que je fuis afin d'essayer tant bien que mal, de retrouver le monde réel.
Le sol bouge, je vois des distorsions partout, des chemins qui apparaissent et disparaissent, l'herbe ondule sous mes pieds. Le ciel est bleu violacé, le sol est étrangement blanc, immaculé, comme si il dégageait une grande source de lumière. J'erre, je passe à coté de gens étranges, qui me suivent. Je me rappelle bien d'un couple de vieux (jumeaux?) homme et femme. Je vois les jeux de la gloriette (le parc) là ou il n'y en a pas réellement. Ma vue dédouble les choses, comme l'
alcool à très forte dose. Je suis complètement désorienté, perdu dans l'espace-temps. Ca fait des heures que je marche, en réalité 10minutes tout au plus.
Soudain j’aperçois mon vélo, je cours vers lui, il me semble reculer et revenir. J'ai pleins d'hallucinations auditives, les gens parlent une langue que je ne comprend pas, j’entends des cris, des klaxons, des bruits que je ne peut même pas qualifier. Je décide de revenir au « carré » à vélo pour revoir mes potes, afin d'être sur que ce sont bien eux et pas des hallus. Le chemin est difficile, les gens autour de moi se transforme en fous, en malades mentaux,... J'ai la sensation que les effets sont trop puissant par rapport au premier trip et donc qu'un autre facteur que les
truffes entre en jeux : la mort. A partir de ce moment, je suis persuadé d'être mort, et que ce que je vis est surnaturel. Je revois les gars, toujours dans leur délire, je me casse, ils m'effraient. Lorsque je touche un objet, je sens le toucher quelque secondes après, c’était assez drôle.
Je commençais à accepter d'être mort, après tout c'est la vie, je me dirige donc ensuite vers chez moi à vélo en totale insouciance. Trajet très difficile cependant à cause des hallucinations, et très dangereux, les routes sont très fréquentée.. !
16h15 Arrivée chez moi, mon père et ma grande sœur me voit en bad sous champote mais pensent que j'ai uniquement fumer. Je monte vite dans ma chambre attendant la fin des effets en regardant des vidéos sur internet, non pas sans difficultés.
19h30 Fin des effets, mais je suis très fatigué. Le trip m'aura beaucoup marqué, j'ai souffert de
dépersonnalisation les deux semaines suivantes.