[ Première injection ]

l'initiation au shoot

Aprés un an de sniff presque quotidiens en 83 arrive une came toute humide impossible a sniffer.
Donc un de mes compagnons de défonce à  eu l'idée qu'on se l'injecte avec une seringue issue d'un rybomunil injectable à  25 francs (je crois) acheté en pharmacie (vaccin contre la grippe).
Dans le creux du bras gauche, je m'en souviens comme si c'étais hier, je n'ai même pas sentis la piquouze et quel bonheur enfin en paix. 25 ans aprés sous méthadone et toujours envie ..
Et la seringue on la gardait le plus longtemps possible et elle en faisait des troues..
Beaucoup on connu ça n'est ce pas ?..
J'avais 19 ans et bien sur était d'accord ça c'est super bien passé mais aucune rdr..
On rinçait la pompe a l'eau entre chaque personne, c'est tout, pas d'alcool rien nada à  l'arrache mais on ne savais pas trop. De temps en temps si on avait de la javel ou sinon on faisait bouillir un peu la pompe, suivant où l'on était.

Dernière modification par alcaloX (29 novembre 2009 à  11:25)

Merci pour vos réponse, vraiment très intéressante et différente en plus. Bien sur j'ai des questions.

Chris :
te rappelle tu quelle type d'eau il a utilisé ?
quel était ton rapport à  l'injection à  l'époque ? quelle vision tu avais des injecteurs ? avais tu déja pensé à  essayer ? avais tu déja vu des injecteurs ?  Quand il t'a proposé, est ce que tu a accepté tout de suite ? Pourquoi as tu choisi de dire oui ? Qu'est ce qui ta attiré ?
Est ce que tu savais qu'il était injecteur avant de venir chez lui ?

michel :
peux tu décrire plus en détail comment tu as accepté ? Et surtout pourquoi ce jour la ?
est ce que vous aviez prévu (cérémonie ?) de le faire ou ça a été un coup de tete ?
quelle vision tu avais des injecteurs ?

alcalox :
détrompe toi, beaucoup de personne ne save pas comment ça se passait a cette époque la. C'est pourquoi tu pourrais détaillé plus sur le vécu des toxs durant ces années (approvisionnement en seringue)
Pourquoi as tu choisi de dire oui ? La seringue te faisait elle peur ? quelle vision tu avais des injecteurs ?

sofiane :
quel était ton parcours dans la dope avant ?
qu'est ce qu'il t'a dit pour refuser et qu'est ce que tu as dit pour le convaincre ?
avez vous échanger vos seringues ?

salut pierre ,
alors mon parcours avant ce shoot a commencer par le shit a l'age de 14ans une 1ere experience a l'hero vers 16ans et les acides escta  speed et coke en fume et en rail

ce qu il ma dit eh bien pas tres conviquant puisse ce quil me disait ke ct trop bon et kil me connaisser bien kil savait ke j aimerai et ke je tomberai vite dedans , ce qui na pas ete vrai
nous n avons pas echanger nos seringues mais les filtre et les cup oui

ça t'interesse les expé des "vieux tox"? le contexte étant tellement différent que je me pose la question?

Bighorse,
bien sur que ça m'interesse l'histoire des vieux tox. Il faut que les ud voit comment c'était avant, c'est essentiel pour moi. C'est pourquoi je remercie Alcalox. Je vais enregistrer ton texte et le mettre bien au chaud.

Sinon, ici, ce qui m'interesse, c'est vraiment l'initiation, avec quelqu'un d'autre. Et tout ce qui se passe entre les deux personnes (ou le groupe)

bonjours pierre ,
eh bien que j avais envie d essayer que je serai gerer et que si ct pas mnt je le ferai bien un moment donner puisque j avais cette envie , que si ce n ete pas avc lui je trouverai bien un autre moyen  et la il ma dit puisque je ne veut pas que tu fasse n importe quoi avec n importe ki je prefere te le faire  car ct quand meme un gars clair et serieux compare a d 'autre frequentation du milieu  a qui j aurai pu demander

salut pierre

bah si les experience des vieux tox t'interesse, mais le decalage va etre grave....
j'habitait à  l'époque sur le bd ST Germain à  Paris, pres de la place Maubert, une chambre de bonne, un squat en fait plus qu'une vrais piaule, chiotte sur le palier et tout ce qui va avec... à  l'epoque debut 78 j'hébergeais souvent des "routards" qui revenaient de voyage, les indes etaient à  la mode et ST Michel le rendez vous de toute la faune sur la route...
j'avais à  cette epoque 17 ans, j'attendais l'armée m'etant fait jeté du dernier lycée ou j'ai mis les pieds, je prenais de l'acide quasiment tous les jours et je fumais pas mal, une ligne de temps en temps mais comme j'aimais pas la seringues je m'etais abstenu jusqu'au jour ou la nana que j'hebergeais "V" qui se retrouvait à  ce moment en manque me demande si je peux lui preter un peu de blé, à  ce moment la je travaillais occasionnellement dans une boite de jouets et j'avais donc un peu d'argent... je lui ai dit okay mais si j'en prends aussi, j'ai pas envis de te regarder et de pas participer.... vue qu'elle etait en manque elle a dit oui, on est donc sortie chercher le dealers....
faut se replacer dans le contexte, à  l'epoque pas de steribox, pas de... rien du tout en fait... on avait que dalle en matiere de RDR, il n'y avait pas non plus de SIda....
donc on a été aux Cloitre et on a trouvé un dealer qu'elle connaissait, il etait 21 heures je crois il faisait nuit, il arrivait souvent à  cette epoque que le dealer soit le "docteur", il avait la came et le matos, nous sommes retourné chez moi, tout les trois, il nous a demandé ce qu'on voulait exactement donc un shoot pour elle un shoot pour moi, il a commencé par celui de ma copine qui voulait tester la came, de la blanche.... il lui a fait son shoot et tout de suite je l'ai vu se detendre.... quand mon tour est arrivé il a mis l'aiguille dans ma veine et a lentement enfoncé le piston la même aiguille et la même seringue en verre pour tous le monde, il s'est aussi fait le siens encore aprés moi.......  on est ressortie tous les trois pour aller boire un verre, il est partie avec d'autre "patients".... le lendemain c'est moi qui demandait à  recommencer, mais je n'ai plus revu ce dealer la, malheureusement.... depuis j'ai jamais vraiment arreté.

Moi, mon premier shoot, c'était en 1976/77...dans une piaule entre Répu et le canal.

J'avais 17 ans.Je revenais du Sud de la France avec une gamine de 15 ans, Isabelle.

Il était 2h du mat, on avait raté les derniers trains de banlieue pour Grigny, où j'avais un point de chute.A "La bonne Bière", troquet repère de ts les toxs du coin, on a rencontré un mec, Lou, qui nous a proposé de nous héberger pour la nuit.

On est monté chez lui, il s'est fait un shoot.Moi je sniffais depuis deux trois ans.Isabelle, à  peine de temps en temps.Moi ça me disait depuis longtemps de faire un fix, je voulais goûter au flash.

J'ai voulu en dissuader Isabelle, qui ne m'a pas écouté.

Lou lui a donc fait un shoot, qui l'a envoyée dans les vaps.

Puis il m'en a fait un, qui a eu le même résultat.

Je suis sorti du brouillard une heure après pour trouver le Lou en train de sauter Isabelle que cela paraissait indifférer, en fait....

Je suis parti vers le canal.

Tirez en les interprétations que vious voulez....Ce soir je me sens pas d'humeur romancière, ni psy.

Chris :
te rappelle tu quelle type d'eau il a utilisé ?
quel était ton rapport à  l'injection à  l'époque ? quelle vision tu avais des injecteurs ? avais tu déja pensé à  essayer ? avais tu déja vu des injecteurs ?  Quand il t'a proposé, est ce que tu a accepté tout de suite ? Pourquoi as tu choisi de dire oui ? Qu'est ce qui ta attiré ?
Est ce que tu savais qu'il était injecteur avant de venir chez lui ?

Bonsoir Pierre alors pour répondre à  tes questions :
Il a utilisé de l' eau du robinet non chauffé (mélange eau +subbu' à  froid), à  l' époque je connaissais quelques injecteurs ca ne me tentais pas plus que ca mais ne jugeait pas ce qu' ils faisaient, je n' avait jamais vu quelqu' un le faire devant moi et c' était d' ailleurs la 1ère fois c' est peut-etre ca qui m' as tenté le "nouveau" de le voir comme "apaisé", je savais qu' il shootait le subbu' depuis des années puisqu' on m' avait dit qu' il avait initié au shoot de sub un pote qui avait 15ans à  l' époque mais hélas ca ne m' as pas fait "reculer" je voulais découvrir une nouvelle expérience alors j' ai accepté aussitot quand il me l' as proposé maintenant avec le recul je regrette mais me dit que ca aurait été plus tard de toute facon je pense mais je n' avais jamais pensé à  essayer seul par contre je n' aurais pas osé étant donné que j' avais une peur bleue des prise de sang et que j' avait une grosse appréhension de la douleur lorsqu' il me l' as fait mais je me souvient n' avoir rien senti au niveau douleur mais ressenti un effet tout de meme car c' était le premier car suite à  ca petit à  petit je me suis mis a shooter le sub' tous les jours tout seul jusqu' à  32mg/jour c' était inutile de prendre autant mais c' était pr le geste pr le soulagement que cela me procurait lorsque je trouvais la veine et appuyait sur le piston. J' éspère avoir répondu aux questions que tu te posais si tu en as d' autres n' hésites pas j' y répondrais avec plaisr !
Amitiées Chris !

lucia
que toutes nos expériences ,histoires, galeres, puissent t'aider à  ne pas franchir certaines lignes...parès c'est si dur d'en revenir!!trop dur!

salut pierre,
alors pour moi ce tait avec un pote j avais 24 ans. On avait acheté un stéri c est lui qui me l a fait mais c est moi qui  ait demandé et ca s est passé dans un bois dans la voiture. sInon, non aucun conseils sur la rdr mais en fait je les connaissais en gros donc bon. Lui je lui avais plusieur fois demandé il m avait tjs dit non mais le jour là  je l ai vraiment gonflé et lui ai dit que si ce n etait pas lui je demanderai a qqun d autre donc il a prefere que ce soit avec lui. Et oui on etait allés ensemble tout acheter.

Salut :)

perso, je voulais, tester l'injection parce que je savais que l'effet serait X par 2, ... et je  me suis pas trompé ...

Et aussi parce que j'adorais par dessus tout le speed ball ( coke + héro ) et dans le squatt, enfin pas un squatt, l'appart de mon pote mais il passait tant de monde ! ... :) qu'on aurait bien dit un squatt, des pieux partout, enfin matelas, une cuisine pourave de chez pou !
et aussi on ne payait plus le loyer depuis ltps mais le proprio etait balaize et sympa.
oui donc dans l'appart, quand on arrivait a être seul, fredo domii et moi on faisait speed ball XX et ça nous rendait vraiment heureux.

1er shoot en l'an 1976

l'amie O shootait occasionnellement avec sa belle "susie" de verre, la roll royce des tox à  l'époque de la prohibition des seringues; pour avoir une pompe, il fallait débourser une dizaine de francs, après avoir ronronner un mensonge au pharmacien, qui selon son unique bon vouloir, vous accordait ou non le droit à  disposer d'une seringue neuve et..propre! sinon, si comme l'amie O, vous n'aviez pas le privilège de posséder une seringue en verre (meilleur moyen à  l'époque pour se protéger puisqu'on pouvait la réutiliser après l'avoir fait bouillir, et désinfecter l'aiguille, qui elle, devait durer longtemps!) , vous deviez vous rabattre sur la pompe du pote, attendre votre tour donc, ou alors reprendre dans la trousse "de secours" une vieille seringue, une aiguille multi- usagée ( on les "réparait " avec une boite d'allumette) ; dans ma troussed de "secours" perso on pouvait trouver jusqu'à  30 corps de pompe usagers; des dizaines d'aiguilles de différentes tailles.. la plupart de nos jours auraient fini rapido à  la poubelle, tellement l'etat des pompes étaient "craignos : pleines de poussieres, de noir collés au fond du corps et des aiguilles si émoussées qu'elles vous déchiraient la peau et la veine, éveillant de terribles douleurs, vite oubliées grace au flash salvateur! mais à  l'époque de la préhistoire de la RDR , la seule chance était d'avoir un bon pote..et un bon pharmacien : la vente des vaccins genre ribomunil (?) se portaient surement mieux que maintenant!
Le 1er shoot qui ouvrit la voie à  des miliers d'autres, fut entrepris avec une pompe de verre, ce qui a certainement éviter des échanges de virus.;du moins à  ce moment là !
O après avoir fait le sien , me tendit une cuillere , une à  soupe (on ne lésinait pas à  l'époque sur les quantité!) , et me demanda si cela me tentait! mon coeur s'est mis à  battre plus vite; mon regard fixement collé sur la pompe encore rougi du crime contre la veine commis par O sur sa personne, et je murmurais un "oui" aussi timide que celui d'une jeune épousée à  l'église! dans ce oui là , il y a eu tous les désirs du monde, tous les fantasmes les plus vifs, et interdits que j'ai pu imaginer, tous les pires désirs anti parentaux de mon monde, les pires révoltes contre l'ordre à  jamais établi par des adultes indignes....de ce oui là , je dois dire que mon amie n'y fut pour rien! si coupable il y a eu, je dirais sans aucune hésitation : mon passé , mon enfance, qui m'ont poussé vers la drogue plus surement que vers une tout autre voie!
je ne peux rien regretté de ce geste, car il était inexorablement "écrit" dans mon histoire personnel! mon pérer ne m'avait il pas condamné à  etre "ratée" dès ma naissance, et ne me qualifiait il pas de droguée dès l'age de 10ans?
Je revendique le plaisir immense ressenti ce jour là ! oui celui là  m'appartiens à  jamais! il m'avait ouvert la voie à  l'espérance, à  la joie profonde d'un vécu immensément riche de sensations inconnues, toujours à  renouvelées certes, mais oh combien jouissives? la passion de la dope est née avec ce shoot là ! passion jamais démentie, et qui ne pourra jamais etre effaçée, meme si je ne consomme plus de ces drogues "paradisiaques"...
De cette passion est aussi née le cortège moins drole des douleurs effroyables, des nuits blanches et noires d'angoisses infinies, de choses sordides vues et vécues aussi : les shoot dans les WC publics, avec l'eau des chasses d'eau! les pompes reprises du caniveaux, au sortiir d'une garde à  vues musclées, où les flics s'étaient "amusés" à  nous menacer, nous les deux seules femmes dans la cage de verre, de viols collectifs, les mains sur leur ceintures, mimant le débouclage de celle ci, et les rires grossiers de la collegue femme qui les incitait au passage à  l'acte, pour finallement nous dire "oh non on va choper le sida!!"...
les soirées coton aussi où le manque nous pressait si fort qu'on prenait tous les cotons soigneusement gardés depuis des semaines dans un tube vide de comprimés effervescents , et de se les faire...et parfois froler la mort avec des septicémie ..galopantes!
que d'un shoot on puisse passer à  tout cela, est une conséquence et d'une histoire, mais aussi de la prohibition, de la chasse aux tox, des interdits mutiples et anti tox, qui ne font que nous pousser à  la clandestinité, et donc à  subir toutes les actions démoniaques anti démocratiques, anti liberté individuelle, d'un système qui ne vénère que ceux qui sont à  son image! qu'on puisse récolter la mort pour avoir voulu rester dans le monde des "paradis artificiel" me semble une bien lourde peine , de l'ordre de la peine capitale d'ailleurs, pour un délit si ...individuel!

1992, un apres midi.
Je rentrais de Thailande ou j'avais passe presque 7 mois. 7 mois a prendre de la numero 4 j'en etais arrive plus de 2g/jour et en rentrant en France, le choc. De la marron degueulasse qui ne me faisait aucun effet ou alors un effet limite, j'ai donc demande a un pote de me faire une arbalete afin d'essayer de "limiter" ma conso. Ce pote m'avait prevenu, attention, si tu shootes tu ne pourras plus la sniffer car tu auras l'impression de gacher ta came et c'est ce qui s'est passe.