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Dernière modification par Mister No (21 octobre 2015 à 12:18)
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Dernière modification par YourLatestTrick (21 octobre 2015 à 19:44)
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Speedyz a écrit
Dans la même situation, j'ai voulu en parler a ma copine et pour faire court elle m'a quittée, elle est devenu distante, m'a jugée, m'a fait la morale, j'ai expliqué le pourquoi du comment mais rien a faire elle m'a rejetée, coté amis j'en ai perdu beaucoup a cause de ça, au final je me retrouve plus seul qu'autre chose maintenant.
.
c'est hélas le B.A BA de la stigmatisation.... parle de ça avec des personnes homosexuels qui ont aussi connu l'exclusion, la perte des amis, le regard qui change etc.... personnellement moi j'ai utilisé le fait de pas "forcément le cacher" pour aussi nettoyer les faux amis, les connards etc... au bilan, je regrette pas d'avoir perdu des gens qui m'ont tourné le dos par rapport à ça, le fait de "outter" m'a meme aidé finalement à faire sortir ce style de personnes de mon existence et c'est sans regret !
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ziggy a écrit
Mais à rester planquer dans son bois éternellement, à tranquillement se tanquer en toute discrétion - et je suis d'accord sur l'idée que les pratiques sont intimes et n'ont pas vocation à être exhibé - mais n'est-ce pas aussi se tirer une balle dans le pied que de ne pas revendiquer finalement nos pratiques et nos vécus !? et si déjà on est pas capables d'en parler honnêtement pour convaincre nos proches, on ne sera pas capable de convaincre grand monde; du coup moi maintenant je suis plutôt dans le "outting"... j'ai meme réussi à faire changer le regard de ma daronne sur le shoot - qui voit bien - que ces consos par IV chez moi ne me mettent pas dans la destruction... peut etre parce que mon objectif c'est le plaisir et pas la destruction.
(....)
donc voila pourquoi aujourdhui je suis dans une dynamique de "coming out" de circonstance , quand cela est necessaire ou s'impose pour témoigner en faveur de la dédiabolisation de l'heroine mais aussi de la dépendance, un état qui semble inquiété des milliers de gens, et qui étrangement inquietent assez peu nous qui le sommes, et ne nommant pas ceux qui comme moi y trouvent meme une source d'équilibre???
Après tout les vécus sont différents
je suis totalement d'accord avec toi ziggy, c'est aussi pour ces raisons que j'en parle petit a petit a mes nouvelles connaissances, et que mes ami(e)s de longue date sont touTEs au courant, non pas des details, mais que je consomme, et jusqu'ici, personne ne m'a jugé, meme pas eu besoin de "faire le tri" dans mes relations !!
amicalement,
snoop'
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Robert Paulson a écrit
Si t'as pas sauté sur l'occasion, c'est que tu sentais pas le moment. L'amour, c'est aussi se découvrir petit à petit non ?
clair, rien ne presse... mais faut pas se leurrer, en cumulant "opiacés" et shooteuse , on arrive dans la catégorie certainement la plus stigmatisée d'usagers - parce que le regard de la société sur l'heroine est celui du vice, de la dépravation, de la perte de contrôle... un tel écart entre la réalité de la conso et les fantasmes de zombies tout bleus en train de convulser dans des chiottes crados à Berlin Est... comme on le dit souvent ici, la réalité est beaucoup moins sulfureuse et bien des "morphinomanes" peuvent vivre tranquillement des décennies tout en étant bien dans leur choix...
Perso, je vois vraiment une analogie entre les pratiques homosexuelles longuement diabolisées, quand on regarde le DSM III de psychiatrie utilisée jusqu'aux années 80, l'homosexualité y était décrite comme une déviance, souvenez de ces époques de programme de "réhabilitation de l'orientation sexuelle".... si les choses ont justement changé à ce niveau la, c'est parce que toute une génération en a eu marre de vivre cacher et ont porté un message fort. Même si il reste beaucoup de taff à faire, les progrès sont quand même immenses depuis les années 70 à aujourd'hui... et ces progrès ont porté sur l'idée "de ne pas porter sa honte secrètement" mais au contraire dans une dynamique d'etre fier d'etre ce que l'on est - et de l'assumer. Pas simple mais tout ceux qui ont témoigné de l'outting se sont libérées et ca a été une démarche pour vivre dans le vrai et non dans le mensonge permanent...
Quelque part, les pratiques d'injection sont toujours extrêmement diabolisées et évidemment on suspecte ceux qui en font usage d'être des cinglés, des suicidaires, des fous, des types qui vont très mal etc.... en oubliant dire l'essentiel, c'est qu'il s'agit peut etre aussi avant tout de personnes qui aiment la vie, qui aiment le plaisir et qui assument ces prises de pied dans les états de conscience modifié... et il faudra sortir du bois pour le dire, et ca commence forcément par son entourage...
les choses changent doucement, on voit qu'une consommation d'exta est valorisée mais les pratiques d'injection sont encore trop associé à des images d' OD, de craquage etc....
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ziggy a écrit
Perso, je vois vraiment une analogie entre les pratiques homosexuelles longuement diabolisées, quand on regarde le DSM III de psychiatrie utilisée jusqu'aux années 80, l'homosexualité y était décrite comme une déviance, souvenez de ces époques de programme de "réhabilitation de l'orientation sexuelle".... si les choses ont justement changé à ce niveau la, c'est parce que toute une génération en a eu marre de vivre cacher et ont porté un message fort. Même si il reste beaucoup de taff à faire, les progrès sont quand même immenses depuis les années 70 à aujourd'hui... et ces progrès ont porté sur l'idée "de ne pas porter sa honte secrètement" mais au contraire dans une dynamique d'etre fier d'etre ce que l'on est - et de l'assumer. Pas simple mais tout ceux qui ont témoigné de l'outting se sont libérées et ca a été une démarche pour vivre dans le vrai et non dans le mensonge permanent..
A fond, j'ai souvent fait le rapprochement entre la vision qu'avait la société de l'homosexualité y a pas si longtemps que ca, et la vision qu'elle a aujourd'hui (et depuis déjà un bout de temps) de la pratique de l'injection! Je suis absolument certain que, d'ici 50 ans (je préfère viser large), on considèrera la facon dont ont été et sont toujours traités les usagers IV comme barbare et sans aucun sens. D'ailleurs, c'est pas si difficile de le faire comprendre, aux personnes qui sont déjà un peu plus "évoluées" que la moyenne; qu'au fond, tout le mal qu'on associe aux aiguilles vient d'une sorte d'inconscient collectif (cf les films que tu évoques souvent comme Christiane F et autre Requiem) qui n'est basé sur aucun fait et est seulement culturel. La preuve? En Russie, l'injection est beaucoup plus anodine qu'en Europe de l'Ouest, en effet là bas il n'est pas rare que les gens se fassent leurs injections eux-memes et dans chaque foyer, on trouve des seringues pretes à l'emploi (plusieurs amis russes me l'ont confirmé). C'est juste culturel. D'ailleurs là -bas aucun tox ne consomme par fume ou sniff, tout le monde tape en IV - bon je ne parlerai pas de la politique désastreuse contre les UDs et ses conséquences, telles que la propagation ahurissante du VIH.
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kilou412 a écrit
Je ne lai jamais jugé ! Jamais ! Chacun a son passé,chacun a fait des/erreurs et le mérite est de vouloir sen sortir plus que tout.
merci pour ton témoignage...
J'ai quoté une phrase qui me pose question car pour moi quand tu parles de vouloir s'en sortir, tu parles de quoi précisément ? De sortir des consommations ? De les maitriser ? De réduire les risques ? Parce qu'au fond ce discours qui tient à dire que le mérite revient à ce qui font tout pour s'en sortir me rappelle beaucoup et de près les programmes de réorientation sexuelle proposée dans les années 70 - avec l'idée bien partagée que l'homosexualité était une "maladie mentale" et une perversion. Qui oserait dire une telle connerie aujourd'hui en 2015 ? et qui oserait dire à un homo qu'il est pervers et qu'il faudrait qu'il fasse tout pour s'en sortir, à commencer par arrêter ses pratiques sexuelles déviantes et ensuite rejoindre le troupeau en adoptant des pratiques hétéro - avec finalement en bruit de fond peu importe de savoir comment etre heureux - le principal étant de réduire des comportements/pratiques jugées en dehors de la norme, du normal comme disait le pere Lacan du normal ou d'une norme mal...
Pour moi, s'en sortir dans la vie, c'est aller bien être heureux, et surtout en harmonie avec soi même. Concernant les personnes opiodépendantes, il est intéressant de constater que leur nombre est relativement stable parmi les populations - ce qui signifie qu'il y a certainement des personnes prédisposées à devenir dépendant notamment aux opiacés - il ya longtemps eu cette hypothese en addicto - de ce fait, on peut meme se demander si au meme titre qu'on ne choisit pas forcément d'etre gaucher ou droitier, d'etre attiré par les hommes ou les femmes ou les 2, ce n'est pas la meme chose concernant la prédisposition à s'inscrire dans un parcours de dépendance... faut il revenir au temps ou l'on contrarier les gauchers parce qu'il fallait que tout le monde soit droitier ? Et bien certains d'entre nous vivent tres bien en consommant un opiacé quotidiennement, quel que soit la pratique, et le fait que ce soit en shoot n'y change rien - mais le corrolaire est que vivre sans peut nous aparaitre tres fade voire totalement insensé...
mais quand on voit qu'une étude de 2012 de l'ofdt montre que 87% des Français estiment que les usagers d’héroïne sont dangereux pour leur entourage et s'opposent à la gratuité des soins... il y a de quoi s'interroger sur les poids des stéréotypes extrêmement lourds qui pesent les usagers.
Dernière modification par ziggy (22 octobre 2015 à 23:57)
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Leaf a écrit
Salut Psychoactif
Bonjour, nan dit lui rien , a part que tu étais agent pour les services secrets Népalais.
Ca faisait un bout de temps que je n'avais pas créé de thread ici, ca m'a manqué dis donc!
Bon, j'explique mon cas: je suis récemment venu vivre dans une grande ville allemande, virage à 180°, nouveau boulot totalement différent des précédents et beaucoup plus épanouissant, etc... Beaucoup de rencontres et de nouvelles amitiés, ainsi qu'une nouvelle fille, bref tous des gens qui ne connaissent rien de mon passé et de mon vécu.
J'ai beaucoup de discussions super intéressantes et profondes avec eux et avec ma nouvelle "copine" (j'aime pas ce mot), sur la sexualité et ses déviances, sur les normes sociales, et sur les drogues aussi. Et parfois j'ai envie d'utiliser un exemple venant de mon vécu dans la came, et direct je me dis "NON STOP! NE DIS RIEN! NE DIS RIEN!" parce que j'ai peur qu'en révèlant que j'ai été toxicomane et que c'a été mon mode de vie pendant longtemps, je ne perde l'amour, la confiance, de ces nouvelles personnes qui se sont attachées à moi et à qui je me suis attaché. C'est pas que j'ai honte, mais les clichés véhiculés sur les consomatteurs d'héro/crack & injecteurs sont tellement forts encore aujourd'hui, que dire qu'on a été des leurs peut totalement changer la perception que les autres ont de nous. Vous voyez ce que je veux dire?
En plus de ca, ce que je crains aussi, c'est que si je commence à parler de mes années héro, inévitablement ne remontent les choses que j'ai fait durant cette période: prostitution, vol à l'étalage, les trucs pas glorieux, etc. Et ca me ferait vraiment chier que cette fille, qui est vraiment cool et géniale, m'associe à toutes ces choses là , auxquelles je ne me suis pas livré depuis super longtemps en plus.
Mais du coup, s'abstenir de parler ce truc, amène à devoir mentir. Putain je croyais ne plus avoir à mentir pour me protéger! Mentir sur ce trou de quelques années durant lesquelles on a pas fait grand chose à part faire 5, 10 ou 15 fois le meme geste, fait le meme chemin, appelé le meme numéro, vu les memes personnes, chouré les memes magasins, eu les memes galères, seulement ponctués par un foirage amenant inéluctablement au réveil en iench et sa diahrrée acide. Ce trou de quelques années durant lesquelles on a jonglé entre les OD, les tentatives de suicide, les traitements, pour finir par un passage en psychiatrie puis en cure, suivi de plus de 6 mois de néant chez ses parents, niqué aux médocs, à ne plus sortir ne plus rien faire, juste shooter son sub et espérer que la vie revienne. Comment ne pas mentir quand c'est le seul résumé qu'on puisse faire des dernières années qu'on a passé?
Et ca me fait grave chier de mentir si tot dans une relation, mais j'ai pas vraiment le choix, si? Idem pour les cicactrices (maintenant à peine visibles, une chance) sur les bras, quand elle m'a demandé, j'ai dit que c'était des taches de naissance, que j'avais ca depuis toujours, et j'ai meme blagué "hahah nan en fait j'viens juste de me faire un shoot!", elle s'est marré, et moi aussi j'ai ri, j'ai ri jaune, aussi jaune que mes dents en 2013.
Bonne journée à tous, et n'hésitez pas à partager vos histoires!
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mais quand on voit qu'une étude de 2012 de l'ofdt montre que 87% des Français estiment que les usagers d’héroïne sont dangereux pour leur entourage et s'opposent à la gratuité des soins... il y a de quoi s'interroger sur les poids des stéréotypes extrêmement lourds qui pesent les usagers
En plus de ce pourcentage navrant, je serais pas étonné que parmi ces 87%, il y ait des UD, et pas qu'un peu. Et avec le martelage culpabilisant, peut être même bien des injecteurs d'héroïne...
En ça, PA est indispensable : quand tu vois les autres gros forums d'usagers francophones, la plupart sont quand même soit ouvertement dédiés à un prod, soit franchement axés sur certaines catégories de prods (et par extension, de consommateurs...) jugés "dignes" de respect.
Bon, je prêche pour notre paroisse, mais j'ai lu des trucs pas jolis du tout sur LS et Psychonaut il y a des années (et des conttributions super intéressantes malgré tout).
Peut être que les choses ont changé d'ailleurs, je veux offenser personne en particulier ; et j'enfonce des portes ouvertes en disant qu'il y a énormément de discrimination entre UD ; mais ce qui est sûr, c'est qu'etre toxico n'empêche pas d'être super con.
Si c'était le cas, la conso mondiale diminuerait drastiquement, le risque de devenir curieux et humain serait bien trop grand pour certains
AFP. Nouveau drame de la drogue : devant la pression mediatique, un patron du CAC 40 avoue sa polytoxicomanie, et confesse avoir délibérément amélioré les conditions de travail de ses employés. Aussitôt démis de ses fonctions, le marginal à été aperçu, hagard, en train d'aider une personne âgée, terrifiée, à traverser au passage clouté.
Dernière modification par YourLatestTrick (23 octobre 2015 à 10:35)
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Dernière modification par pleasurepulse (04 novembre 2015 à 10:07)
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Caïn a écrit
Ciao Zig,
J'ai regardé la vidéo avec Dustan, ça m'a foutu les boules. Le mec est mort et les choses n'ont guère changé. Dechavanne qui se la joue ouvert et compréhensif alors qu'il campe sur une position ultra-fermée; Pfff. Finalement seule Marianne James élève un peu le niveau.
Salut Cain,
il était sacrément cool ce Dustan ... cette vidéo fait mal aux oreilles mais finalement en 2015, C'est toujours à peu près la meme. ...
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