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Dernière modification par bighorsse (23 mai 2016 à 08:32)
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Dernière modification par ItsMe (23 mai 2016 à 09:31)
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L’ex-«roi» de la brigade des Stups, ennivré par un début de carrière parfait, s’est-il brûlé les ailes ?
François Thierry : tuyaux, «tontons» et tonnes de shit
Grand flic, François Thierry l’est assurément. Jusqu’ici, la carrière de ce commissaire divisionnaire s’est toujours parée d’éloges. Belle gueule, humour ravageur, éloquence trois étoiles, l’homme soutire les superlatifs jusque chez ses rivaux. Mais dans l’impitoyable maison police, où l’ironie, le cynisme et l’ambition se nichent parfois au détour des plus jolis compliments, les révélations de Libération risquent d’aiguiser les longs couteaux. C’est toute la politique de lutte contre le trafic de stups qui pourrait en sortir étrillée. Avec ces questions lancinantes : que faire et, surtout, qui nommer à la tête de l’Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (Ocrtis) après ça ?
Lire aussi :Stups : révélations sur un trafic d’Etat
Pur flic de PJ, François Thierry, 48 ans, sort de l’école de police en 1994. Sa première affectation le mène à Nantes, où il se fait rapidement repérer pour la pertinence de ses analyses criminelles. Ensuite, c’est à Pointe-à -Pitre (Guadeloupe), poste très exposé, qu’il démontre son appétence pour la matière stups. Là , il traque les faux plaisanciers dont les voiliers sont bourrés de coke produite en Colombie, en Bolivie, au Mexique. Et commence à étoffer un sérieux carnet d’adresses d’informateurs, les fameux «tontons». En 2001, l’évidence ne se dément plus : François Thierry, dont le mentor n’est autre que Bernard Petit, l’ancien patron du 36, quai des Orfèvres, a suffisamment prouvé sa valeur pour que lui soient confiées les unités opérationnelles de l’Ocrtis.
Å’illères
En 2006, celui qui donne du «canard» à certains de ses indics plonge subitement dans l’univers de l’ombre. Il décroche les rênes du très mystérieux Service interministériel d’assistance technique (Siat), chargé des sonorisations ultrasensibles et de la gestion des «zombies», ces agents infiltrés dont seule une poignée de pontes connaît l’existence. Surtout, le Siat comporte en son sein le non moins secret Bureau central des sources (BCS), bras armé de la loi Perben II. Promulguée en 2004, cette dernière engage une refonte totale de la gestion des tontons par la PJ. Plus question désormais pour les officiers traitant de fixer seuls la «gamelle» de leurs informateurs. Un contrôle hiérarchique draconien est appliqué, et qui s’y soustrait encourt de lourdes sanctions disciplinaires. En outre, il revient au BCS d’établir la «carte d’identité» de chaque indic et d’en évaluer la performance. Afin de protéger la vie personnelle des tontons et de parer à tout piratage informatique, chaque source se voit octroyer un matricule mixant deux lettres de son prénom, deux du nom de famille, son sexe et sa date de naissance.
Selon des confidences recoupées par Libération, le système prévaut désormais pour tous. Enfin pour tous sauf François Thierry. Le patron de l’Ocrtis semble avoir toujours géré en surplomb ses initiatives personnelles. «On ne regarde pas par-dessus l’épaule d’un mec de cette envergure», estime un haut responsable policier. Des œillères qui ne sont pas du goût d’un autre ponte de la PJ parisienne : «C’est à la directrice centrale de la police judiciaire (DCPJ), Mireille Ballestrazzi, de veiller au respect des règles dans la maison. Si Thierry tombe, c’est toute la DCPJ qui va tanguer.»
Lors d’une audition réalisée au Sénat en janvier 2011, Thierry annonçait pourtant la couleur : «Il faut reconnaître que la loi Perben II, votée en 2004, a été une aubaine. Grâce à ses dispositions sur l’infiltration, la pose des micros, la rémunération des informateurs, cette loi constitue la clé de nos très bons résultats.» Une façon on ne peut plus claire de signer son œuvre : lorsqu’il quitte le Siat et devient l’omnipotent patron de l’Ocrtis en 2010, Thierry se lance à corps perdu dans la politique du chiffre. En clair, il profite des tuyaux servis par ses tontons pour saisir la coke et le shit par kilos-tonnes. Dans le jargon, on appelle cela «des saisies sèches». Au passage, quelques lampistes - chauffeurs, guetteurs - finissent sous les verrous. Mais les plus gros bonnets des réseaux continuent, eux, à opérer, comme Sofiane H. (lire pages 2-4). Une doctrine d’autant plus fructueuse que c’est l’Ocrtis qui fournit chaque année à l’Intérieur le chiffre tant convoité des saisies globales réalisées en France… «Dans cette optique, qui d’ailleurs est une bizarrerie administrative, il est évident que la police à la papa marque ses limites, observe, cinglant, un enquêteur spécialisé. Il est bien plus fastidieux de faire chuter une pyramide de délinquance que d’avoir un tonton dans la place qui amorce la pompe.»
Loup
Les ministres ne s’y trompent pas. En mars 2011, Claude Guéant vient saluer la saisie de 7 tonnes de schnouf entrées par camion du Maroc via l’Espagne. Réalisé en Seine-et-Marne, le coup de filet est à l’époque proche du Guinness des records. Sur la photo, toute la sarkozie, de Frédéric Péchenard, alors directeur général de la police national, à Michel Gaudin, préfet de police de Paris, se presse pour féliciter François Thierry, l’amoureux des voiliers et des grosses cylindrées.
Mais il y a un an, le vent tourne brutalement. Les magistrats spécialisés comprennent qu’il y a un loup derrière de nombreux dossiers constitués par l’Ocrtis. Les relations entre l’Office et les douanes, d’ordinaire viriles mais correctes, se rafraîchissent, et, à l’été 2015, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris fait voler en éclats toute une procédure après la saisie de 132 kilos de coke. Dès lors, les rumeurs d’une possible chute du «roi Thierry» parcourent les couloirs de la DCPJ. Ainsi, cet aveu fait à Libération lors d’un déjeuner il y a quelques semaines : «L’important n’est plus de savoir s’il peut tomber mais quand.»
En mars, François Thierry, dont la compagne est Anne-Claire V. - l’avocate de Sofiane H. - est discrètement exfiltré de l’Ocrtis par la Place Beauvau. Il devient «numéro bis» de la Sous-direction antiterroriste de la PJ (Sdat), c’est-à -dire suppléant du numéro 2. Si, statutairement, Thierry avait dépassé la date de son mandat à la tête de l’Office, cette nomination n’a rien d’une promotion. Et ce, même si la Sdat occupe le devant de la scène en raison du caractère écarlate de la menace terroriste. Quant à l’Ocrtis, il est actuellement dirigé par Patrick Laberche, ex-lieutenant de Thierry. Mais la course à la succession du «roi» est d’ores et déjà ouverte. Un candidat sera désigné le 24 juin. Contacté par Libération, François Thierry n’a pas donné suite à nos demandes.
Willy Le Devin
Ils sont couillons à libé, bien entendu qu'ils vont pas nommer Jean-Pierre Galland à sa succession. Certain que lui au moins mettra en place une forme de commerce équitable avec les producteurs.
Non, ils vont peut-être donner de l'avancement à quelqu'un du 36 quai des orfèvres, ils ont une sacrée expérience dans le domaine et certainement aussi les compétences transversales requises pour refourguer les saisies.
Il faut des hommes à poignes pour laisser passer des tonnes de coupes qui seront consommées par nos plus jeunes poumons pendant des décennies.
En plus ce keuf est aussi d'une certaine manière une victime de la prohibition ; il faut que l'on oublie vite les affaires du 36 ou air cocaine et en attendant, on nous met juste un keuf sous la dent, des fois que l'on s'en contenterait. Un lampiste comme les autres, un peu plus haut qu'un guetteur tout de même mais un lampiste quand même...
Ils ont raison libé, qui dans ce marché de dupe pour le remplacer ?
Soit un pourri comme tous les acteurs de ce marché de dupe, soit un très con qui n'a rien compris, mais à l'heure où circule l'info, même des très cons chez les dupes, il n'en reste pas des masses. Dans un cas comme dans l'autre, on est lésés avec un "l"... même si avec un "b", cela s'entend aussi.
Dernière modification par Mister No (23 mai 2016 à 12:41)
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Mister No a écrit
J
En attendant, c'est encore les modos, souvent les même, qui vont devoir frotter nos tâches tenaces à la main.
Ben oui, c'est du boulot et certains s'en foutent royal.
Its me, j'ai supprimé ton post sur le même sujet, mais où se trouve le troisième ?
Et de ce pas, je vais m'occuper de votre bagarre digne de la cour de récréation !
Fil
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Les confessions d’un indic, révélées par « Libération », jettent le trouble sur les méthodes de l’Office central de lutte contre les stupéfiants. - See more at: https://www.psychoactif.org/forum/t1890 … .html#divx
Le trouble est plus que jeté en attendant qu'une information judiciaire soit ouverte... Après le scandale du 36 et l'affaire Neret... Le keuf a juste été "recasé"... pour l'instant. La prohibition permet juste de donner aux flics et aux politiques le choix des vendeurs. Cette mascarade de prohibition est pour le coup bien mise à jour.
Le quotidien se repose sur le témoignage d'un autre indic de François Thierry, Stéphane V., qui s'est aussi livré à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN). Il affirme avoir assisté à la manière dont des policiers, sur ordre de François Thierry, ont importé des tonnes de cannabis en France depuis le Maroc en passant par l'Espagne.
Le puissant policier avait recruté en personne Sofiane H. et lui a permis d'importer d'importantes quantités de drogue en "livraison surveillée". Cette technique, légale, permet à la police de laisser passer des stupéfiants sur le sol français afin de remonter une filière pour la démanteler.
Sauf qu'en l'espèce, le réseau mis en place par le trafiquant/indic n'a jamais été inquiété... contrairement à ceux de ses concurrents. "Sofiane H. va s’imposer comme le plus gros trafiquant de l’Hexagone grâce à la protection de François Thierry", écrit Libération. Le petit arrangement entre le patron de la lutte antidrogue en France et le roi du cannabis aurait ainsi permis à ce dernier de vivre sans souci dans un appartement de 300 m² avec piscine intérieure en plein cœur de Paris pour un loyer de 9 000 euros payé chaque mois en liquide.
C'est la prohibition du cannabis qui en prend un sacré coup en plus de ce super flic qui égratigne l'image de la police...
Les keufs se cassent les reins à faire entrer des tonnes de cannabis dans le pays...
Logique.
Dernière modification par Mister No (25 mai 2016 à 17:09)
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