Journal d un jeune médecin

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Boulgakov homme
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2012, j ai reussi les ECN haut la main. Je peux choisir ce que je veux faire et où je veux aller, sans surprise ca sera anesthesie reanimation. Un bonheur sans limite m envahit. Rien ne laissait penser que ca serait la dernière fois avant longtemps. Debut d internat la vie est dur, les horaires impossibles et la pression immense mais j aime le taf et je me dis que ca va aller. 9 mois plus tard et une separation en plus je ne vois pas de sens à   ma vie, je ne comprends plus pourquoi je fais tout ça, j ai perdu de vue mes objectifs, mes reves et le peu d innocence qu il me restait. L ennuie m habite, je suis morose et pas toujours agréable. Du coup un soir je teste la morphine, j avais toujours eu l idée derrière la tête, cette sale curiosité mal placé. Je chope des ampoules en excès non utilisé, une seringue, un garrot, de quoi injecter et de quoi desinfecter. Je ne sais pas combien injecter pour éviter la depression respiratoire. Je connais les dosages pour l analgesie mais je veux en faire un usage recreatifs. Je me dis 10 mg pour une première ca sera bon. J habite en coloc du coup a peine rentré je m emmferme dans ma chambre. Je suis febrile, limite excite. Ca fait des mois que je n ai pas ressentis cet impression de vivre et braver un interdit decuple cette sensation. Je galère 5 min avec le garrot. Je fais gonfler mes veines. Je vois une piste d atterisage sur le dos de ma main. Desinfection,merde...j ai oublié  de puiser l ampoule. Je puise l ampoule. Redesinfection. J insere le catheter. Facile je fais ca tout les jours. Par contre avec une main en moins je mets du sang partout. Je connecte vite la seringue à  l embout du kt et relache le garrot avec mes dents. Ma main tremble fortement et j ai un enorme creux dans le ventre. Je me rends compte que j ai peur. Peur de l OD. Je reste bien 2 minutes comme ca et puis j injecte sans titrer. Pendant une seconde je ne sens rien la seconde d apres une espece de crampe musculaire legere entreprend tout les muscles de mon corps en meme temps ca chauffe j ai l impression d avoir les joues rouges et soudain une enorme picotements qui explose du centre du cerveau et qui se repands dans tout le corps. Immediatement après une vague d apaisement aussi grande q un tsunami qui m emporte dans sa course. Je mecroule sur mon lit, plus rien ne compte, je vois le kt qui se vire et ma main qui pisse le sang mais je m en fous je suis bien. Je ferme les yeux et me retrouve dans un monde onirique indescriptible. Les reves viennent à  moi et je suis maitre du scénario. J ai l impression que des heures s ecoulent mais cela fait tout au plus une demi heure que je suis dans les limbes. 4 réel heures s ecoule et j emerge doucement. Je me promets de ne plus recommencer. Je me convaincs que si je le faits je suis foutu. La nuit passe dans un semi sommeil agreable et tellement doux. J arrive au boulot crevé mais a jeun et lance le premiers cas de ma salle d op. Au milieu du premiers cas enorme crampe, je suis à  2 doigts de me chier dessus. Je cours au toilettes et là  diarrhée comme j en ai jamais eu. J ai les larmes aux yeux. Le reste de la journée est un penible aller retour avec en plus l impression d avoir choper une petite grippe. Je rentre chez moi dans un meilleur etat mais creve premier petit sevrage de rien du tout.Ma resolution de ne pas recommencer tiendras une grosse semaine. A partir de là  je me dis que je peux gerer ma conso. J etablis 2 regles tjs en dehors du boulot et jamais plus de 20 mg par jour. Je tiens 6 mois à  ce rythme et ce qui devait arriver arriva. Je me fais prendre à  me servir dans les stups. Convication devant l ordre etc je joue le jeu et invente une histoire plausible. Dans ma tete a l epoque je n ai tjs pas d addiction. Juste une conso pour le fun. Suite ce soir.
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Ca met l'eau à  la bouche. /Syam
 
Merci pour ce témoignage précieux
 
Texte mis dans les morceaux choisis de Psychoactif. (pierre)

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Boulgakov homme
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2 semaines d exclusion s en suivent histoire de mener l enquête. Je n ai laissé aucune preuve derrière moi et mon histoire passe. On me tire les oreilles pour mon non respect de la procedure stup mais je m en sors sans casse. Premier soir de l exclusion je ne dors pas et j ai mal partout. Ca ne dure pas plus d un jour et demi mais il me faut 12h pour comprendre que je suis en manque. 5 jours apres je suis au top physiquement mais la morph me manque. Retour au boulot, j ai le sourire et je viens de violer la premiere lois. J ai fait un taquet au boulot. Je bosse 10 fois mieux, je plane et j aime tout le monde. Mes patrons sont contents de mon taf et apprecient mon changement d humeur. 1 mois apres je viole sans scrupules la 2 eme loi. Les doses augmentent au fur et à  mesures des mois tout comme mes questions par rapport au produits. La phases lune de miel est finis et je commence a redouter de m etre piégé. Je prefere ne pas y penser. Etonnement je suis de nouveau en couple malgré mon desinvesstisement progressifs mais non complets des differents cercle d amis. Elle ne sait rien et ca me va bien comme ca. J en suis a 80 mg par jour en 3 taquet. Un le matin, en dessert apres le repas de midi et un avant d aller faire du sport le soir. Ma libido est erratique mais ma copine s en fout je suis a l ecoute, marrant et d humeur tjs egale. On se dit un jour qu on partirait bien en vacances. Paniques cmt je vais faire 2 semaines sans morph. J hesite et puis je me dis "bha t es pas un addict ca va aller". Dernier taquet juste avant de passer la douane. Je plane dans l avion je trouve ca marrant. Je me marre moins 12h plus tard. J ai froids, j ai mal. Je ne sais ni boire ni manger et j ai l impression de pisser par le cul. Je ne dors pas pdt 5 jours. Malgré qu elle soit dans le medical ma copine ne repere pas que je suis en sevrage cold turkey. J ai de la chance mais je me maudis. Au bout de 5 jours je sors enfin la tete de l eau et profites des vacances. C est le pieds. Je baise co un lapin, je mange co 4 et je ne pense pas trop a la morph. Je pense un moment à  arreter mais pourquoi je le ferais. Je rentre de voyage, je suis impatient. Je sais que j ai 5 ampoules de 10 mg qui m attendent. A peine rentré je file au toilettes. Je m envoie les 50 fissas et bhem presque comme la premiere fois. Je me couche a côté de ma copine totalement later. Elle pense que je suis crevé du voyage. Si tu savais...les mois passent et j accepte le fait que j ai une addiction. C est moche mais j accepte. J en suis à   120 mg. Des potes m invitent pour un we nature. Ma copine m oblige a accepter " bouge toi, tu ne vois plus tes amis." J accepte a contre coeur mais j y vais avec 400mg de morphine. Fait chier c est plus dur de sortir les grosses ampoules. Une petite voie se fait de plus en plus forte ds ma tête et tout se qu elle répète c est tu es enchaîné, tu te croyais malin, fort, différent. T es niquer jusque à   l os. Je passe un mauvais we. Dans un mois je change d hopital, je suis content ca va me changer. J accroche direct avec le nouveau chef. Il me donne pas mal de responsabilité et je me sens de plus en plus merdeux par rapport à   ma copine et mon chef. Mais je m en fous c est ma vie je ne comprends pas pourquoi on devrait s interdire ce plaisir. Je continue et augmente les doses. Parfois l envie me prends d arreter, j ai envie d etre libre et il y a aussi le côté medical et professionels. Me faire goaler une fois encore et c est la fin. Je prends rdv chez un addicto. Pas de place avant une semaine. J arrete d un coup je ne sais pas trop pourquoi mais je le faits. 7 jours d enfer plus tard je ne vais pas chez l addicto mais poursuis mon sevrage. Physiquement je vais mieux. Je refais du sport sans morphine. J ai l impression de mourir. 15 jours plus tards j ai retrouvé mn niveau mais j ai faim de morphine. Tous les jours j en ai sous les yeux ms je tiens. La sensation de ne plus rien caché et de ne plus avoir de chaine m enivre. Et me voilà  2 mois plus tard avec toute mes questions et cette putain d envie contre laquelle je me bats tout les jours. L envie d y toucher est plus que presentes. Ca en devient obsedant parfois. Le sevrage physique etait dur. Horriblement dur. Mais que dire du sevrage psy. Finit on par ne plus y penser un jour ? Finit on par vivre en se disant c etait cool mais je passe mon tour? Besoin d aide les amis. J ai le souhait d en finir avec la morph. D abord pour mes patients puis aussi et surtout pour moi. Merci de vos réponses  wink
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Très interressant ton témoignage /Maz

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Mister No homme
Pussy time
Inscrit le 04 Aug 2014
8598 messages

Finit on par vivre en se disant c etait cool mais je passe mon tour? - See more at: https://www.psychoactif.org/forum/p2252 … =d#p225226

Bien entendu, comme il est possible de préparer une bonne route de vie avec un TSO... si le craving par exemple rend le sevrage peu fiable.
Pas trop le temps d'échanger plus, j'ai lu un peu en diagonale et au risque de faire le ronchon de service, si tu as l'occaz de faire une petite mise en page avec un vrai clavier ce serait sympa, pasque toubib, ça pique un peu les yeux. Ton témoignage ne mérite pas une lecture en diagonale, je repasse plus tard.
Bon week-end !

Dernière modification par Mister No (27 mai 2016 à  19:27)


Just say no prohibition !

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Canonyme homme
Nouveau Psycho
Inscrit le 21 Sep 2015
127 messages
Effectivement ça mérite plus que d'être lu en diagonale. Témoignage précieux et très intéressant, merci. Faire face au craving dans ta situation doit être d'autant plus difficile, pas évident de faire sortir un produit de son esprit quand il en passe entre les mains presque quotidiennement et de qualité pharmaceutique...


J'ai pas le vecu pour d'affirmer qu'on finit par ne plus y penser du tout un jour, néanmoins par expérience je sais que le seul moyen efficace d'oublier un peu l'appel d'un produit et de se remplir la tête et d'occuper son esprit avec d'autres choses, tu as pu en faire l'expérience :

Je ne dors pas pdt 5 jours. Malgré qu elle soit dans le medical ma copine ne repere pas que je suis en sevrage cold turkey. J ai de la chance mais je me maudis. Au bout de 5 jours je sors enfin la tete de l eau et profites des vacances. C est le pieds.

Le manque d'activité me pousse irrémédiablement à  consommer, c'est ainsi. À contrario, quand ma semaine est remplie, l'idée ne me traverse parfois même pas l'esprit. (Personellement mon peché mignon c'est les stimulants, pas les opiacés)

Tu fais du sport ? Profites du beau temps qui arrive pour t'y mettre si ce n'est pas déjà  le cas, sors le plus souvent possible, c'est la saison parfaite pour s'occuper l'esprit et combler l'ennuie :)


Édit : Je viens de voir que tu avais en fait repris le sport. Tu sembles être sur le bon chemin et déterminé, courage

Dernière modification par Canonyme (27 mai 2016 à  19:44)

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Adele femme
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Inscrit le 30 Jun 2016
6 messages
Boulgakov, j'ai lu avec grande attention ton post.
Deux raisons pour ça :
- je bosse dans le milieu médical
- la morphine me fait de l'oeil depuis quelques jours (Oramorphsolution buvable ou IV)
Du coup je me pose pas mal de questions sur le "comment faire", comment faire l'expérience le plus safe possible...Et éviter bien évidemment de sombrer.
Quelques conseils ? Mieux vaut commencer par la solution buvable ? Si oui quelle quantité ? Je fais 53/4 kg pour info.
Merci encore

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Syam homme
गोविन्द राधे राधे श्याम गोपाल राधे राधे
Inscrit le 26 May 2015
3358 messages
A mon avis, le fonctionnement même de la morphine sur les récepteurs mu implique que l'effet récréatif est lié à  l'effet analgésique (c'est ce que j'ai retenu des études consultées). Grosso modo dès que tu es à  des doses efficaces contre la douleur tu es aussi dans des doses (très) agréables si tu les prends pour t'amuser. Etant dans le milieu médical, tu pourras facilement en déduire que la dose thérapeutique (on va dire celle pour une douleur sérieuse) devrait faire l'affaire. Je peux guère t'en dire plus car le résultat dépend beaucoup des personnes, certains sont très sensibles, le test d'un dixième de la dose la veille est intéressant pour te faire une idée (vérifier l'absence d'allergie déjà ) : si ce dixième te fait déjà  effet, alors n'y va pas trop fort sur la suite.
Quant au mode de consommation tout dépend ce que tu attends. Si tu sais faire une piqure médicalement "sure", avec un produit de qualité médicale, ma foi c'est assez "safe", tant que tu ne dépasses pas la dose maximale, la morphine n'est pas très toxique. Idéalement tu peux te faire accompagner d'une personne de confiance équipée de naloxone (trouvable en hôpital à  mon avis) "au cas où", mais si tu respectes les dosages ma foi tout devrait bien se passer...
L'inconvénient de l'IV étant que ce sera d'autant plus plaisant et addictif, et c'est là  où ça coince... Un flash est plausible avec de la morph en IV et ça vous laisse un gout de revenez-y incomparable à  quoi que ce soit d'autre à  mon avis. Tu t'es déjà  documentée sur le sujet et tu sais que pour certaines personnes, le premier flash est le début d'un mariage à  vie avec tout ce que ça implique comme difficultés et dangers. Quand le cerveau a enregistré ce truc là , ça peut instantanément devenir le truc le plus intéressant qu'on connaisse et faire passer à  la trappe beaucoup de choses qu'on croyait importantes... Et après ça toute consommation par un mode lent sera probablement perçue comme du gaspillage (très peu parviennent à  faire un retour en arrière vers des modes moins tyranniques après l'IV). Je note aussi que tu risques d'avoir le produit sous les yeux souvent, son emploi est banalisé, ça aide pas à  se rendre compte dans quel engrenage on s'est fourré.
Donc tu peux choisir la carte de la sécurité avec un trip oral. C'est exactement le même sans la montée violente et le flash. Il n'y a pas de différence de trip mais le cerveau va pas associer le geste à  la meilleure expérience connue à  cause de cet instant où tout monte d'un coup.
Cependant, si pour une raison ou pour une autre tu es décidée à  aller jusqu'à  l'IV un jour ou l'autre de toutes façons, alors n'attend pas d'avoir monté ta tolérance avec une consommation quotidienne orale.

Pour ne pas "sombrer" comme tu dis il n'y a AUCUNE garantie. Plus tu feras cette expérience en pensant avoir la recette pour pas être la prochaine victime, plus te te fourres le doigt dans l'oeil. MAIS pour limiter les risques il faut respecter absolument :
- Jamais deux jours de suite.
- Toujours attendre 15 jours au moins avant une nouvelle consommation.
Et évidemment oral c'est moins risqué. Enfin si on s'y tient, sans ça c'est pas très utile de se mettre des oeillères pour finalement IV quand même à  la fin. Moins on se ment à  soi-même, mieux c'est. On peut facilement se mentir avec ces prods alors autant pas commencer dès le début.

Psychoactif propose l'analyse de vos produits (effets indésirables ou inhabituels) de manière anonyme, gratuite et par courrier (dispositif SINTES). psychoactif.org/sintes

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Boulgakov homme
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Inscrit le 27 May 2016
6 messages
Ma meilleure reponse serait ne tente pas le diable.  Peut être que tu feras partis des rares elus capables de gérer leur conso mais j en doute. Ceci dit je n ai pas de meilleur reponses que celle faites ci dessus. Mon seul conseil et il est peut être nul et te donnera probablement envie de tenter c est passe tn chemin, pense à  autre chose et vis une belle vie sans un singe accroché à  tn dos.

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Boulgakov homme
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Inscrit le 27 May 2016
6 messages
Et pas sur que tu puisse faire un taquet avec l oramorph. De ce que je lis ds les manuels pharmacos c est per os. Ne prend pas le risque de fixer une solution per os en iv sans etre sur que ca se fait. Puis renseigne toi correctement sur le dosage en mg par ml et sache faire une regle de 3 correcte si tu dois diluer avec du physio. Exemple si tu as du 10 mg de morph par ml tu peux prendre un ml de morph auquel tu rajoutes 9 ml de physio et tu auras une solutions de 1 mg par ml.

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DVA5-2Tls homme
1 m 80
Inscrit le 01 Jun 2016
178 messages
Bonjour,
témoignage poignant. Et PFFFT, quand on a le matos "sous la main" ou presque, ça doit être d'autant plus dur; moi, ma petite éducation catho à  ne pas vouloir voler quiconque, m'a interdit de/permis de ne pas devenir accro et d'en avoir besoin tous les jours.
Fais gaffe aussi à  ça Adèle.
David

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Porygon homme
Adhérent PsychoACTIF
Inscrit le 20 Jan 2015
1364 messages
Incroyable témoiniage !!
J'ai vraiment aimer !

Et tu as bien géré ton sevrage, en te lisant on pourrait même penser que le sevrage c'est de la gnognote aha ^^

Sound System owner
Aussi modérateur de la chaîne twitch Marou_Dz
Vous pouvez me retrouver sur le twitch game aha

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bighorsse femme
Banni
Inscrit le 19 Mar 2007
8506 messages
merci d avoir partagé ce vécu avec nous
à  la fin tu lances quand même un sos , auquel je me permets donc de répondre ; J imagine la torture que représente la présence constante, aisée, du produit que tu aimes, et de ne pas y toucher; cela doit être vraiment difficile à  vivre, d autant que tu n'as pas renoncer à  cette défonce..elle est mise en suspens si je puis dire, dans un coin de la tête, ce qui doit te rendre assez...malheureux...la tentation est de l ordre d une torture morale , à  mon avis. en plus l'idée même du prod tout près peut donner des retours de manque , qui même s ils ne durent pas longtemps, sont assez déstabilisants ..et font souvent rechuter

tu pourrais opter pour une substitution qui te permettrait de souffler , car elle aide à  mettre la dope à  distance ; bcp d entre nous avons vaincu notre addiction principale grâce à  celle ci ; la méthadone répond fort bien à  ce genre de problème (le sub aussi remarque ) ; question de goût personnel , de corps aussi..
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Très bon post ! (je trouve qu'on te dit trop souvent le contraire BH)

l angoisse est le vertige de la liberté

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toon77 homme
Nouveau Psycho
Inscrit le 31 Jul 2016
152 messages

belle vie sans un singe accroché à  tn dos.

putain de morsure du singe oui........

Merci pour ce témoignage. Pour ta dernière question j'aurai envie de te dire que ce truc restera toujours dans un coin de ta tête.

Au départ et pendant un long moment tu auras de nouveau envie de consommer quand tu en parleras, ensuite ça te dégoutera et puis à  la finale ça devrait ne devrais plus rien te faire du tout même si c'est toujours quelque part.....dans un coin, prêt à  ressurgir si tu baisse ta garde. Tu peux en tirer de la force même car c'est une expérience dont tu te sera sorti.

Je vois ça comme ça. Pendant longtemps je me suis rabaissé à  cause de ces années de came, puis en y pensant je vois pas pourquoi je n'en tirerai pas de la force. J'y ai été,j'l'ai vécu cette galère et je 'en suis sorti alors pourquoi avoir honte ???

Ben nan, une fois tiré d'affaire c'est un plus même. Je vais ptet en faire hurler certains mais perso ça me fais du bien de réussir a voir les choses de cette façon.

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Bravo de voir le "+", il est réel! /Syam

tout ce qui ne tue pas rend plus fort.

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bubbledragoon homme
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Inscrit le 15 Jan 2014
9 messages
bonjour, j'ai vraiment aimé ton témoignage, j'aurai aimé discuter avec toi plus en privé de ton experience, je suis du milieu médical également et j'aurais eu envie de te poser des questions, penses tu que tu accepeterais de faire ca ? merci

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Boulgakov homme
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Pas de problème. Contacte moi quand tu veux.

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Legarilmare homme
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Inscrit le 13 Aug 2016
25 messages
Bonjours,  j ai vraiment aimé ce témoignage.  Tout à  fait,  putain de morsure de singe...
Je comprends bien ton malheur. J fait joujoux longtemps avec les opiacés.
Mon conseil, humblement, consultés un addictologue.  Mais attention les substitutions sont très difficile à  arrêter, mais s il faut en passer par la pour vivre apaisé.
Cordialement.

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Legarilmare homme
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25 messages
Bonjours,  j ai vraiment aimé ce témoignage.  Tout à  fait,  putain de morsure de singe...
Je comprends bien ton malheur. J fait joujoux longtemps avec les opiacés.
Mon conseil, humblement, consultés un addictologue.  Mais attention les substitutions sont très difficile à  arrêter, mais s il faut en passer par la pour vivre apaisé.
Cordialement.

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prescripteur homme
Modérateur
Inscrit le 22 Feb 2008
12147 messages
Bonjour,
J'étais moi même médecin anesthésiste réanimateur (maintenant en retraite)  et je sais que la disponibilité des produits fait que c'est une  profession particulièrement exposée. J'ai connu des amis qui ont eu ce pb !!
Pour ce que tu dois faire, je prendrai l'exemple de la navigation. On peut passer juste à  côté des rochers mais on prend des risques. Les navigateurs qui veulent naviguer longtemps ont coutume de suivre des routes bien éloignées des écueils.
Dans la situation que tu décris le mieux serait de considérer que tu as vécu une expérience inoubliable mais qu'il faut tourner la page définitivement. C'est ce que j'aimerais que tu fasses et c'est ce que j'aurais aimé que fassent mes amis héroinomanes..... qu'ils n'ont pas fait et cela s'est le plus souvent mal terminé (OD, pbs professionnels etc..) !!
Evidemment, comme souligné par d'autres forumers, les TSO sont possibles mais le secret est difficile à  garder et c'est une profession pour laquelle il existe peu de tolérance (directions, conseils de discipline, conseil de l'ordre, voire simplement collègues).
Mais tu le sais très bien évidemment, et, si tu cherches à  "justifier" un départ vers les problèmes tu n'as pas besoin de nous en fait.
Pour le sevrage prolongé j'ai fait en partie le psychowiki sur ce sujet.
http://www.psychoactif.org/psychowiki/i … de_sevrage
Je pense que dans ton cas il disparaitra après quelques semaines au plus. Restera la nostalgie qu'il est toujours licite de cultiver tant qu'elle reste la nostalgie.
Amicalement
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cool

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Mascarpone homme
Vieux clacos corse pas coulant
Inscrit le 19 Sep 2015
4222 messages
Moi aussi je bosse dans le milieu médical et j'ai tous les jours à  portée de main et sans aucune difficulté de la morphine injectable, du skénan, de l'actiskénan, du midazolam, de la kétamine injectable etc et je ne parle même pas des benzos et de la codéine....Cependant, je me suis fixé une règle : Le boulot, c'est sacré! De cette façon, j'ai conformé mon cerveau pour qu'il ne se pose même pas la question...Et quand je vois tous les jours les prods sous mes yeux, c'est comme si c'était des cachoux ou des morceaux de sucre, je n'y fait absolument pas attention, je n'y pense jamais!

Car si j'avais cédé à  la tentation ne serait ce qu'une fois, la barrière serait franchie et je suis certain que j'aurais recommencé......( et je vous jure qu'il y a des périodes où je donnerais cher pour ne serait ce qu'un sken 200mg....)

Dernière modification par Mascarpone (20 août 2016 à  22:23)


Qui pète plus haut que son cul, fini par se chier dessus!
Le pire con, c'est le vieux con, car on ne peut rien contre l'expérience!
Ce qui est bien chez les félés, c'est que de temps en temps ils laissent passer la lumière!

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franck.pharma homme
Psycho junior
Inscrit le 08 Sep 2013
211 messages
Bonjour,

Je suis pharmacien et j'avoue que j'ai du mal à  comprendre comment c'est possible de piquer comme ça autant d'ampoules sans se faire chopper : les procédures sont strictes, normalement la pharmacie hospitalière récupère toutes les ampoules utilisées et contrôle les délivrances.

Moi personnellement en tant que pharmacien d'officine, je refuse la délivrance de médicaments stupéfiants à  n'importe quel médecin qui s'en auto-prescrit ou à  n'importe quel pharmacien qui m'en demande en présentant sa carte professionnelle.

Le métier d'anesthésiste-réanimateur est très difficile, à  mon avis il faut faire très attention avant de s'engager dans cette voie, il n'y a pas beaucoup de place au bonheur.

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Syam homme
गोविन्द राधे राधे श्याम गोपाल राधे राधे
Inscrit le 26 May 2015
3358 messages
Cher Frank, les procédures ne sont que des lignes théoriques mises en pratiques pas des humains. La procédure n'est donc qu'une fiction, derrière il y a la réalité qui est et reste humaine avant tout. Ainsi les bateaux théoriquement insubmersibles coulent, les banques théoriquement impossibles à  cambrioler sont dépouillées, les ordinateurs de la NSA théoriquement impossibles à  hacker se retrouvent sur wikileaks, des prisonniers se sont évadés d'Alcatraz, etc. L'homme par sa nature est toujours supérieur aux procédures puisqu'il en est d'abord le créateur, ensuite le metteur en scène puis finalement l'acteur. Aucune procédure ne peut lui résister, surtout quand il est en manque de produit wink
Pour savoir comment il y parvient facilement (et faire partie de ceux qui savent y parvenir) il faut s'intéresser à  l’ingénierie humaine ("human engineering"), c'est à  dire comprendre ce qui motive réellement les humains qui sont dans cette chaine procédurière, et on s'aperçoit qu'ils n'ont rien à  faire de la procédure. Ils ont leurs idéaux propres etc, certains sont simplement faibles, d'autres semblent forts et attachés à  la procédure mais ferment très facilement les yeux s'ils pensent comprendre la situation d'une façon qui leur convient. Une simple étude de ce domaine qui ne s'enseigne pas à  l'école (et pour cause) permet aux "ingénieurs" de ce domaine d'être totalement au-dessus des procédures quelles qu'elles soient. Et même sans l'étudier, certaines notions superficielles peuvent facilement se développer quand on a un objectif et du temps pour réfléchir à  la façon d'y parvenir.

Ton sens de la responsabilité est tout à  ton honneur, mais il ne devrait pas arriver au point où il imagine vraiment que les règles peuvent diriger le monde car cette utopie n'a causé dans l'histoire que des catastrophes géopolitiques locales et internationales. Ce rêve de perfection est cycliquement un rêve extrêmement néfaste. Autant la discipline est bonne, autant sa généralisation absolue est cause de naufrage (le proverbe populaire dit : "le mieux est l'ennemi du bien").

Je ne dis pas non plus de trafiquer le sken (quoi que cool) chacun devant faire sa propre part pour un monde qui fonctionne, je valorise l'honnêteté et la rigueur. Mais essayons de rester réalistes : la mécanique des règles et protocoles n'est depuis le début de notre histoire qu'une fiction, qui ne se met en pratique que marginalement dans l'humanité (avec de bons résultats localement) et qui ne peut pas avoir pour vocation de s'universaliser malgré nos espoirs naïfs. La société de surveillance échouera comme les autres avant elle (peut-être même encore plus vite)!

Mais dis-moi, ton refus de fournir des auto-prescriptions est-il théorique, ou bien des médecins arrivent réellement de temps en temps à  ta pharmacie pour demander de la morphine qu'ils se sont prescrite?

Quand j'observe ce qui se passe à  la pharmacie de chez moi (où professionnellement je me rends souvent), je m'aperçois qu'il y a d'infinies possibilités de triches, depuis les pharmaciens débutants qui ne comprennent pas la logique précise des ordonnances sécurisées, jusqu'au personnel de livraison, de soin (infirmiers) et autres qui pourraient accéder facilement à  tous les produits. Alors que dire si le pharmacien lui-même décide de tricher en connaissant bien la mécanique, il peut sans doute trafiquer impunément en grande quantité.
Certains se sont faits chopper d'ailleurs (en plus ils se faisaient rembourser, y'en a qui doutent de rien...) :
www.labeilledelaternoise.fr/2011/07/01/ … u-23-aout/

Des médecins et des pharmaciens de Saint-Pol sont soupçonnés de trafic de médicaments, en l’occurrence de Skénan. Cinq usagers revendeurs et une trentaine de gros consommateurs..
Deux médecins et trois pharmaciens seraient mis en cause dans ce trafic. Les médecins ont été placés sous contrôle judiciaire et ont l’interdiction d’exercer jusqu’à  l’audience. La CPAM s’est constituée partie civile pour un préjudice estimé à  157 000€ (remboursements illégitimes).

Dernière modification par Syam (21 août 2016 à  10:06)


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Acid Test homme
PsychoAddict
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3052 messages
Témoignage intéressant , je serais curieux de savoir quel pourcentage degens de cemilieu ça touche !
J'ai eu comme médecin , connu dans le milieu de l'addiction , un ancien toxicomane dans ce cas , je ne sais pas combien d'années il y a passé ( il est vers la retraite maintenant ) mais il m'avait dit qu'il ne pensait plus trop aux opiacés maintenant mais qu'il ne serait pas contre quelques stimulants par contre !
On peut arriver à  s'en détacher meme lorsque l'on en a a porté de main, ça a été mon cas pendant deux ans alors que j'avais été polytoxicomane pendant des années, tout depend si on est heureux dans sa vie , sans ça ou pas !
Mais il est clair que quand ce n'est pas le cas, c'est 100 fois plus difficile de ne pas en prendre pour essayer d'éliminer la frustration que cela génere !

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Mascarpone homme
Vieux clacos corse pas coulant
Inscrit le 19 Sep 2015
4222 messages
En plus, j'imagine qu'il doit y avoir un certain pourcentage de toubibs alcooliques ou bourrés de benzos et ça, bizarrement, ça choque moins les gens lambda qu'un médecin toxico on dirait....

Par ailleurs, je peux comprendre l'interrogation de Franck au sujet de la difficulté à  détourner souvent et régulièrement des stups et notamment de la morph à  l'hôpital. Par expérience, moi aussi je m'interroge, car si dans de petites structures privées ça peut être un jeu d'enfant, dans les hôpitaux, les entrées et sorties de stup sont généralement hyper contrôlées ( à  tel point que certains malades souffrant plus que d'habitude durant la nuit, devaient attendre le matin l'arrivée du médecin prescripteur pour avoir le droit à  qqes mg de morph en plus....). Alors, sûrement, à  l'occas (comme dit Syam, aucun système n'est infaillible), je veux bien, mais régulièrement, à  mon avis, tu te fais choper rapidement et inévitablement.....

Qui pète plus haut que son cul, fini par se chier dessus!
Le pire con, c'est le vieux con, car on ne peut rien contre l'expérience!
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Syam homme
गोविन्द राधे राधे श्याम गोपाल राधे राधे
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Mas : "les entrées et sorties de stup sont généralement hyper contrôlées"

...Par des humains! C'est ça l'affaire. Tu peux faire une procédure infaillible, la procédure reste une fiction, la réalité derrière la fiction, ce sont des humains. Donc ceux qui savent comment marchent les humains ne sont pas concernés par la procédure. Depuis la nuit des temps.

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Caïn homme
PsychoAddict
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2027 messages
Salut Boulgakov, ton pseudo semble indiquer un goût pour la littérature. Outre le "Morphine", écrit par Boulgakov (le "vrai") que tu as sûrement lu, il existe un autre roman/témoignage écrit par un médecin morphinomane, c'est "Ne délivrer que sur ordonnance" de Jean Freustié (paru dans les années 50, réédité il y a quelques années au Dilettante).
Ce roman m'avait frappé dans sa description réaliste du phénomène de l'escalade. Franchement, ça fait froid dans le dos. Tu t'aperçois que le plaisir diminue tandis que les doses augmentent à  une vitesse hallucinante et évidemment ça se termine très mal.

La drogue c'est de la merde, surtout quand t'en as plus.

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franck.pharma homme
Psycho junior
Inscrit le 08 Sep 2013
211 messages

Syam a écrit

Mas : "les entrées et sorties de stup sont généralement hyper contrôlées"

...Par des humains! C'est ça l'affaire. Tu peux faire une procédure infaillible, la procédure reste une fiction, la réalité derrière la fiction, ce sont des humains. Donc ceux qui savent comment marchent les humains ne sont pas concernés par la procédure. Depuis la nuit des temps.

Pour répondre à  ce message, il faut comprendre le métier de pharmacien. Le rôle du pharmacien, c'est de s'assurer que chaque médicament qui sort de sa pharmacie est adapté au patient, que la balance bénéfice-risque est la meilleure possible, et que le patient comprend bien son traitement.

Les règles fixent un cadre, mais la richesse du métier de pharmacien c'est de s'adapter à  chaque situation pour prendre la meilleure décision : parfois il faut refuser de délivrer une ordonnance, mais à  l'inverse parfois il faut délivrer en urgence sans ordonnance un médicament pour assurer la continuité des soins.

Pour le cas du médecin qui s'auto-prescrit un stupéfiant, ça dépend du contexte : si c'est un médecin qui sort d'hospitalisation, qui souffre, dont le chirurgien a oublié de prescrire un antalgique adéquat, je délivre, car ça va dans l'intérêt du médecin qui souffre.

En revanche, un médecin qui semble arriver bien portant et qui s'auto-prescrit un stup sans raison évidente, je ne délivre pas, car ce n'est pas dans l'intérêt du médecin. S'il a vraiment besoin du médicament, il va voir un autre médecin pour être médicalement suivi et là  je délivrerai. Mais un médecin qui s'auto-prescrit des stups peut rapidement perdre son discernement. Je connais énormément de médecins et de pharmaciens qui sont devenus dépendants aux benzodiazépines....

Dans la situation de l'anesthésiste de ce sujet, il doit y avoir de sacrés manquement dans la procédure pour que ça passe inaperçu, et tôt ou tard il se fera goaler.... Mais pire, il pourrait tuer un patient... Dans mon domaine, des pharmaciens alcoolisés qui ont commis d'énormes erreurs, qui ont raté une contre-indication évidente ou autre, qui se sont trompés de dosage... c'est déjà  arrivé, et ça peut tuer aussi. Mais au moins un pharmacien a le temps de se rendre compte de son erreur et de corriger quelques heures plus tard en rappelant le patient, sans conséquences.... Un anesthésiste, s'il se plante, il a même pas le temps de rattraper sa connerie.

Dernière modification par franck.pharma (23 août 2016 à  03:46)

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Mascarpone homme
Vieux clacos corse pas coulant
Inscrit le 19 Sep 2015
4222 messages

franck.pharma a écrit

Dans la situation de l'anesthésiste de ce sujet, il doit y avoir de sacrés manquement dans la procédure pour que ça passe inaperçu, et tôt ou tard il se fera goaler....

Là  dessus, je suis totalement d'accord avec toi. D'après ce que j'ai pu en voir, à  l'hosto (et même dans des cliniques privées), c'est hyper contrôlé, et par x personnes...Quand tu as vu comment ça fonctionne, surtout pour la kéta et les morphiniques, impossible de passer bien longtemps au travers des mailles du filet.
Selon moi, sur que c'est des gros emmerdes à  la clef tôt ou tard et plutôt tôt que tard......


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