[ Couple ]

Conjoint dépendant : De la violence psychologique à  physique

Bonjour

Ça fait un petit moment que j'avais envie d'écrire mais toujours cette retenue... Jusqu'à  ce qu'arrive l'inacceptable. Désolée, ça va être long à  lire mais il faut que je parle.

Mon ami est cocaïnomane. D'occasionnelle, sa consommation est devenue régulière. Il se l'injecte. Pour moi, il en est complètement dépendant. D'un caractère fort de base mais tendre et amoureux, il est devenu indifférent, insensible, irrespectueux, parano, soupçonneux, etc.

Je reste convaincue que cette merde le rend fou et influe sur son comportement, même s'il me soutient que non et refuse de voir la réalité.

Ça faisait des semaines que c'était tendu entre nous parce que je ne supporte plus son indifférence, ses reproches, ses colères, ses mots, qu'il me reproche nos galères d'argent et s'énerve après moi pour tout et n'importe quoi. Il a vite oublié ces moments où il me taxait régulièrement des sommes d'argent, où il était en galère et je faisais des courses, gérais le quotidien. Mon erreur étant de ne pas avoir dit stop car je n'avais pas encore réalisé l'ampleur de la situation. Je lui faisais trop confiance.

Je ne supporte plus ses virées nocturnes et disparitions. Je ne supporte plus qu'il ne soit gentil, câlin et plein de soit disant remords que les lendemains matins après qu'il se soit shooté. Oui, il a honte, il s'en veut. Mais après ! Quelques heures après, il redevient complètement indifférent et surtout très con. Il me critique pour tout et n'importe quoi. Avant j'étais son amour, on avait une relation épanouie. Aujourd'hui, ce n'est que de la merde. J'ai tenté de lui écrire posément, sans succès.

Je ne supporte plus de m'en prendre plein la gueule verbalement et qu'il refuse que je réplique tout comme il refuse de m'écouter. Je ne supporte plus d'entendre "fermes ta gueule, si t'es pas contente, casse toi", qu'il oscille entre dépression et aigreur, qu'il reste léthargique, ne se lave pas pendant des week-end et me reproche de ne pas me bouger le "cul" alors qu'il ne veut jamais rien faire et est tout le temps mal luné. Qu'il me rejette quand je viens lui faire un bisou ou me coller à  lui.

Lui qui était si tendre et "normal" avant. Alors que pendant ce temps, Monsieur fait l'autruche sur les réseaux sociaux et se la joue avec sa groupies de pouf d'internet qui l'adulent !

Parfois, il a un éclair de lucidité, il dit être conscient qu'il se détruit, qu'il NOUS détruit, qu'il va se soigner, qu'il m'aime vraiment et ne veut pas me perdre, même s'il comprendrait que je le quitte. Mais ça ne dure jamais bien longtemps.

Là , ça faisait une semaine que ça clashait tous les jours parce que je ne supportais plus qu'il m'en mettre plein la gueule. Et qu'aucune discussion n'est possible car il s'emporte vite, me retourne toujours la situation et REFUSE de m'écouter ou de me laisser en placer une !!

Ce week-end, il a pété les plombs. Il m'a insultée, parlée comme une merde et m'a prise pour une esclave. Il a été odieux, irrespectueux et fallait encore que je me taise, ce que je n'ai pas fait ! En une journée, il m'a fait la totale : Des appels incessants et passages éclair pour me pourrir la vie et m'en mettre plein la tête. Il m'a dit que j'étais arrogante parce que j'osais le prendre de haut. Il m'a hurlé dessus "va te faire enc*l*r", "va te faire enc*l*r" quand j'ai refusé de me plier à  ses volontés. Un vrai harcèlement moral qui m'a épuisée et donné qu'une seule envie "me tirer".

Je suis convaincue que c'est le manque qui se faisait ressentir. Résultat, je suis partie sans le prévenir chez une amie qui habite loin pendant qu'il était de sortie avec ses potes. Quand il l'a appris, les sms ont fusé, il m'a jetée comme une m*rde. Je n'ai pas répondu.

Je suis repassée le lendemain soir pour tenter un dialogue posé. Il a été odieux. Il m'a dit de me casser direct.

Je lui ai demandé de me laisser 24 heures, que je m'en irai le lendemain avec mes affaires et lui rendrai ses clés à  ce moment. Il était hors de question que j'attende son bon vouloir après pour déménager mes affaires. Refus catégorique : "Mais casses toi ! Je ne veux pas de toi ici ! C'est chez moi, t'as rien à  faire ici ! Tu récupèreras tes affaires quand je te le dirai". Il m'a dit qu'il allait me jeter dehors devant les voisins si je ne partais pas. Je lui ai demandé si je devait en arriver à  appeler les flics pour les faire venir afin que je puisse déménager tranquillement. Il m'a poussée et je suis tombée. Son regard n'était plus le même, ce n'était plus lui.

En me relevant, je lui ai dit qu'il me donne 5 minutes. Je voulais appeler mon beau-frère pour qu'il vienne avec son camion et que je déménage toutes mes affaires sur le champ. Il a fermé la fenêtre, m'a empêchée de téléphoner, m'a saisie par le cou, emmenée dans la chambre, fermé la porte et poussée sur le lit en disant "je vais te faire gueuler", "tu veux que je te casse le bras ?".

J'ai de la force et ai réussi plusieurs fois à  me dégager jusqu'à  ce qu'il m'attrape le poignet et commence à  me le retourner. Je pouvais, j'avais la force de résister à  la douleur, tellement j'avais la rage après lui. J'avais le choix à  ce moment de le laisser me péter le poignet ou lâcher les clés, j'ai lâché les clés.

Etat de choc ou crise d'angoise, j'avais du mal à  respirer, j'étais haletante, à  bout de nerfs, je pleurais de rage, de déception, de tout. J'ai commencé à  préparer toutes mes affaires en lui balançant tout ce que j'avais à  lui dire.

Il m'a demandée de me calmer, a commencé à  s'excuser, m'a dit s'en vouloir mais que je l'avais poussé à  bout, NON ! Je ne l'ai pas poussé à  bout, je lui ai tenu tête et ça, il ne le supporte pas. Je ne serai plus son exutoire ! Il m'a demandée de m'arrêter et venir m'asseoir. Je l'écoutais sans l'écouter.

Je l'ai repoussé et ai continué à  lui dire tout ce que j'avais à  dire. Que c'était sa merde qui le rendait con, qu'il avait été odieux, insultant, il n'avait plus aucun respect pour moi. Il m'avait traitée comme une esclave et refusait de voir la réalité en face. Que je lui avais pardonné beaucoup de choses, étais toujours là  à  supporter son caractère et ses conneries  et qu'il était encore là  à  me parler comme une vulgaire merde parce que j'ai osé partir après qu'il m'ait fait vivre une journée d'enfer ? Je lui ai dit que je ne le croyais plus et ne lui faisais plus confiance, que j'allais le débarrasser d'un des problèmes dans sa vie, à  savoir moi.

Bref, de là , il a nié, que ce n'était pas ce qu'il avait dit ni pensait. Mais il avait fait ça pour que je me "réveille". Il s'est excusé à  nouveau. Je lui ai répondu qu'après la violence verbale, il était violent physiquement, quelle allait être la prochaine étape ?

J'ai passé la nuit là -bas finalement. C'était compliqué pour moi de partir étant donné que mes proches étaient loin, je bossais le lendemain et il m'a retenue, c'est vrai.

Je ne peux ni accepter ni pardonner ni rester avec quelqu'un capable de vouloir me casser quelque chose parce que je lui tiens tête, parce qu'il est incapable d'admettre qui c'est lui qui a un problème, PAS LES AUTRES. Je ne veux pas devenir une femme battue.

Aujourd'hui, il fait comme si de rien n'était, ni plus ni moins. Fidèle à  lui-même. Pas de propose déplacé mais pas d'effusion. Je crois qu'il n'est pas fier de ce qu'il a fait, certes, mais il préfère faire l'autruche et m'éviter. Ce qui me mine le plus, c'est qu'il n'en a vraiment pas conscience, parce que c'est plus facile de fuir la réalité et s'en prendre aux autres. Il continue à  se voiler la face et réagit comme s'il minimisait ou faisait un déni, j'en sais rien. J'ai encore passé la soirée seule hier parce qu'il est rentré dans la nuit, parce que comme d'habitude, il dit rentrer dans tant de temps et il ne respecte pas le délai.


J'ai mal au poignet mais ça va. Mais j'ai réalisé hier soir que j'ai des bleus aux jambes et sous le bras. J'ai mis un temps avant de comprendre d'où ça venait. Puis je me suis rappelée, c'est quand il m'a empoignée et coincée sur le lit.