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A resort to ardent spirits as a means of invigorating the intellect, or of pleasurable sensation, is also intemperance. It is a distraint upon nature, to extort, in a short time, those results of mind and feeling, which in her own unimpelled course would flow with less impetuosity, but in a more equable and healthful current. The mind has its limits of intellectual application, and the heart its limits of feeling, and the nervous system of healthful exhilaration; and whatever you gain through stimulus, by way of anticipation, is only so much intellectual and vital power cut off at the latter end of life. It is this occult intemperance, of daily drinking, which generates a host of bodily infirmities and diseases: loss of appetite””nausea at the stomach””disordered bile””obstructions of the liver””jaundice- -hoarseness of voice”” coughs””consumptions””rheumatic pains””epilepsy””gout””colic””palsy””apoplexy””insanity- -are the body-guards which attend intemperance, in the form of tippling, and where the odious name of drunkenness may perhaps be never applied.
A multitude of persons, who are not accounted drunkards, create disease, and shorten their days, by what they denominate a "prudent use of ardent spirits." Let it therefore be engraven upon the heart of every man, THAT THE DAILY USE OF ARDENT SPIRITS, IN ANY FORM, OR IN ANY DEGREE, IS INTEMPERANCE. Its effects are certain, and deeply injurious, though its results may be slow, and never be ascribed to the real cause. It is a war upon the human constitution, carried on ostensibly by an auxiliary, but which never fails to subtract more vital power than it imparts. Like the letting out of waters by little and little, the breach widens, till life itself is poured out. If all diseases which terminate in death, could speak out at the grave, or tell their origin upon the coffin-lid, we should witness the most appalling an unexpected disclosures. Happy the man, who so avoids the appearance of evil, as not to shorten his days by what he may call the prudent use of ardent spirits.
traduit
L'usage des boissons fortes (arden spirits = https://en.wikipedia.org/wiki/Ardent_spirit) comme moyen de soutenir l'intelligence, ou pour la sensation agréable qu'elle entraine, est aussi de l'intempérance. C'est une tricherie contre la nature, afin d'obtenir, en un temps raccourci, des effets sur la pensée et les sensations, alors que laissées à leur cours naturel elles s'écouleraient avec moins d'impétuosité mais d'une façon plus constante et plus saine. La pensée a ses limites intellectuelles, le coeur a ses limites de sensations et le système nerveux a ses limites de joie saine. et tout ce que vous gagnez par la stimulation de l'alcool est, par anticipation autant que vous perdrez en énergie vitale et intellectuelle à la fin de votre vie. C'est cette intempérance occulte de consommation quotidienne qui génère tout un ensemble d'infirmités et de maladies du corps : perte d'appétit, nausée, obstruction biliaire, jaunisse, enrouement, toux, amaigrissement, douleurs rhumatismales, épilepsie, goutte, coliques, paralysie, apoplexie, folie, voila ce qui accompagne l'intempérance, sous forme de "picole", alors que le nom odieux d'ivrognerie ne sera peut être jamais évoqué.
Une multitude de personnes, qui ne sont pas des buveurs reconnus, se rendent malades et raccourcissent la durée de leur vie, en pratiquant ce qu'ils appellent "un usage prudent des boissons fortes". Qu'il soit pourtant gravé dans le coeur de chaque homme que l'USAGE QUOTIDIEN DES BOISSONS FORTES, QUEL QU'EN SOIT LA NATURE ET QU'ELLE QU'EN SOITLE DEGRE, EST DE L'INTEMPERANCE. Ces effets sont certains et profondément agressifs, mais les effets peuvent être lents à venir, et jamais attribués à leur cause réelle. C'est une guerre contre la nature humaine, menée par ce qui semble un auxiliaire utile mais qui ne manque jamais de retirer plus de force vitale qu'il n'en apporte.
Comme la fuite des eaux hors d'un réservoir, la brèche s'agrandit progressivement, jusqu'à ce que la vie se perde à jamais. Si toutes les maladies qui conduisent à la mort pouvaient parler devant le tombeau ou le cercueil, nous serions le témoin de révélations étonnantes et inattendues. Heureux l'homme qui échappe ainsi à la révélation de ses erreurs, quand il abrège sa vie par ce qu'il appelle l'usage prudent des boissons fortes.
Hors ligne
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