Salut,
Je souhaiterais faire un déterrage de topic, pour ma première participation d'ailleurs, pour la simple et bonne raison qu'il m'évoque certaines choses que je voudrais partager à celles et ceux qui tomberont dessus. Pour partager mon ressenti vis à vis de celui-ci mais avant tout dans une optique de
RdR.
La
cocaïne, ce fut d'abord crescendo, puisque semaines après semaines, soirées après soirées, dans des proportions diverses qui sont propres à chaque individu, le besoin lancinant d'y retourner peut prendre des allures inquiétantes. Le
craving ressenti devient proportionnel à la quantité par sessions et à la fréquence de celles-ci. Pour celleux qui kiffent cette douce merde alors même qu'il est difficile d'en trouver à des taux décents et des
coupes propres, on se sait glisser frénétiquement dans le même piège.
Mais les signaux de notre corps ne sont pas là pour rien, l'abus de tout pour tout est dangereux pour nous (et les autres). Pour autant, et d'après ce que je crois savoir - il n'existe pas réellement de succédanés relatifs à la
cocaïne et à son
sevrage. Je suis de nature très anxieuse et j'ai vécu un enfer de yoyo entre différentes molécules, des benzos pour la plupart, en faisant l'erreur d'auto-évaluer mes besoins (mes posologies) pour rendre cette anxiété tolérable avec mon quotidien. C'était un cycle infernal. J'ai mis les pieds dans les benzos juste avant la
coke. Je suis peut-être mal placé pour juger de l'efficacité de l'
alprazolam pour se séparer de Caroline, mais le
Xanax étant un benzo à demi-vie courte - l'effet déclinant rapidement pour vulgariser - si tu es de nature anxieux.se, arrivera avec de forte probabilité une escalade des dosages et de prises. 0,25mg ne suffiront plus et ce, rapidement. Et sans se mentir, on se fait rapidement "médecin" de son propre cas, en utilisant les uns pour la
descente des autres, et à contrario.
Plus généralement, les benzos peuvent se révéler redoutablement efficaces, dans le sens - dangereux même. On peut aussi pour la plupart s'avouer que nos prises s'accompagnent facilement d'un
joint ou de quelques verres, qui ne font pas bons amis avec ces derniers. Le danger de la potentialisation de l'
alcool par les BZDs et les risques que l'on prend pour soi et pour les autres avec ces cocktails pharmacolisés ne sont pas à prendre à la légère. Amnésies totales ou partielles, troubles du comportement, troubles du sommeil, troubles cardio-vasculaires, etc ... et pas de
sevrage pour autant. Sans parler de l'effet rebond - lorsqu'on se dit prêt à tout stopper, en faisant l'erreur de croire qu'on peut encaisser.
Avec une certaine discipline et dans le cadre d'un suivi avec un professionnel (préférablement d'un milieu hospitalier), et dans une optique de résultat à court terme avec diminution progressive des posologies (visant la diminution drastique voir l'arrêt des divers stupéfiants et de l'
alcool notamment), les BZDs m'ont aidé à me défendre face à mes démons. En réalité, ce ne sont que des fantassins, qui utilisés sans stratège, ne mènent nulle part. Le message est là.
De récentes études démontrent que les
Benzodiazepines utilisées sur le long terme augmentent considérablement le risque de développer la maladie d'Alzheimer. Toutes ces molécules ne sont pas sans incidence sur notre cerveau. J'ai vu ma grand-mère et ma mère traitées pendant des années avec des
ISRS et des BZDs par des psys à la main lourde - à quoi bon porter un masque qui peu à peu vous découd de votre personnalité. L'addictologie, la psychiatrie et la psychologie ont bcp évolué depuis, d'autres solutions dès lors que lorsque le problème est naissant ou par prise de conscience, ont vu le jour et se sont perfectionnées, notamment dans les psycho-thérapies cognitives et comportementales. Une savante orchestration de ces techniques, croisées ou non avec de "l'allopathie", donne des résultats. Ne vous laissez pas abattre, prenez soin de vous, et des autres.
G