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thecheshirecat a écrit
J'ai pensé que faire un post récapitulatif des différentes solutions évoquées dans ce thread ne serait pas du luxe, etant donné le nombre de pages smile N'hésitez pas à compléter si j'ai oublié quelque chose (et j'ai probablement oublié quelque chose).
Vous êtes consommateur de codéine, soudainement en galère suite à l'arrêté du 13 juillet interdisant la vente libre. La première chose à noter est que vous n'êtes pas tout seul, nous sommes nombreux dans ce cas de figure, n'hésitez pas à vous inscrire pour partager avec nous si ce n'est pas déjà fait, ça peut faire beaucoup de bien. Voici un petit résumé des différentes solutions qui s'offrent à vous :
Si vous voulez continuer à consommer de la codéine :
la solution ne pourra être que partiellement légale (voire illégale), plus onéreuse et potentiellement difficile à mettre en place, selon la fréquence de votre consommation et votre dosage.
* le nomadisme médical : faire plusieurs médecins et plusieurs pharmacies, pour obtenir une ou des prescriptions couvrant vos besoins. Cette solution peut vous mettre en porte à faux vis à vis de la sécurité sociale, et semble difficile à tenir dans la durée.
* l'achat sur le deep web : présente les risques liés à la consommation de toute drogue dont l'approvisionnement est illégal. Risque de saisie à la douane, de vous faire scammer, coût élevé.
* switcher sur un autre opiacé : risque d'aggraver votre situation et même problématique d'approvisionnement, plus ou moins complexe selon l'opiacé. Cette solution peut être tentante, mais pesez bien le pour et le contre avant de vous engager dans une galère. Note spéciale pour le tramadol, qui est plus dangereux que la codéine du fait de son action "antidépresseur" (inhibition de la recapture de la sérotonine), risque de difficultés supplémentaires au sevrage et de syndrome sérotoninergique en cas de doses trop élevées et/ou de consommation simultanée avec un autre ISRS.
Si vous voulez arrêter / diminuer votre consommation de codéine, ou avoir une solution de stabilité dans la durée :
* Le sevrage sec, c'est à dire l'arrêt brutal, est fortement déconseillé, en effet on observe un nombre important de rechutes [1], et cette solution n'est pas économe en souffrance. De plus, il vous faudra affronter le manque physique, qui peut durer entre 5 jours et 3 semaines selon les personnes, et surtout, le PAWS, c'est à dire la dépendance psychologique, qui peut se manifester sous la forme de craving (forte envie de reconsommer, pouvant amener à la rechute) et de dépression sévère. Ce n'est PAS une situation à sous estimer, et il est clairement préférable d'éviter cette solution.
* Le sevrage dégressif : il s'agit de diminuer les doses progressivement. C'est la solution à privilégier dans un premier temps, il est particulièrement conseillé de l'initier aux côtés d'un professionnel de santé compétent en addictologie. La diminution doit être très progressive, dans l'idéal vous ne devez pas sentir la baisse. Cette solution est idéale, mais nécessite un encadrement médical bienveillant et d'accord avec la démarche, et peut être compliquée à mettre en oeuvre selon que vos dosages sont élevés ou non. Notez qu'en mettant la mention "non remboursable" sur l'ordonnance, le médecin peut vous éviter des problèmes avec la sécurité sociale, mais cela nécessitera que vous payiez vous même vos boîtes.
* Le passage sous traitement de substitution aux opiacés (Buprénorphine ou Méthadone) : il s'agit de médicaments spécialements dédiés à la prise en charge des addictions aux opiacés. Ils permettent de retrouver une forme de stabilité et de soulager le consommateur de comportements potentiellement à risque pour s'approvisionner. Ces médicaments ont pour effet de soulager le manque physique et de diminuer le craving. Ils sont évidemment addictifs, mais leur sevrage sera plus facile à gérer "à la régulière" que des doses élevées de codéine. N'importe quel généraliste peut initier un traitement à la buprénorphine (subutex / suboxone), mais la méthadone doit être initiée avec prudence, dans le cadre d'une structure spécialisée en addictologie (CSAPA par exemple). Ils constituent une excellente solution, de nombreux codéinomanes sont très content de leur TSO. Il est possible de conserver un traitement de substitution à vie si c'est votre souhait, ou de se diriger vers un sevrage dégressif du TSO. Il peut également être possible de bénéficier d'une substitution au Dicodin (dihydrocodéine), molécule semblable mais plus puissante que la codéine. La principale difficulté étant que, pour substituer un dosage élevé, on est "hors AMM" avec le dicodin.
Si vous consommez de la codéine de façon récréative, les interlocuteurs à privilégier sont les médecins et spécialement les addictologues. Il peut être bénéfique d'avoir également un suivi psychologique en parallèle, et de nombreuses structures (notamment les CSAPA) vous proposerons ces possibilités. Il est possible de demander l'anonymat en CSAPA si c'est ce que vous désirez.
Si vous consommez de la codéine pour des douleurs, il n'y a pas de raison qu'on vous refuse votre traitement. Vos interlocuteurs sont les médecins et les centres de traitement de la douleur. Si vous êtes contraints de consommer des doses trop élevées de codéine (au dessus de l'indication thérapeutique), il y a un problème : le traitement n'est pas adapté, et un médecin pourra vous prescrire un autre antidouleur, un palier 3 par exemple.
Gardez en tête qu'une relation d'honnêteté et de franchise avec vos soignants est largement préférable que le mensonge, à long terme. Ne vous laissez pas décourager par des médecins obtus ou bornés, faites le nécessaire pour bénéficier d'un suivi adapté.
Si vous consommiez à haute dose un médicament en vente libre qui contenait du paracétamol (prontalgine, codoliprane, klipal, etc), vous avez potentiellement été exposés à des surdoses de paracétamol, qui est hépatotoxique. Il est INDISPENSABLE que vous fassiez un bilan hépatique afin de contrôler l'état de santé de votre foie.
Si vous êtes amené à reconsommer des codéinés contenant du paracétamol, renseignez vous sur la Cold Water Extraction (nom de code : CWE), une manipulation simple permettant d'extraire au maximum le paracétamol de vos comprimés pour ne conserver que la codéine (ne fonctionne pas pour les comprimés effervescent).
Gardez courage, faites ce qu'il faut pour vous soigner. N'hésitez pas à échanger avec nous, et surtout, informez vous le mieux possible sur les tenants et les aboutissants de chacune des solutions mentionnées.
edit :
[1] : le chiffre de 95% de rechute avait été mentionné plus tôt dans ce topic, et recopié dans ce récapitulatif. Ce chiffre est contesté / discuté dans les pages suivantes, il a donc été retiré temporairement, et sera à nouveau inclus si il est corroboré par une source scientifique fiable.
Comme tu vois, des solutions, il y en a. A toi de voir dans quel cas de figure tu te situes.N'hésites bien sûr pas à nous poser des questions si tu en as, on se fera un plaisir de répondre
Amicalement
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Winter a écrit
Bonjour,
Quel âge as-tu ? Si tu es majeur, ton médecin ne doit pas révéler ce que tu lui confies dans son cabinet. Même pas à tes parents!
Pour les fausses ordonnances, n'y pense même pas une seconde.
Je vien d'avoir 21 ans il y a peu, mais j'ai deja des amis qui on fait des fausse ordonnance et ca a très bien marcher après jsp comment n'y combien de fois il l'ont fait mais a l'heure actuel il ne se sont jamais fait cramé .
Sinon pour le médecin je vous le dit que le secret professionnelle il sent fout un peu quand c'est des truc assez grave, quand je lui ai dit que je fumais je venez d'avoir tout juste mes 18 ans est il ne sait pas géner pour en parler même si je venais d'être majeurs donc je pense que cette solution et morte .
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PsyAgentDouble a écrit
Bscnz (mais où sont passées toutes les voyelles de ton pseudo????) évite soigneusement les fausses ordonnances, on a eu un cas ici (Exa je crois?) la pharmacienne l'a grillée puis l'a révélé au medecin et enfin à entreprit un travail de sape auprés des pharmacies environnantes.
Pour le medecin, je te propose d'en changer. En plus c'est pas plus mal de voir quelqu'un d'autres que le medecin de tes parents je pense.
Aprés il pourra te dépanner mais si tu cherches à rester sous codé faudra passer par un csapa je pense...
Pour changer de médecin c'est assez complexe étant donné que ou j'habite il y a que 2 médecin et il sont collegue après les csapa je connais pas trop j'ai un peu peur d'y aller
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PsyAgentDouble a écrit
Oui ba moi j'ai arrêté les babibels sans ressentir de manque alors tes petites cigarettes hein ..
Ce que je veux dire c'est sur tu compares tes clopes avec des opiacés. De base y a un souci mathématique....on mélange pas les pommes et les bananes...
Après ton petit sevrage riquiqui d'un mois il est juste trognon. J'en ai fait plein des comme ça.
Si j'avais été ici j'aurais compris que le premier mois c'est de la gnognotte et qu'une addiction ça ne se guérit pas en 10 jours, j'aurais su qu'en voulant tout arrêter du jour au lendemain, seule, sans accompagnement n'était ni une méthode efficace ni un acte courageux.
Reviens nous voir dans un an, on en reparlera... j'ai fait des sevrages de plus un an ( la mienne est plus grosse tu vois) et ça m'a pas empêcher de replonger.
Alors je sais pas, t'es peut être une licorne mais moi je pense que non et que d'ici quelques mois tu ne seras plus la car tu auras replongé.
la vraie question c'est : lors de tes sevrages est ce que tu as changé les choses de ta vie qui t'ont amenée à prendre ça ? C'est adorable de souhaiter que je replonge, c'est tout à fait dans l'esprit des gens de ce forum que je dénonce. Sauf que je n'ai d'autres trucs à faire que de me faire chier à penser à la codéine désormais. Je l'ai expliqué plus haut, 2 démarches : soit tu continues d'y penser soit tu te dis que cela n'existe plus. Je te souhaite en tous cas de sortir de ça
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Exjunkie a écrit
la vraie question c'est : lors de tes sevrages est ce que tu as changé les choses de ta vie qui t'ont amenée à prendre ça ? C'est adorable de souhaiter que je replonge, c'est tout à fait dans l'esprit des gens de ce forum que je dénonce. Sauf que je n'ai d'autres trucs à faire que de me faire chier à penser à la codéine désormais. Je l'ai expliqué plus haut, 2 démarches : soit tu continues d'y penser soit tu te dis que cela n'existe plus. Je te souhaite en tous cas de sortir de ça
Alors déjà : où tu vois que je te souhaite suoi que ce soit ? C'est l'expression" à mon avis" qui te perturbés? T'es bizarre un peu.
Ensuite, tu nous fait marrer avec tes 1 mois.
Non je n'avais pas changé les choses qui m'ont amenés à cette addiction et toi non plus
On est pas dans une série américaine, les troubles psychiques ne se résorbent pas en un mois, d'autant plus si le comportement dure depuis 12 ans, le cerveau n'est juste pas fait comme ça. Et ça je le sais car c'est mon métier.
À l'époque où je pensais comme toi que c'était une question de volonté, et sue je replongeai au bout d'un mois, je refuser d'affronter cet état de fait.
Refuser d'admettre un problème ce n'est pas " dé dramatiser" et ce est pas courageux.
Faire part aux gens d'une expérience connue et partager par beaucoup ici, des gens qui ont été sevré bien plus longtemps que ton petit mois, ce n'est pas dramatiser.
T'es mots sont dangereux., Pour toi surtout!
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qu'en changeant l’environnement de la personne on supprime le besoin de se droguer
tu parles probablement de la rat Park experience. Si c'est bien le cas, déjà sache qu'elle a été repliquée de nombreuses fois et que les résultats qui en ressortent sont bien moins affirmatif que ce que tu lui fait dire (en clair: l'hypothèse n'a jamais été confirmée). Ensuite on ne peut absolument rien en conclure à l'échelle individuelle, à la limite ça pourrait donner des pistes d'ordre politique (exemple de la depenalisation au Portugal), mais en aucun cas justifier ton discours psychologisant.
Tu es dans un schéma malheureusement classique des UD repentis: minimiser les souffrances du sevrage pour t'autopersuader que tout va bien. Rajoutes à ça une bonne couche de diabolisation de la substance, toujours rassurant.
Je te souhaite très sincèrement que ce conditionnement fonctionne sur toi, mais s'il te plaît, ait la décence de parler en ton nom.
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Caïn a écrit
Mais bon, tant mieux pour toi. fais juste un effort d'humanité vis à vis de ceux qui n'arrêtent pas, ne peuvent et/ou ne veulent arrêter.
... et aussi pour ceux qui ont arrêté et qui galèrent encore sévère.
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Dernière modification par Gentle Iron (29 août 2017 à 17:57)
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Dernière modification par Anonyme9404 (30 août 2017 à 12:37)
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