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est-ce que tu vois ton addictologue dans le cadre d'un CSAPA ?
Si c'est le cas, est-ce que l'on t'a proposé de bénéficier d'entretiens avec un(e) psychologue ? Dans le cadre des dépendances surtout "psychique" (même si de mon point de vue, ce n'est pas aussi clivé que ça, le corps et l'esprit...), c'est un manière de mettre au travail la question...
..parce que (de mon point de vue, toujours) régler un problème psychique à grands coups de médicaments, tu le faisais déjà : avec l'alcool
donc si c'est pour remplacer un médicament par un autre, pourquoi pas...comme dis plus haut, c'est une question de risques à moyen et plus long terme (dépendance à l'alcool versus dépendance à autre chose qui t'entraine moins vite dans la boite en sapin)...
mais le "poblème de fond" comme disent les psy, risque de se maintenir...et les conduites pour le faire taire aussi...à toi de voir si tu veux pousser le chariot de l'addiction (de l'alcool vers autre chose) ou si, en plus, tu veux regarder un peu ce qu'il y a dans ton chariot (des fois, des histoires qui puent et qu'on ne veut pas trop voir)...
amicalement
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psychodi a écrit
..parce que (de mon point de vue, toujours) régler un problème psychique à grands coups de médicaments, tu le faisais déjà : avec l'alcool
donc si c'est pour remplacer un médicament par un autre, pourquoi pas...comme dis plus haut, c'est une question de risques à moyen et plus long terme (dépendance à l'alcool versus dépendance à autre chose qui t'entraine moins vite dans la boite en sapin)...
mais le "poblème de fond" comme disent les psy, risque de se maintenir...et les conduites pour le faire taire aussi...
C'est sûr, en théorie il faudrait voir un psy etc .., mais en pratique c'est pas toujours évident de se sortir de quinze années d'addiction à l'alcool seulement avec une psychothérapie.
Mieux vaut (selon moi) trouver une substance de remplacement le temps de retrouver une stabilité et par la suite pourquoi pas ne pas envisager le sevrage de cette dernière.
Les sevrages sec, avec n'importe quel produit, en général finissent par un échec.
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JC a écrit
C'est sûr, en théorie il faudrait voir un psy etc .., mais en pratique c'est pas toujours évident de se sortir de quinze années d'addiction à l'alcool seulement avec une psychothérapie.
Mieux vaut (selon moi) trouver une substance de remplacement le temps de retrouver une stabilité et par la suite pourquoi pas ne pas envisager le sevrage de cette dernière.
tout à fait d'accord : à mon humble avis, on ne sort même pas DU TOUT de 15 ans d'addiction avec "seulement" une psychothérapie (et c'est un psychothérapeute qui te le dit)
il faut aussi d'après moi :
- un ou plusieurs autres traitements de soutien (cannabis y compris mais ça n'engage que moi)
- des temps de groupe, pour avoir du soutien aussi (auto support, etc..)
- renouer avec des activités mises de côté et qui font du bien (pêche, sport, Sudoku, VTT, ce que vous voulez...)
- découvrir des activités inconnues (et donc aussi des gens en général)
- chercher à modifier ses habitudes de vie (pas facile, ça)
et aussi d'autres ingrédients qui rendent tout ce bazar bien compliqué...
mais dans le cas de Lauryn, ce qui m'a frappé, c'est le côté "dépendance psychique forte", qui a des conséquences sur l'entourage : ma proposition serait de faire un travail...avec la famille justement !
Et pour Lauryn, un travail personnel sur cette dépendance à un psychotrope sur le versant psychologique...
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Lauryn a écrit
Bonjour avez vous une idée de la dose jusqu'à laquelle il faut monter en bupré sans trop de risques de dépendance?
Je navigue entre 6 et 8mg
Bonjour Lauryn,
Je veux pas être pessimiste mais tu es déjà dans la dépendance à ce dosage, physique tout du moins. Pour le côté psycho c'est plus long d'autant que tu as pas l'air d'être si bien que ca avec les effets secondaires.
Après c'est juste plus tu montes dans les dosages plus le sevrage sera long (du fait de la diminution).
Un conseil, ne te pose pas trop de questions avec le dosage, trouve ta dose de confort qu'elle soit petite, élevée c'est pas le problème.
Le problème premier est d'arriver à te maintenir " bien " sans alcool. Pour le reste tu verras plus tard non ?
De toute façon dis toi que la buprenorphine accroche dès 0.2mg.
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Jerem37140 a écrit
salut il y a un excellent médicament pour arreter ou du moins grave diminué l'alcool. C'est le SELINCRO 18mg, un comprimé par jour 1heure avant l'envie de boire, il contient un opioide mais bien plus facile à arreter que cette merde de temgesic subutex, ne te met pas dans la buprénorphine c'est grave chaud à arreter et en plus le gout est IMMONDE, et de plus c'est pour stoppé les opiacés fort donc ton médecin n'est pas très professionnel bref voila salut
Mise à part le dénigrement d une substance de Jerem.... Le selincro est une bonne idée si aucun opiacés avec.
Perso passer à la bupré pour stopper l alcool je pense que ça ne marchera pas.
Mon exemple : je décroche de la méthadone pendant 1 an. Durant cette année je comble par l alcool. Après 1 an je me remet à la méthadone. Résultat : accroc alcool et méthadone. Le baclofene a eu de bons effets sur moi. J'ai arrêté et je bois beaucoup plus raisonnablement. Avec des écarts parfois j avoue.
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Lauryn a écrit
Je suis déjà accro à la buprenorphine physiquement, ça c'est une bonne nouvelle bien pourrie!
.., Si tu veux vraiment savoir il te suffit de stopper la bupré 2/3 jours, tu verras tout de suite s'il y a dépendance physique ou pas.
Après faut pas dramatiser non plus, entre dépendance sévère à l'alcool ou à la buprénorphine, s'il fallait faire un choix j'opterais pour cette dernière. L'alcool en consommation chronique n'étant vraiment pas bon pour l'organisme en général.
Lauryn a écrit
Ce traitement me pose un problème de part la dépendance physique et aussi en cas de contrôle de police.
Tjr avoir l'ordo sur soi, et s'il y a oubli??
En principe oui, en principe .. Tant que tu peux justifier ultérieurement, en cas de soucis, d'une prescription en bonne et due forme, ne te prends pas trop la tête avec ça.
En huit années de substitution (méthadone et subutex) je n'ai jamais mais alors jamais pris d’ordonnance avec moi. (sauf pour voyager à l'étranger, évidement .. )
Sur ce, bon dimanche !
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Dernière modification par JC (24 septembre 2017 à 16:46)
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Alors on fait quoi pour les alcoolo-dépendants qu'on n'arrive pas à soigner convenablement ?
Je suis le premier a defendre le traitement à la bubrénorphine (j'en consomme journalierement et ca m'a été / ait d'une grande aide). Et je suis le premier à dire que les usagers dépendant à la codéine devrait essayer ce traitement, dont la seule indication et "une dépendance au opiacé",
Je suis aussi le premier à dire qu'avoir une dépendance n'est pas si grave que cela, et tout le monde à la sienne
mais :
sous pretexte qu'on est désespéré, est ce une raison pour jouer avec les usagers à l'apprenti sorcier, en prescrivant un médicament qui n'a pas l'AMM pour cela ?
Je préférerais que la personne prenne du cannabis, pour lequel il y a des études qui montrent que le cannabis thérapeutique à un effet sur les personnes qui consomment de l'alcool.
Je vais demander des infos à un pannel d'addictos qui saura si il y a des études sur le sujet et je reviens vers vous
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pierre a écrit
sous pretexte qu'on est désespéré, est ce une raison pour jouer avec les usagers à l'apprenti sorcier, en prescrivant un médicament qui n'a pas l'AMM pour cela ?
C'est sûr, je comprends ton point de vue.
Après ca va paraître con c'que je vais dire mais dans ce genre de domaine (médecine en général) il n'y a pas d'avancées sans " dommages collatéraux ".
Ce que je veux dire dans ce cas c'est qu'après tes recherches tu risques sûrement de trouver beaucoup de médecin contre cette pratique car elle ne rentre pas dans les clous du moment et juste ca ..
Regarde la méthadone comment c'était galère pour l'avoir y'a 10 ans à peine, pourquoi encore pas de morphine retard pour les dépendance à l'héroïne ?
J'veux dire on aurait " que ca " en dernier recours, pourquoi s'en priver ? C'est quand même une molécule étudiée et peu toxique.
Si ça marche, un bon compromis aux traitements actuels qui sont loin d'être efficaces ou alors à des doses massives, elles mêmes pas forcément bien étudiées ..
Je suis intéressé de voir si une étude existe à ce sujet et ce qu'elle en conclu.
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Lauryn a écrit
...
Bref je ne me roule pas par terre h24 mais je bois par crises, de manière compulsive (rien ne m'arrête une fois commencé).
Il ne faut donc pas commencer, ce que je m'efforce à faire.
Surtout qu'on a un fort soupçon de neuropathie alcoolique car quand je vois même peu, 2 ou 3 verres de vin , 1h après avoir posé mon verre j'ai les jambes qui brûlent.
ton constat amère me fait (re)dire que la dépendance UNIQUEMENT psychologique, c'est d'abord une construction théorique des addictologues...depuis Descartes, on coupe la psyché et le corps en 2 entités qui pourraient se distinguer...hors d'après ma petite expérience de 18 ans en addicto, j'en arrive à me dire que :
- l'humain SUBIT son corps plus qu'il ne le contrôle (quand t'as envie de chier, c'est pas psychologique, t'auras beau faire 15 ans de thérapie, tu finiras par te chier dessus...et le fameux "craving", c'est d'abord du physique qui s'impose à soi, comme l'envie de chier...et devant notre pauvre corps, on ne lutte pas, on répond à ce qu'il demande, normalement...)
- la dépendance psychologique est un SUPERBE ALIBI pour se défendre du fait qu'on est d'abord pris par le corps et qu'on ne le contrôle que rarement...et donc ça vient donner une explication à ce qui nous échappe (même si je ne dénie absolument pas le rôle des produits sur le psychique, notamment le rôle de pharmakon, de médicament de la souffrance psychique...ce qui est le propre de l'homme : recourir à des substances pour continuer à tenir dans la ronde infernale des chaos galactiques...)
dans ce que tu racontes, Lauryn, ça fait penser quand même à de la dépendance biologique à l'alcool à minima, ne serait-ce que l'impossibilité de t'arrêter quand tu commences ou le début des alcoolopathies somatiques (problèmes de santé directement imputables à une consommation malgré tout régulière)
pour la bupré, apparemment, tu as essayé toutes les gammes de médocs possibles alors pourquoi pas...plus comme un truc aversif, apparemment, un peu comme le médoc antabuse que tu as pu prendre ? Un truc qui sature déjà les récepteurs et donc, pas besoin d'alcool en plus, ça serait ça le projet ? (sur un plan purement pharmacologique, of course...)
tiens nous au jus, c'est intéressant
amicalement
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