Bonjour je me présente je m'appelle Emma et j'ai 18 ans, 19 en janvier. C'est la toute première fois que je poste ici, je viens de m'inscrire aujourd'hui parce que j'ai vécu une expérience il y a trois mois dont j'aimerais parler afin d'être rassurée et de trouver des solutions.
Voilà, je me considère comme fumeuse depuis 9 mois, lorsque j'ai rencontré mon copain. À cette même période j'ai commencé la drogue dure parce que tout simplement je voulais savoir ce que ça faisait. J'ai pris de la
ké, de la
md, des champi, du
cannabis, du
shit et c'est tout, après j'ai très vaguement goûté le
speed, un mini morceau de carton de
lsd et l'
opium mais pas du tout mon délire et pour le
lsd ça n'a même pas pété.
En juillet j'ai fait un
bad trip aux champi et à la
ké, laissez moi vous raconter.
Sur la petite liste des drogues que j'ai expérimenté, je n'ai jamais fait de
bad trip, ni en fumant ni rien (sauf la toute première fois que j'ai touché un petard mais faut dire que les conditions laissaient à désirer) j'ai donc pris des champi au moins trois ou quatre fois dans ma vie et tout s'est toujours très bien passé, j'ai vécu les meilleures soirées de ma vie jusqu'à la dernière.
La semaine d'avant, avant que je prenne ma perche j'en avais déjà pris une avec mon copain et mon meilleur ami, c'était parfait, j'ai jamais été aussi heureuse et amusée de toute ma vie et en plus je n'ai pas eu de sale redescente puisqu'on avait un peu de
ké donc grosse pls à 7h du mat' puis dodo. Évidemment j'ai voulu remettre l'expérience la semaine d'après avec toujours mon meilleur ami (mineur) et des potes mineurs également. Mon copain n'a pas pu venir à cette soirée pour x raisons extrêmement injuste, j'étais pas du tout sereine parce que à chaque fois que j'ai pris des trucs c'était avec lui et que ça s'est toujours bien passé mais nous étions dans une situation où j'avais besoin de faire des trucs parfois sans lui et inversement. Je savais en soit que la situation n'était vraiment pas propise à prendre ce genre de choses, de plus on nous a foutu un plan au dernier moment pour de la
beuh ce qui nous a fait rater notre train alors j'ai du demander à mon père que je venais de rencontrer que quelques mois avant pour la toute première fois de m'emmener à cette soirée... Sur le trajet mon ami était bizarre, il parlait pas, semblait pressé, ce que je peux comprendre puisque tout le monde nous attendait et pensait qu'on leur avait juste volé l'argent et qu'on ne reviendrait pas.
22h, on arrive enfin au village et je demande à mon ami si chez lui on peut manger un bout parce que j'avais le ventre vide et que ça me faisait stresser de prendre des champi sans avoir au moins un yaourt ou un petit sandwich fait maison dans le ventre. Mon ami qui était particulièrement agressif a refusé en disant qu'on avait pas le temps mais finalement arrivé chez lui il se dirige vers la cuisine. Bah moi je l'attends puisque je me dit qu'il s'est décidé à m'offrir une petite collation sauf que quand il revient dans la chambre il me voit tourner un peu en rond et me dit sur un ton totalement méchant : "Non mais regardez la elle se promène alors qu'on est en retard, mais va te doucher !" en criant évidement, ce qui ne lui ressemble pas du tout il ne m'aurait jamais parlé ainsi sur un tel ton. Moi qui suis anxieuse de nature, j'ai pris mes affaires, je suis allée à la douche et j'ai pleuré pendant 15 min en me disant que j'allais pas pouvoir supporter une telle soirée.
En sortant de la douche mon ami arrive et me dit qu'une surprise m'attend. Je vais au salon et effectivement la table est rempli de tupperware avec pleins de bonnes choses légères à manger. Je suis un peu déstabilisée de sa réaction mais je ne me prive pas pour autant, je me fait une petite assiette raisonnable, pas trop pour pas vomir et assez pour me tenir le temps de la montée. Arrivée dans sa chambre une fois le ventre plein il me propose une trace de
ké que j'accepte mais je saute pas de joie pour la prendre quoi, je me sens un peu bizarre. Je la tape, je suis pas excessive je fait tout de même un peu attention alors pas trop grande ni épaisse mais elle ne me fait rien. Bizarre. On sort et je me dépêche parce que sa mère regarde la télé et que je veux pas qu'elle nous chope ainsi, on sort et au moment de marcher le long d'un petit chemin de campagne, je sais pas si c'était une hallu ou non mais on voit les 4 gros chiens du voisin dehors et ils se mettent à nous courir après, en pleine montée de
ké, super. On court peut être 30m et on rentre affolés, suppliant sa mère de nous emmener à la soirée qui est dans le village même. Elle comprend tout à fait et nous y conduit.
De là, grosse
descente aux enfers.
Lorsque j'arrive tout le monde attend la drogue, mon ami et moi ils ont un peu l'air de s'en foutre. J'ai annoncé que c'est moi qui gérait parce que les autres n'avaient jamais rien prit et en fait, ça m'angoissait. Je me retrouvais avec des gens avec qui j'étais en primaire, d'autres avec qui j'ai grandit et me voilà autour d'une table entrain de les inciter à taper de la
ké. J'étais pas très à l'aise mais je me suis dit que ça allait passer alors je tape une deuxième trace et pendant la montée de celle-ci, idée de genie, je tape une
douille de
shit et assez grosse vu que c'est moi qui me la suit préparé alors que d'habitude c'est mon copain mais bon, je voulais faire un peu la belle.
De là ma vision baisse d'un coup, j'ai du mal à entendre tout le monde, mes yeux font n'importe quoi alors je décide qu'il est temps de manger mes champi en pensant que ça couvrirait les effets de la
ké. J'étais assez excitée mais toujours aussi mal, la soirée était bizarre, les gens ne me semblaient pas honnêtes, j'étais vraiment dans une mauvaise ambiance et mon copain me manquait terriblement je voulais à tout prix qu'il soit là et qu'on s'amuse ensemble.
Je ne pourrai pas dire la variete malheureusement mais le moment arrive de gober nos champi et moi je décide de les couper en petits morceaux comme la semaine dernière sauf que à la différence, j'avais pas du tout le même enthousiasme. Je les mets dans un bol et sur le coup je trouve qu'il y en a beaucoup alors que toutes les perches sont à 1g sauf celle de mon ami qui est un peu rondelé alors il a prit à peine un peu plus.
Je m'installe et au moment de les manger il se passe quelque chose d'étrange. D'habitude je sens les effets monter au bout d'une demie heure mais là non, j'avais l'impression qu'à chaque petit morceau que je prenais, bim, je mangeais une perche entière. Il y a sûrement la
ké en jeu mais étrange puisque j'ai déjà mélangé les deux et ça ne m'a jamais fait ça (NE PAS MÉLANGER LES DROGUES c'est une des nombreuses leçons que j'ai retenue) bref, autre point bizarre, quand je les mangeais je me forçais parce que j'avais envie de vomir étant donné mon état pas au top. Une fois le bol vide je change de place mais je je me sens pas bien, j'essaye d'écouter les autres, de rire mais je n'y arrive pas je suis pas bien. Je décide de descendre au sous sol dans la chambre d'ami mais je suis seule et en déduit que c'est pas une bonne idée alors je remonte et je vais dans la cuisine. Grosse erreur parce que le carrelage me rend folle. Pourtant d'habitude je joue justement avec mes hallu mais là elles m'effrayaient carrement, c'était beaucoup trop chelou et irréel alors autre solution : sortir. C'est un petit village tranquille où y a beaucoup de flore et des endroits sympa pour se caler mais en sortant je vois deux potes alors je souris et je vais vers eux mais je m'arrête parce que j'entends ça :
« - Non mais Mattéo ta gueule t'es chiant y a personne qui te supporte en fait.
- Ah bon ? Bah merci... » sauf que non, impossible. Jamais Matteo n'aurait réagit ainsi à de tels propos et je sais que la
ké rend méchant et gamin, d'ailleurs Mattéo s'était levé et était monté sur un truc pour pisser sur un arbuste pendant que le mec continuait de lui dire des trucs méchants. J'ai vrillé, c'était trop pour moi. Je suis rentrée mais là c'était le pire, dans le salon ils étaient au moins 5 et ils riaient comme des sorcières et des hyènes, ça me faisait carrément peur alors je suis redescendu dans la chambre et j'ai appelé mon copain en panique en le suppliant de venir me chercher sauf que aha, pas de permis et il était en plein centre ville et moi à une demie heure à la campagne. Je sais même pas si je pourrais décrire l'état dans lequel j'étais tellement c'était violent, j'avais juste l'impression que j'allais mourir et que ma mort c'était le prix d'une minable perche de champi et que ma mère me retrouvera le lendemain dans une chambre, toute seule, morte. J'étais en larmes je savais pas quoi faire, ma mère habitait à deux min à pieds de là où j'étais mais hors de question de lui infliger ça. Pourtant elle connaît elle a eu de l'expérience là dedans et je sais qu'elle ne m'aurait jamais jugé mais je ne voulais vraiment pas lui infliger ça maintenant alors... J'ai appelé mon frère de 26 ans avec qui je n'ai aucun lien puisqu'il a de très gros troubles du comportement et de l'humeur mais sur le coup, j'allais mourir et je voulais juste au moins que mon frère soit là puisqu'il m'a tout de même juré que quoiqu'il arrive il serait toujours là pour moi. C'est vrai, en 15/20min il était là alors je lui demande de me ramener chez lui vu qu'à ce moment là il m'hébergeait. Je vous passe les détails, on s'est fait arrêté par les flics mais très vite relâché et j'ai trippé tout le long du trajet avec mon frere énervé à côté alors autant vous dire que y avait mieux comme situation.
En fait, depuis ce jour là j'ai arrêté de manger. Je pense que ça vient de là parce que je m'étais forcée à manger les champi et que le bad m'a traumatisée mais aussi, j'habite dans une chambre en ville dans un foyer jeunes travailleurs avec mon copain et depuis un mois il bosse et se lève ainsi tous les matins et rentre vers 15h alors que avant, quand je l'ai rencontré, il ne bossait pas alors on était h24 ensemble 7j/7 et depuis j'angoisse d'être seule et de manger. Je me lève tous les matins à 8h et jusqu'à 13h je pleure, je vomis ou j'ai des nausées, je suis ultra déprimée au point que mon médecin m'a filé du séresta pour mes crises d'angoisse et tout autour de moi me semble injuste, je me remets en doute tout le temps, parfois j'ai carrément pas l'impression d'être dans la réalité, je suis dépassée par tout et je ne mange pas tant qu'il n'y a pas mon copain ou ma mère ou un(e) ami(e). Ça dure depuis 3 mois et je craque parce que j'inquiète énormément ma mère de chez qui je suis parti pour mener ma parfaite idylle avec mon copain sauf que lui, j'ai peur de le perdre avec tous mes changements d'humeur et le fait de ne plus manger parce que je sais qu'il n'est pas forcement attiré par les filles très minces or je fais aujourd'hui 48kg contre 70kg en janvier.
Je voudrais savoir si cette espèce de redescente sans fin est déjà arrivé à l'un d'entre vous ? En sachant que je ne suis pas toute la journée comme ça, juste le matin depuis que mon copain travaille et des que je fume aussi ça va beaucoup mieux. est ce que ça semblerait logique que mes angoisses d'être seule et de ne plus manger viennent de là ? devrais-je prendre le séresta 10mg en sachant que je pite des
douilles ( +
shit que
beuh malheureusement) mais que je je prends plus de prod depuis cette expérience ? comment faire si ça vient de là pour me défaire de ces angoisses et retrouver ma vie d'avant ? ça me pèse enormement, j'en souffre quotidiennement, je ne peux pas bouger de mon lit sans chialer avant 13h et je commence mon service civique dans deux semaines... Au niveau fume je pite uniquement que quand je me sens bien pour éviter au max d'être dans le mal.
Voilà désolé pour le roman, j'espère avoir quelques réponses parce que je sature réellement même si je tiens le coup parce que j'arrive à faire des analyses de la situation et j'ai le soutien de quelques copines, de mon chéri et de ma maman.
peace!