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Une étude se penche sur l’impact du cannabis médical sur le cerveau
Margaret Maloney - CC BY-SA 2.5
Il semble que plus une science met les mains sur le cannabis, plus on brise les préjugés. Une nouvelle étude pilote de l’Université de Harvard, publiée dans la revue Frontiers in Pharmacology, le confirme. L’utilisation médicale du cannabis peut augmenter le fonctionnement du cerveau d’un patient.
L’étude, intitulée Splendor in the Grass, étudie l’impact du cannabis médical sur les fonctions exécutives du cerveau. Il s’agit de la première de son genre, et les premiers résultats se sont avérés très prometteurs.
Les chercheurs notent qu’en dépit de la facilité d’accès au cannabis ces dernières années, leurs essais sont pionniers. Ils utilisent ce qu’ils appellent un «modèle pré-post-conception». Ainsi les fonctions du cerveau exécutif des sujets sont testées avant et après l’administration du cannabis médical.
L’étude note que l’interdiction ne se justifiait pas, en se basant sur les résultats d’études démontrant son utilité en tant que médicament.
Un impact différent chez les jeunes et chez les adultes.
Ils indiquent également que si le cannabis a des effets néfastes sur le développement du cerveau chez les enfants et les adolescents, la plupart des utilisateurs de cannabis médicaux sont des adultes. Ainsi le stade du développement cognitif du cerveau, durant lequel le cannabis peut avoir un effet négatif, est déjà passé.
Selon une étude supervisée par Ph.D. Staci Gruber de l’hôpital McLean, la marijuana augmente la performance des tâches cognitives médiées par le cortex frontal. Images de Callista / Getty Images
En conséquence, ils ont décidé de tester si le cannabis médicale pouvait avoir l’effet inverse en améliorant les capacités cérébrales plutôt que de les inhiber. Les chercheurs d’Harvard ont choisi le cannabis médical en particulier en raison de son marquage chimique unique. En d’autres termes, lorsque le cannabis récréatif contient souvent des niveaux plus élevés de THC, les alternatives médicales utilisent des concentrations plus élevées de cannabinoïdes non psychoactifs.
Parmi ceux-ci, certains composés chimiques comme le cannabigerol et la tetrahydrocannabivarin sont considérés comme neurogéniques ou neuroprotecteurs. Ils sont donc impliqués soit dans la restauration des cellules perdues du cerveau, soit dans la prévention de leur dégénérescence.
Un test effectué sur un échantillon de population restreint mais prometteur
Les chercheurs de Harvard ont mené l’étude sur une durée de 12 mois, avec 32 participants. Ils étaient testés à trois, six et enfin 12 mois.
Pour être admissibles à l’étude, les participants devaient n’avoir jamais pris de cannabis médicale. L’autre condition était de ne pas avoir consommé de cannabis au cours des dix dernières années. Ils devaient aussi avoir les autorisations nécessaires, et avoir cherché à se soigner contre l’anxiété, la dépression ou l’insomnie.
Après seulement trois mois de traitement médical sur la marijuana, les participants ont montré une augmentation de leur capacité à compléter tous les tests concernant l’exactitude ou la vitesse, ce qui suggère que les traitements au fil du temps augmentent la fonction cérébrale.
Les chercheurs ont reconnu que la taille de l’échantillon de 32 était plutôt faible et que la nature de la conception de l’étude les empêchait de faire usage de placebos puisque les patients ont acquis leur propre médicament auprès de différents médecins. Ceci étant dit, cette étude est la première de son genre.
Selon Staci Gruber, Ph.D., directeur du programme de Recherches Cannabiques pour la Découverte Neurochimique (MIND) à l’Hôpital McLean, « En tant que chercheur clinique, je ne suis pas intéressée à savoir si c’est bien ou mal. Je suis seulement intéressée par la vérité. C’est ce que nos patients et nos utilisateurs ont le droit de savoir et à attendre de nous. Les gens vont l’utiliser. Il nous appartient de trouver les meilleurs et les plus sûrs moyens de le faire. »
Les premiers résultats sont encourageants et les chercheurs de l’étude exploreront davantage les effets du cannabis sur les capacités cognitives et le comportement pour confirmer les résultats initiaux.
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Source : blog-cannabis
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C'est très certainement le cas.
Il s'agit dans cette étude d'évaluer le cannabis en tant que traitement; facile en plus d'imaginer qui est derrière et a les moyens d'engager des études cliniques...
Plus il y aura d'études, plus nous en saurons, c'est la chose positive à retenir.
Maintenant, on le sait grâce aux patients qui ont un usage thérapeutique depuis des décennies, grâce à leurs médecins, il n'y a aucune raison scientifique d'interdire l'usage des cannabinoides en médecine.
D'ailleurs, c'est tellement bien fait qu'à l'heure où je vous parle, l'usage des cannabinoides en France est autorisé par le code de santé publique depuis plus de 3 ans mais aucun traitement n'est disponible ou accessible, même si non remboursé. C'est tellement hénaurme que l'on est en droit de se demander si Ceaucescu est dans le coup.
Tu peux orienter des études ou financer jusqu'à obtenir des résultats qui te conviennent ou conviennent au parti, mais le premier "concurrent" qui va investir de son côté peut te décrédibiliser en un clin d’œil, y compris les scientifiques en charge des études.
Qui a les moyens de financer des études scientifiques sans rien à vendre en retour ?
Harvard ?
Je tiens à saluer un vieux "poto" Lester Grinspoon. L'histoire de son engagement en dit long sur le sujet de l'indépendance de la recherche, de sa liberté.
Lester Grinspoon: Cannabis Médicinal
Dr. Lester GrinspoonLe Dr Lester Grinspoon est Professeur émérite associé en psychiatrie à la Faculté de médecine de Harvard. Aujourd´hui l´un des partisans les plus respectés et honnêtes en faveur du cannabis, le Dr Grinspoon s´était à l´origine attaché à démontrer qu´il s´agissait d´une drogue nocive. En 1967, ses recherches se sont d´abord concentrées sur la démonstration scientifique des dangers de la marijuana. Ses études l´ont mené à une étonnante conclusion, à l´opposé de son hypothèse. Le cannabis n´était pas la drogue dangereuse qu´il imaginait, à l´instar du grand public.
Son livre « Marijuana Reconsidered » (1971) reflétait son renversement d´opinion et a été suivi de plusieurs autres livres, notamment « Marijuana: The Forbidden Medicine » (Marijuana – Médecine interdite) en 1993. En 1996, il a exprimé son admiration pour la collection de données génétiques sur le cannabis de la Banque Sensi Seed dans une lettre qui stipule : » La Banque Sensi Seed est la banque génétique sur le cannabis la plus complète au monde et, d´un point de vue médical, il est essentiel qu´elle reste fonctionnelle et intacte. C´est un peu comme préserver la forêt vierge car nous savons qu´elle abrite des médicaments potentiels qui ne doivent pas être détruits. »
Bien que beaucoup de personnes associent les Pays-Bas au cannabis euphorisant, moins de personnes savent peut-être que le cannabis médicinal y est disponible sur ordonnance depuis plus d´une décennie. Sensi Seeds est un acteur fondamental du programme néerlandais sur le cannabis médicinal : lorsque l´entreprise médicinale Bedrocan a eu besoin de souches stables à contenu cannabinoïde puissant et fiable, elle a choisi les variétés génétiques de Sensi Seeds. L´entreprise peut s´enorgueillir constamment de la sélection de nos variétés pour aider les patients à obtenir le meilleur médicament possible en réponse à leurs besoins.
La recherche scientifique n'a jamais pu être libre en matière de cannabis en France en particulier où la loi de 70 a mis la barre de la prohibition un cran au dessus.
Ceux qui ont des intérêts financiers menacés ont réussi à interdire le savoir, la recherche, les traitements.
http://www.20minutes.fr/sante/2078807-2 … ur-opiaces
https://www.addictaide.fr/drogues-addic … newsletter
Pour en revenir à l'étude, j'en déduis une autre interprétation de ces résultats :
Pour être admissibles à l’étude, les participants devaient n’avoir jamais pris de cannabis médicale. L’autre condition était de ne pas avoir consommé de cannabis au cours des dix dernières années. Ils devaient aussi avoir les autorisations nécessaires, et avoir cherché à se soigner contre l’anxiété, la dépression ou l’insomnie.
Après seulement trois mois de traitement médical sur la marijuana, les participants ont montré une augmentation de leur capacité à compléter tous les tests concernant l’exactitude ou la vitesse, ce qui suggère que les traitements au fil du temps augmentent la fonction cérébrale.
Replacé dans un contexte moins sensationnaliste, cela donne pour moi :
ce qui suggère que les traitements au fil du temps sont efficaces contre la dépression, l'anxiété, les insomnies et de ce fait augmentent la fonction cérébrale par rapport au groupe témoin qui souffrait des même symptomes sans utiliser de cannabis".
C'est déjà un bon départ.
Il ne faudrait pas que le premier stonard bloqué dans un peignoir pense qu'il se muscle la matière grise en enchainant des dabs à longueur de journée entre deux envies de sucre.
D'ailleurs, je dédicace cette étude à tous ceux qui ont décidé de vivre dans leur peignoir.
Des décennies qu'on leur explique qu'ils détruisent leurs neurones, font baisser leur QI etc...
Dernière modification par Mister No (28 décembre 2017 à 09:41)
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Replacé dans un contexte moins sensationnaliste, cela donne pour moi :
ce qui suggère que les traitements au fil du temps sont efficaces contre la dépression, l'anxiété, les insomnies et de ce fait augmentent la fonction cérébrale par rapport au groupe témoin qui souffrait des même symptomes sans utiliser de cannabis".
C'est une assez bonne remarque, d'ailleurs, j'ai retraduit quelques passages sur des articles antérieurs que j'avais glané sur ce site car la traduction n'était pas très fidèle, et ceci, afin de pas "introduire" en erreur les lecteurs.
Il est vrai que l'on peut, légitimement, se poser cette question mais comme l'a démontré Monsieur Nau, ce n'est pas toujours exact car certains ont besoin d'en savoir plus, et surtout dans un pays dont les états légalisent à tour de bras.
Concernant l'étude, elle ne fait que révéler (confirmer ?) que cette plante est bien une bénédiction pour les personnes souffrantes ou qui ont besoin de relaxation...
Bien amicalement.
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Concernant l'étude, elle ne fait que révéler (confirmer ?) que cette plante est bien une bénédiction pour les personnes souffrantes ou qui ont besoin de relaxation...
Une malédiction pour ceux qui commercialisent des somnifères, des benzos, des anti-dépresseurs, des anti psychotiques et je n'aborde pas ceux qui en font usage aussi pour la douleur physique avec les opioides, les anti inflamatoires etc.
Le problème c'est que la balance thérapeutique penche toujours du côté du pognon, pas celui des patients.
C'est une assez bonne remarque
Un peu pourrite après réflexion, il n'y a pas de groupe placebo, mais cela reste une excellente nouvelle car c'est une étude sur l'homme.
Dernière modification par Mister No (28 décembre 2017 à 10:21)
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Mister No a écrit
https://thoughtcatalog.files.wordpress. … &h=856
D'ailleurs, je dédicace cette étude à tous ceux qui ont décidé de vivre dans leur peignoir.
Merci.
Spoiler
Dernière modification par yoshinabis (28 décembre 2017 à 10:41)
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