Bonjour Joker,
Il n'y a aucune honte à cette addiction que nous sommes nombreux à vivre ou avoir vécu pendant des années et qui était facile à gérer puisque la
codéine était en vente libre. Personnellement, je n'ai jamais obtenu de
codéine sur ordonnance, sauf quand j'ai finalement consulté en addictologie fin juillet.
Je comprends à quel point l'errance médicale doit être difficile parce que je ne me suis pas sentie la force ni l'envie de m'y livrer.
Le problème c'est que si tu réduits fortement la dose, tu vas ressentir un manque important dans les 24 à 36 heures et cela va durer plusieurs jours. Sans être aussi important que l'arrêt brutal, une forte diminution est quand même une grosse épreuve, surtout sans suivi.
Pour ce qui est des effets de la
codéine, je suppose que tu parles de cet agréable impression cotonneuse et apaisante parce que perso le flash je ne l'ai ressenti qu'au tout début et une fois de temps en temps, je dirai 1 ou 2 fois par an une fois l'addiction installée.
Je prenais 24 codoliprane (480 mg de
codéine) par jours en 1 seule prise le soir en me couchant (c'est atypique selon mon addicto mais c'était comme ça pour moi).
Comme j'ai fais un
sevrage dégressif de la
codéine d'abord toute seule quand elle était en vente libre puis avec une addicto, je peux te dire que non, tu ne vas plus ressentir l'effet agréable de la
codéine sous un certain seuil qui va être quelques chose de personnel.
Pour moi, l'effet agréable, apaisant, la couette moelleuse a disparu à 6 cachets soit 120mg. A ce stade, j'étais déjà chez l'addicto et c'est à ce moment que j'ai voulu en finir vite parce que j'avais l'impression que la
codéine n'avait plus aucun effet sur moi, ce qui n'était pas tout à fait vrai car je me suis rendue compte plus tard que même à 6 cachets, elle m'aidait à dormir.
Ta consommation est plus modeste que la mienne. Si tu n'es pas prêt à consulter en addictologie, pourquoi ne pas tenter de faire un effort plus raisonnable et modeste, c'est à dire de retirer cachet par cachet. On dit globalement qu'il faut une quinzaine de jours entre chaque retrait pour que cela ne soit pas trop dur.
Perso, de 24 à 16 codo (retirés cachet par cachet en laissant une bonne quinzaine entre chaque), il ne s'est rien passé. De 15 à 13, le début du manque psy (l'envie d'en prendre plus), à 12 le manque physique très léger à débuté (4 jours environ, mais rien de terrible, juste quelques douleurs un peu partout et de l'insomnie). A 10, j'ai consulté en addictologie.
Avec l'effort déjà fait, j'ai bénéficié d'un
sevrage dégressif et j'ai été totalement libre de la vitesse de réduction. J'ai fini mon
sevrage en 5 mois ce qui a été plutôt rapide, j'aurai pu prendre plus de temps, l'addicto était tout à fait prête à accepter qu'à un dosage inférieur aux limites prescriptibles de
paracétamol (8 codoliprane et 6 daffalgan ou efferlgan
codéine pour faire l'analogie), je puisse stagner le temps nécessaire.
Tu verras que sur le site, certains ont bénéficié d'une vrai écoute car l'addicto leur prescrit la
codéine (dans les limites prescriptibles) sans leur demander de faire l'effort qu'ils ne peuvent pas encore faire.
Je ne peux pas te garantir que tu pourrais tomber sur un addicto qui agisse de la sorte mais réfléchis à cette idée si tu en as plein le dos de faire la tournée des médecins.
Bon courage en tous cas quel que soit ton choix car ici personne ne te jugeras.