Bad Trip au LSD dans les rues de Tokyo

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Nikka homme
Nouveau Psycho
France
champi vert1champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 17 May 2018
184 messages
Bonjour :)

Je ne suis pas totalement nouveau sur le forum, je le suis depuis quelques années déjà et ai posté quelques messages, j'ai malheureusement oublié les identifiants du précédents compte, et j'aimais le pseudo donc j'en ai fais un autre tongue

Alors voilà derrière ce titre volontairement aguicheur (mais réel) se cache ma souffrance actuelle, et puisque cette souffrance est très psychologique et pas simplement liée au LSD je vais essayer d'être complet. MAIS je me suis rendu compte que j'ai été très long (c'est un peu égoïste, mais ça me soulage d'écrire), vers les derniers paragraphes je décris le bad en soi et mon état actuel (et demande vos avis!!), les paragraphes qui suivent ne sont qu'une description des causes probables de mon déséquilibre

J'ai aujourd'hui 21 ans, ai grandis vers Paris, ai été élevé par ma mère, elle est très manipulatrice car elle a ses propres problèmes, donc mon égo et mon estime de moi ont beaucoup été titillés dans ma vie, je suis très dépendant affectif ; j'ai aussi été surprotégé et ai eus de petits problèmes à l'école (je me faisais intimider et ai très vite eus une peur maladive d'aller à l'école mais puisque l'on me forçait, j'étais paralysé par la peur). Je dis ça car ça pourrait expliquer mon état post-bad trip, tout comme ma grande sensibilité (je ne dis pas "hyper" car je trouve ça plutôt positif que négatif, même si c'est handicapant parfois). Ces problèmes n'avaient pas empiétés sur ma scolarité, aujourd'hui je suis à la fac, et ça se passait pas trop mal jusqu'à maintenant, je mettais juste du temps à trouver mes repères sociaux.

Du côté de mon père, les gens n'ont pas l'air très équilibré psychologiquement, mon père passé la cinquantaine a besoin de cannabis pour dormir, a fait une grosse dépression dans sa vie (je l'ai rencontré pour la première qu'après la dépression), mais il s'en sort vraiment bien. Il consomme des drogues, surtout du LSD, de façon récréative et de temps en temps, mais il gère bien sa vie même s'il se dit pas très épanoui. Mon grand-père paternel est mort l'année dernière, il a été maniaco-dépressif toute sa vie, mais depuis mes 10 ans environ il est resté dans la dépression, les médicaments n'ont pas aidé, je ne l'ai pas vraiment rencontré. Et puis après chez mes cousins aucun a vraiment une vie normale, et souvent un rapport aux drogues dures. On dit qu'il y a toujours une composante génétique dans les problèmes mentaux et les addictions, alors je m'inquiète pour moi.

Quant à moi, les drogues m'ont toujours fascinées, dès 6 ans je trouvais l'idée qu'une substance puisse modifier notre façon de penser était incroyable, la cigarette le café et l'alcool je voulais essayer au plus vite, en grandissant je voulais essayer les molécules illégales, à 14 ans j'ai sauté sur le joint et la vodka, puis j'ai pris mon temps pour aller dans le reste, mon éducation a fait pesé une très grosse pression sur moi, car "la drogue c'est le mal et tu vas devenir fou", et moi j'avais peur que ça soit vrai. Le LSD, même si j'en avais jamais pris, même si je n'avais rencontré personne qui en avait pris (je ne savais pas que mon père en prenais), j'en suis tombé amoureux à 14 ans en lisant la page Wikipédia. C'était MA drogue, celle que je voulais essayer plus que toutes les autres, ça me "parlais", et depuis toujours j'ai aimé la nature, les couleurs vives, les gens qui se prennent pas la tête, l'art psychédélique et les concepts de philosophie bouddhique, sans pour autant que je fasse les liens entre eux, à l'époque. En dehors de ça, j'étais très penché sur les comportements addictifs :
-les jeux vidéos (la pire addiction de ma vie depuis mon enfance, j'ai véritablement décroché en janvier de cette année),
-la nicotine (cigarettes il y a 3 ans puis vapotage vape, l'addiction était sacrément présente, je m'endors en tirant une dernière taffe, je la pose à côté du lit, je prends une taffe alors que je dors encore à moitié quand le réveil sonne, puis non-stop toute la journée, sauf pendant les cours, et encore...),
-le café (c'est pas très grave tongue)
-le cannabis n'a été là que pour combler le vide, pas de vrai addiction selon moi.
-j'ai pris une seule fois de la MDMA il y a 2 mois, c'était génial, mais le lendemain j'ai eus peur car j'aimais vraiment ça, j'aimais trop ça (étant donné ma dépendance affective un monde rempli d'amour forcément que ça me plait), et je suis penché sur les extrêmes, ou bien ça remplis ma vie ou bien ça n'entre pas dans ma vie, alors j'ai opté pour la 2ème solution, je pense que c'était raisonnable roll

Sinon, j'ai commencé la psychothérapie il y a 2 ans, et énormément de choses se sont passées dans ma vie, je vais essayer d'être bref désolé: avant de la commencer, j'étais vraiment un psychopathe sincèrement, je rejetais tout mes amis, je vivais en ermite à essayer d'obtenir un concours, toute ma vie passait la-dedans, je travaillais toute la journée et passais la soirée et la matinée à jouer aux jeux vidéos (je ne fumais pas encore, tout mon mal-être était compensé uniquement par les jeux vidéos), le concours était ma raison de vivre et ma seule source d'égo (je devais le faire pour satisfaire ma mère, qui était à mes yeux l'incarnation de Dieu et de la juste parole), et mon avenir dans ma tête c'était d'avoir une situation confortable pour passer ma vie à jouer, et ne penser à rien d'autre. A côté de ça vivait un égo qui refusait de se voir comme normal: j'étais forcément et intrinsèquement supérieur aux autres parce que c'est comme ça (c'est l'éducation de ma mère, qui a moulé son fils à l'image qu'elle se fait d'elle-même = parfaite), dans ma tête le même CD tournait en boucle: "les autres ne comprennent rien et sont bêtes, faibles mentalement, moi j'ai tout compris à la vie parce que je suis supérieur, ma vie est mieux, j'ai pas de copine oui mais ceux qui ont une copine c'est parce qu'ils ne se rendent pas compte de la médiocrité de l'un et de l'autres, ceux qui ont de l'argent ils ont pas compris la vie, ceux qui ont des diplômes ils voient pas les choses de la bonne façon, et moi si ma vie elle a l'air d'être de la merde de l'extérieur c'est parce que personne me comprends et que la société se trompe aaargh j'ai envie de jouer je suis en train de trop réfléchir" > cela a été mon quotidien pendant des années, et à côté de ça je m'efforçais de renvoyer une image positive de moi, basée sur un mensonge plus ou moins conscient. Vive la fuite de soi et de ses problèmes smiley-gen013

Au final cette psychothérapie a été le combat de ma vie je dirai, je suis devenu bien plus équilibré, je pense me remettre profondément en cause. Je me suis battu pour découvrir la vraie amitié, le vrai amour (c'est dur de s'ouvrir), avec beaucoup d'échecs mais à chaque fois, j'ai réussi à accepter mes erreurs, à accepter de me sentir vide, de sentir que la façon dont je suis construit est biaisée et n'est pas la bonne, accepter de me sentir vide pour pouvoir me reconstruire de façon saine. En amour, en amitié, dans tous les aspects de ma vie. Je pourrai parler de ça vraiment longtemps et en détails, mais c'était très intense et ça risque d'être vraiment long

Je suis cette année en échange universitaire à Tokyo (héhéhé), le premier semestre s'est très bien passé, j'ai continué par moi-même à faire du chemin dans ma tête, à me remettre en cause. J'ai rencontré des personnes formidables (avant je fuyais les gens je dirai, donc j'avais du mal à me laisser aller aux rencontres), et ça m'a aidé. J'avais 2 mois de vacances, je suis rentré en France surtout pour revoir ma copine, j'ai aussi essayé la MDMA dans une soirée trance, ce fut un mélange de plaisir et de peur, je dirai que ça m'a fait comprendre que dans ma/la vie, il n'y a que l'amour qui a de l'importance, c'est une idée qui sonne banale mais qui est puissante, surtout étant donné la situation dans laquelle j'étais, à déconstruire mon esprit pour le reconstruire de façon saine et épanouissante.

Je retourne à Tokyo pour le 2nd semestre, j'avais commencé un livre sur la psychothérapie sous LSD (la référence c'est "The Acid Diaries" de Christopher Gray), ça m'a beaucoup inspiré. En même temps je me rendais compte que j'avais encore du chemin à faire vers l'épanouissement, j'avais encore des peurs, et je ne savais pas quoi faire de ma vie. Alors je me suis dis que ça ne pouvait que me faire du bien, et depuis le temps que je voulais essayer... Ma meilleure amie ici veut bien être avec moi, elle comprend ma démarche, et je sais qu'elle ne m'abandonnera pas. On planifie ça pour un samedi aprem, dans un parc de Tokyo, je suis un peu peureux des gens mais le Japon étant le pays plus sûr du monde et les japonais étant adorables, leur présence de me dérange pas. J'ai commandé les buvards avec Tor, c'était des 220-250 microgrammes, et j'avais une confiance absolue dans le dosage, le vendeur est très réputé. Je n'ai jamais fais de bouffées de d'angoisses même si j'ai toujours été angoissé (par exemple avant de prendre la parole en public), pourtant j'ai fais ma première crise 2 jours avant le jour prévu de la prise, l’angoisse était contrôlée certes mais flippante, l'après-midi j'avais envie de pleurer, bon. Je ne vais pas aux cours, et je me dis qu'au fond de moi j'ai vraiment peur de prendre ce LSD, d'un autre côté je voulais le prendre pour affronter mes problèmes frontalement, je ne voulais pas fuir ce que je suis toute ma vie. Alors je maintiens, je suis juste plus prudent. J'avais prévu de prendre 1 demi buvard, je décide de prendre 1 quart, soit 55-60 microgrammes, une micro dose je me disais, et j'avais peur de rien ressentir. Mais j'étais conscient de ma fragilité, alors je me suis tenu à ça. Il est samedi, j'ai bien dormi, bien mangé, je met mes habits colorés et larges pour être dans un mood positif, et je suis assez détendu. On s'assoie au soleil, je prends le quart de buvard

Le trip et la suite:
1h15 après je trouve que tout est beau, que la lumière chauffe ma peau de façon délicieuse, que mon amie est vraiment magnifique (elle était en train de dessiner), je vais faire un tour aux toilettes, je reviens, et puis bon bon bon ce qui devait arriver arriva, tout sort, l'angoisse monte petit à petit, j'ai peur rien que de l'écrire, et c'est parti pour 10 heures de bad trip, parce que je voulais résister, parce que je ne voulais pas me laisser aller à la peur, car j'avais l'impression que j'allais mourir si je le faisait, cette peur elle était existentielle, philosophique, c'était trop. Je grelotte de tout mon long alors que mon amie n'a pas froid (elle n'a rien pris et ai donc un bon repère de normalité), quand je me sens faible psychologiquement je me mets à faire ce que j'appelle du "froid psychologique" (comme à d'autres moments sensibles de ma vie). Et mon amie est là, on discute, je déverse toute ma négativité en elle et elle est adorable, et puis on a (vraiment) froid parce que le soleil n'est plus là, on pense à aller dans un café (j'étais au milieu de mon trip, mais étant donné la petite dose que j'avais pris je n'avais pas d'hallus, j'étais juste paralysé d'une terreur constante, je me disais que c'était faisable), et on arrive à Harajuku à pied (un quartier bondé de monde, c'est les embouteillages de piétons), et qu'est-ce que j'ai été con d'accepter d'aller là, après 30 secondes je prends ma pote par le bras et on sort de cet endroit, j'étais pris d'une grosse agoraphobie, impossible pour moi d'aller dans un café ou un endroit clos, alors on marche, on marche (on a commencé à marcher 1 heure après que le kick, donc il restait beaucoup d'heures devant nous). Impossible de rentrer chez nous car il fallait prendre le métro et j'en étais incapable, on était bloqué jusqu'au soir en centre-ville,et moi bloqué dans ma tête. Bref, je ne sais si le trip est intéressant en soi, c'est de l'angoisse pure et simple, je garderai tout de même quelques images de moi cocasses, à m'allonger au milieu d'un parking du centre ville parce je faisais de l'hypoglycémie (mais j'avais envie de vomir donc du mal à manger), à prendre le métro sur le chemin du retour en étant collé à la vitre pour pas voir les gens autour de moi, à marcher, marcher partout, en évitant les grandes avenues, sans s'arrêter trop longtemps parce qu'on avait froid...

Ce que j'en ai retenu, c'est que malgré le fait que je pensais aller mieux après la psychothérapie, bah ça restait la merde au fond de moi. Et ça, je l'ai bien compris. Lors du trip, j'avais peur des gens, j'étais convaincu que j'étais au fond de moi une mauvaise personne destinée à devenir fou (la folie était un sujet récurrent lors des combats interposé entre les 2 camps de ma famille, et puisque j'étais au milieu bah ils accusaient souvent l'autre camp pour m'empêcher moi de devenir fou, et moi je devais mener une vie bien droite pour pas le devenir aussihihi), et que puisque j'étais forcément mauvais au fond de moi les gens ne pouvaient pas m'aimer pour ce que j'étais, et que le seul amour que je pouvais recevoir je pouvais le recevoir pour l'image que je renvoyais, d'où l'intérêt que j'avais pour le contrôle des choses, de moi, de ma vie, des autres, car le laisser-aller me mènerait à ma perte (folie + désamour). Je pensais que ça irais mieux, à 4 heures du matin ici à Tokyo le jour du trip, quand j'étais encore sous l'effet mais redescendu, j'avais eus longuement mon père au téléphone (qui connaissait le LSD pour en utiliser quelques fois par an, et qui est lui-même psy), et surtout ma copine au téléphone, et dans son amour et sa dévotion infinie (argh je l'aime) je crois qu'elle a compris qu'on touchait au fond de moi, et n'a pas cessé au téléphone de déconstruire cette image négative de moi, de la remplacer par l'idée que je ne suis pas mauvais, que je suis digne d'amour, que j'ai beaucoup avancé dans ma vie et que je continuerai, et qu'à ces yeux je vais clairement dans le bon sens. Cela m'a rassuré, et j'étais persuadé que tout allait aller mieux, je m'endors avec le sourire, l'angoisse me semble partie pour de bon.

En vérité, j'essaie de reprendre le sourire parce que je sais que l'angoisse n'est jamais bien loin, je m'en rends compte bien assez vite. Il y a eut une semaine de vacance qui est pas top, l'angoisse reprend à un moment, et bizarrement toute consommation de molécule psychoactive me fait angoisser, surtout le café et même la nicotine. Etant pris d'un élan de liberté je décide d'arrêter la cigarette électronique, le café et les résidus de jeux vidéos, ça va mieux quelques jours et je suis fier de moi, ça fait longtemps que je voulais arrêter. Je commence à croire en une force divine qui me pousse vers le bien roll Puis les cours reprennent, et l'angoisse accompagne mes pas. Je parle de ces angoisses avec un français rencontré en classe, il m'a dit qu'il était passé par là après avoir abusé des drogues (même si psychologiquement ses angoisses semblaient différentes des miennes, leur racine semblait être qu'il recherche coûte que coûte à être parfait dans tous les aspects, lui-même me l'a dit), je me suis dis que le destin me mets des gens qui m'aident sur mon chemin, c'est cool. Un lundi soir, en cours, l'angoisse monte, beaucoup trop. J'ai hésité à aller à ce cours, mais je niais un peu l'angoisse. A un moment c'est plus possible, je vais aux toilettes, et j'explose en larmes, c'était rassurant, car je m'étais fais la réflexion il y a quelques mois que même quand j'étais triste, je ne savais plus pleurer, mais là c'était abondant. Je pense que mon pote se doute de quelque chose, il vient, il retourne prendre mes affaires et on s'en va. Une autre amie vient, on rentre ensemble. Pour moi l'angoisse veut toujours dire quelque chose, c'est un message qui essaie de passer. Alors je m'abandonne. J'en arrive à appeler à ma mère, et je lui dis que ça va pas. Mon rapport à elle change, je ne veux plus lui reprocher des choses, je veux juste aller mieux. Elle aussi a été touchée je pense, elle a été humble. On s'est appelé aussi 2 jours après, on était sur la même longueur d'onde: on veut tout les deux être heureux, et moi libre. Elle ne m'a plus jamais mis de pression, elle ne pourra plus jamais m'en mettre. Le problème majeur de ma vie qui se résous, merveilleux. C'était le problème, on ne peut pas être heureux en rejetant une personne que l'on a aimé pendant toute son enfance et adolescence, je me dis ça. Et c'est vrai que ça va mieux. Je pense à la vie que je veux, tout est plus clair : j'imagine de l'art (j'aime beaucoup écrire et composer de la musique, il me manque juste du temps), de l'amour et la nature, loin de la ville et des soucis, de la pression de la société, je comprends que c'est ça que je veux, que je l'ai toujours refusé car on m'a dit que je devais avoir un bon travail. Un problème de réglé, mais je vais quand même finir mes études parce que je trouve ça intéressant. Il y avait aussi la question de la sexualité, l'angoisse monte fort, j'accepte une certaine attirance pour les hommes que j'ai jamais voulu voir (parce que je devais être parfait et que tout ce qui sort de la norme est imparfait > j'ai grandis dans cet état d'esprit). Une à une, mes angoisses passaient, je me suis dis que du mal sortait du bien, que je devenait moi-même.

Promis, dernier paragraphe: depuis quelques jours (3 semaines après le trip), et ça ne passe pas, je fais de l'anxiété sociale, et je suis devenu hypersensible à la pression. Les cours, les devoirs, le fait de devoir se lever, de planifier son travail m'est devenu insupportable et me fait angoisser. Les gens qui ont le sourire et qui en attendent en retour sont devenus trop difficiles à côtoyer. L'angoisse est devenu omniprésente, d'un autre côté je ne veux pas la fuir parce que j'ai pris le trip dans le but de l'affronter. Quand c'est trop dur je fuis, mais sinon je me pousse. Je pense que j'ai appris le laisser-aller, car j'en ai marre de l'angoisse. A la place d'angoisser, maintenant, je pleure, juste parce que j'en ai marre. Alors je pleure plusieurs fois par jour, dans le métro, chez moi, et dès que je ressens le besoin de relâcher la pression. Je dirai que si j'ai cours le matin et l'aprèm après des pauses entre les cours, je vais pleurer 4/5 fois dans la journée. Mais j'ai l'impression que pleurer ne me soulage plus, alors à la place de l'angoisse et des pleurs je suis perché dans ma tête, je n'en sors plus. Je parle à mes amis ici mais je ne veux pas les étouffer, et puis même si ils compatissent cela ne me fais plus de bien, je n'avance pas. Ma mère a évoqué les anxiolytiques je lui ai dis gentiment d'aller se faire foutre (je préfère assumer ce que je fais, et aller mieux dans le fond plutôt que dans la forme), mon père et ma copine sont là mais un peu démunis. J'ai vu une conseillère hier, comme une psy, ça m'a vraiment fait sentir me sentir mieux le temps de l'aprem, mais j'ai l'impression qu'elle était un peu dépassée par ce que je lui disait, sûrement parce la drogue c'est vraiment pas courant ici et tabou même pour les jeunes, pour eux ça n'existe pas. Aujourd'hui ça va mal de nouveau, de l'angoisse et de la fatigue. J'arrive à dormir mais par tranche de quelques heures, j'ai tout le temps des cernes. Je suis un peu perdu car je ne sais pas à quoi me raccrocher, j'ai peur oui, mais après? Je veux bien ne pas fuir ce qui me fait peur mais je ne sais pas ce qui me fait peur. Quand je reste chez moi j'ai l'impression que tout va bien. Ayant, je pense, appris le laisser aller, j'ai pensé à reprendre du LSD, à retourner avec un autre état d'esprit plus détendu dedans (et dans ma chambre, cette fois, pas dehors à crever de froid), mais je ne sais vraiment pas quoi en penser. J'ai l'impression de devenir fou (surtout meurtri par l'angoisse), et ma vision du LSD est biaisée positivement par le livre, je me dis qu'on ne peut devenir fou que si on est incapable d'assumer ce que l'on voit sur soi, et je me dis que j'en suis capable. Mais que signifie capable, et le suis-je? Mon intuition me pousse à traiter le mal par le mal et à recommencer, à voir les choses (enfin) d'un œil positif, car j'ai l'impression qu'il ne me manque que ça que pour être heureux. Je ne sais pas si cette idée relève du génie ou de l'inconscience pure. J'aurai voulu avoir des avis, des retours d'expériences personnelles... Ce que je lis sur le forum me nourris beaucoup, mais cette fois ci j'avais besoin de m'exprimer. N'ayant pris du LSD qu'une fois dans ma vie et étant dans une période où je me découvre (tardivement), je n'ai que très peu de recul.

Merci <3
Reputation de ce post
 
gros TR !

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groovie
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Je viens enfin de finir, je te conseil de mettre tes TR a part par soucis de lisibilité car là il y a plusieurs sujets

mais sinon moi et les SAD B O Y S on valide ce joli trip exotique à souhait, j'arriverais jamais a bader sous LSD mais peut être qu'en étant entouré du japon cela viendra, qui sait.. en tout cas juridiquement c'est tendu de prendre ce genre de prod là bas^^



(spoaleur: dis is nt actually japon..)

Analyse de produits psychoactifs aux effets indésirables ou inhabituels et de manière anonyme, gratuite et par courrier. modos@psychoactif.org
https://www.psychoactif.org/sintes
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ZombyWoof homme
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Merci du TR Nikka, c'est édifiant, mais aussi atypique.

Je ne sais si les acides de maintenant sont du vrai LSD, avec tous les RC qui existent, mais comme tu en parles, ça y ressemble bien.

Mis à part que j'ai des à-priori sur le japon, et surtout une ville comme Tokyo, je ne sais pas si c'est une bonne idée de prendre un trip dans une fourmilière, en tout cas, j'aime mieux hors de la ville, ou en "cocooning".

Une dernière chose, tu me parais parler que de peur, d'angoisse, ce que j'appelle quand j'en parle acec des petits-enfants d'une 20aine d'année, la "génération Safépeur".

Bref, en vieillard que je suis, je ne conseillerais pas l'acide à quelqu'un d'angoissé, mais c'est une idée de "vioque".

Ce produit est celui qui m'a procuré mes plus grands orgasmes, sans le manipuler avec précaution, simplement en amplificateur de bien-être; T'es bien, tu peux en prendre, tu as des soucis, attention, danger.

C'est bien pour ça que depuis 66, même s'il y a 10 ans que je n'en ai pas touché, je n'ai jamais eu de bad !

Allez, ne t'occupes pas de mes "conseils", profites de ta jeunesse, jeune padawan merci-1

"SOLA DOSIS FACIT VENENUM." Paracelse
(Seule la quantité fait le poison).
--------------------------------------------
Ex "hard-droguiste"  wink

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Nikka homme
Nouveau Psycho
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Inscrit le 17 May 2018
184 messages
Je prends tes conseils et te remercie de les donner! Oui j'ai écris ce premier post dans une grosse période d'angoisse, je me rends compte du pavé de négativité que j'ai pondu dans le post que maintenant, désolé pour ça lol En se posant les bonnes questions c'est allé mieux :)

On entend de tout sur le LSD, y compris que ça peut guérir ; c'était dans cette optique que je l'avais pris, je crois que moi-même je m'attendais à voir le négatif ressortir, mais j'avoue que son ampleur m'a fait grand mal. Avec plus de recul, je pense que cela m'a beaucoup aidé à me détendre dans la vie.

Mais j'ai l'impression d'être resté sur le bad trip, de ne pas avoir pu le dépasser. Toujours le même livre ("The Acid Diaries" de Christopher Gray) disait qu'une dose faible de LSD peut être moins safe qu'une plus grosse, car le questionnement de soi sous LSD se fait par phases : une phase de "bad" où l'inconscient fait peur, qui s'ensuivrait une phase de digestion de ce qui a été vu, joyeuse. Une trop petite dose mènerai au risque de rester bloqué à la première phase, et de bader tout le long du trip (et de rester sur ça, par la suite...). Du coup je me demande si mon erreur n'a pas été là, à prendre seulement un petit quart buvard roll Les psychothérapies au LSD se font (faisaient?) à 200micro, sans que trop de problèmes durables ne soient reporté sur les patients... Je sais que cette idée va un peu à contre-courant des conseils sur la RdR que l'on peut trouver ici, mais je me pose vraiment la question

Quant à mes buvards, c'était un vendeur réputé sur le DarkWeb ; je ferai tester les buvards à l'occasion :)

Merci pour vos retours :)

Dernière modification par Nikka (28 mai 2018 à  17:23)

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