Putain d envie

Bonsoir et merci pour avoir pris le temps de me répondre.
Il est parfois si compliquer de parler de nos problèmes..  la solitude se fait alors sentir et alors oh combien un message , un mot , peut être réconfortant!
Alors encore.merci.

J ai pas trop la forme ce soir. J ai pris 2 jour de traitement en plus , un petit rab.pour se sentir mieux. Loupé, je me sens juste ereintée.

L avantage ( enfin pas vraiment) , c est que je suis chez des amis , dans une ville où je connais personne , du coup c est plus compliqué de se laisser aller.

Nous avions quittés notre région pour se rapprocher de la famille de mon homme.Mais à peine 2 mois Après, avant d être totalement installés, la maladie l'a emporté .
Je me retrouve donc sans emploi , sans logement , sans amour . Même mon téléphone je l ai plus ?.

Mais bon , les soucis matériels, je m en remettrai.
C est l angoisse qui me bouffe , j ai envie de la faire taire, et d oublier un peu..juste un instant de paix.

J ai bien contacté  la Csapa d ou je suis mais comme d habitude.
Pour parler, il faut " s'inscrire" , donc il faut un rdv avec un infirmier à qui tu vas re raconter ta vie de À à Z pour après attendre un autre rdv afin d être dirigé vers le" service "que tu attend.

Mais comme ils ont trop de patients et pas assez de personnels médicales , il y a 1 mois à 3 mois d attente pour avoir ce rdv d inscription..?

J ai souvent déménagé et c est toujours pareil. Du coup pour le traitement , faut pas compter voir un addicto. avant des mois et les generalistes ne.prennent pas de.nouveau parient!

Mais je m éloigne du sujet. Il est donc long d attendre une prise en charge ou rdv.
Et pendant ce temps...que faire sinon se battre seule contre ses démons?

Moi j'ai commencer le shit quand mon ex m'a pris pour un con et m'a tej pour aller baisé de tt les cotés avec mes propres amis ( ex-amis du coup ) depuis j'ai tapé champottes, exta, et en ce moment c'est plus tramadol et xanax, bientot ce sera la lean...
ce que je veux te dire c'est que c'est vrai que les personnes comme nous ont besoin de trouver un equilibre et un refuge qui pourrait nous l'apporter, mais la drogue n'est pas un bon refuge je te le garentis..
si tu veux parler, te confier, il y a pas de soucis tu le dis, quitte a ce que je te passe mon insta pour en parler.

Bonjour,

Je crois que l'envie c'est le truc le plus dur à gérer. Le manque physique c'est pénible mais on peut se dire que ça ne durera qu'un temps alors que l'envie est insidieuse, elle peut ne jamais vous lâcher.

J'ai connu ça car j'ai été dépendante 10 ans de la codéine et à chaque fois que je voulais réduire ma consommation, l'envie me rattrapais très vite, alors même que je n'avais pas de manque physique (j'en prenais tellement...). Un jour, je ne sais pas ce qui a changé mais j'ai de nouveau tenté le coup et l'envie avait disparu. Elle n'a resurgit que faiblement à la moitié de mon sevrage dégressif et seulement temporairement. Quand j'ai fini en CSAPA, l'envie a disparu lorsque j'ai pris un antidépresseur pour mon anxiété généralisée.

Maintenant que j'en ai fini avec la codéine depuis 5 mois, je n'ai plus aucune envie mais une peur panique qu'elle revienne. C'est grotesque, je le sais mais pour te donner un exemple, je ne peux plus dormir dans mon lit car je ne prenais la codéine que le soir en me couchant et maintenant je suis insomniaque. Attendre dans mon lit un sommeil qui ne vient pas me panique parce que j'ai l'impression qu'au fond de moi, il y a toujours cette envie qui est tapie et qui va se pointer si je reste comme ça à attendre un effet qui ne viendra pas (la douce chaleur de la codéine, le sommeil qui arrive comme nounours sur son nuage magique). Alors je dors comme je peux sur mon canapé avec la télé allumée.

Actuellement, je cherche à comprendre l'origine de cette envie et comment jouer sur elle. Je vois un psychologue au CSAPA qui fait une thèse sur les croyances et les attentes que l'on a vis à vis des produits psycho actifs qui pourraient être responsables du fait qu'on ait tant de mal à en sortir (je résume très mal). Lorsque j'ai réfléchi à ce sujet, je me suis demandée s'il n'y avait pas là une clé de l'envie.

En effet, pour moi, le sevrage a marché le jour où j'ai estimé que mes attentes vis à vis de la codéine et mes idées sur son effet sur moi étaient erronés. Alors oui, elle me faisait dormir d'un sommeil agréable et cotonneux, mais elle n'a jamais guéri mon anxiété, elle m'a abrutie et ralenti le cerveau, sans parler des intestins et de l'estomac en vrac. J'ai fini par ne plus y croire et me dire que je payais cher le fait de simplement bien dormir sur un nuage.

Je ne sais pas ce que cela vaut mais as tu réfléchi à ce que tu attendais du produit quand tu le prenais ?  Est-ce qu'aujourd'hui face à une difficulté de la vie tu ne te dis pas que ça serait plus simple avec pour telle ou telle raison (bien être, euphorie, sommeil...).

Pourquoi ne pas envisager une alternative par rapport à l'effet qui te fais envie ?

Consulter pour savoir si une aide médicamenteuse ponctuelle pourrait écarter cette envie ou tenter une thérapie comportementale (j'en fais une pour l'anxiété mais je ne sais pas si ça peut marcher sur l'envie. En tout cas, pour l'instant, ça ne marche pas sur la peur de l'envie, mais je débute).

La seule chose dont je sois sure c'est que j'ai vécu 25 ans sous l'emprise de la codéine, moins de la moitié dépendante et le reste du temps avec une envie dévorante d'en prendre qui me demandais des efforts énormes pour résister. Je sais aussi que l'envie peut disparaitre et j'aimerai tant savoir exactement pourquoi pour pouvoir aider mais je ne peux rien de plus que les pauvres explications faites plus haut.

Tu n'es pas seule. Nous sommes nombreux à souffrir ou avoir souffert d'addiction et même quand en en est sorti, on est toujours bouffé par l'envie ou la peur donc on est là avec toi pour papoter quand tu as besoin.