Bonjour à tous,
J'espère que je suis au bon endroit,
Je créé ce post dans le but de récolter des témoignages de la part de personnes asthmatiques et consommatrices de
cannabis. Afin d'évoquer les risques, mais éventuellement les solutions de chacun.
Tout d'abord voici le mien;
Diagnostiqué asthmatique très jeune, notamment pour un asthme à l'effort, j'ai grandi avec ma ventoline partout où j'allais.
Je me souviens d'une période, vers 7-8ans, pendant laquelle je m'asseyais à mon bureau dans ma chambre de temps en temps et inhalait plusieurs bouffées d'affilé jusqu'à avoir la tête qui tourne. (Prémices d'un futur addict?)
A cet époque, j'en consommais essentiellement en prévention : avant le sport notamment.
Une ventoline me faisait facilement un an ou plus.
J'ai une période de désensibilisation, sans grand succès dût à mon incapacité à être assidu durant le traitement, et en général d'ailleurs.
A 15 ans, je fume mon premier
joint. Comme beaucoup, j'ai adoré ça. Puis est venue la
cigarette.
Toujours avec pas mal de sport.
Vers 17-18ans, je fume le
joint dès le matin, aux pauses pendant les cours, et n'arrête que le soir une fois chez mes parents.
A cette époque, je crois que mon utilisation de la ventoline s'est renforcée. Mes résultats scolaires sont nuls, je ne vais quasiment plus en cours, à un mois du bac je lis des fiches de révisions toutes faites dans ma voiture pendant les cours et réussi à l'obtenir je ne sais comment.
À 19 ans, je quitte le cocon familial pour aller à la fac. À cette époque, je rentre tous les week ends, que je passe en groupe de potes chez un ami dont le père est presque toujours absent.
Geeks dans l'âme, couchés à 5-6h du matin, debout à 10-11h en débutant par une voire plusieurs
douilles.
Ma consommation s'aggrave encore.
Douilles,
joints,
cigarettes entre les deux, alimentation pourrie et le sport disparait petit à petit.
Je consomme ma ventoline encore plus souvent, elle me fait environ 4mois. Je développe un mécanisme d'angoisse lorsque je ne l'ai pas sur moi.
À partir du moment où je me rend compte que je ne l'ai pas, je déclenche automatiquement une crise (d'asthme).
Je passe mes années de fac chez moi, personne dans mon entourage n'est au courant de ma consommation. Mes parents pensent que je tire un peu sur un ou deux
joints en soirée mais c'est tout.
Pour une raison qui m'échappe ils me pensent incapable de tout ça.
Je redouble trois fois la première année, mais je persiste et me met même en coloc pour la suivante. Toutes mes fréquentations consomment mais je suis le seul à ne rien faire du tout, cette année là, on fait pousser en inté, mais lui bosse un peu et je fini par avoir mon année.
Avant la fin de cette année, je me fais larguer de manière assez douloureuse (avec le recul, c'était mérité), j'entame une petite dépression.
Je consomme je ne sais plus quel antidépresseur ou anxyolitique pendant un mois auquel je ne développe aucune addiction. Je l'arrête de moi même avant la date prévu. Il m'a permis de faire un peu le ménage dans ma tête et je décide de réfléchir sérieusement à mon avenir. Paradoxalement, je quitte les études (4 ans pour avoir la première année et quitter, c'est un bon ratio), et commence à travailler. Des petits boulots essentiellement, notamment dans la livraison (heureusement jamais contrôlé).
Je me mets en colocation avec trois autres potes consommateurs que je connais de longtemps. On fait pousser à la maison, y'a un grand garage, j'ai 23 ans à ce moment là.
C'est à ce moment là que ma consommation atteint son pic. Défoncé du soir au matin et du matin au soir,
douilles sur
douilles,
joints sur
joints. Je travaille en 24h par semaine mais à part ça ma productivité atteint -1000. Je n'ai jamais réussi à faire quoi que ce soit sous
thc, à part écrire de jolis textes que je n'ai jamais eu le courage de partager.
Mon corps déclenche une crise d'asthme rien qu'à l'odeur de la fumée, et de la fumée il y en a beaucoup. Je consomme une ventoline par mois.
Sans compter les désagréments habituels du fumeur, gênes respiratoires, glaires etc...
Je rencontre une fille super, je quitte cet environnement malsain pour moi et décide de reprendre mes études. J'arrête la
douille en partant, j'ai 24 ans.
Seulement à cause d'un problème administratif, aucune bourse ni revenu, impossible pour moi d'assumer le loyer et de continuer à suivre les cours. Obligé de me mettre au chômage (Impossible de cumuler le statut étudiant et chômeur, j'en profite pour dire que j'emmerde profondément cette règle qui à l'inverse aurait pût me sauver).
Je précise que la ventoline est un médicament dit "listé", et est donc délivrée uniquement sous ordonnance, et une fois par mois maximum. J'ai donc atteint le maximum.
Je reprends, chômage donc, je consomme du matin au soir, ma copine travaille, mais bien que super elle reste fragile, et je l'entraîne dans ma consommation. Elle se met à fumer tous les soirs.
Ma ventoline me fait maintenant moins d'un mois et mon médecin d'habitude si serviable me renvoit chier car la loi ne lui permet pas de me la délivrer. (Je ne lui en veux pas après tout, le fautif, c'est moi).
Heureusement, ma copine travaille en pharmacie et j'ai donc ma ventoline quand je le souhaite (bien qu'elle m'encourage à m'en défaire...).
Ce qu'il faut savoir, c'est que le salbutamol (principe actif de la ventoline), à hautes doses, provoque de la tachycardie essentiellement, et divers troubles cardiaques.
Je suis au chômage depuis un an donc, j'ai 25 ans, passe mes journées à fumer et geeker jusqu'à ce que ma copine rentre, avec ma ventoline pour meilleure amie jamais loin de moi).
Jusqu'à il y a un mois, un matin, où après une énième prise de ventoline dût aux difficultés respiratoires du matin (j'en étais arrivé à presque m'étouffer dans mon sommeil ces derniers temps, surtout avec la chaleur qui arrivait), mon coeur "explose" dans ma poitrine, je m'effondre au sol et mon bras gauche est presque anesthésié. J'ai le coeur à 10000, mais parvient à faire venir une ambulance.
Devant le manque de resutats des examens, ils mettent ça sur le dos de la ventoline à haute dose et de l'angoisse liée à la situation (j'attendais une réponse de parcoursup pour septembre).
On me prescrit des dérivés de la ventoline, mais tout ce qui dilatte mes bronches de près ou de loin me déclenche des crises de tachycardie atroces. Je suis donc en
sevrage forcé (avec une grande aide de la peur) depuis deux semaines (date de la dernière fois où j'ai tiré sur un
joint).
Le même médecin m'a affirmé qu'une dépendance au salbutamol était impossible, d'autres me disent que si, psychologiquement du moins.
J'ai pas envie de me dire que je ne pourrai plus jamais consommer de ma vie, alors je me pose des questions.
J'ai lu quelque part il y a un moment que la
weed avait ou pouvait avoir des propriétés bénéfiques pour l'asthme, uniquement si elle est consmmé seule, le
tabac ayant l'effet inverse.
Ca me parait étrange, étant donné que la fumée en général est néfaste, si quelqu'un a des infos la dessus qu'il fasse signe...
Ensuite, existe-t-il un moyen qui supprime en quasi totalité ces effets néfastes comme le vapo par exemple? Même après toutes ces années, je ne m'y suis jamais vraiment intéressé.
Un pote une fois en avait un mais je crois qu'il fonctionnait pas ou lui ne savait pas s'en servir car ça ne faisait rien, aucun effet ni vapeur ni fumée
Si il y a des asthmatiques qui passent par ici, si vous pouviez partager votre expérience, me faire savoir si vous aussi votre asthme a atteint des niveaux catastrophiques, si vous avez réussi à l'améliorer ou le contrôler? J'ai entendu parler de l'école de l'asthme, est ce vraiment utile?
Je vous remercie d'avance, surtout ceux qui ont eu le courage de tout lire, peace!
Dernière modification par Frozen Leaf (06 août 2018 à 16:26)