[ Gérer sa consommation ]

Juste un petit message d'espoir

Bonjour tout le monde !

   Ce que je trouve chouette avec ce forum, c'est que l'on peut s'exprimer sur à peu près n'importe quoi, poser à peu près n'importe quelle question, et il y a toujours quelqu'un dans le même cas que soi... ou qui sera intéressé par le récit, sans porter de jugement.

   Aujourd'hui j'aimerais simplement apporter un petit message à tous ceux qui sont dans le même cas que moi, c'est-à-dire les fumeurs/euses quotidien/nes, dont la vie est plus ou moins rythmée par la fume depuis leur adolescence. Pour ma part, j'ai 18 ans, et je fume depuis mes 11 ans.
   Il y a une question qu'on se pose tous, je crois ; comment serions-nous, comment aurions-nous évolué si nous n'avions pas fumé tout ce temps ?

   Tout ça pour dire que, jusqu'à ces derniers mois, je ne m'imaginais même pas arrêter de fumer, ou ralentir. Ce n'est pas que je n'y arrivais pas, c'est que je pensais m'ennuyer, sans fumer, je n'en voyais finalement pas l'intérêt, mis à part l'intérêt financier.
   Et puis ça m'a pris. Etant en couple depuis un an, je n'avais pas envie de m'enliser dans un ennui quotidien, et le sexe prenant une place importante dans ma vie (dans toute son intégralité, la sensualité, le regard, la caresse...) je ne voulais surtout pas que ma libido en prenne un coup. D'ailleurs, on ne s'en rend pas forcément compte, tout comme on ne se rend pas compte d'à quel point notre sommeil est lourd, et à quel point on a la tête dans le cul : mais la fumette altère vraiment notre volonté à vivre, et notre capacité à faire ce que l'on voudrait faire.

   Bref : j'ai arrêté de fumer pendant trois semaines. Ca paraissait incongru, beaucoup trop difficile : et pourtant il n'a fallu qu'une semaine d'arrêt pour que j'arrête d'y penser quotidiennement. J'ai recommencé à lire, énormément, et à écrire, puis à rêver. C'est génial, de se souvenir de ses rêves ! ça ne m'était pas arrivée depuis des années. C'était beaucoup plus facile que ce que je m'étais imaginée. Mes cernes ont disparu et mon teint s'est ravivé en une dizaine de jours. Et je me suis sentie tellement plus libre.
   Bon, le mois d'Août est arrivé, on est allé à Amsterdam, puis en festoche, et notre quotidien de fumeurs a repris son cours.
   Mais aujourd'hui je sais que je peux y arriver. Avec la rentrée, je vais à nouveau arrêter. J'ai envie de lire, d'écrire, de rêver, de faire l'amour passionnément, de me réveiller reposée. J'ai envie d'être complètement alerte comme je sais maintenant pouvoir l'être. J'ai envie de ressentir cette intensité dans le regard qui disparaît peu à peu quand on fume tous les jours. J'ai envie de cette volonté d'exister qu'éteint le joint du matin pour la journée.

   Dernière précision : j'adore la beuh. J'adore en profiter de mon plein gré, passer des soirées à délirer avec mon chéri et mes amis, j'adore cet effet immédiatement euphorique qu'a la weed sur mon esprit quand ce dernier n'est pas continuellement sous son emprise. Mais fumer tous les jours de sa vie : c'est à la fois annuler le côté festif de la weed, et oublier qu'il y a tant de choses dont nous pourrions profiter mille fois d'avantages.
   Aux fumeurs compulsifs, je vous le dis ; on peut vivre sans ça, et bien mieux ! Il ne faut jamais croire qu'on ne peut pas y arriver. C'est dur au début, mais très vite, c'est comme une renaissance.