salut Catherine, et salut à tous.
Catherine je reprends tes termes:"notre mal de vivre chronique" (en parlant de nous autres les UD). Tout à fait d'accord avec ton speech, mais donc tu admets là que la toxicomanie est un "mal" et qu'il est "chronique"...
Moi aussi, je prends beaucoup de recul face à ce monde médical qui tente, quelque part, de nous "incarcérer" (là où il faudrait nous "libérer" de notre addiction, et encore, pourquoi faire finalement) et lorsque j'entends que le toxico est un "malade" qu'il faut "guérir" (par
substitution puis
sevrage avec suivi social psychologique blablabla), ça me hérisse le poil comme quand, à l'époque (et peut-être même encore un peu maintenant) on voulait guérir les homosexuels de leur maladie!
Et encore, je préfère encore ce discours à ceux qui disent que les UD ne sont pas des malades mais juste des connards de sales tox qu'il faut brûler au bûcher...
Non pas que je refuse le fait d'être malade, mais alors pas du tout, j'ai moi-même été hospitalisé en psychiatrie plusieurs fois et pas que pour toxicomanie, mais tu l'as dit toi-même, nous possédons un "mal de vivre chronique"... Je suis tout à fait d'accord.
Tu remarqueras alors l'ambivalence du jugement que nous portons envers nous-mêmes: quelque part le mot "malade" stigmatise notre comportement, nous marginalise à outrance et semble peu opportun dans la mesure où il nous range dans une case qui me semble erratique car il nous colle sur le dos un problème là où, pour nous, il n'y en a pas. "Malade"... ça fait doucement rigoler non?
Alors je ne veux pas jouer sur les mots, comme quand les gens se prennent le chou sur le fait de dire UD ou toxico ou pharmaco etc.,mais quand même, à un moment donné il faut bien coller une défintion exacte sur les mots alors...
Sommes-nous malades???
La réponse "nous ne sommes pas malades, nous sommes simplement des gens subissant un
"mal de vivre chronique"", ne me satisfait pas car elle me semble incomplète!
Qu'en pensez-vous???
Tu disais quoi, Catherine?
Le serpent qui se mord la queue?