Contrôle de la consommation ?

Il y a des études qui mettent en évidence que la Naltrexone peut être "efficace" pour ne pas dépasser les 2, 3 verres.

Parles en à ton médecin addicto

Pour le sevrage sec puisque il est dit "ivre mort" on peut soupçonner une dépendance physique. Pour éviter les crises d'épilepsie, il est recommandé de ne pas être seul, et de prendre des benzodiazepines à duré de vie longue pendant 7 à 10 jours en dégressif. Des compléments en vitamine B1 et une bonne hydratation (eau).


Bon courage

Puisque tu as Rdv avec un médecin addicto bientôt, le mieux serait de noter tes consommations, tes ivresses, tes pertes de mémoire, de manière à avoir un "tableau de bord" clair de la situation.

D'autre part, de nombreux dépendants ne montrent pas de signes physiques de manque.

Bon courage à toi

Onlymoi a écrit

Sinon, je n'ai pas de dépendance physique. Je suis capable de ne pas boire pendant plusieurs jours sans aucun signe de manque (tremblements, délire, sueurs...). Mon problème problème c'est qu'un verre en appelle un autre. Je n'ai pas d'alcool chez moi. Sinon je ferai comme hier soir (je suis chez mes parents), je prendrai une bouteille a la cave puis, une fois finie, une autre...

Le seul truc que je connaisse, sans aucune garantie de réussite évidemment, ça dépend de tout un chacun, c'est une première abstinence totale un peu durable (plusieurs mois) puis abstinence partielle, bref commencer par un changement complet de ses habitudes avant d'en arriver à apprécier de ne plus ajouter de verre supplémentaire. Mais ça veut aussi dire que la plupart du temps il n'y a même pas envie de premier verre, et qu'on résiste la majeure partie du temps à la pression des autres qui veulent nous verser un verre.

C'était surtout pour répondre à ça:

Onlymoi a écrit

Et je n'envisage pas de sevrage ni d'abstinence car j'aime trop le vin et la bière pour ça et je bois toujours les premiers verres pour le plaisir. Je sais juste pas m'arrêter...

Mais dans ma réponse il faut démarrer par un sevrage, mais après oui, il y a un ou des premiers verres juste pour le plaisir.

Onlymoi a écrit

ILE, merci pour ta réponse

Je ne m'attendais pas a devoir passer par un sevrage de quelques mois mais je vais quand-même tenter le coup. C'est vrai que l'an dernier (octobre 2017) j'ai fait 1 mois de cure pour cannabis, coke, anxio et j'ai pas eu le choix de ne pas boire pendant 1 mois (j'ai jamais autant ri que ce mois-ci).

J'ai remarqué que la conso d'alcool a été plus contrôlée pendant quelques mois.

Je vais y réfléchir

Le sevrage c'est probablement la période la plus difficile. Si je me souviens bien j'ai commencé sans abstinence totale, en virant juste l'alcool de la maison, et en buvant raisonnablement à deux occasions à chaque fois à une semaine d'intervalle, puis alors que ça devenait de plus en plus facile de ne pas consommer à la maison, j'ai réussi à éviter les situations tentatrices, puis à y résister pour tenir un total de 7 semaines sans alcool, puis j'ai repris occasionnellement avec des abstinences plus ou moins longues entre chaque occasion.

En fait il y avait 3 difficultés à surmonter: en premier le sevrage physique (que j'ai mal géré car non anticipé, non accompagné et fait en plusieurs temps), en deuxième, la résolution de ne pas boire à domicile, très difficile les premiers jours / semaines, puis de moins en moins avec des remontées de craving parfois, enfin en troisième, la limitation des consommations hors domicile et en société, la plus difficile dans un sens car il faut soit s'abstenir de sortir, soit s'abstenir de consommer en société quand tout appelle à la consommation, soit limiter strictement sa consommation totale dans ces occasions; j'ai essayé de faire un mix des 3 (moins de sorties, ne pas boire à certaines, limiter le nombre de verres quand je m'autorisais à boire).

Après il faut être opportuniste, si tu es dans une période où l'alcool ne te dit rien, t'y tenir, ne pas te laisser entraîner parce qu'on débouche une bouteille, ou au contraire, parce que c'est l'occasion de ta vie de déguster un Pommard, te dire, "allez, juste pour goûter", ou parce que sur le moment tu as vraiment envie de consommer tout en sachant que cela ne t'engage plus à rien pour le verre d'après ou le lendemain et le surlendemain. Et puis quelques petits dérapages circonscrits. En ce qui me concerne je crois vraiment que la période d'abstinence totale a été clé pour la gestion ultérieure de toutes ces petites occasions qui se sont présentées par la suite. Comme si pour pouvoir faire avec sans risque important (d'abus sur le coup et/ou de rechute par la suite) il fallait avoir appris à maîtriser et apprécier le savoir faire sans.

Je devrais préciser un point: je me suis toujours tenue à ma règle de base au départ qui était de ne pas consommer à la maison.

Certes j'y ai consommé une bouteille de vin et quelques bières sans alcool en octobre dernier (donc au bout d'un an), mais à un moment où je ne passais pas les nuits à mon domicile... (ça ne compte pas docteur?)

C'est le seul point sur lequel je n'ai jamais transigé, mais qui correspond aussi aux (mauvaises) habitudes dans lesquelles s'ancrait ma consommation (chronique) problématique. 

Si les prises de risque lors de consos à l'extérieur (trop d'un coup, deux jours de suite, plusieurs occasions trop rapprochées) n'ont pas entraîné de déviation de trajectoire c'est certainement parce que je respectais cette ligne de conduite de base : pas de consommation d'alcool à la maison.

Onlymoi, c'est à toi de savoir quel est le type de consommation qui te met le plus à risque et sur lequel tu peux jouer, enfin surtout que tu dois absolument dompter ou discipliner pour être en mesure de reprendre le contrôle et pouvoir profiter de consommations moins essentielles mais peut-être plus récréatives.

Bonjour à tous, merci de vos réponses et désolé de répondre aussi tard.

ILE: un grand merci pour tes conseils qui sont plein de bon sens. J'ai entendu ce matin à la radio qu'un "mois sans alcool" avait été organisé pour le mois de janvier. Je compte m'y tenir dès demain. Pour aujourd'hui c'est un peu tard. Je deborderai sur le mois de février pour vraiment tenir 1 mois sans alcool. Pas une goutte, même en soirée. C'est décidé : à partir de demain et jusqu'au 7 février, pas une seule goutte d'alcool ! Il faudra aussi que je ne fête pas ma réussite à la fin de cette période et je pense (j'espère) qu'à la fin de cette période j'aurais à nouveau appris à ne pas boire.

En effet, il faut que je vive une période d'abstinence et, comme l'a vécu blast, s'il me faut vivre 2 ans d'abstinence, j'y suis prêt.

Je prends note de la résolution de ne pas boire chez soi. Me connaissant je vais quand même négocier (et quand l'amour de ma vie est là et qu'on veut se faire un petit apéro ou un repas qui appelle à un bon vin?) mais je sais que j'arriverai à ne plus boire seul chez moi un jour...

psychodi: oui, je connaissais cette définition de l'alcoolisme qui s'est détournée sur toute addiction. Et même si en effet dans notre société le terme alcoolique est très péjoratif, je ne le vois pas comme ça. Par contre, depuis quelques jours (un peu avant le nouvel an à vrai dire), je me considère aujourd'hui comme un alcoolique. Mon père l'est aussi et il est (malheureusement) retombé. Je ne veut pas finir dans le même état que lui (je ne parle pas de la consommation d'alcool mais de tous les dégâts qui, à 50 ans, se voient très bien): un regard de psychotique, des tics d'autiste, aucune joie, la déprime au plus haut point, le corps détruit et j'en passe avant de pleurer...

A vous tous: merci pour vos réponses, vous m'avez redonné l'espoir d'apprécier l'alcool pour son goût comme je l'ai toujours fait jusqu'il y a quelques années... Mon beau-père a des vignes et produit du bon vin, ça aurait été dommage de ne pas en profiter... J'aime le bon vin, les bon rhums, la bonne bière. Pas la 8.6, la piquette à 2€ la bouteille que je bois pour l'ebriété sachant qu'il me faut bien des verres pour y arriver...

Aujourd'hui je m'en vais faire le deuil de la consommation d'alcool pour l'ebriété et accepter mon statut d'alcoolique. Je sais que je n'aurai pas de symptôme de manque à arrêter de boire (mises à part les insomnies [que la mianserine va m'aider à encaisser], la déprime [que la mianserine va aussi m'aider à encaisser] et le craving [que j'ai de l'aotal et que je sais pas si ça marche mais je vais enfin suivre ce traitement]), j'ai un suivi csapa et médecin addictologue pour être accompagné et surtout, j'ai de très bonnes raisons d'arrêter de boire: manque d'argent, déprime, regrets (ce que je dis quand je suis bourré), mon père, la femme de la vie que je veux retrouver et surtout : ma putain de liberté !

Bonnes résolutions 2019: arrêter l'alcool ET la clope. Après je serais réellement libre!

Je vous aime et encore, merci!

PS : je vous tiens au courant de mes avancées, sachant que j'ai de quoi boire pour la semaine et que je ne vais pas y toucher (en tout cas essayer) avant février.

Dernière modification par Onlymoi (06 janvier 2019 à  15:49)