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loolka a écrit
est-ce-que c'est possible de vivre avec la drogue dans un couple ? est-ce-que certains d'entre vous l'on vécu et aurait des conseils à me donner ?
je sais que c'est assez personnel comme question, mais si vous pouvez pas y répondre, pourriez vous m'indiquer où je peux trouver de l'aide? à qui m'addresser ?
très rapidement.
Tout est possible dans un couple.
Mais personne ne peut changer personne. On peux aider à faire prendre conscience que. C'est tout.
il existe des groupes de paroles pour les conjoints famille ou proche de personnes dépendantes en tout genre : alcool, drogue, medoc, etc...
Suis au boulot pas trop le temps mais sachent qu'ils en existent plusieurs.
Personnellement je me suis déjà rendu dans des réunions de proche d'alcoolique, et il y avait aussi des personnes conjointe de toxicomane. Ca s'appelais al anon mais perso j'avais pas du tout accroché... mais bon il en faut pour tout le monde.
Il y en a certainement beaucoup d'autres d'ailleurs, j'espère que d'autres auront des noms pour toi.
J'ai vraiment peu de temps mais te répond brièvement car j'ai l'impression de pouvoir me lire quelques années auparavant. (à quelque chose près car j'avais aussi des addictions à cette période de ma vie)
J'ai passé des mois voir des années à vouloir changer l'homme que j'aimais.
A essayer toutes les techniques possibles et inimaginables pour lui faire prendre conscience de ce qu'il fallait qu'il fasse pour que l'on soit heureux ensemble (je savais pour deux...).
J'ai essayé la gentillesse, la tristesse, les cris, les engueulades pas possible, les reproches, l'extrême compréhension... et j'en passe et des meilleures.
jusqu'à ce que j'admette que le seul moyen c'était "le lâcher prise".
Admettre qu'on ne peut changer personne sauf se changer soit même. Pouvoir changer sa façon de percevoir les choses. Apprendre à se détacher, etc...
Accepter sa "maladie" et ne pas la lui reprocher. Ne plus accepter l'inacceptable.
Faire ma vie en restant avec lui (c'était mon choix) mais en ne subissant plus les conséquences de SES actes.
Du coup ma vie avec mon alcoolique/toxicomane a eu deux phases :
la première ou je vivais selon lui, selon ses démarches, selon ses arrêts, selon ses rechutes, selon ses problèmes d'argent, selon ses crises de manque, selon son humeur, selon lui quoi...
Autant te dire que ce n'était pas une vie. Epoque ou j'étais très en colére constamment, très malheureuse, époque ou j'avais l'impression de ne rien contrôler. Et en effet, je ne contrôlais rien de ma vie, puisque j'attendais après lui pour être heureuse....
Puis la deuxième phase ou j'ai compris qu'il ne fallait pas que j'attende après lui.
Et c'est la que viens la question cruciale, je le quitte ou pas ?
Personnellement je ne l'ai pas quitté, et la deuxième phase de notre relation a été beaucoup moins difficile pour moi.
J'ai pris beaucoup de recul, j'ai appris à vivre pour moi, en sachant ce que je pouvais accepter et ce que je ne pouvais plus accepter de la part de sa "maladie".
C'est horrible à dire mais on est resté ensemble et je l'ai regardé coulé, sans rien pouvoir faire, en ne pensant qu'à ne pas empatir de sa maladie (conseil d'un psy hein).
Et bien ce fut très dur, mais très vite il a pris conscience des conséquences de sa toxicomanie et de son alcoolisme sur sa vie. Il n'avait plus sa "bouée de secours" qui était, à l'époque, moi.
Il a été confronté directement aux conséquences de ses actes, sans personne pour lui maintenir la tête hors de l'eau.
C'était une période très difficile que d'apprendre à se détâcher de lui. Mais j'avais enfin compris : il était alcoolique et toxicomane. Mon rêve aurait été qu'il ne le soit pas, mais il l'était.
Je ne pouvais plus faire ma vie en le lui reprochant constammement et en espérant qu'une chose, qu'il change, qu'il ne soit plus comme ça.
Il était comme ça, je l'acceptais, ou pas.
Bref c'est surement confu ce que je viens d'écrire, c'est pas facile pour moi de retranscrire cette période avec des mots, mais voilà mon expérience.
Ne pensent pas trop à ce que pourrais être votre vie, si.. si... si..........
penses à ce que peut être votre vie en l'état.
T'envois mon soutien, à bientôt
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loolka a écrit
tu dis dans ton message que tu a appris à savoir ce que tu pouvais accepter et ce que tu ne pouvais pas accepter, est-ce-que tu pourrais développer ? ou donner des exemples ? ca m'aiderait beaucoup. et est-ce-que tu t'es fait aidé pendant ce temps la ? (tu parle d'un psy à un moment dans ton message)
je n'acceptais plus de subir SES problèmes liés à SES dépendances (et j'avais déjà bien à faire pour moi uhuh)
Donc matériellement parlant, je n'acceptait plus qu'il rentre à la maison quand il avait bu (dangeureux, violent). Je n'acceptait plus d'attendre après lui pour sortir ou ne pas sortir. Je n'acceptais plus de lui donner un centime. Je n'acceptais plus de ne pas avoir sa part de loyer chaque mois. Je n'acceptais plus de lui faire à bouffer pour faire passer ses tremblements, je n'acceptais plus de penser à lui quand j'allais chez mon dealeur car il arrivait même plus à bouger pour sortir, je n'acceptait plus de l'entretenir au final dans la facilité, facilité qui l'empêchait de voir en face qu'il était tenu à bout de bras. Ca parrait dur, ouai... mais c'était pourtant bien à lui d'assumer les conséquences de ses actes, et pas à moi, comme je le faisais avant.
Après c'est difficilement transposable, chaque relation est différente, et comme je te dis, ca l'est encore plus quand on sait que j'avais aussi des problèmes de mon côté. Au final c'était pas sa toxicomanie le pire, c'était son alcoolisme et ses effets dévastateurs (violence verbale, pb financier démentiel, mensonge, disparition fréquente, vol, police, et j'en passe)
Sinon donc oui j'en ai bien parlé à un psy. Que je voyais déjà pour mes propres pb d'addictions. J'avais besoin de comprendre mon comportement à son égard. Pour m'aider à y voir plus clair. J'avais comme toi l'impression de vivre pour quelqu'un, dans l'attente de SES décisions. J'avais l'impression de m'être égarée en chemin.
Et en ne pensant pas à moi, comme le disait la psy, je n'avançais pas. Et elle avait bien raison.
Attendre après quelqu'un pour être heureux c'est horrible. Elle m'a appris à prendre du recul sur les choses, et à lâcher prise sur les choses que je ne pouvais contrôler moi même.
Par contre, je pouvais contrôler le fait que je veuilles sortir voir des amis, le fait que je veuille calmer mes différentes conso de l'époque, le fait que JE veuille partir en vacances, le fait d'évoluer professionnellement, et j'en passe. Bref je pouvais contrôler beaucoup de choses sur ma vie, choses que je ne faisais plus car je me contentait de vouloir contrôler des choses qui n'était pas de mon ressort.
et il y a autre chose qui m'interpelle, c'est que tu parle au passé... j'en conclu qu'il y a une fin à l'histoire, est-ce-que je peux me permettre de demander ce que c'était ?
..
j'aimerais bien savoir aussi combien de temps tu as tenu le coup avant de passer à la "deuxième phase" comme tu dis, enfin avant de décider de l'accepter tel qu'il était au lieu d'essayer de le changer.
oui oui tu peux te permettre
effectivement il y a eu une fin à l'histoire.
En gros je suis resté quasiment deux ans à me mettre la rate au court bouillon, comme toi, puis ma prise de conscience a énormément changé mon couple.
Plus d'accusations incessantes à son encontre, énormément moins de tracas pour MOI (alors que lui ca allait créscendo : en 1 mois : voiture saisie, permis annulé, prison sursi, interdit bancaire, plus de boulot, pb au foie...). Beaucoup plus de distances entre lui et moi, dans le sens ou je revivais, je resortais (pas que je voulais sortir sans lui, je lui proposais avec plaisir, mais si il ne rentrait pas=alcool, je partait quand même).
Puis, il a ouvert les yeux, voyant qu'en fait sans bouée de secours ben c'était le titanic pour lui. Donc ouai il s'est pris un main, desintox tout le toutim.
Rechute recure rechute...
Et pluis le temps allait, plus j'avais appris à vivre pour moi.
Et voilà ... le recul m'a fait comprendre que j'aimais en lui qu'une seule partie, et que j'avais passé 2ans a essayer de faire disparaitre une partie de lui qui, pour moi, ne méritait pas d'exister. Et c'était là mon erreur.
On s'est séparé au bout de 3ans à la suite d'une éniéme rechute ou il a détruit mon appart car il était pas content que je sois partie à NOTRE WEEK END sans lui (ben il était pas rentré le matin ou on devait partir, j'y suis allée toute seule lol)
Depuis, je l'apprécie toujours et je sais que c'est quelqu'un de bien.
Mais je sais aussi que c'est quelqu'un qui a de gros problèmes drogues/alcool et qui ne me rend pas heureuse en l'état.
Qui malheureusement au jour d'aujourd'hui est toujours en plein dedans.
Je lui souhaite d'y arriver un jour bien évidemment. Et je pense qu'il y arrivera le jour ou il voudra plus de toute cette merde. Pour le moment, dans sa tête, il reste cette part de "j'adore la défonce", et ca, personne sur terre ne peut l'effacer du cerveau de quelqu'un
prend soin de toi, pense à toi c'est important. Tu peux faire des miracles avec ta vie, mais c'est dur de faire des miracles avec la vie des autres... :)
Dernière modification par pssykkotex (08 mars 2011 à 12:10)
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Dernière modification par loolka (08 mars 2011 à 23:30)
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mikykeupon a écrit
Pourquoi me battre puisque la seule personne qui donnais un sens à ma vie n'étais plus là ?
[...]
Et maintenant, grand changement, j'aime MA vie.
MERCI. J'ai sans doute compris.
Même s'il me reste peu de temps, je le retrouverai. Mais quid de sa souffrance, solitude (?) quand je partirai ?
Fin de Modération. Et du HS. Désolé, toutes mes mes excuses.
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loolka a écrit
oui t'as raison mickykeupon, on ne meurt pas d'une peine de coeur....
Si on peut : il suffit juste de s'en donner les moyens ce que je ne conseille à personne évidemment.
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Alain Will a écrit
loolka a écrit
oui t'as raison mickykeupon, on ne meurt pas d'une peine de coeur....
Si on peut : il suffit juste de s'en donner les moyens ce que je ne conseille à personne évidemment.
Je ne suis pas d'accord Alain, on meurt d'un suicide par exemple, sûrement du a la peine de coeur.
Loolka, quand je dit que je suis toujours au taquet, c'est que je suis constamment le pied au plancher, pas assez posé pour fonder une famille. Mais je me suis fait une raison et je m'aime comme je suis, avec mes imperfection, et je ne veux pas changer, quoique ca m'en coûte.
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mikykeupon a écrit
Je ne suis pas d'accord Alain, on meurt d'un suicide par exemple, sûrement du a la peine de coeur.
Ca revient au même ; tu es bien placé au vu de ta formation pour le savoir.... Bises mon Miky....
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clemz a écrit
"outrage a agent"
J'envie tant les simples outrages à agent
bighorsse a écrit
ça fait mal!
Mais c'est ca qu'étais bon
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