Coucou !
Alors c'est sûr, parler à nos enfants... Pas facile. Ce que je vais dire là n'est que le résultat de ma propre expérience. Et mes propres décisions.
Parce que jamais je me permettrais de dire faut faire ci ou ça. Tu fais de ton mieux, et c'est déjà énorme.
Perso, je pense que d'un côté, il faut leur dire un maximum de choses, parce que quand ils imaginent le pourquoi du comment, c'est toujours pire. Ils se font des films pas possibles.
Mais en même temps, il faut choisir le bon moment, et faire attention à ne pas leur faire porter de responsabilités trop lourdes trop tôt. Pas trop insister sur le côté interdit hors la loi, dire que dans plein d'autres pays c'est toléré, et qu'en France, c'est différent. Cela ils peuvent très bien le comprendre. Mais qu'il vaut mieux pas en parler.
Moi, ce que j'ai constaté, c'est que le côté hors limite, ils le gèrent, c'est le côté santé qui le stresse. Le
tabac tue. La drogue tue. C'est ça qu'il a retenu.
Depuis qu'il est tout petit, je lui parle, quand il m'en parle, d'addiction, sur l'
alcool, que je ne consomme pas - je dois boire six verres de cidre par an, en tout et pour tout - la clope et la drogue. Genre je suis tombée dans le piège, j'espère que tu n'y tomberas pas. Pour moi, la clope est une drogue dure, alors qu'elle n'est pas reconnue comme telle.
Quand il était tout petit, j'avais été à une manif anti Le Pen avec lui. Deux mois plus tard, il passe deux heures à travailler tout seul dans sa chambre, surtout, tu viens pas maman, ok, ok.
Il en ressort tout fier de lui, avec une pancarte scotchée sur un balai, une
cigarette dans un sens interdit et il s'est mis à tourner dans le séjour en disant : Non au
tabac, je proteste, non au
tabac - j'ai jamais fumé à côté de lui hein, en plus, il est asthmatique. Mais wow. Dur dur... Fière de lui en même temps lol il avait tout compris... Aller au bout de ses idées, faire passer un message.
J'ai pas peur de lui dire qu'il a raison. Que le problème, c'est que je n'y arrive pas. Là , je vais tenter de passer à la vapo ou à l'e-clope.
Je pense qu'il faut leur parler d'addiction de façon très générale, en expliquant pourquoi comment, et des bouts de sa propre histoire. Puis attendre qu'ils viennent vous en parler directement.
Et dire qu'on peut être une bonne maman, et à côté, une femme avec des failles. Que l'un n'empêche pas l'autre.
Moi, je lui ait toujours parlé addiction, préservatifs, amour et vie sexuelle, en tricotant un peu plus loin à chaque fois.
A dix ans, il savait comment ouvrir et mettre un préservatif, sur un support hein, je vais peut être en choquer certains, mais pour moi, le seul moyen, c'est mettre un préservatif en cas de rapports doit être aussi naturel que pas mettre les doigts dans la prise ou autre.
Après, il en fait ce qu'il en veut, mais j'aurais fait mon "taff". Pareil, quand je vois des parents ne jamais parler de "ça", mais laisser leurs gamins mater des films x en se disant qu'ils font leur éducation sexuelle, j'hallucine.
Il sait qu'avant, je me suis shootée et que j'ai passé du temps dans la rue, je préférais lui dire avec mes mots plutôt que d'autres s'en chargent.
Je pense qu'il vaut mieux mettre des mots, que rester sur du non dit. Que tu peux très bien lui dire que ce n'est pas de sa faute, tu verras comment il se sent à la façon dont il te répondra. Montre lui, en lui en parlant, qu'il a le droit d'en parler aussi, que ce n'est pas "taboo", dit lui juste qu'il faut que ça reste dans le cercle de la maison.
S'il te dit qu'il aime pas te voir fumer, dis lui ok, j'irais fumer ailleurs, et fais le dans la salle de bains.
Montre lui que tu prends sa parole en compte.
Je dis beaucoup tu, mais, encore une fois, ça n'engage que moi. Et j'aimerais beaucoup savoir comment tu gères tout ça.
Et si j'étais autant persuadée que tout était de ma faute, c'est que mon père me le répétait à la moindre occasion. Mon premier souvenir, c'est mon père qui s'engueule avec ma mère puis vient me secouer en braillant : c'est de ta faute tout ça, c'est pas que tu es là ... Je devais avoir cinq ans. Et le message est bien rentré lol !!
Moi même je ne sais pas ce qu'il faut faire, je tâtonne, je fais pousser - on s'est mis d'accord - quatre tomates régulièrement, à condition que ça n'ait aucun impact sur sa vie et ses copains. Il m'a grillée à 11 ans, en lisant l'historique de navigation, euh maman tu veux te mettre au jardinage ?
On en a parlé, puisque c'est aussi sa maison. Voilà , ça va peut être paraitre bizarre à certains, folie à d'autres, mais nous on le vit bien et c'est ce qui compte.
Je trouve que ça mériterait d'ouvrir un sujet, genre être addict -
alcool, clope, drogue - et les enfants, un truc comme ça.
On se le tente ? Et ceux qui n'ont pas d'enfants peuvent participer, ils ont bien eu une enfance !!
Bonne journée
bluenaranja
Ps et moi aussi, la perf me faisait flipper, j'avais les veines tellement nickées, ils voulaient me dénuder le cou et me la planter direct. Halloweenesque ! Enfin, la
base du cou.
Pff, j'ai encore fait une tartine, désolée, je tape aussi vite que je pense ! Merci l'afpa, stage de secrétaire de direction bilingue avec formation dactylo, au moins, ça, ça m'a servi !!
Dernière modification par bluenaranja (13 novembre 2011 à 13:14)