Malgré ces nouvelles méthodes fiables, 40.000 Français ignorent encore qu'ils sont séropositifs: c'est ce qu'indique une nouvelle étude menée à Paris.Les tests rapides, dits Tests rapides d'orientation et de diagnostic (Trod), offrent une bonne fiabilité. C'est ce que conclue une nouvelle étude, menée au centre de dépistage gratuit et anonyme (CDAG) de l'hôpital Saint Antoine à Paris, et publiée aujourd'hui dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH).
A
ucun faux négatifSur les 2.448 tests effectués dans ce cadre, tous doublés par des tests classiques («Elisa»), aucun «faux négatif» n'a été relevé, c'est-à -dire qu'aucun porteur du VIH n'a eu un résultat négatif au test rapide. Seulement deux Trod positifs n'ont pas été confirmés par les tests Elisa («faux positifs»).
Cette étude montre donc que l'utilisation des tests rapides est «faisable, acceptable et très bien perçue par les usagers» et aboutit à une «augmentation du pourcentage» de personnes informées sur leur séropositivité, conclut l'étude.
22% des tests classiques ne sont jamais récupérésEn revanche, les chercheurs restent inquiets quant aux chiffres: «Chaque année 6.500 personnes sont nouvellement infectées par le VIH en France» et «selon une estimation moyenne, 40.000 personnes ignorent qu'elles sont infectées», rappellent les auteurs.
On estime en outre qu'en France la moitié des diagnostics se fait «tardivement» par rapport à la contamination par le VIH et qu'un cinquième des personnes réalisant un test classique anonyme ne vient pas chercher le résultat, et donc continue d'ignorer s'il est porteur ou non du virus.
Une «priorité de santé publique»Dans ce contexte, les tests rapides ont l'avantage d'apporter une réponse quasi immédiate à la personne qui s'y soumet, avec un délai de 30 minutes contre plusieurs jours d'attente pour les tests classiques Elisa. «La réduction du nombre de personnes ignorant leur statut sérologique est devenue une priorité de santé publique»
Sur les 2.448 tests rapides réalisés dans le cadre de cette étude (de janvier 2010 à janvier 2011), 97,6% des patients ont été informés du résultat: un chiffre bien supérieur, donc, que ceux ayant effectué des tests classiques.
Source :
http://www.tetu.com/actualites/sante/vi … hE.twitter