quel est le moins nocif pour le foie ?

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MissySippi
Psycho junior
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Bonsoir!

question con et bateau mais malgré mes recherches sur le fofo j'ai pas trouvé un listing comme je cherche alors ? quel est le moins nocif pour le foie sachant que je dois lever le pied en ce moment ? weed ? cc ? opiacés c'est bof surtout s'ils sont couplés au paracétamol (CoDafalgan, Klipal et Cie), enfin cé bof, non c'est top les opiacés mais niveau nocivité quoi......... je n'aime guère l'alcool, par chance  .

merci à  tous, j'espère que ca lancera une discussion pour informer ceux qui savent pas ou ceux que ca intéresse = )  bonne soirée

Missy

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Akhéane
Fée clochette
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A ma dernière prise de sang de contrôle général (euh, ça doit bien faire trois ans^^), faite juste après une désintox pour vérifier l'état de marche de la machine, il était apparu dans les résultats que mon foie était légèrement abîmé. Sur le moment le médecin a pensé que c'était à  cause des xanax et valuims (sorry je connais pas le nom des molécules) que j'avais avalé en masse pendant la-dite désintox ou bien à  cause de ma consommation régulière, bien que très limitée, d'alcool (ou bien les deux à  la fois roll )...
Est-ce que quelqu'un saurait à  partir de quelle quantité d'alcool le foie commence à  souffrir? (un verre par jour, trois verres par jour,...?) et les opiacés, ils sont vraiment mauvais ou pas??

Bref, très bonne idée de sujet, 'peut pas faire de mal d'être un peu mieux informés là  dessus! super

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prescripteur homme
Modérateur
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12147 messages
Je mets en fin de message l'adresse d'un article sur tabac et toxicomanie et hepatotoxicite.
La reponse à  ta question n'est pas forcement facile
1) chez la personne n'ayant aucun antecedent
Il est quand meme possible que  surviennent des hepatites toxiques par "sensibilité particuliere" , mais elles sont plutot rares,
sauf pour certains medicaments qui sont surveillés (les BZD, les opiacés n'en font pas partie).
La Buprenorphine injectée peut entrainer des lesions hepatiques, ainsi que la cocaine  et l'Ectasy(voir article joint).
Le paracetamol est toxique en cas de prise aigue importante (> 4 g/j mais souvnt tres superieures).
L'alcool est bien toléré à  doses modérées (2 à  3 verres par jour). La consommation chronique  peut conduire à  des lesions hepatiques 
(steatose, cirrhose). La zone à  risque est d'environ plus de 14 verres par semaine chez la femme et 21 verres par semaine chez l'homme mais il existe une grande variabilité individuelle qui explique que, dans certains cas, des lesions surviennent pour des doses inferieures.
La consommation unique d'une tres forte dose peut entrainer une hepatite aigue toxique.
Tout ceci depend beaucoup de la personne (susceptibilité personnelle souvent d'origine génétique).
Enfin une maladie hepatique peut survenir en dehors de toute consommation.

2) chez la personne ayant des antecedents de lesion hepatique ou de consommation alcoolique excessive.
Ces lesions peuvent entrainer une plus grande sensibilité aux lesions hepatiques, mais de façon souvent imprevisible.
Par exemple, la consommation d'alcool même à  petite dose aggrave les lesions de l'hepatite C chronique active et dans ce cas l'abstinence totale est conseillée.
Donc en general, dans le doute l'abstinence totale est conseillée dans tous ces cas,
ainsi que l'evitement des autres medicaments hepatotoxiques, du moins à  doses élevées (paracetamol notamment).

Amicalement


A LIRE
sur hepatotoxicite du tabac et des substances "recreatives"
http://www.em-consulte.com/article/236760

+ un autre article
Pharmacovigilance des antipyrétiques

Lors des essais cliniques de développement (phases I à  III), pour les antipyrétiques comme pour tout autre produit, le nombre de patients est trop faible et les durées de suivi sont en général trop courtes pour pouvoir détecter des effets indésirables rares et/ou retardés. De même, les comorbidités et les coprescriptions, facteurs favorisant l´émergence des effets indésirables, sont rarement prises en compte. Il est donc indispensable de suivre la sécurité d´emploi des médicaments lors de leur utilisation en pratique courante. C´est le rôle de la pharmacovigilance de colliger les notifications d´effets indésirables attribuables au médicament, permettant ainsi de générer un signal et de mettre en évidence des facteurs de risque. Ces données de post-AMM peuvent conduire à  une modification du résumé des caractéristiques du produit (RCP) et, si le rapport bénéfice/ risque du médicament n´est plus favorable, peuvent entraîner jusqu´à  la suspension ou le retrait de la molécule du marché par les autorités de santé.
Cet article a pour objet de faire un point sur la pharmacovigilance des 4 médicaments antipyrétiques allopathiques : l´acide acétylsalicylique (aspirine), le paracétamol, l´ibuprofène et le kétoprofène.

L´acétaminophène
Le paracétamol ou acétaminophène (N-acétyl-para-aminophénol APAP) est l´antipyrétique le plus communément utilisé de par le monde depuis sa mise en vente libre vers les années 1950. Malgré son utilisation longtemps et largement reconnue comme sans danger à  dose thérapeutique (jusqu´à  4 g/jour pour les adultes), plusieurs effets indésirables lui ont été attribués. On cite entre autres les effets indésirables qui ont été rapportés sans toutefois être confirmés pour certains : éruptions cutanées, rash cutané, éruption urticarienne, thrombopénie, asthme, hépatite cytolytique à  dose thérapeutique, insuffisance rénale chronique, choc anaphylactique, ulcération rectale, agranulocytose, pancréatite aiguà«, rhabdomyolyse, purpura vasculaire, syndrome de Lyell et syndrome de Stevens-Johnson. Malgré la pluralité de ces effets indésirabales, l´atteinte la plus redoutable est celle du foie. L´atteinte hépatique à  dose toxique est un effet classique et bien reconnu. Le paracétamol est un toxique lésionnel qui agit avec retard sur son organe cible principal, le foie. Le risque essentiel d´une intoxication aiguà«, souvent accidentelle chez l´enfant, volontaire chez l´adulte, est la survenue d´une insuffisance hépatocellulaire aiguà« par nécrose hépatique centro-lobulaire. Le décès est possible. La dose toxique théorique est, pour une dose ingérée unique, supérieure à  125 mg/kg chez l´adulte et 100 mg/kg chez l´enfant. A dose thérapeutique son potentiel hépatotoxique est très variable d´un individu à  l´autre et dépend fortement de la présence ou non de facteurs de risque pouvant mener à  une hépatotoxicité sévère même à  dose thérapeutique.

Il convient donc de les rechercher systématiquement en vue d´une stratification de risques la plus précise et d´une démarche thérapeutique adaptée. Plusieurs facteurs de risque isolés ou combinés, affectent la susceptibilité individuelle au paracétamol et le risque d´hépatotoxicité. Le prescripteur doit les rechercher avant toute administration à  dose élevée et/ou prolongée, ainsi que devant une élévation inexpliquée des transaminases chez les consommateurs de paracétamol. Plusieurs facteurs de risque isolés ou combinés, affectent la susceptibilité individuelle au paracétamol et le risque d´hépatotoxicité. Le prescripteur doit les rechercher avant toute administration à  dose élevée et/ou prolongée, ainsi que devant une élévation inexpliquée des transaminases chez les consommateurs de paracétamol (2,3).

Jeûne prolongé et malnutrition
Une hépatotoxicité du paracétamol peut survenir à  dose thérapeutique, après une période de jeûne ou chez des patients dénutris. En l´absence d´autres facteurs de risque, un jeûne prolongé ou une dénutrition est associée à  une déplétion majeure des réserves en glutathion. Celui-ci est nécessaire à  la détoxification et l´élimination du NAPQI, le métabolite toxique du paracétamol. Outre son effet sur le stock de glutathion, le jeûne réduit les réserves hépatocytaires en hydrates de carbone et altère la glucuro- et la sulfo-conjugaison, toutes deux dépendantes de ces réserves. Il en résulte un shunt du métabolisme du paracétamol vers la voie microsomale oxydative (via le CYP-2E1) qui induit la formation de l´intermédiaire toxique NAPQI.

En pratique, ceci justifie une attention toute particulière aux populations à  risque suivantes : les consommateurs excessifs d´alcool (voir ci-dessous), les patients oncologiques exposés aux effets secondaires digestifs des chimiothérapies, les opérés (chirurgie abdominale en particulier), les sujets atteints d´intolérance digestive (gastro-entérite, iléus…), et les patients très âgés. Pour ces patients, la recommandation est de limiter la dose quotidienne de paracétamol à  2 g, et de respecter un intervalle d´au moins quatre heures entre chaque prise.

Consommation d´alcool : chronique ou aiguà« ?
Les consommateurs excessifs d´alcool (consommation L 14 U/semaine chez la femme et L 21 U/ semaine chez l´homme, 1 U étant égal à  10 g d´éthanol) ont un risque accru, à  dose thérapeutique de paracétamol, de développer une hépatotoxicité. On a longtemps invoqué un retard à  consulter ou le mauvais état nutritionnel associé à  la maladie alcoolique. En fait, l´analyse multivariée faite chez 645 patients sur six années indique que l´alcoolisme chronique est un facteur de risque indépendant d´hépatotoxicité du paracétamol (Odds ratio (OR) pour la mortalité de 3,52). A l´inverse, chez cette population alcoolique, l´ingestion aiguà« d´alcool est un facteur de protection indépendant (OR de 0,12 pour la mortalité).
Le mécanisme de ces effets contradictoires est connu : la consommation chronique d´alcool induit l´isoforme CYP-2E1 du cytochrome P-450 (de 200 à  300 %), de sorte qu´une fraction plus grande de paracétamol est « shuntée » à  travers cette voie, aboutissant au métabolite toxique NAPQI. Parallèlement, l´apport chronique d´alcool induit une déplétion en glutathion hépatique par inhibition directe de sa synthèse d´une part et, d´autre part, par une association fréquente à  la malnutrition. A l´opposé, l´alcool consommé de manière aiguà« entre en compétition avec le paracétamol pour le CYP-2E1 (inhibition compétitive), ce qui réduit la production de NAPQI. Ce mécanisme protège donc de l´hépatotoxicité liée au paracétamol en ce sens qu´il élimine l´excès de risque lié à  l´abus chronique. Ainsi, cet effet protecteur ne s´applique qu´à  la population alcoolique.

On voit de ce fait le risque particulier du sujet alcoolique qui, du fait d´une pathologie aiguà« ou récente, diminue provisoirement sa consommation d´alcool et use du paracétamol à  but analgésique ou antipyrétique. Par analogie aux situations de jeûne, il est recommandé chez les consommateurs chroniques d´alcool de ne pas excéder la dose de 2 g/jour de paracétamol.
Consommation régulière de paracétamol
Une consommation régulière de paracétamol peut induire un déclin régulier, asymptomatique, du stock de glutathion hépatique. Celui-ci, en dessous d´un seuil critique, perdra sa capacité à  inactiver le NAPQI. L´ingestion chronique de doses thérapeutiques de paracétamol doit être envisagée dans le diagnostic différentiel d´une élévation persistante des transaminases, alors même que la concentration sérique du paracétamol est jugée thérapeutique.
A ce propos, il convient de citer une récente étude américaine portant sur l´élévation des transaminases à  dose thérapeutique chez le volontaire sain. Il s´agit d´une étude longitudinale randomisée, placebo-contrôle en simple aveugle, portant sur 145 volontaires sains répartis en cinq groupes de traitements : un groupe placebo, trois groupes de combinaisons paracétamol/opiacés (oxycodone, hydromorphone et morphine) et un groupe paracétamol seul. Dans les quatre groupes recevant le paracétamol, la dose administrée était de 4 g/24 h soit la dose quotidienne jugée thérapeutique, et la durée de traitement fixée à  quatorze jours. Les participants avaient chacun un programme alimentaire strictement contrôlé avec un menu unique et le même nombre de repas par jour. Il en ressort que dans les quatre groupes recevant le paracétamol, 31 à  44 % des participants présentaient une élévation des alanines amino transférase (ALAT) de plus de trois fois la norme. A l´opposé, aucun des 39 participants du groupe placebo ne présentait d´élévation ALAT de plus de trois fois la norme. Notons qu´aucune différence n´a été observée dans la magnitude et l´incidence de l´élévation des ALAT entre le groupe paracétamol seul et les trois groupes de traitement combinés.

Prise de préparations combinées
Parmi les cas de toxicité liés à  des surdosages non intentionnels, 35 % sont liés à  la prise concomitante de deux ou plusieurs préparations à  base de paracétamol. En effet, ont émergé ces dernières années pour le traitement des douleurs modérées à  sévères, de nombreuses préparations combinées associant paracétamol et opiacés. La principale explication à  ces surdosages vient simplement du manque d´information et de reconnaissance par le patient de la présence de paracétamol dans les médicaments prescrits.

Interactions avec les médicaments
Le paracétamol est normalement gluco-conjugué en un métabolite hydrosoluble non toxique. Cette conjugaison est saturable et peut être inhibée par les substances qui inhibent l´enzyme UDP glucuronyltransférase (UGT1A1), comme le phénobarbital et la phénytoïne. Ces substances peuvent ainsi majorer la toxicité du paracétamol à  dose thérapeutique.
Le paracétamol non conjugué sera oxydé par les cytochromes. Outre l´alcool, les médicaments (et le tabac !), susceptibles d´induire le CYP-2E1, ont le potentiel de majorer la toxicité du paracétamol.
Hépatopathies chroniques
Dans tous les cas d´hépatopathies, qu´elles soient chroniques ou aiguà«s, avancées au stade de cirrhose ou non, la prise de paracétamol est risquée et doit faire l´objet d´une vigilance particulière de la part du prescripteur.

Variabilités interindividuelles et interethniques
Des variabilités importantes interindividuelles et interethniques du métabolisme du paracétamol ont été décrites, qui portent sur le pool hépatique de glutathion, l´activité du CYP-2E1, et enfin les phénotypes de glucuronidation du paracétamol. Ceci suggère qu´indépendamment des facteurs de risque décrits plus hauts, certains sous-groupes de la population seraient plus vulnérables au paracétamol. Les résultats d´études pharmacogénomiques sont attendus pour élucider les mécanismes, probablement plurifactoriels, de cette susceptibilité.

L´ibuprofène, le kétoprofène et l´aspirine
L´ibuprofène, le kétoprofène et l´aspirine sont tous des AINS. Leurs effets indésirables sont similaires à  ceux de la plupart des AINS à  l´exception de quelques particularités pour chaque spécialité. Puisque les prostaglandines sont ubiquitaires, on peut deviner que l´iatrogénie des AINS et de l´aspirine s´exprime au niveau de la quasi-totalité des organes. Néanmoins les organes dont l´atteinte requiert une importance sont : le rein, le système cardiovasculaire, le poumon, le tractus gastro-intestinal, le foie, le système hématopoïétique, la peau et le système nerveux.
Au niveau du rein, il convient de faire la distinction entre les effets hémodynamiques et ceux qui sont inflammatoires (néphrite/ glomérulonéphrite interstitielle aiguà«) suivis ou non d´insuffisance rénale et d´un syndrome néphrotique. Si les effets du deuxième groupe sont conditionnés à  l´existence d´une « hypersensibilité », les premiers constituent un effet général des AINS lors d´une augmentation réactionnelle de la synthèse des PG par le rein. Le taux basal de synthèse rénale des PG possédant un effet vasodilatateur est faible et sans importance pour la perfusion sanguine de l´organe. Dans différentes maladies rénales ainsi que dans l´hypercalcémie, l´insuffisance hépatique ou cardiaque décompensées et l´hypovolémie, la perfusion sanguine rénale devient progressivement plus dépendante de l´action locale des PG, qui exercent un effet antagoniste sur les vasoconstricteurs (angiotensine II, noradrénaline) libérés en quantités excessives. L´inhibition de la synthèse des PG induit alors une vasoconstriction rénale excessive, suivie d´une baisse de la perfusion, d´une diminution du taux de filtration glomérulaire, de troubles électrolytiques et de rétention d´eau. Ce risque est augmenté par l´administration simultanée d´AINS et de substances néphrotoxiques ou de diurétiques. L´aspirine et l´ibuprofène à  faible dose semblent être les moins néphrotoxiques d´entre tous les AINS.
Les effets indésirables cardiovasculaires des AINS incluent des complications ischémiques, l´hypertension artérielle, l´insuffisance cardiaque ainsi que des œdèmes. En augmentant la résistance vasculaire systémique, les AINS induisent une hausse de la tension artérielle. La question de savoir si les AINS peuvent aussi provoquer une hypertension chez des personnes normotendues, est sujette à  débat (4).
L´asthme à  l´aspirine est au premier plan des effets indésirables pulmonaires chez les personnes sensibles (1). En l´espace de deux heures après la prise d´aspirine ou d´un autre AINS, le patient développe une crise d´asthme, des symptômes nasaux, parfois avec œdème angioneurotique facial et symptômes gastro-intestinaux. Ce syndrome est associé à  une polypose nasale et à  une rhinosinusite chronique. Il touche jusqu´à  10 % des asthmatiques et le traitement consiste à  éviter l´aspirine et les AINS. Des transitions continues existent entre l´asthme induit par l´aspirine et l´intolérance à  l´aspirine. En général, l´intolérance se manifeste aussi vis-à -vis des AINS. Au nombre des symptômes se trouvent : rhinite vasomotrice, œdème angioneurotique, urticaire, œdème laryngé, bronchospasme, bouffées de chaleur, hypertension artérielle et état de choc. Ces symptômes peuvent mettre en jeu le pronostic vital. Ils sont plus fréquents chez les asthmatiques et les patients souffrant d´urticaire chronique. Une infiltration pulmonaire avec éosinophilie liée aux AINS doit être évoquée en cas de toux, de dyspnée, de fièvre, d´infiltrations visibles en radiographie pulmonaire et d´éosinophilie sanguine.

Au niveau du tractus gastro-intestinal, on trouve au premier plan des lésions muqueuses du tube digestif dit « supérieur », mais tous les autres segments peuvent également être concernés. Parallèlement, on observe toute une série d´effets secondaires gastro-intestinaux non spécifiques (par ex. douleurs, brûlures gastriques, nausées, sensation de réplétion, ballonnements) sans corrélation significative avec des lésions muqueuses. L´inhibition systémique de la synthèse des PG joue un rôle dans la pathogenèse, à  laquelle participent divers facteurs supplémentaires selon la région concernée du tube digestif (acide/pepsine, toxicité locale gastro-duodénale des AINS/de l´aspirine ; cycle entérohépatique des AINS et des acides biliaires dans l´intestin grêle ; bactéries, diverticules du côlon). Les lésions muqueuses sont plus aborales dans le cas des formules retard ou des gélules pour absorption entérale.

Dans une revue espagnole récemment parue, les AINS figuraient en deuxième position derrière les antibiotiques dans la liste des causes de lésions du foie d´origine médicamenteuse. Parmi les médicaments les plus fréquemment mis en cause était l´ibuprofène. Il s´agit généralement de faibles élévations des transaminases ; une défaillance hépatique aiguà« à  issue mortelle est possible, mais rare. Les salicylates provoquent des nécroses hépatocellulaires sur un mode dose-dépendant. Le traitement par l´aspirine d´infections virales fébriles chez l´enfant a été mis en relation avec une apparition plus fréquente du syndrome de Reye. Les AINS se lient très fortement aux protéines plasmatiques et sont capables de déplacer d´autres médicaments (notamment la phénytoïne, les coumarines et les sulfonylurées) de leur liaison avec ces protéines.
L´effet des AINS sur les thrombocytes est dû à  l´inhibition de la COX-1, qui s´accompagne d´une baisse de la production thrombocytaire de thromboxane A2. Il en résulte une inhibition de l´agrégation plaquettaire. De tous les AINS, l´aspirine est celui dont l´effet sur les thrombocytes est le plus puissant et le plus durable. Ceci est lié à  l´acétylation irréversible de la COX-1. Par contre, l´inhibition de la COX-1 thrombocytaire par un AINS est spécifique à  la substance et s´effectue sur un mode compétitif réversible. En conséquence, la prise préalable de certains AINS peut interférer avec l´effet inhibiteur de l´aspirine sur les thrombocytes. C´est le cas entre autres de l´ibuprofène.
L´AAS devra être arrêté cinq à  sept jours avant toute intervention comportant un risque d´hémorragie. Des thrombocytes normalement fonctionnels (dont la COX-1 n´est pas bloquée) devront d´abord être produits par la moelle suite à  l´arrêt de l´AAS. Les thrombocytes se renouvellent à  un taux de 10 à  15 % par jour, ce qui signifie que pour des valeurs initiales normales du nombre de thrombocytes et de la fonction thrombocytaire, l´agrégation thrombocytaire est redevenue suffisante au bout de cinq à  sept jours (5).
Des exanthèmes urticariens et morbilliformes sont possibles, qui peuvent aller jusqu´à  la nécrolyse épidermique toxique et au syndrome de Stevens- Johnson si les muqueuses sont touchées. Une apparition préférentielle des efflorescences sur les parties de la peau exposées à  la lumière est désignée dans ce contexte sous le nom de pseudoporphyrie (5).
Au plan neurologique, aux effets indésirables centraux connus (vertiges, étourdissement, céphalées, troubles visuels, troubles auditifs, acouphènes, fatigue) s´ajoutent des pertes cognitives pouvant aller jusqu´à  des états psychotiques (surtout chez les patients âgés), ainsi que des méningites aseptiques. Les acouphènes sont associés à  l´administration d´aspirine à  haute dose, mais peuvent survenir avec tous les AINS et disparaissent dans les deux à  trois jours après l´arrêt du médicament. Des cas d´amblyopie toxique ont été décrits sous ibuprofène(5).

À la lumière de cette mini-synthèse sur la pharmacovigilance des antipyrétiques, on peut conclure que l´aspect inoffensif des antipyrétiques et de leur prescription est totalement perfide et trompeur et que le profil de leurs effets indésirables est extrêmement polymorphe.

My Elhassan Elkarimi
Service de pharmacologie – biochimie, CHU Ibn Rochd

Références
1-Taéron C, [N-Acetylcysteine], Rev Infirm. 2010 May
2-Millington DJ, Villanueva C, Obirek J, Kaufman J, Smith C. This article has been retracted : Safety Pharmacology, Acute Toxicity and Pharmacokinetics of SCP-123 and Acetaminophen. Basic Clin Pharmacol Toxicol. 2010 Apr 12
3-Gregory B, Larson AM, Reisch J, Lee WM ; Acute Liver Failure Study Group. Acetaminophen dose does not predict outcome in acetaminophen-induced acute liver failure. J Investig Med. 2010 Jun
4-Fosbà¸l EL, Kà¸ber L, Torp-Pedersen C, Gislason GH. Cardiovascular safety of non-steroidal anti-inflammatory drugs among healthy individuals. Expert Opin Drug Saf. 2010 Jun 23
5-Richard Rothstein, Safety profiles of leading nonsteroidal anti-inflammatory drugs, the american journal of medecine 2004.

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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prescripteur homme
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Excuse moi pour la longueur de ma reponse mais au moins je pense que tu en as pour ton argent.
Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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MissySippi
Psycho junior
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merci bcp prescripteur pour la richesse de ta réponse !

à  mes dernières analyses qui remontent à  il y a 6 mois, j'ai mon TGO à  125 et mon TGP à  105, ce sont les chiffres qui déterminent si ton foie va bien ou non . le labo marque qu'il faudrait que ce soit inférieur à  42 et inf à  40 . donc mon toubib a tiqué mais il est au courant et il est très ouvert d'esprit .

donc, j'ai entamé une grande réduction des prises de codéine et opiacés en général . très grande réduction, c'est pas facile mais je pense que si je tiens bon 1 mois ou deux, ca va retaper un peu mon foie .

l'alcool, je n'en bois jamais . si, peut-être deux fois dans l'année . donc, mes pb ne viennent pas de là  ....

est-ce que je dois paniquer ou si je continue à  maintenir la barre un mois ou deux, on verra déjà  des améliorations ?

je précise que je ne ressens pas spécialement de douleurs, en fait, le jour où le médecin a dit hou! cé inquiétant tout ça ! j'ai ressenti des douleurs au foie mais c'était psychosomatique, incroyable ! comme quand je m'occupais d'un enfant et un jour en le coiffant j'ai trouvé des poux, ds la seconde je me grattais com une folle alors que je n'ai eu , en définitive, aucun poux !! l'imagination qui part en vrille quoi LOL

et j'ai les résultats hépatite B négatifs .

Aky, tu as déjà  fait un sevrage, ca a été ? tu as tenu un moment ?

moi pour être honnête, là , j'ai réduit énormément (j'en suis à  presque rien quotidiennement, juste pour pas me retrouver en chien, un peu comme quand tu t'octroies une sieste d'une heure après deux nuits blanches, on peut pas appeler ca dormir koi..)
j'ai bcp de volonté et pas trop de problèmes affectifs en ce moment, juste du stress à  gérer mais ça va, je regarde droit devant on va dire  = )  donc c'est la bonne période pour diminuer .

je vais jeter un oeil au lien que tu as envoyé Prescripteur  = )

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MissySippi
Psycho junior
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ah ouais, ils disent que la CC et les ecxsta sont super dangereuses pour le foie . et pas le cannabis bizarrement...

dommage, j'aime pas des masses fumer .. enfin, si jaim bien mais étant sujette aux crises d'angoisse et étant une vraie névrosée anxieuse etc.. jai remarqué que ça accentuait ça chez moi . donc, ça m'en passe l'envie koi ..  >_<

mais n'est-ce pas plutot le mélange CC + alcool qui est dangereux ? parceque j'ai cru piger que ces deux molécules qd elles s'assemblent, elles en créent une autre, miracle de l'alchimie des drogues ?

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prescripteur homme
Modérateur
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A MissySippi,
tume sembles en bonne voie. Pour repondre à  ta question , je pense que la meilleure reponse viendra de tes transaminases dans 2/3 mois. Cela te permettra de voir l'evolution.
Amicalement
PS Tu parles de l'hepatite B mais pas de la serologie hepatite C.

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MissySippi
Psycho junior
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je trouve pas la sérologie hepatite C sur la feuille d'analyse .hmm

mais d'après le toubib je n'ai ni la B ni la C .

après, me connaissant je n'ai nullement envie de rester à  ce rythme de croisière, je fais gaffe comme une camée consciencieuse, qui ménage sa monture (haha le cheval........ hum..) mais faudrait pas que ça dure cette affaire !

anyway, merci à  toi d'avoir été attentif à  mon souci, cé gentil et ça rassure bien de savoir que sur le forum on peut avoir une écoute et des conseils !

quand on dit que le foie se régénère ça veut dire que c'est comme une batterie de téléphone ? une fois rechargé, tu peux repartir comme en 40 ? ou il faut faire super gaffe à  vie ?

salut

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prescripteur homme
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Cela depend. Il peut se regenerer "bien" et c'est reparti comme en 40 ou se regenerer mal, notamment en faisant comme une cicatrice fibreuse et cela s'appelle la cirrhose. Il vaut donc mieux eviter de le titiller, dans le doute.
Amicalement

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MissySippi
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cirrhose = cicatrice fibreuse ? okéééé

je croyais que la cirrhose arrivait au milieu des excès et autres, et non après des périodes d'abstinence on va dire . et excuse ma curiosité (jsui très branchée médecine, petit chimiste, chirurgie etc.. ca me fascine), mais, quel est le paramètre qui peut faire que ça cicatrise pas bien ? est-ce que ca peut être parceque on ne prend pas de médicament adapté ? parcequ'on soigne ça à  l'arrache ? ou cé à  cause de la résistance de l'organe à  la base ?

merci!

wink

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filousky homme
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Merci à  Mississipy et prescripteur qui vont nous laisser une bonne vue d'ensemble des toxicités hépatiques.

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Si tu pisses contre le vent, tu vas mouiller tes sandales !

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Akhéane
Fée clochette
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364 messages

MissySippi a écrit

Aky, tu as déjà  fait un sevrage, ca a été ? tu as tenu un moment ?

lol si ce n'était qu'un seul.... big_smile big_smile hmm

Alors pour la petite histoire, à  part ma première année de conso où "j'arrêtais" tous les trois mois, et où la désintox à  l'époque s'apparentait juste à  une grosse grippe accompagnée d'une immense fatigue et de nuits où je me réveillais toutes les heures en pleine crise d'angoisse, j'ai fait trois gros sevrages.
A chaque fois ça me prend au début de l'été, vers le mois de mai-juin, il fait beau, c'est aussi la période de mon anniversaire (début mai), donc à  chaque fois grosse prise de conscience, déprime, "un an de plus et toujours tox" etc... et puis - les années où j'étais en cours - c'est la période des vacances, donc plus facile de se permettre de rester hors service pendant un long moment.
Donc, à  chaque fois, gros préparatifs, il faut d'abord trouver quelqu'un qui s'occupera de moi pendant la semaine de désintox (ça a été ma gonzesse de l'époque la première fois, puis un ami et la dernière fois c'était mon mec), puis on fait les courses: des tonnes de grenadine pour avoir un peu de sucre et des tonnes de xanax roll et hop, c'est parti pour une semaine de souffrance.
Il y a juste une fois - la désintox n°2, premier essai big_smile - où, le soir du troisième jour, j'ai commencé à  plus savoir respirer, j'étouffais et j'avais les lèvres et les ongles bleu/mauves... Du coup on a flippé à  mort et le pote qui était avec moi a fini par aller m'acheter de la came.
Le soulagement que j'ai ressenti quand il m'a fait ce fix après trois jours de manque affreux et plusieurs heures à  avoir l'impression que j'allais crever, c'est un truc que j'oublierai jamais.
Quand j'en ai parlé à  un médecin après, il m'a dit que c'était hyper dangereux de faire ça, surtout pour moi qui ai des problèmes cardiaques hmm ...ce qui ne m'a pas empêché de recommencer un sevrage un mois plus tard!

En fait, à  chacune de mes désintox j'ai tenu entre deux et six mois; il y a la semaine de manque physique, qui dure huit jours pour moi, après quoi je recommence à  pouvoir marcher et sortir... Mais le pire c'est la période qui suit: tout m'ennuie, rien ne suffit, il faut vraiment que je sois occupée 24h sur 24 de trucs hyper intenses (qui occupent aussi bien l'esprit que le corps) pour ne pas déprimer et être dégoûtée de tout. Et, généralement, pendant cette période, je compense avec alcool et joints.
Mais il y a aussi le bon côté: je redécouvre tout, je ressens à  nouveau les choses, comme si je sortais d'une anesthésie, je me sens VIVANTE en fait, c'est indescriptible mais c'est une sensation que j'adore (voilà  peut-être aussi pourquoi je supporte plutôt bien le manque au quotidien, parce que je retrouve cette impression d'être en vie).

Le truc c'est que, une fois que je redeviens "normale", après ces mois où je suis comme une pile électrique, une fois que je ne suis plus (ou en tout cas beaucoup moins) entrain de me battre contre le manque psychologique, je reprends de la came^^
Comme si je n'avais le choix qu'entre "camée" ou "entrain d'arrêter", sans avoir l'option "non camée" hmm

Voili voilou, maintenant tu sais tout big_smile ...sorry pour le roman big_smile

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pierre
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17505 messages

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Akhéane
Fée clochette
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364 messages

pierre a écrit

Le sevrage serait il aussi une addiction ? (-:

lolol c'est exactement ce que mon mec m'avait dit la dernière fois roll

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prescripteur homme
Modérateur
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12147 messages
Il faut savoir qu'au momnt du sevrage il y a un gros risque d'overdose, par des medicaments "inhabituels" que l'on prend pour alleger les symptomes ou parce qu'on reprend (=on craque) une dose "habituelle" de produit alors qu'on est deja deshabitué.
Une etude que j'ai cité dans 'Etudes scientifiques etc.." montre globalement une mortalité multipliée par 8 apres arret de la substitution.
Donc, comme pour toutes les pratiques addicts, il ne faut pas abuser du sevrage.
Amicalement

Dernière modification par prescripteur (01 décembre 2011 à  17:22)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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MissySippi
Psycho junior
Inscrit le 20 Jun 2011
219 messages
Aky je suis la même alors je peux que te comprendre.. il me faut tjr de l'action ou de l'occupation ou réaliser des trucs de mes petites mains... sinon, comme dit ma psy, j'ai l'impression de néant et de Mort .

qd j'arrête (ou diminue bcp) je suis speedy gonzales, je suis hyperactive déjà  à  la base mais là  c'est +++, projets, trucs dehors etc.

Je suis accro au controle, au tattoo, à  l'aide à  autrui (le militantisme par exemple..), aux prods ........ et comme j'ai des angoisses en permanence (ce serait long à  détailler mais si l'Enfer existe, je pense que les circonvolutions de mon esprit en sont la définition exacte..), il me faut distraire mon cerveau avec des choses qui exigent la concentration . Pour ça, la musique me sauve  ^^

pour en revenir au foie et Cie, donc, le paracétamol serait , sur le long terme, + dangereux que la codéïne la morphine ou même l'héro ?

et quid de la question que j'avais posé un peu plus haut ? comment le foie peut-il "mal" se cicatriser ? Prescripteur avait parlé de troubles qui aparaissent même après cicatrisation mais a cause d'une "mauvaise" cicatrisation.. tu peux nous en dire + ?

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prescripteur homme
Modérateur
Inscrit le 22 Feb 2008
12147 messages
Voici par exemple ce qu'en dit wikipedia. Mais je mets l'adresse car il y a evidemment bien plus sur le sujet.
Amicalement

http://fr.wikipedia.org/wiki/Cirrhose

a cirrhose est la conséquence d'agressions prolongées des cellules du foie, alcoolique, virale, ou autres (médicaments, déficit enzymatique, maladie de Wilson, etc.).

La cirrhose est la conséquence de toute lésion chronique des hépatocytes, quelle qu'en soit la cause :

    * Régénération anarchique des hépatocytes restants aboutissant à  la constitution de nodules de régénération (fibrose qui empêche la reconstitution de lobules normaux) ayant perdu les connexions vasculaires et biliaires;
    * Développement d'une quantité exagérée de tissu fibreux aboutissant à  la fibrose.

Il existe par ailleurs une désorganisation de la micro-vascularisation : dans un foie normal, le sang issu du tube digestif est emmené au foie par la veine porte jusqu'aux cellules hépatiques. Le sang revient dans la circulation par les veines sus-hépatiques qui se jettent dans la veine cave inférieure. En cas de cirrhose, cette circulation est gênée par la fibrose entraînant une stase dans le système porte et une augmentation de la pression dans ce dernier (hypertension portale). Cette dernière induit la formation de dérivations que constitue la circulation veineuse collatérale abdominale et les varices œsophagiennes.

La destruction des cellules hépatiques entraîne une diminution des différentes fonction de cet organe se traduisant par une insuffisance hépato-cellulaire.

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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