Référence au roman d´Alexandre Dumas, cette étude qui vient de s´achever portait sur l´initiation du traitement antirétroviral pour les personnes co-infectées VIH – tuberculose. Réalisée au Cambodge pendant 5 ans, l´essai comparait l´efficacité clinique de deux stratégies thérapeutiques : introduction précoce des antirétroviraux (stavudine, lamivudine, éfavirenz) quinze jours après le début du traitement anti-tuberculeux, versus introduction tardive des antirétroviraux (même schéma) huit semaines après le début des anti-tuberculeux.
Les résultats montrent clairement que pour réduire la mortalité, il faut débuter le traitement antirétroviral de façon précoce, 2 semaines après le démarrage des antituberculeux, chez les personnes sévèrement immunodéprimés. L´étude, coordonnée par l´Institut Pasteur du Cambodge et par le Cambodian Health Committee, une association cambodgienne, a démontré que le risque de décès a pu être réduit de 34% lorsque le traitement contre le VIH débutait seulement deux semaines après le traitement contre la tuberculose. La tuberculose est la co-infection la plus fréquente chez les personnes vivant avec le VIH. Chaque année, 456 000 personnes décèdent de cette double infection dans le monde. Les traitements de ces deux infections sont lourds et comportent de nombreuses interactions. Les résultats de l´étude apportent un nouvel éclairage sur la meilleure stratégie de traitement, et vont justifier une révision des Recommandations de l´Organisation Mondiale de la Santé en 2012.