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- Desmundo2
- Psycho junior
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avant de la rencontrer, j'ai connu une période à la con cet hiver où j'ai trouvé un toubib complaisant et en veux tu en voila, me voila avec 12 boites par mois de sken (prescription à 600mg/j) par mois. J'ai renouvellé l'ordonnance deux fois - jusqu'à jeter les gants - vu l'état de mes veines et surtout quand j'en suis arrivé à shooter deux ou trois capsules le matin pour quasiment rien sentir... et puis le skenan m'ouvrait l'appétit de défonce, apres une piqure, j'avais souvent envie de coller un peu de galette....
bref bien intoxiqué, je me suis replié sur mon TSO qui m'a bien aidé...
60 mg les 3 premiers jours, puis 40, 30, 20... et en moins de 15 jours me voici de nouveau en forme à 15 mg - et là , je maintiens le cap... quelques semaines. Je pensais pouvoir m'en sortir tout doucement sur quelques mois... et tout allait bien jusqu'à me rendre compte de la galère sur le plan sexuel malgré le petit dosage: anorgasmie (sous l'effet de mon tso) suivi d'éjaculation précoce (après un jour d'arrêt du tso). Ca s'est mal passé avec ma nana, et j'ai mis ça en partie sur le dos du traitement. J'avais plein le cul d'être dépendant, d'être diminué, de pas ressentir la vie... Je décidai d'arrêter mon traitement cash... Et putain oui, j'avais jamais tenté un arrêt méthadone, et bien putain de merde, c'était pire que tout... un peu un mix entre le manque de sub et le manque d'hero : disons un manque intense comme l'hero durant aussi longtemps qu'un manque de sub : j'ai commencé à sentir un peu le manque au bout de 36H - mais c'était finalement léger... Au bout de 72H, j'ai commencé à être malade drastiquement, j'étais en arrêt maladie... j'ai essayé de tenir le coup, mais chaque matin c'était pire que la veille... arrivé à 9 jours sans rien, j'ai craqué, c'était plus tenable. J'avais quasiment pas dormi ni mangé depuis 6 jours. J'ai donc arrêté de me torturer et suis allé voir mon médecin magique. Il me prescrit du sken.
J'ai donc continué quelques jours à prendre du sken oralement, et grâce au sevrage entamé de la méthaz, une petite dose était bien soulageante. Je prenais par oral une capsule par jour en deux fois. 50 mg le matin et 50 le soir. Après la grosse semaine d'apocalypse que j'avais traversé avec la méta, j'étais motivé pour m'en sortir vraiment et ne pas déconner avec le sken.... et surtout m'en sortir pour ne plus avoir à me retrouver dans l'enfer de la méth.
j'ai continué un petit temps avec le sken oral en diminuant doucement : j'enlevais 10 mg tous les 5 jours. Plusieurs fois, j'ai pensé à me shooter - histoire d'avoir la paix. Mais je suis arrivé à dominer ces idées et à continuer ma cure progressive. Ainsi quasiment un mois après mon arrêt de la méta, je prenais plus que 20 mg de sken le matin et 20 mg le soir. La semaine suivante, j'ai continué la baisse en passant à 20 mg matin et 10 mg soir puis 10 et 10. C'est devenu pénible à tenir puisque j'éprouvais un manque vif chaque soir et chaque matin... au bout de quelques jours, j'ai compris que tant que je continuerai à prendre cette petite dose de sken, je resterai malade des semaines... j'ai tout lâché, avec l'envie d'accélérer les choses et de voir le bout du tunnel... le passage à l'acte m'a été très couteux mentalement.
Le lendemain, je suis retombé malade du manque. Mais je me suis accroché en me rappelant des arrêts d'hero qui ne dure jamais trop longtemps... Et à ma grande surprise, c'est passé. Pas facilement, mais sans horreur non plus. Le cinquième jour, j'ai senti mon corps prendre le dessus. Au bout de 7 jours, je me sentais enfin mieux, l'appétit qui revenait. Au bout de 10, j'avais le sentiment d'être neuf... et le quinzième jour, je me suis senti clean comme jamais...
ça faisait deux piges que j'avais pas respiré l'air de la vie sans un gros filtre d'opiacé dans mon cerveau... ça m'a fait vraiment du bien. je me suis senti moins anxieux, moins dépressif, comme si... comme si enfin, tout cette dépendance était à nouveau derrière moi....
et en ce moment, je traverse le plus difficile. Je suis en forme, pas tout le temps, je me réhabitue à la vie sans produits, avec les haut et les bas, la fatigue et les petites douleurs normal d'un quotidien sans morphine... ça passe.
mais le plus chaud, c'est que parfois... parfois... l'envie de sentir le métal sous la peau et de lâcher la purée me tracasse avec violence... souvent ça m'attaque en fin de journée et j'éprouve une frustration de dingue à pas le faire... et ça réattaque comme ça, deux ou trois jours, et puis ça passe....
mais ce genre de crise mental revient parfois, toujours avec ce schéma de deux ou trois jours à souffrir mentalement...
c'est épuisant parfois bien que, quand les crises s'estompent, je me sens qualitativement bien mieux car tout est plus net, j'ai des "sentiments" vifs et des désirs bien présents... ce que j'avais oublié quand j'étais dedans...
la lutte continue
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et et plein de courage pour la suite.
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- mandrake
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Je suis décu car je pensais que tu avais réussi à décrocher durablement et je me disais: "aller il a réussi lui alors pourquoi pas toi? "
Je ne connais pas le skenan mais j'ai remis les couverts avec la rabla à 2gr/jour.
Je tape un jour sur deux sur l'alu pendant des heures toute la soirée et la nuit, je dors 24h le lendemain puis je retape et ainsi de suite.
Depuis 2 jours je tiens avec 25mg mais les envies sont fortes.
Le pire c'est le pote qui m'a envoyé un sms cet apres midi-" si tu avais allumé ton phone j'ai bien touché je t'aurais invité", il avait touché 10gr de marron.
Les cravings et les potes sont ce qu'il y a de pire à gérer, le combat continue et que la force soit avec vous:merci:
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- TankGirl
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J'espère avoir la force de faire de même un de ces jours. En tout cas félicitations à toi et plein de courage pour la suite...
"Je suis faite de morceaux de moi-même éparpillés, puis recollés ensembles, parce qu'il faut bien avoir l'apparence d' un corps..." (C.Collard)
"I'm not totally useless... I can be used as a bad exemple..."
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- Desmundo2
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Dernière modification par Desmundo2 (24 juin 2012 à 15:10)
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- mandrake
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Chez toi, le problème j'ai l'impression est que, quelque soit la drogue, tu as besoin de te droguer te défoncer. Tu as du mal à quitter cette image de junkie, de tox pour être une personne clean.
Il y a un rituel, une habitude qui s'est installée au fil des ans, il y a la marginalité à laquelle confine la toxicomanie, il y a l'illégalité.
Dans la came on fréquente le monde des cités des banlieux pourris, on voit des lascars des marginaux, c'est un monde à part mais auquel on peut prendre goût.
Arrêter la came, arrêter le subu acheté à la sauvette c'est mettre un terme à tout ca, tout cet environnement toute cette vie là .
Pour parler de façon imagé, arrêter la came ca reviendrait à demander à un punk de ne plus être punk, de couper sa crête, jeter ses docs martins et son cuir clouté à la benne ainsi que ses compil des bérus; puis coiffé d'une raie impeccable il devrait aimer la musique classique et aller à l'église le dimanche manger le corps du Christ et boire le sang du Christ.
Desmundo, tu devrais reprendre un traitement subutex et augmenter le dosage si les envies de consommer reviennent en ne cherchant plus à sevrer ou diminuer les doses car sans TSO tu replonges et dans le shoot en IV qui plus est.
Reprendre des séances avec une psy s'avère nécessaire pour cheminer davantage sur la voie de l'abstinence.
Je ne juge pas, je suis dans une situation très similaire et je me pose beaucoup de questions à mon sujet sans trouver de réponses convaincante.
Le risque de rechute sera présent comme une épée de Damoclès au dessus de nos tête à toutes et tous. Un homme averti ne vaut rien car averti du danger de la came, j'ai plus de risque de rechutes qu'un type qui n'aurait jamais gouté la came.
Bon courage pour le sevrage, la décro et après...
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- Desmundo2
- Psycho junior
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Ceci dit, la question se pose autrement au fur et à mesure que le temps passe. Clairement, il y a aucune garantie de succès pour personne quand on se lance dans le clean pour de bon sans médocs. Dans mon cas, le problème de base était la came. J'en ai trop trop souffert, et grâce aux traitements qui aident plus qu'un peu, j'ai réussi à prendre le large... avec la came et son milieu, il y a X années déjà ... mais ensuite ça été la danse pharmaceutique - et le sken s'est planté là - mais meme shooté à fortes doses, ça n'a jamais égalé la came, ni de près ni de loin... bref, j'éprouve beaucoup moins de difficultés aujourd'hui à survivre au manque psy qu'il y a quelques années quand j'étais encore nocive et amoureux de la râbla.. maintenant c'est loin, et je ne me vois vraiment pas aller pécho de la came ou que ce soit.... (hormis de la galette, arf, autre histoire) alors au fur et à mesure, les traitements ça lasse... il y a de bons avantage à vivre sans chimie et sans dépendance...
@Mandrake :
Mais au secours !!!
Je ne te connais pas, mais juste que voila, pour la suite de ton texte, j'ai envie de te dire mais c'est quoi ces clichés ? sérieux ça pourrait un mail de ma daronne, tellement ça sonne pas dedans !!!... Je sais pas quel âge tu as, mais stp évite le ramassis de clicheton que j'ai pu lire... je comprends meme pas de quoi tu parles..?. j'adore ton analyse : " ton problème avec la drogue, c'est que tu te drogues"...
tu devais pas être en forme le 02 Juillet à 23h... lol... et surtout ta vision de l'image du consommateur forcément "junkie", genre forcément marginal... les délires punks ado pour moi ça fait 20 ans que c'est derrière moi... bref bon voila, c'est dit.@Mia :
Merci de prendre de mes nouvelles. Ca va donc bien mieux... maintenant. quand j'y repense, j'ai commencé à accepter ma dépendance et à la soigner, avec psy et chimie, il y a presque déjà quasi 5 ans clair que j'en ai chiais avec tous les traitements pour en sortir.... et je suis dehors. Je suis rentré, ressorti, rerentré et encore ressorti. Je suis dehors, c'est bon. Je regrette pas.
J'ai pas de recul et je sortirai le champagne après 6 mois sans rien.... j'ai trop fait l'expérience de gâcher les efforts d'un sevrage et là i j'ai réussi à sortir... je me suis accroché à des souvenirs...
j'avais pas totalement oublié qu'il existe un autre possible, qu'on était pas forcé d'être attaché à la molécule, qu'on pouvait se sentir bien et surtout "DIFFERENT" que l'avenir un peu cotonneux que celui d'être collé sous chimie pour toujours.... donc merci de pas me proposer de me remettre sous bubu...
la vie n'est pas si différente qu'avec un traitement bien stabilisé - les émotions sont plus nettes, et je suis carrément plus vivant, j'ai beaucoup plus de désir... sérieux ça vaut le coup, je regrette de pas l'avoir fait sérieusement plus tôt, et je regrette aussi d'avoir à un moment donné perdu espoir, pensant que je resterai à jamais sous opiacés parce que j'avais bousillé mon métabolisme... mais ça se remet... ça se remet... ça réouvre aussi la porte de sentiment que j'avais pas revu aussi limpide depuis des années, c'est plus ... net.
a plus et courage a tous
Des
Dernière modification par Desmundo2 (13 juillet 2012 à 12:41)
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- mikykeupon
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mandrake a écrit
Arrêter la came, arrêter le subu acheté à la sauvette c'est mettre un terme à tout ca, tout cet environnement toute cette vie là .
Pour parler de façon imagé, arrêter la came ca reviendrait à demander à un punk de ne plus être punk, de couper sa crête, jeter ses docs martins et son cuir clouté à la benne ainsi que ses compil des bérus; puis coiffé d'une raie impeccable il devrait aimer la musique classique et aller à l'église le dimanche manger le corps du Christ et boire le sang du Christ.
Bravo pour le cliché, là je croie que nous avons une palme d'or. Faites revenir l'oscar de cannes, il est içi.
Donc les toxs sont forcément a zoner dans la rue avec des punks a chien crasseux qui puent ? En gros c'est ca ?
Ben bordel mec, sort un peu de chez toi, regarde la vie, les gens..... heureusement que cvette fucking life ne s'arrete pas à ton cliché.
Donc pour démonter ton cliché : j'etais punk a chien pour qui enlever ma crète fût une épreuve (je pense souvent à me la refaire), mais j'ai coupé ma crète sans "chialer" ou je ne sais quoi, ce ne sont que des cheveux sa pousse. Mes docs sont bien mieux entretenu maintenant que a mon époque punk a chien. J'ai jetée toutes mes fringues pourri de punk a chien, car il faut etre sérieux un minimum, elles puaient grave. Les bérus, plus sa vas, plus je chie dessus car les trouvent de plus en plus hippie à force. Et en prime j'écoute du classique, j'adore wagner et beetov par exemple.
Et les personnes qui me connaissent te diront, je pense, que je suis un connard de punk bien chiand.
Et pour ta gouverne, il existe du punk chretien..... tu devrais peut-etre essayé, tu y trouverai sûrement ton compte.
Ton cas n'est pas une généralité.
Dites moi, c'est quoi ce délire de vouloir trainer avec des punks lorsque l'on se défonce ?
Parceque perso ca n'as pas du tout été le cas.
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- Desmundo2
- Psycho junior
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mikykeupon a écrit
Dites moi, c'est quoi ce délire de vouloir trainer avec des punks lorsque l'on se défonce ?
Parceque perso ca n'as pas du tout été le cas.
moi non plus,
bon sans vouloir en rajouter, et surtout pour répondre à Mike - juste pour ta gouverne Mandrake c'est assez horripilant de lire d'aussi gros stéréotypes, d'autant plus quand on se sent concerné... on m'a proposé dix fois plus de coke et came chez les bourges bien normalisées, que dans le keupon... d'ailleurs, la plupart des keupons "militaient" quasiment contre les drogues dures...
j'ai été punk dans les années 90, j'ai porté la crête, les docs bordeaux lacets noirs, harrington avec un patch de dead ken, et je kiffai de me raser les côtés bien à blanc et de me savonner ma crete avant de la créper... ça fait presque 20 piges de ça... et un peu de nostalgie à revoir mes quelques rares tofs de cette époque, j'avais 14-15 piges et le délire de l'époque, c'était les la zik et les lives: les groupes c'était les années de marsu et bondage records début 90's, avec dirty district, les cadavres, les rats, les thugs, etc... mais aussi toute la culture qui va avec, du hardcore us des dead kennedy's, DOA, Nomeansno jusqu' au bon vieux punk 77 des Damned, des Pistols, mon titre préféré de Slaughter and thé Dogs "Where Have All The Boot Boys Gone? etc... les péter and test tube, les toy dolls, gbh, et en dernier je citerai des gens comme conflict, crass....
CRASS était un groupe à part, les membres étaient vegans, et ils avaient pousser loin la réflexion antisysteme... sans être contre la jouissance, ces groupes décrivaient la came comme un piège proposé par le système pour laisser sa conscience politique au vestiaire
donc à l'époque, même si ça picolait dur dans le milieu, meme si dans les squats on faisait gaffe à pas marcher sur une pompe morte, et que ça tournait bien, il y avait dans la culture l'idée de la conscience politique - et de la fragilité de la conscience antisystème - la volonté de préserver un anarchisme...
- par rapport à la came - la plupart des groupes chantaient contre (tu peux réécouter "Addicted" de Exploited)...
la drogue étant la marchandise par excellence, il y avait une très forte suspicion que l'héroïne avait participé à la mort précoce du mouvement, que les autorités avaient promotionné l'offre de psychotropes (surtout speed et hero) - de la meme manière que les yankees se servirent de l'alcool pour désolidariser et désarmer de l'intérieur les indiens / ou que les chinois se servirent de l'opium contre l'Angleterre... )... ça n'a pas loupé vu l'hécatombe des années 77-78...
et puis des groupes politisées comme les clash devenaient connu, ils avaient une audience massive dans une époque de crise sur fond de second choc pétrolier enroulé dans un climat de guerre froide - les autorités avaient peur que le mouvement punk, né spontanément du rock et du no-future, se politise de trop et ne dégénère en brigades rouges... cela a aboutit au straight edge côté usa, en france - plutôt le rock alternatif - où la came et son mode de vie est perçu comme une erreur ... (dixit Beru, "mineurs en danger")... Le mur de Berlin est tombé, l'URSS avec - les sons ont évolués - les spiral tribes sont arrivés sur le continent, et la culture drogue a évolué... mais toujours très anticame...
si on faisait un vrai étude sur les consommateurs, je suis certain qu'on aurait du mal à détecter "un type bien défini" de consommateurs...
les modes de vie possibles en consommant des opiacés ne sont pas forcément la rue, la zone, les squats et la marginalité...
Dernière modification par Desmundo2 (13 juillet 2012 à 13:39)
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- TankGirl
- Membre avisée (De quoi??)
- Inscrit le 24 Apr 2012
- 397 messages
aux copains pour la lutte anti clichés!! Lire ca surtout ici ca pique les yeux! Comme quoi la lutte n est jamais completement finie! "Oï" à vous...
"Je suis faite de morceaux de moi-même éparpillés, puis recollés ensembles, parce qu'il faut bien avoir l'apparence d' un corps..." (C.Collard)
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- Fucis
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- Inscrit le 13 Jul 2012
- 1 message
je prends de la métha depuis 12 ans, non stop; auparavant, j'ai pris du sub pt 4 ans, mais après une rechute à l'héro de quelques semaines, on m'a prescris de la métha
Je me suis shootée à l'héro pendant 6 ans, jusqu'en 92/93 (de l'âge de 21 à 27 ans),puis, en dehors de 2 courtes rechutes (en 95: mise sous sub; en 2000: mise sous métha), je n'ai jamais repris sérieusemt d'héro
ça peut paraitre dingue; Mais je n'arrive pas à envisager de vivre sans opiacés
Entre l'arrêt de l'héro en 93 et ma mise sous métha en 2000, ma vie a été un enfer : dépréssion sévère, sensation de vide, d'incomplétude chimique;envies folles d'héro; bref une sorte de deuil pathologique de la came
Le sub ne m'a jamais satisfaite, mes envies d'héro étaient irrépréssibles et je me sentais mal dans ma peau
Depuis que je suis sous métha, je revis.je peux travailler et avoir une vie "normale"
Le problème est que, malgré ces points positifs, j'aimerais enfin, après toutes ces années de TSO et de came, redevenir "chimiquement" normale
En plus, je n'arrive même pas à baisser mes doses de métha car dés que je diminue la posologie, ne serais-ce que de 10 mg, je me sens claquée, sur les rotules
malgré tout, je viens de découvrir le kratom qui m'a perms de baisser sans fatigue physique ou psychologique la poso de 80 à 60 mg en 1 semaine; mais je ne suis pas à l'aise avec ce produit hépatotoxique dans la mesure ou j'ai une hépatite C
merci d'avoir lu mon petit laîus
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- le gecko
- Banni
- Inscrit le 01 Dec 2010
- 582 messages
Intéressant ton témoignage sur le kratom, mais pourquoi dis-tu que c'est hépato-toxique, c'est prouvé ? Par contre, des études sérieuses ont montré que ce produit pourrait être utile lors de sevrages aux opiacés.
Merci et bonne soirée.
La dope fait mieux passer les moments sans argent que l'argent, les moments sans dope.
(Fat Freddy in Freak's brothers)
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- ziggy
- Michel HAmBurger avec nous
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- 1935 messages
Chimie, vaste question... mais où est la normalité ? Etre "chimiquement normal", ça vaut le coup de se demander au fond qu'est-ce qu'on entend par là ? Car nous sommes des êtres vivants tous différents - chimiquement nous sommes toujours en mouvement - chaque émotion a une base neurochimique... chaque perception génère un mouvement chimique... et nous sommes chimiquement tellement complexes, ou se place-t-on pour établir une norme "chimique"?
On pourrait dire que objectivement "chimiquement normal" signifie "sans prise de médicament psychoactif" mais c'est pas si simple.... Est-ce qu'une personne en dépression est "chimiquement normal" ? Est-ce que cette même personne sera-t-elle moins "normale" à prendre un AD ? Est ce qu'un schizophrène est plus normal avec ou sans son traitement ? La réponse n'est peut etre pas dans la recherche d'une norme "objective" mais plutôt à chercher dans son ressenti subjectif...
Trêve de connerie, bien sur, je vois très bien ce que tu entends par là par rapport à la méthadone. Ce n'est pas la panacée... on le sait tous très bien, parfois on en souffre. Car si dans certaines périodes, j'ai pu me sentir 100% normal et même mieux grâce à la métha, j'ai eu des moments de cafard à me demander si ces TSO n'étaient pas une grande arnaque de l'industrie pharmaceutique... Pensées négatives qui ont tourné à l'obsession dans mon cas. Il fallait que je réagisse. Alors j'ai fait des marathons de décro pour arrêter - ce qui a été destructeur au plus haut point. Pire que consommer. Faut imaginer l'état dans lequel tu te retrouves après - surtout quand au fond - tu as toujours besoin de ta béquille... et la culpabilité que tu ressent quand tu craques après des semaines à lutter, malade, sans parler de l'impression de dépendance absolue... on finit par se dire, c'est baiser, je resterai accro pour toujours.
je peux dire qu'une chose, c'est pas comme ça que j'ai réussi à arrêter.
au fond, la vraie question est celle du besoin. Peu importe, etre sous méthadone ou pas, ne change pas vraiment la done. Rien ne presse en fait, pas de pression à se faire, on sait maintenant avec certitude que la méthadone est une molécule clean, plus clean que la caféine ! La plupart des études ont montré pourquoi et comment la métha prolonge la durée de vie des dépendants...
je ne suis pas surpris que tu éprouves à passer de 80 à 60 mg, après 12 années de traitement. L'organisme est sensible et quand je vois des copains non-dépendants qui me racontent en avoir chier comme pas permis après quelques jours seulement à taper de la came en vacances, j'imagine qu'une baisse de 25% d'un coup, n'est pas forcément évident...
j'ai un ami qui se rétablit très bien depuis quelques mois... pourtant il en a chié avec la métha aussi... il lui est arrivé des choses cools (heureusement ça arrive parfois), psychologiquement il s'est senti mieux et là le traitement a commencé a vraiment marché (alors que ça faisait 2 ou 3 ans qu'il s'en plaignait)... il a commencé à même plus y penser, et le moins il y pensait le moins il ressentait d'effets secondaires, et puis il a commencé à enlever 5 mg par ci par là , et il ne sentait pas de différence... à son petit rythme doucement mais sûrement, il est passé de 70 mg l'an dernier à 10 mg cette année... il est très content car en baissant il a retrouvé la patate, moins de sueur et surtout... une grosse libido ! Pour lui actuellement, 10 mg est une dose vraiment confortable, comme il dit : " c'est la même chose qu' à 70 mg avec tous les effets secondaires en moins "...
Il se prend pas la tête, il ne s'est pas donné ni de date, ni de temps, bref aucune pression, il ne voit pas pourquoi il s'en mettrait : "c'est gratuit, c'est pas désagréable, j'y pense jamais, ca me prend une demi seconde au lever et on en parle plus..."....... même si il a encore de la métha dans le sang, il se sent bien et c'est pour lui le baromètre à suivre...
Life on Mars ..........................................
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- Desmundo2
- Psycho junior
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- phil
- Nouveau membre
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- 2 messages
16 ans que je prends cette merde...croyez vous que j ai des chances de réussir,au cas ou je peux prendre de l anxiolit,merci pou r vos réponses
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- prescripteur
- Modérateur
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- 12147 messages
Amicalement
Dernière modification par prescripteur (01 octobre 2012 à 01:46)
S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)
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