Salle de consommation : usagerEs, nous avons besoin de vos témoignages

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pierre
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Usagers, Usagères,

le débat sur les salles de consommation (appelée vulgairement salle de shoot) bat son plein. Pour finir de convaincre les pouvoirs publics, il nous faut des témoignages des principaux concernés, les usagerEs de drogues.

Si vous êtes succeptibles de fréquenter une salle de consommation quand elle va ouvrir (vous consommer par injection de l'héroine, de la cocaine, de la kétamine, des médicaments,... ou vous consommez par voie fumable de l'héroïne ou du crack), ou si vous en avez déja fréquenté une à  l'étranger, merci de laisser ici votre témoignages sur ce que vous apporterais une telle structure : santé, sécurité, lien social, citoyenneté...

Vos témoignages seront envoyés au ministère de la santé, à  la MILDT, et à  la presse.

L'équipe de Psychoactif

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pierre
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Pour lancer la discussion, je vous mets le lien vers un témoignages d'une usagère. Meme si il y a des grosses approximations sur le concept de salle de conso, le témoignages est très convainquant :

Je suis toxicomane : les "salles de shoot" nous donneraient le droit d'exister, un peu

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Phoenix homme
Psycho sénior
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519 messages
Il y a quelque chose qui m'interpelle dans ce témoignage, c'est ceci:

Parce que dans le dispositif tel qu'il est prévu, ce sont des soignants qui injectent des malades, et à  ces malades, on est pas censés apprendre l'autonomie. Finalement, tout va bien, le paternalisme est sain et sauf, et la négation du toxico en tant que sujet actif reste sauve. Amen.

Justement je pensais que le principe, c'était d'apprendre aux gens à  faire ça correctement, pas de le faire à  leur place... D'ailleurs légalement ça me semble curieux! Qu'en est-il?!

Dernière modification par Phoenix (03 décembre 2012 à  20:55)


Discendi et Docendi.

Apprendre et Enseigner.

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pierre
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Oui, c'est une grosse erreur !  Dans toutes les salles de consommation au monde, ce sont les usagers qui injectent leur drogue. Pour des raisons légales, ce n'est pas possible de faire autrement. L'académie de médecine, dans son rapport à  charge contre les salles de conso en 2011, avaient d'ailleurs fait la même erreur. C'est dire si ils s'étaient renseigner sur ce que sont rééllement les salles de conso avant de juger....

Mais dans ce ce texte, ce n'est pas ca qui me plait, mais la description de ce que les salles de consommation ont de citoyen pour les usagers. Elles permettent de redonner aux usagers de drogue une place dans la cité autant symboliquement que physiquement. Donner de l'espace aux usagers dans la cité, c'est aussi leur donner de l'existence !

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alcaloX
Banni
Inscrit le 08 Jun 2007
998 messages
Bonjour,
J’ai fréquenté pendant plusieurs années une salle de consommation. Je n’aime pas « salle de shoot » c’est péjoratif.
Début 2000,2002 en venant de France j’avais du mal à  y croire, que cela puisse exister à  Genève.
Quel bonheur. Allez faire son injection avec du matériel propre et un entourage compétent.
Dont infirmière, psi et homme de sécurité pour les quelques rixes qu’il peut y avoir de temps en temps. J’y retourne dire bonjour à  l’équipe quand je suis dans la région. Et à  l’occas me faire un extra.
Je n’ai jamais vus de décès. Des fois une ambulance est appeler pour les cas grave mais sinon tout se réglé a l’intérieur avec l’oxygéné et autre.
Moi je m’y suis toujours senti en sécurité, car bien entouré, service d’ordre et tout et tout.
Le seule crainte ce sont les arrestations juste à  la sortie, sur le trottoir d’en face ou les force de l’ordre surveille « de temps en temps ». Les gendarmes ne viennent pas à  l’intérieur « sauf si il y a une grave infraction ».
Une seule fois je me suis fait embarquer par quatre policiers à  pied qui sont venu direct devant la porte ou je venais de faire un deal d’un képa. Ils avaient vus le manège, normal,  l’on attendait l’ouverture de la salle.
Il m’on relâché au bout d’une demi-heure.
La détention de drogue étant interdit, ce n’est pas facile de venir à  la salle avec du produit pour le consommer. Chercher l’erreur. Les seule fois ou je ne suis pas arrivé à  faire mon injection, ce sont d’autre toxicomanes qui pouvait m’aider. Les encadrants sont de bons conseils mais n’interviennent pas, pendant l’injection.
Faut savoir que pour être accepté dans cette salle d’injection, l’on passe un petit questionnaire qui dure 20mn environs. Ou ils vont essayer de filtrer les usagers et surtout ne pas faire rentrer n’importe qui. Ils vont s’assurer que vous êtes réellement toxicomanes. Donc les jeunes mineurs sortis de l’école n’ont aucune chance. Si cela peut en rassurer quelques-uns.
Pas besoin de donner son identité, juste un pseudo et date de naissance pour pouvoir revenir. En cas de problèmes de votre part vous pouvez vous faire exclure temporairement ou définitivement.
Dedans c’est un lieu de vie ou l’on peut rester, pour se reposer, boire un coup. Il y a des repas qui peuvent être organisés ou réunions. Groupe de parole entre femmes ou homme. Enfin bref, il m’arrivait de passer mon après-midi jusqu’à  la fermeture, pour faire des rencontres, discuter, tuer le temps, passer un bon moment.
C’est beaucoup mieux que de s’injecter dans des cages d’escalier avec le stress et les saletés. Il me semble que le voisinage avait même voté pour que la salle reste ouverte.
Je parle du quai9 à  Genève.
Je crois qu’il est grand temps d’ouvrir de telles salles en France et partout dans le monde. Ce n’est plus à  démontrer. Elles sont utiles, nécessaire pour une meilleur hygiène. Ce n’est pas pour autant qu’il y aura plus de toxicomanes.
C’était le même discourt avec les stéribox. Comme si, la vente de stéribox avait augmenté le nombre de toxicomanes.
La drogue a toujours existé et existera toujours alors vivons avec le mieux possible.

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Daminolo homme
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J'ai connu avant l'inscription au quai 9. Traîner dans les rue de Genève pour trouver une cage d'escalier ou un coin cacher pour faire son shoot ce faire surprendre par une mère et ces enfant. Aucune dignité, propreté, et encadrement. Et j'ai connu après l'inscription au quai 9. Un contact social avec d'autres personnes que ceux du coin des tox, un encadrement dans un endroit propre avec une seringue neuve à  chaque fois et un coin pour ce laver les mains. De quoi manger un bout après son shoot. Cela nous ramène à  la condition d'être humain et 1 mois après mon inscription j'ai arrêté la came. Coïncidence je ne sais pas, mais aujourd'hui je pense que c'est ca qui m'a fait reconnecter avec la vie réelle. Alors je ne sais pas ce que les autorités attendent. Plus de sécurité pour les habitant et les usagers, tout le monde y gagne!

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pierre
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Merci de ton témoignages précieux ! Si je peux, je la met dans le livre que je suis en train d'écrire (je corrige les epreuves cette semaine, mais je vais quand meme essayer de la mettre. Elle est tres forte !

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Daminolo homme
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Très fort... Je n'aurais pas penser. Si je peut aider à  faire réagir les autorités et à  protéger mes frère UD alors j'en suis content. Car nous seul les UD pourront aider les UD (à  part quelques rares cas, du style Addicto et son équipe).

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Bobby homme
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Voila quelques témoignages que j'avais récolté en 2005 à  Mulhouse (Alsace) lors de mon travail de recherche. Depuis, certaines des personnes qui ont répondu nous ont quitté....

Les témoignages vous sembleront peut être bizarres, mais ce sont des retranscriptions mot pour mot des entretiens pour qu'il n'y ai aucune interprétation !


Entretien n°1 :

« Ce serait bien que ce soit ouvert 24h sur 24 et 7 jours sur 7 mais bon ça c’est pas possible 24h sur 24, ça demanderait beaucoup de monde et d’argent ! Pour moi l’idéal, ce serait 7 jours sur 7 et le week-end aussi car toutes les structures sont fermées le week-end et nous on shoote aussi le week-end ! Après les horaires, ça peut être un coup le matin, un coup l’après midi et aussi en soirée, un truc comme ça quoi. Mais au mieux, ce serait 7 jours sur 7, 24 heures sur 24 je pense »

« Déjà  ceux qui ne savent pas trop comment shooter, leur expliquer déjà  bien comme il faut, avec le bon matériel qu’il faut quoi. L’intervenant sera là … Ce serait bien que ce soit un mec d’une association, tu sais ? Une association, comme il y a ici euh (silence) LUDIC [Association d'auto-support], c’est ça comme LUDIC. Il sera là  pour que tout se passe bien et pour informer les gens aussi que par exemple, t’arrives avec un vieux citron, qu’il te dise non non laisse ça, je vais te donner autre chose. Ouhai, le former, informer sur les pratiques quoi »


Entretien n°4 :

« Moi je pense que c’est mieux que de shooter dans la rue et laisser les seringues dans le parc pour que les gosses y touchent tout ça, ça craint un peu quoi. Tandis que des salles avec des petits box [cabines], ça serait pas mal quoi. Comme nous des fois, on se shoot des fois, on laisse, on est tellement défoncé qu’on, qu’on oublie tout sur place et imagine il y a des petits qui prennent et qui se piquent, tandis que si y a des box, c’est beaucoup mieux, parce que les seringues ont pourra les mettre dans un p’tit truc comme vous avez en jaune là , on peut les mettre directement dedans, y a pas de problème, c’est même pas dans la rue. C’est ça qui serait bien ! Quand je vais [au CAARUD...l pour euh ch’ais pas, parce que j’ai envie d’aller [au CAARUD] et que j’ai quelque chose sur moi, au moins avec des salles, je pourrais aller dans un box au lieu d’aller dehors et avec les gosses tout ça ! »


Entretien n°5 :

« Je pense que c’est (silence)  pas bon. C’est la zone autour de ces structures, elles sont pas respectées. Vaut mieux laisser les gens chez eux. Je crois pas…(silence). On sait pas, on peut même pas les étudier car elle existe pas en France ! A mon avis, ça aide, mais c’est par rapport à  ce que j’ai vu à  Bâle [Suisse]. Parce qu’à  Zurich, c’est différent, c’est plus contrôlé. Donc je sais pas… Y’a cinq ans de ça, j’étais pour, mais aujourd’hui, je sais pas, il faut voir, il faut essayer pour voir si ça peut marcher »


Entretien n°6 :

« Si déjà  maintenant, on arrive à  mettre des structures en place comme [les CAARUD...] ou n’importe, moi je dis qu’on peut franchir le pas, faire un essai. Au moins essayer parce que moi je dis que ça apporte peut-être certaines choses négatives mais heu, d’un coté il y a quand même une certaine sécurité sur tous les plans (silence) sanitaires. Je préfère me shooter dans une salle de conso que de le faire là  dans le parc ou dans la rue, tac, aux yeux et à  la vue de tout le monde et de jeter ma pompe dans la rue, parce que les mecs qui shootent dans la rue, ils la jettent dans la rue, c’est clair ils vont pas la mettre dans la poche et dire je vais la jeter dans la poubelle là -bas. Houai, il devrait faire un essai, de mettre en place des salles de conso, ça se serait bien[…] »

« (Silence). Euh, ouhai dans un certain coté houai euh, je serais plus rassuré d’aller le faire dans une salle de conso, parce que je me dis comme ça s’il m’arrive quoi que ce soit, tu es encadré, il y a une équipe euh, tac euh, ils peuvent t’aider quoi. Par après, je préférais y aller, quitte à  faire 20 km, je préférais aller à  la salle que de le faire chez moi, c’est clair »

« Aider à  ne pas faire n’importe quoi et puis heu s’il y a un problème, chez pas heu, style une OD, qu’il y ait des gens compétents pour secourir »

« (Silence). Hum ! Déjà  euh, pour moi ça, ça paraissait ahurissant quoi, qu’ils ont pu faire un endroit comme ça pour euh, pour les toxicomanes, pour qu’ils puissent shooter en, on va dire en toute sécurité et puis en toute tranquillité tu vois sans que, ils soient dérangés par quelqu’un s’ils le font dehors et tout. Au début, ça m’a surpris quoi et puis après je me suis dit ouhai, tiens c’est pas mal, ce serai tiens des idées à  avoir, proposer en France pour voir si ça pourrai se faire quoi et tout, mais bon ce n’est pas évident. Ben déjà  à  mon époque il y avait très peu, il y a une dizaine d’année, il y avait pas de structure comme [le CAARUD...]. [Le CAARUD] n’existait pas, il y avait rien. On allait chercher ce que l’on pouvait dans la rue quoi, tout ce passait dans la rue quoi, tout le monde shootait à  droite à  gauche hein, c’est clair, il n’y avait pas de structure comme [le CAARUD], de truc comme ça quoi pour changer les seringues et tout. Ce qui est bien, c’est que c’est propre euh, il y a tout ce qu’il faut si tu n’as pas de matériel, tu trouves tout sur place. Il y a une certaine sécurité. Vu déjà  le nombre qui y va là -bas, c’est clair que si tous ces gens la euh, comment dire, si tous ces gens la vont là -bas, c’est pas pour rien, c’est que, il y a forcément du bien à  quelque part, parce sinon la plus part, on en a rien à  foutre hein on fait comme d’habitude, on shoot dehors ou chez nous à  la maison »


Entretien n°8 :

« C’est mieux, ça évite les problèmes et puis pas besoin de ce type de structure pour trouver ta came ! »


Entretien n°10 :
« Un service dans, dans un style [du CAARUD...] dans le style heu vous donnez des pompes. Comme [le CAARUD] voilà  avec un endroit pour shooter proprement là  d’accord ouhai ! C’est comme ça que je verrai le truc quoi ! »


Entretien n°12 :

« Je dirais non, parce que ça me grillerais par rapport aux riverains d’à  coté et j’aimerais pas que ma vie privée soit dévoilée heu à  tout le monde donc je dirais non dans le quartier où j’habite »

« Moi je dirais niet pour les mineurs, interdit. Ouhai voilà , interdit pour les mineurs (silence).  Bon après chacun fait ce qu’il veut quand il est majeur. Mais c’est compliqué, le mec qui à  moins de 18 ans et qui shoote, il prend des risques et là  franchement j’ai pas de solution à  ça. Je trouve qu’il faudrait être majeur malgré tout quoi, voilà , en dessous de 18 ans, je serais pas pour. Femmes enceintes aussi je serais contre parce que, voilà  éthiquement parlant il est dur de regarder une femme enceinte en train de faire son shoot quoi voilà . Femmes enceintes et mineurs je dirais »


Entretien n°13 :

« Je pense que ce serait bien quoi pour éviter déjà  que des enfants heu voyent ça, pour éviter que des seringues traînent dehors, dans la rue quoi, j’en ai ramassé deux là  l’autre fois j’en ai ramassé deux, je les ai ramené ici [au CAARUD] donc je trouve que c’est pas normal, on pourrait croire que c’est un stylo tu vois, un peu  usé. Y’avait encore du sang dedans dans une et dans l’autre y’avait encore l’aiguille où y’avait le sang. Donc ce serait bien ! »


Entretien n°16 :

« Ce serait très bien. Pourquoi ? Parce que moi quand je shoot, je shoote le sub et je dois shooter dans les endroits dehors et là  ça permettrait de shooter dans des endroits à  l’intérieur, dans un endroit propre et pas dans une cave, dans un grenier ou dans un abri sommaire. De pouvoir se laver les mains avant, de pouvoir heu bien désinfecter, de pouvoir poser son matériel dans un endroit propre. Coté hygiène quoi et coté heu être à  l’abri des passants et qu’un enfant qui passe, il voit ça quoi »


Entretien n°17 :

« Au moment de l’injection, parce qu’on se pique pas tous au même endroit, y’en a qui se pique dans la jambe, y’en a qui se pique dans le bras et d’autres dans le sexe et donc il faudrait un petit système de huis clos qui garantisse comment dire… et à  ce moment là  t’es toujours un peu fébrile et tout ça… Es ce que je vais avoir ma veine, es ce que je vais pas l’avoir ? Si jamais on est isolé des autres, on aura beaucoup plus de calme et c’est presque sur qu’on aura la veine et qu’on puisse l’atteindre quoi »

« […]  Je te dis comme je le pense, comme y’a [le CAARUD...] qui existe, ici on peut prendre des douches, se raser et ce n’est pas parce qu’une nouvelle structure ouvre qu’on ne peut plus aller [au CAARUD]. Donc la douche n’est pas nécessaire, tu vois ce que je veux dire, donc c’est un coût en moins pour la structure hein. Il faudrait qu’il y ait des sanitaires, ça c’est obligatoire le reste n’est pas obligatoire. Par contre tout ce qui tourne autour de la Consommation, que ce soit nickel »


Entretien n°24 :

« Pour préserver une certaine intimité, être seul parce que le fait d’avoir une grande table heu avec 26 chaises puis 26 gars à  coté de toi qui te regardent tout ça. Quand tu fais ton truc, t’aime bien être tout seul… Tout en sachant que quelqu’un puisse t’aider quoi »


Points de vue des consommateurs sur la mise en place éventuelle de lieux de consommation à  moindre risque (page 106) http://www.salledeconsommation.fr/etude … t-2005.pdf

Dernière modification par Bobby (29 janvier 2013 à  14:55)


Membre du Réseau International des SCMR, Comité scientifique de SOS addictions, Fédération Addiction et NORML France.

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melange.instable femme
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27 messages

pierre a écrit

Pour lancer la discussion, je vous mets le lien vers un témoignages d'une usagère. Meme si il y a des grosses approximations sur le concept de salle de conso, le témoignages est très convainquant :

Je suis toxicomane : les "salles de shoot" nous donneraient le droit d'exister, un peu

Bonjour!

Juste pour préciser : Je suis l' auteure de ce sujet, que j' ai rédigé il y a maintenant plusieurs mois.

A ce moment là , il était très difficile de savoir éxactement quelle forme prendrait le projet en France.

J'ai essayé de me renseigner sur diverses plateformes, et j' ai eu beaucoup d'informations contradictoires. Franchement, ça a vraiment été une grosse galère d' avoir des réponses pour certaines choses, et je ne vous parle même pas de toutes les énormes déformations des intervenants politiques etc.

Depuis l' écriture de ce sujet, il semblerait que beaucoup de choses se soient précisées, mais ce n' était pas du tout le cas sur le moment...

Il y a d' ailleurs toujours des questions qui restent sans réponse pour moi à  ce jour. Ici même, j' ai eu confirmation d'un dispo pour le sniff, mais en fait apparemment non, mais en fait oui quand même d' après un compte Twitter SCMR...

Bref, on peut pas dire qu' on croule sous les infos officielles (car c'est ça le problème hein, et absolument pas vous ou le compte Twitter que je cite), il me tarde vraiment vraiment que les choses se mettent en place! C'est loooooooooong!

Désolée pour les approximations en tout cas, j' aurais préféré qu' il n' y en ai pas, c'est pas tous les jours qu' on a la parole en tant que camée, mais bon... C'est fait c'est fait! hmm

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pierre
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melange.instable,

malgrè les approximations, ton texte est génial. Je le cite également dans le livre que j'ai écris sur les salles de conso.

Pour ce qui concerne le sniff, il y a à  Genève un espace pour le sniff. Mais il ne sera vraissemblablement pas pris en compte en France.

C'est la merde en ce moment, car nous attendons toujours une décision du gouvernement.  Tout ce que nous avons fait et écrit comme projets est suspendu à  un "OUI" du gouvernement. Sans cette décision, nous ne pouvons plus avancer. Ajouter à  cela, la constante désinformation des opposants, et on nage en plain flou..

Attendez vous donc à  un gros coup de boost interassociatif dans les jours qui viennent ! Le gros mou qui nous sert de président,  il a intérré à  se bouger !

Pierre

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east-eric homme
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9 messages
En lisant tous ces témoignages et réactions, je vois bien que la confusion règne sur les modalités d'accueil des salles de consommation à  moindre risque et ce qu'on y fait réellement... Beaucoup de fantasmes semblent se greffer à  la discussion et polluer le débat. Non il n'est pas question de prendre la responsabilité d'injecter un produit dont on ne connait pas la nature exacte à  qui que ce soit, non les structures ne faciliteront pas l'achat des produits, n'analyseront pas non plus en trente secondes les produits de coupe contenus dans ce que les usagers consommeront... etc... pas de panique les soignants resteront soignants, les travailleurs sociaux le resteront aussi, simplement les usagers consommeront de manière "avisée" et "responsabilisée" leurs produits dans un environnement adapté et avec du matériel limitant les risques.

C'était juste une introduction pour replacer dans le contexte ce que nous aimerions pouvoir faire en direction des usagers de drogues illicites.

Pour témoignage, moi je me rappelle très bien l'époque où je me suis fait sortir d'une pharmacie de Normandie à  coup de fusil tirés en l'air pour avoir "osé" demander à  acheter une insuline. Ou cette autre pharmacie qui vendait les insulines uniquement par paquet de 100 pour ne pas avoir trop d'injecteurs parmi la clientèle, puis lorsque les "stéribox" ont fait leur apparition elles étaient parfois vendues 10 fois le prix normal (selon la tête du client). Résultat: on s'est bien souvent retrouvés à  l'époque devant une casserole d'eau bouillante et/ou avec de la javel, à  attendre que la pompe soit "stérilisée" pour enfin pouvoir shooter (je vous laisse imaginer à  quel point l'aiguille de la seringue ressemblait plus à  un pieu qu'à  une aiguille tellement elle s'était cognée contre les parois de la casserole, et les dégâts causés pour entrer en force dans la veine... on essayait de la "rattraper" avec un grattoir de boite d'allumette, super idée pour rajouter des bactéries). Bref à  cette époque le matériel était un problème, nous avons tous ou presque chopé le VHC et pour certains le VIH (quelques uns manquent à  l'appel aujourd'hui...RIP), et pourtant nous "savions" que nos pratiques étaient risquées. Et que penser de ce pharmacien (à  Laumière...) qui, sachant pertinemment que j'étais pressé et que j'habitais loin, me demandait systématiquement de déposer mon ordonnance de Skenan (pour substitution légale...,c'était avant 95...) et de repasser 2 heures plus tard pour prendre les boites car "il ya trop de papiers à  remplir, revenez à  19h..." (imaginez ce qu'on peut acheter vers Stalingrad quand on tourne pendant 2 heures... c'est pas comme ça que j'allais décrocher!!). Et ça c'était uniquement les problèmes avec les pharmacies et l'accès à  du matériel stérile, des problèmes il y en avait à  tous les niveaux...

Lorsque nous allions pécho loin de chez nous, il fallait bien sûr trouver un endroit pour injecter: c'était les cages d'escaliers, les parkings, les caves... etc... Et il fallait se cacher de tout le monde, même le dealer refusait de nous servir quand il s'apercevait qu'on allait faire notre taquet aux alentours. Donc entre les riverains à  ne pas choquer, la police à  éviter et les dealers qui voulaient rester discrets, les seuls endroits tranquilles étaient... les chiottes.
Je pense que tous les injecteurs s'y sont retrouvés un jour ou l'autre, par la force des choses (et aux chiottes si vous faites une OD ou un malaise, y'a personne pour le voir...). Donc, sachant que quasiment tous les injecteurs ont vécu au moins une fois ce type d'expérience, instaurer des lieux où le matériel est disponible et où les intervenants sont formés, avec un environnement un peu médicalisé en cas de problème (...etc...) mon point de vue n'est ni idéologique ni pro-drogues mais juste pragmatique: si on peut éviter d'envoyer tous les consommateurs aux chiottes, leur éviter des infections ou ne serait-ce que leur expliquer de quelle manière ils devraient s'y prendre pour que les risques liés à  leurs consos soient minimisés, si on peut faire ça en plus de leur redonner une citoyenneté, une place dans la société et créer avec eux du "lien social" il serait quasiment criminel de s'en priver.
J'ai lu dans les témoignages que la fréquentation du "quai 9" avait amené la personne à  arrêter d'elle-même sa conso et j'en suis pas surpris du tout: il a construit du lien social, peut-être été aidé pour faire des démarches, a pu consommer son produit différemment ce qui lui a certainement fait voir cette démarche différemment, et le tout a dû cheminer dans sa tête pour en arriver à  se dire que le produit n'est pas tout dans la vie. Quand on est en plein dedans, en recherche constante de fric, de dealer, de matériel, puis d'un endroit pour injecter ou fumer, on n'a plus le temps pour se poser les vraies questions, et l'entourage que l'on se crée dans ce type de parcours n'aide pas non plus à  réfléchir. Il est donc bénéfique à  tous les niveaux d'ouvrir ce type de structure, et offrir aux usagers la possibilité de se poser, de pouvoir consommer (avec modération...) tout en ayant une vie sociale, en pouvant discuter de ses problèmes avec des professionnels disponibles, disposés à  les écouter et à  les aider du mieux qu'ils peuvent.
Qu'attendons nous messieurs les législateurs...?

EAST-ERIC

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mariemeuh femme
Psycho junior
Inscrit le 05 Jan 2013
209 messages
Hello à  tous !

voici ce que j'ai trouvé

Mais je vous passe les réponses des lecteurs de yahoo (bon je sais rien que le nom du site dit bien ce que ça veut dire

Merci à  tous et continuez le combat!!!

L'Express.frPar LEXPRESS.fr | L'Express.fr – lun. 11 févr. 2013

   

   
   
Visite guidée dans la salle de shoot la plus fréquentée d'Europe du Nord

Par Axel Gyldén, publié le 11/02/2013 à  07:15, mis à  jour à  11:40

Alors que le débat sur l'ouverture d'une "salle de shoot" à  Paris fait rage, L'Express a visité celle de Copenhague, inaugurée récemment. Pour les toxicomanes comme pour les habitants du quartier, le bénéfice est évident.


Visite guidée dans la salle de shoot la plus fréquentée d'Europe du Nord

Drogue - Alors que les salles de shoot vont être expérimentées à  Paris, l'Express s'est rendu dans la salle la plus fréquentée d'Europe.


Pendant des décennies, les abords de la gare centrale de Copenhague étaient le rendez-vous bien connu des junkies de l'Europe du Nord. Plus maintenant: depuis l'ouverture d'une salle de shoot, les drogués n'errent plus dans les parages et, surtout, ne sèment leurs seringues usagées à  même les trottoirs. Ils se concentrent dans la "fixrummet" (la salle de shoot), inaugurée dans le quartier en septembre 2012 par la municipalité.

> Lire aussi l'interview de Frank Jensen, le maire social-démocrate de Copenhague au Danemark: "Notre salle de shoot est un vrai succès"

L'atmosphère du quartier de Vesterbro a radicalement changé. "La salle d'injection légale est un incontestable succès", se félicite le maire social-démocrate de la ville, Frank Jensen, qui fut naguère ministre de la Justice danois.

De fait, les habitants de ce quartier de plus en plus "bobo" ne tombent plus nez-à -nez avec des marginaux qui se "défoncent" sous les portes cochères de leurs immeubles. Et les enfants ne risquent plus de se blesser avec des aiguilles infectées, abandonnées dans les jardins publics. Environ 90% des "toxicos" qui fréquentent la salle de shoot sont atteints des virus de l'hépatite C ou du HIV.
10 000 injections de drogue y sont réalisées chaque mois

Avec 300 visiteurs par jour, la plus grande "salle de shoot", ou salle d'injection, de l'Europe du Nord est aussi l'une des plus fréquentée du Vieux continent. Environ 10 000 injections de drogue y sont réalisées chaque mois.

Ouverte au public de midi à  20 heures, elle se situe dans une discrète maison à  deux étages, à  trois rues de la gare centrale. Le rez-de-chaussée est consacré à  l'accueil des drogués; l'étage supérieur au personnel d'accueil (administration, salle de repos, etc). Celui dernier se compose, au total, de 250 volontaires, infirmiers et médecins qui se relaient sept jour sur sept.

Un bâtiment annexe abrite un restaurant, géré par d'anciens toxicomanes. Au menu: soupes et repas chauds, souvent à  base de poisson et pommes de terre. "Ce service de repas permet de calmer l'ambiance quelque peu électrique et parfois difficilement gérable, caractéristique de cette population en manque (de drogue)", explique l'infirmier Joachim Rasmussen. Une cour sépare les deux édifices. Des tables et des chaises y sont disposées, ce qui ajoute aux lieux un élément de convivialité.
Anonymat

Il y a beaucoup d'hommes mais aussi des femmes, comme cette toxicomane de 55 ans qui, s'il elle n'était "en vrac" ressemblerait à  Madame Tout-le-Monde. Il y a aussi cette jolie grande blonde en imperméable dont on devine qu'elle fait des passes pour s'acheter sa came.

La salle de shoot proprement dite fonctionne selon un protocole assez simple. Munis de la drogue qu'ils apportent eux-mêmes, les toxicomanes de toutes les nationalités (des Danois, des Suédois mais aussi des Russes, des (ex-)Yougoslaves, des Pakistanais, des Maghrébins) se présentent à  l'accueil. Là , leur anonymat est respecté: "Nous enregistrons leur prénom (pas leur nom), leur nationalité, leur âge et le type de drogue qu'ils s'apprêtent à  utiliser : cocaïne, héroïne, méta-amphétamine, voire un mélange de plusieurs d'entre elles ", poursuit l'infirmier Joachim Rasmussen.

Une fois ces formalités accomplies, les drogués pénètrent dans la salle d'injection, qui compte cinq places. Là , deux soignants, qui supervisent le bon fonctionnement de la salle et veillent à  la tranquillité des lieux, fournissent alcool désinfectant, coton et seringues. Les toxicomanes s'installent ensuite le long du "comptoir", un table qui longe le mur principal.
Coke par intraveineuse

Là , assis sur une chaise, le dos tourné à  la salle, ils nouent d'abord leur garrot à  leur bras, remplissent leur seringue de drogue puis piquent l'aiguille dans une veine pour s'injecter leur dose. Une fois l'opération accomplie, qui prend environ 15 minutes (davantage s'ils se "ratent"), les drogués cèdent la place aux suivants qui trépignent dans la salle d'attente.

"Afin de se procurer l'argent qui leur permet d'acheter leur dose, la plupart de ces accros aux drogues dures pratiquent le vol à  l'étalage, s'adonnent au vol à  la tire," dealent "de la drogue ou encore se prostituent ", explique Joachim Rasmussen.

    La cocaïne induit un comportement beaucoup plus impulsif et agressif que l'héroïne

La cocaïne est de loin la drogue la plus utilisée. Devenue très abordable ces dix dernières années, elle a remplacé l'héroïne, en raison de son faible prix. Un gramme de cocaïne coûte seulement 40 euros et permet de faire 8 à  10 injections. A Copenhague, 80% des utilisateurs de la salle de shoot se "défoncent" à  la coke: "C'est très problématique, constate l'infirmier, car la cocaïne induit un comportement beaucoup plus impulsif et agressif que l'héroïne, laquelle entraine une attitude plus passive, planante, contemplative."

Or l'un des objectif du personnel soignant est précisément d'entrer en dialogue avec les malades afin de leur proposer, au moment approprié, des programmes de substitution (méthadone). L'usage de la cocaïne ne facilite pas ce dialogue. "Le meilleur moment pour dialoguer avec les drogués est la phase de redescente, quelques heures après l'injection. Comme nous finissons par connaitre tous les gens qui se présentent ici, il y a toujours une fenêtre de dialogue possible. Le tout est de saisir le bon moment. Etablir ce contact peut prendre des mois." A ce jour, quelques personnes ont accepté de tenter de "décrocher" grâce au programme de substitution proposé. Ce n'est qu'un début, espère les infirmiers.
Six morts par overdose évitées en trois mois

Par ailleurs, en trois mois d'activité, la présence du personnel soignant a permis d'éviter six morts par overdose. "C'est notre responsabilité sociale de ne pas laisser des citoyens malades et en très grande marginalité crever sur les trottoirs de nos villes", estime, dans son bureau, Mikkel Warming, le maire-adjoint chargé des Affaires sociales de Copenhague. Ce dernier se réjouit de voir enfin concrétisée, après une décennie de débats et controverses, l'idée d'une salle d'injection.

    C'est beaucoup mieux qu'ils soient pris en charge là -bas

Le personnel de la salle d'injection est également imprégné de la même conscience sociale. "Ici, nous apportons aux personnes qui se trouvent aux marges extrêmes de la société, un accueil, un peu de sécurité, une hygiène, des repas, et, au final, un peu de dignité, dit Jesper, un éducateur. Nous leur disons: vous faites encore partie de notre société, vous êtes encore humains."

Les habitants du quartier du Vesterbo semblent plutôt satisfaits. "Au moment de l'ouverture de la salle, les gens étaient inquiets et se plaignaient, poursuit Joachim Rasmussen. Mais depuis trois mois, plus de plaintes: ils constatent une réduction des nuisances pour le quartier." A 100 mètres de là , dans la rue, une mère de famille conduit une poussette: "C'est vrai qu'on ne les voit plus, les drogués. C'est beaucoup mieux qu'ils soient pris en charge là -bas, dit-elle en indiquant du doigt la plus grande salle d'injection de Scandinavie. Je n'ai plus d'appréhension lorsque je rentre dans mon immeuble ou quand les enfants jouent dans les jardins publics

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pierre
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J'ai reçu le livre que j'ai co-écrit avec Jean-Pierre Couteron "Salle de shoot, les salles d'injection supervisée à  l'heure du débat français" aujourd'hui !

Dedans, il y a des extraits de vos témoignages ! La classe !
Pierre

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ex bakounine homme
Psycho junior
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360 messages
LA salle de shoot ouverte pendant qqles mois a pau(64), a but experimental, va peut etre reouvrir bientot .......( ouverte qqles mois l annee derniere)

Dernière modification par ex bakounine (04 novembre 2013 à  16:37)

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pierre
Web-Administrateur
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17505 messages
Ce n'était pas une salle de shoot à  Pau, mais le programme AERLI, d'accompagnement à  l'injection.

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ex bakounine homme
Psycho junior
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360 messages
oui bon , semantique exclue, je m y shootait , on me donnait le matos pour iv ......et on m accompagnait....a ma chaise.....

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ziggy homme
Michel HAmBurger avec nous
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le programme ERLI continue t il sur gare du nord à  paris ? j'irai bien me faire superviser pour mes problèmes de veines du moment...

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Zazou femme
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37 messages
J'ai travaillé dans en Suisse durant deux ans dans lieu d'accueil et consommation.

Je reviendrai volontiers en parler à  une heure plus décente ! ce qui est certain pour moi, c'est que ces structures sont épatantes. Si tout n'y est pas toujours parfait, et que les règles changent d'un lieu à  un autre (en Suisse, mais également dans les autres pays offrant cette prestation), les associations de réductions des risques sont de manière générale des collectifs engagés, vivants, créatifs, engagés, soucieux d'améliorer la qualité de vie des usagers, et le rendre une place digne dans la cité.

Je suis très heureuse d'y avoir travaillé. C'est suite à  cela que j'ai décidé, à  37 ans, de tout quitter pour me former et changer mon métier de secrétaire sociale. afin de venir grossir les rangs des travailleurs sociaux !

A bientôt !

« Qui vit de combattre un ennemi a tout intérêt de le laisser en vie.  »
de Friedrich Nietzsche

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Zazou femme
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37 messages
Checker le site de l'association RDR Première Ligne à  Genève (qui offre notamment les prestations du Quai 9). Il est très bien fait, et édite un journal trimestriel de grande qualité, comportant des informations sur les recherches médicales, sociologique, les nouveaux traitements, la politique, des témoignages notamment. www.premiereligne.ch.

« Qui vit de combattre un ennemi a tout intérêt de le laisser en vie.  »
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Zazou femme
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http://www.psychoactif.org/forum/upload … 765087.pdf

Manifeste en faveur du Quai 9, un doc pdf daté de 2013, qui tord salement le cou aux idées reçues. Excellent.

(Précision : le Quai 9 n'offre pas seulement ses prestations aux usagers par IV. Il y a depuis trois ans une salle pour fumer, et il y a toujours eu le matériel et un espace pour le sniff).

Dernière modification par Zazou (11 décembre 2013 à  13:37)


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Zazou femme
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http://www.premiereligne.ch/drogue-comm … -sur-tout/


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Reputation de ce post
 
bon document. DC

« Qui vit de combattre un ennemi a tout intérêt de le laisser en vie.  »
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ziggy homme
Michel HAmBurger avec nous
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1935 messages

Zazou a écrit

http://www.premiereligne.ch/drogue-comment-se-tromper-sur-tout/


Qu'en pensez-vous ? moi, je suis FAN ! 1

Un peu court mais sympa !


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LLoigor homme
Modérateur a la retraite
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10073 messages

Zazou a écrit

http://www.premiereligne.ch/drogue-comment-se-tromper-sur-tout/


Qu'en pensez-vous ? moi, je suis FAN ! 1

Cours et concis ! Très bon super

J'aime beaucoup cette phrase :

Considérez l’héroïne et l’alcool. La première a tellement peu d’utilisateurs, par rapport au second, qu’on peut raconter toutes sortes d’histoires abracadabrantes à  son sujet: l’opinion y croit, car il n’y a pas grand monde qui connaît ça de près. On ne peut pas affabuler de la même manière au sujet de l’alcool ou de la marijuana.

Bien que perso je me serai arrêté a Alcool a la fin, car sur le cannabis y a encore pas mal d'affabulation qui circule.

Mais très bon !

LLoigor merci-1


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Zazou femme
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37 messages
Ce que je trouve très intéressant, c'est le mode de conso qui a changé en trois ans depuis l'ouverture de la salle d'inhalation à  Genève : une baisse considérable des UDIV (merci pour les veines ! moins d'abcès, réparation ou repos pour la circulation veineuse, les problèmes de poussières, bien entendu d'OD et tant d'autres trucs pas cool du tout par IV) :

/forum/uploads/images/1387/1387218642.jpg


Source : http://www.premiereligne.ch/wp-content/ … _20ans.pdf

Evolution du nombre d'UD au Quai 9 entre et 2002 et 2010, et évolution des modes de conso entre 2008 et 2010.

(En Hollande, injection est devenue l'exception depuis l'ouverture des salles d'inhalation, et ils ont plus d'années de recul qu'à  Genève).

« Qui vit de combattre un ennemi a tout intérêt de le laisser en vie.  »
de Friedrich Nietzsche

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Zazou femme
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Inscrit le 07 Dec 2013
37 messages
Evolution des modes de conso entre 2008 et 2012, plus récent, et encourageant !

/forum/uploads/images/1387/1387219185.jpg

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